Quand on est enfant, il n'y a rien de plus important que nos parents. Une mère, qui est douce avec nous, tendre et nous prépare de bons chocolats chauds, nous lis des histoires pour que l'on passe de très bonnes nuits. Un père qui travail pour subvenir aux besoins de la petite famille, qui aide l'enfant à grandir, à s'épanouir et à devenir l'homme que l'enfant doit au final devenir. Voici le shéma d'une famille parfaite, du moins parfaite à mes yeux.

Tu n'es qu'un nourrisson, la vie tu ne la connais pas, tu pleures parce que tu as faim, tu as froid, tu te sens mal. Tu viens tout juste de venir au monde. Derrière, tu entends les infirmières rire et parler avec ta génitrice pour savoir quel nom tu vas bien pouvoir porter jusqu'à la fin de tes jours. C'est dur à dire. Un prénom ne doit pas être choisis au hasard, tu vas devoir garder ce nom toute ta vie et il faut qu'il te corresponde parfaitement. Sauf que dans ton cas, ta mère se moque bien de connaitre ton prénom. Elle se moque de tout, elle se moque même de toi. Tu es sensé être un rayon de soleil, un nouveau bonheur arrivait dans sa vie. Et pourtant, tu n'es qu'un fardeau. Elle ne veut pas de toi, elle n'a pas voulu que tu grandisses en elle, elle ne voulait pas avoir d'enfant, et pourtant tu es bien là. Alors pourquoi s'embêterait-elle a chercher un prénom pour un être qui ne lui cause que des problèmes. Sans le vouloir. Finalement, tu entends une infirmière s'exclamer en te regardant avec des étoiles plein les yeux. Il ressemble à un petit ange. Ta mère qui devrait normalement être de son côté, dit alors d'un ton nonchalant. Alors vous avez qu'à l'appeler Gabriel, Galadriel, Raphael ou n'importe quel autre prénom d'ange à la con. Tu sens que la tension descend peu à peu dans la pièce, les infirmières te regarde mais pour elles tu n'es qu'un bébé parmi tant d'autre, et pour ta mère, tu es le pire de tous. On s'occupe de toi, tu es pomponné, chouchouté et bien gâté par tout le personnel de l'hôpital grâce à ton visage d'ange. Mais vint le jour où tu dois sortir. Tu as plusieurs jours maintenant, tu es en âge de rentrer chez toi au côté de ta mère. Avec ce prénom qui te suivra toute ta vie, Gabriel.

Tu as finalement grandit. Avec ta mère ? non. Avec ton père ? non plus. Tu es seul. Ou du moins, tu n'as pas ta vraie famille à tes côtés. Et celle qui t'a accueillit n'est vraiment pas mieux. Tu pensais que ta famille d'accueil t'élèverait comme un fils, que tu serais enfin heureux avec des gens que tu pourrais considérer comme ta famille. Mais au final c'est de pire en pire. Tu fais les corvées, tu fais la cuisine, tu fais le ménage, au final, tu n'es que leur bonne à tout faire. Tu aimerais pouvoir dire quelque chose, pouvoir aller te plaindre, mais tu ne peux pas, tu n'en as pas le courage. Alors tu fais ce que tu dois faire, et le soir quand tu as enfin un moment de répit, tu pries. Tu pries pour qu'un miracle te tombe dessus et que tu puisses changer de vie et enfin faire quelque chose de celle que tu as. Tu as mal partout. Tu es fatigué, usé, mais personne n'est là pour te venir en aide et peu à peu tu perds la foi. Tu cris au ciel que tu veux en finir mais tu n'as toujours aucun signe. Tu entends un bruit, sûrement tes parents qui se battent comme toujours. Tu descends, tu veux savoir d'où vient ce raffut. Alors tu t'approches et les regardes sans rien oser dire pour ne pas déranger. La femme s'avance vers toi et pose ses deux mains sur tes épaules doucement. Tu penses que quelque chose cloche, une telle gentillesse tout à coup c'est loin d'être normal. Mais au final, la femme parle et tu comprends. Nous t'aimons tu le sais, mais on peut plus te garder. Fais tes valises tu retournes à l'orphelinat demain. Une bonne chose ou non ? Tu ne sais pas, d'un côté tu n'auras plus à supporter cette famille et leurs tâches ménagères, mais d'un autre tu vas encore une fois te retrouver seul. Tu n'as que 13 ans, tu ne peux pas t'occuper de toi. Alors tu remontes faire tes valises en espérant qu'une autre famille sera là pour t'accueillir.

Finalement, tu n'en peux plus. Tu as été traîné dans une dizaine de familles différentes. Dans certaines tu étais heureux. Tu voulais rester, tu te sentais aimé et tu aimais en retour. Mais avais été encore une fois forcé de t'en aller loin de ceux que tu aimes. Pour penser à autre chose tu étudies. Cela te permet de te changer les idées et de rentrer plus tard le soir. Tu as beaucoup d'ambition et tu espères avoir un meilleur avenir en travaillant d'arrache pied. Tu travailles dur pour y arriver. Tu t'accroches pour ne pas sombrer dans la dépression mais ce n'est pas chose facile quand on a une vie aussi misérable que la tienne. Tu te documentes, tu te cultives. Tu trouves un sujet fort intéressant : LES VAMPIRES. Tu les envies, tu voudrais être comme eux. Puissant, éternel, heureux. Mais tu ne peux pas, parce que tu as beau aimer cette espèce qui a l'air si élégants, tu sais très bien que ce n'est que de la fiction. Tu sais qu'ils ne sont pas réels. Alors tu retournes à la réalité et tu rentres chez toi.

La majorité arrive, grâce aux études que tu as faites durant ta jeunesse tu as de quoi avoir un assez bon boulot pour vivre par tes propres moyens. Tu prends un appartement tout seul et tu travailles pour le garder et ne pas avoir à retourner dans l'une des familles que tu as quitté. Tu y parviens chaque jour. Mais un jour, tu mets la barre encore plus haut. Les années passent sans que ta vie ne décolle. Aucune vie social, tu es bien trop renfermé et étrange pour plaire aux autres. Pas de petite amie non plus, tu n'as même jamais eu de copine. Mais au bout de 7 longues années, une bonne nouvelle arrive. Une offre t'a été faite, un job de rêve à l'étranger. Tu peux avoir la chance de recommencer ta vie à zéro. Tu as la chance de pouvoir devenir un directeur des ressources humaines. Une chance inouïs. Alors tu fais tes valises pour une autre destination. Tu es tout excité à l'idée de pouvoir enfin faire quelque chose de ta vie.

Tes valises sont prêtes, tu es assis confortablement dans un avion, direction le pays de tes rêves. L'avion décolle et tu es survolté. Tu as beau essayé de rester en place tu ne tiens pas, tu commences à être heureux. Mais en plein vol, un problème survient. Tu sens des turbulences, tu ne sais pas si c'est normal ou non mais lorsque tu vois que les passagers de l'avion s'affole, tu commences toi même à paniquer. Tu pries pour que tout se stabilise et que tu sois en sécurité, malheureusement les choses empirent et tu vois ta vie défiler devant tes yeux pendant que l'avion tombe en direction de la mer. Puis plus rien.

Lorsque tu te réveilles tu es allongé sur le sable chaud, tu as mal partout mais tu es en vie et c'est déjà ça. Bien que tu aurais tout fait pour mourir. Quelqu'un t'emmène dans une demeure que tu ne connais pas, auprès d'un homme que tu n'as jamais vu et tu es forcé d'être son esclave. Ce mot, tu le détestes, tu as été l'esclave de bien trop de gens à ton gout. Mais là c'est différent. Ton maître, que tu devrais haïr du plus profond de toi même n'est pas si mauvais que ça. Tu l'aimes bien, il a l'air sympathique. Alors tu le sers, en comprenant ce qu'il est. Tu voudrais être comme lui mais tu ne peux pas, tu n'oses pas lui en faire la demande de peur des représailles. Tu aimerais croquer la vie à pleine dent, être heureux mais pour cela il te manque quelque chose. Tu n'as jamais été heureux, tu n'es pas souriant, tu es sombre, froid et tu ne sais pas ce que c'est que de rire. Pourtant, tu as de la répartit, c'est peut être ce qu'il y a de plus vrai chez toi. Tu te fais à ta nouvelle vie, elle n'est pas comme tu l'aurais rêvé mais au moins tu as des gens à qui parler. Mais tu en as marre d'agir sans broncher, alors tu te rebelles un peu histoire de te faire entendre. La rébellion, c'est ta dernière chance de ne pas plonger dans la dépression et te tirer une balle dans la caboche.

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