Des falaises, grande, imposantes, puissantes et admirée par tant de personnes. Valentina pouvait s'y comparer parfois. Elle aimait être au sommet et laisser ses yeux se balader sur tout ce qui se passait sous elle. Cette impression de supériorité lui plaisait beaucoup, mais elle n'avait pas besoin d'être debout sur une falaise pour se sentir supérieur aux autres, loin de là. Presque tous les jours elle faisait sa balade quotidienne afin de s'aérer l'esprit, elle en avait bien besoin. Aujourd'hui ne dérogeait en rien à la règle, elle s'était préparée et était prête à aller faire sa promenade.

Zigzagant entre les arbres, elle sourit en sentant le vent s'engouffrer dans ses cheveux et caresser son visage de porcelaine. Elle se sentait vivante. Comme toujours, son humeur était excellente, elle en sautillait presque de joie. Le soleil ne montrait pas le bout de son nez elle pouvait donc aller le plus haut possible sans risquer de fondre au soleil. De toute manière, elle n'avait jamais été le genre de femme à se laisser dorer au soleil pendant des heures entières. Elle n'avait jamais trop aimé le soleil, tant mieux pour elle, cela lui aurait horriblement manqué maintenant qu'elle en été privée.

Arrivé en haut, Valentina prit une grande inspiration. Elle était heureuse, enfin arrivée au sommet. Quand elle était ici, elle se sentait bien, en harmonie avec ce qui l'entourait. Contrairement à la plupart des gens sur cette île, Valentina était heureuse d'être ici, être coincé sur une île n'était pas un souci pour elle. Cela l'avait éloigné de tous ses soucis. Elle n'avait plus à se préoccuper de tout, aucun compte à rendre à personne.

Marchant de quelques pas, Valentina s'arrêta d'un seul coup. Si elle avait eu du sang dans les veines, il se serait glacé. Elle ne pouvait pas croire qu'il était là, en face d'elle. Elle pensait au début se tromper, mais son odeur prouvait bien que ce n'était pas le fruit de son imagination. Zachary, l'homme qu'elle avait aimé pendant tant d'année, qu'elle avait chéri et sauvé d'une mort certaine. Celui pour qui elle aurait pu mourir dans le passé, était là. Un grand sourire se dessina sur les lèvres de Valentina qui fut on ne peut plus enchantée de le revoir. Il se retourna ensuite pour lui faire face, il avait lui aussi l'air choqué ce qui amusa grandement la jeune femme. « Valentina... » Il avait dit cela comme si c'était impossible, qu'il était en train de rêver, de faire un mauvais rêve. Il mit du temps avant d'enchainer. « Si tu es venue dans l'espoir de me reconquérir... » En entendant sa remarque. Valentina éclata d'un rire cristallin. Rien à voir avec sa manière de rire à l'époque, les rires de joies qu'elle offrait charitablement à tout bout de champs, pour rien. Aujourd'hui, c'était un rire bien plus inquiétant qu'elle arborait. Il pouvait même être vexant.

S'approchant de Zachary d'une démarche féline, elle secouait la tête négativement. « Zach, Zach, Zach... » S'arrêtant devant l'homme, Valentina fit glisser son doigt le long de sa joue en souriant toujours. « Tu es assez stupide pour croire que tu m'intéresses encore ? Tu me déçois, je te croyais plus malin que ça. » Se rapprochant de lui, elle mit ses lèvres tout prêtes de l'oreille du jeune homme pour lui susurrer. « Je suis quand même heureuse de te revoir. » Ça oui elle en était heureuse. Elle avait une revanche à prendre, elle devait se venger. Et elle comptait bien s'amuser avec Zachary, beaucoup s'amuser.

Un sourire apparut enfin sur les lèvres de Zachary. Valentina sentit ses doigts effleurer ses cheveux alors qu'elle était tout proche de lui. « Je ne t'ai même pas manqué? » Cette question, Valentina l'attendait. Elle commencait à voir quel genre de type était Zachary. Il n'aimait pas Valentina, mais il voulait tout de même qu'elle lui appartienne, il voulzit sûrement se sentir aimé et désiré par elle. Et le fait qu'elle soit si froide avec lui devait le vexer, voir l'enerver. Du moins, c'est ce que Valentina pensait. Elle se recula légèrement de lui pour lui repondre. « Au début, si, je t'ai cherché et longtemps attendu. Mais quand j'ai comprit que tu ne reviendrais pas, que tu t'étais bien servit de moi... Tout l'amour que j'avais pour toi a disparut. » Elle était en partie sincère dans ses paroles. Sauf pour ce qui est de la dernière phrase. Quoi qu'elle dise ou qu'elle pense, elle l'aimait encore. Se mentir à elle même était une manière d'éviter d'en souffrir, mais au fond de son coeur, Valentina avait encore des sentiments pour Zachary. Mais ça, elle ne l'avouerait jamais. « Je suis heureux de voir que tu ne m'en veux pas. C'est bien que tu ais grandi. » dit-il. Et s'il savait à quel point il se trompait. Valentina lui en voulait, ça c'était certain. Elle lui en voulait terriblement et elle avait longtemps espéré retrouver Zachary pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Après tout, il lui avait brisé le coeur, alors qu'elle avait tout fait, tout donné pour lui.

Détournant légèrement la tête, elle se mit à contempler la vue qui s'offrait à eux. Elle essayait de s'imaginer quelle chute ferait Zach si "par accident" il venait à tomber. A cette pensée, un sourire on ne peut plus sadique se sculpta sur le visage de la belle. « Tu as raison, je ne t'en veux pas. Et tu veux savoir pourquoi ? » Chopant Zachary par son tee shirt, elle le fit penché du haut de la falaise en le tenant juste par son haut, menacant de le faire tomber à tout moment. « Tout simplement parce que je compte bien me venger de tout ce que tu m'as fait ! » Elle continuait de le tenir ainsi, elle pouvait lâcher et le faire tomber d'un moment à l'autre. Soutenant son regard avec colère tout d'abord, c'est une expression d'amusement qui vint prendre place. « Tu crois qu'une chute d'ici, ça fait mal ? Et si on essayait pour voir. »

Pouvoir me défouler sur lui me ferait un bien fou je dois dire. Rien qu'une gifle me ferais un bien fou, le balancer de la falaise me ferait du bien sur le moment mais ensuite je serais pris d'une grande tristesse. Car même si j'essaie de le convaincre du contraire, je l'aimais toujours. Apprendre sa mort, savoir que je ne pourrais jamais plus le serrer contre moi serait trop difficile à supporter. « Tu mens. » S'il savait à quel point il avait raison. Enfin, je ne mentais qu'à moitié. Car il était bien vrai que je l'avais attendu pendant longtemps, et que mon estime pour lui avait blessé. « Non!! Val', on peut au moins en discuter ! » Et le voilà maintenant qui se mettait à paniquer. Après tout le mal qu'il m'avait fait, il essayait de faire une tête de biche pour que je l'épargne. C'était d'un pathétique. « Fais pas de conneries, je... Je ne t'ai jamais frappé, moi! » Je le remit sur terre mais le plaquai contre un gros rocher afin qu'il ne m'échappe pas. Appuyant mes mains contre son torse je lui criais dessus comme on fait à un enfant qui a fait une immense bêtise. « Si tu crois que je mens, c'est que t'es encore plus con que t'en a l'air ! Qui peut aimer un homme qui n'a pas le mot "amour" dans son vocabulaire ?! Je ne vais pas te tuer en fait, je vais faire bien pire que ça ! » Le chopant par le tee-shirt je le jetai presque contre le rocher sans pour autant le lâcher. L'envie folle de le réduire en cendre me donnait des frissons. J'avais aussi des frissons de dégout à son égard.

Comment un homme aussi beau, romantique et galant peut en réalité se révéler être le pire des menteur. Il avait raison sur au moins un point; Il ne m'avait jamais frappé, jamais il n'avait osé lever la main sur moi. Mais j'aurais préféré qu'il le fasse plutôt qu'il ne me brise le cœur. Ma voix s'était mise à trembler légèrement et j'avais perdu une certaine crédibilité dans ma colère. J'avais surtout l'air blessé. « Tu as fait bien pire que me frapper. Tu m'as fait croire à un amour impossible alors que je t'avais absolument tout donné ! La vie éternelle ! Je m'étais moi-même offerte à toi corps et âme ! » Sentant la colère revenir, je pris toute ma tristesse et donna un grand coup de poing dans le rocher, juste à côté de la tête de Zach afin de l'évacuer. Puis, d'un seul coup sans prévenir je me jetais presque sur lui afin de l'embrasser sauvagement lui mangeant presque la bouche. Je ne savais pas vraiment ce qui me prenait, j'avais tellement attendu que maintenant que je l'avais retrouver, je voulais le sentir contre moi une dernière fois avant de le requitter.