Tu viens de signer notre arrêt de mort, à toutes les deux.
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Sujet: Tu viens de signer notre arrêt de mort, à toutes les deux. Dim 25 Nov - 9:35
Tu viens de signer notre arrêt de mort, à toutes les deux
Morrigan & Ava
Autre chose à dire ?
Assise à mon bureau, un verre de sang entre mes doigts, je m’évertuais à étudier les cours que m’avaient offerts Echo-Alice depuis maintenant plus de trois heures. Je ne voulais plus être dépendante et surtout inférieure à Dimitri, je voulais pouvoir lui montrer que j’avais de la culture et que je n’étais pas une abrutie finie. Je voulais être à la hauteur de ses espérances. Pour l’instant, tout se passait bien, et ça n’avait pas l’air très compliqué. La matière ressemblait à celle de mes cours d’histoire quand j’étais adolescente, sauf qu’à l’époque j’étais encore humaine. Et je buvais des sodas, pas du sang. Mais après bientôt une année à HeartKiller, je me rendais compte que la vie ici n’était pas si terrible. Ca n’avait, bien sûr, pas été la joie tous les jours étant donné que j’avais longtemps été une esclave mais je pouvais m’estimer très chanceuse. Dimitri avait toujours pris soin de moi, du début à la fin, et je lui en étais énormément reconnaissante.
Au bout d’un moment, je me rappelai que j’avais une esclave, Reegan, et que par conséquent, il fallait bien qu’elle mange. J’avais pris l’habitude de lui faire moi-même à manger, par gentillesse mais aussi dans mon propre intérêt. Je n’avais jamais été très douée en cuisine et à présent, j’avais envie de m’améliorer. Je m’entraînais donc sur Reegan et aussi sur les esclaves de Dimitri, quand leur maître était absent. Comme ce soir. Je savais qu’il n’apprécierait pas de savoir cela, et c’était pour cette raison que j’avais préféré me taire et ne pas en parler. Il finissait toujours par tuer ses pauvres esclaves, et je ne pouvais m’empêcher d’avoir un peu de peine pour eux et de vouloir un peu les chouchouter. Si Rubis entendait ça, elle me tuerait sur le champ. Je souris et secouai légèrement la tête en refermant l’énorme bouquin. Je terminai mon verre d’une traite puis me rendit à la cuisine. Je posai le verre dans l’évier puis fit claquer mes ongles sur la table. J’avais sans cesse besoin d’être occupée, trop occupée pour ne penser à rien d’autre que l’activité que j’exerçais. Trop occupée pour ne pas penser à ce que j’étais en train de devenir. Je savais que Rubis avait raison et qu’un vampire devait tuer pour se nourrir, que c’était la loi de la nature et que si on pouvait y trouver du plaisir, c’était encore mieux, mais… Une fois que je revenais à la raison, je me sentais coupable. Quand je voyais Reegan, je ne pouvais imaginer quelqu’un lui faire autant de mal que j’en faisais aux autres. Je m’étais incroyablement attachée à elle depuis que je l’avais achetée à cet homme, et à présent, j’avais la sensation d’être plus dépendante d’elle qu’elle ne l’était de moi. Elle était ma part d’humanité, elle me ramenait à l’humaine que j’étais quelques semaines auparavant.
Je m’apprêtais à aller questionner un à un les petits humains pour savoir ce qu’ils désiraient manger ce soir, lorsqu’un bruit fracassant parvint à mes oreilles. Je me raidi aussitôt. Les esclaves de Dimitri étaient assez disciplinés, en général, car ils étaient tout simplement terrifiés par leur maître. Et cela m’aurait donc étonné qu’ils osent faire un tel vacarme. Je savais d’avance qui était la responsable. Je laissai échapper un grognement et avançai furieusement jusqu’au salon, où j’avais permis Reegan de se rendre.
« MORRIGAN ANTONIA ALVAREZ ! COMBIEN DE FOIS VA-T-IL FALLOIR QUE JE TE REPETE QUE… » J’ouvris la porte et me tus aussitôt. Aux pieds de la jeune femme gisait les restes d’un vase que je savais être très ancien. Sans en être certaine, il me semblait même qu’il provenait de Russie, le pays natal de Dimitri. Je regardai les morceaux et Reegan à tour de rôle. « Tu me détestes à ce point ? Je pense avoir tout fait pour que tu sois bien, Reegan. Tu ne manques de rien. Tu as de quoi manger, tu as une chambre, un libre accès aux trois quarts des pièces du manoir, je ne te demande quasiment rien… T’ai-je déjà maltraitée ? Non, pourtant tu n’as pas idée du nombre de personnes qui me le conseillent. Je sais que je ne pourrai jamais égaler ta famille, et que je fais parfois des erreurs mais là, tu… » Je reposai mon regard sur les débris de vase et inspirai profondément, avant de poursuivre. « Tu viens de signer notre arrêt de mort, à toutes les deux. » Je regardai Morrigan, complètement désespérée et même effrayée. J’avais certes tendance à dramatiser un peu trop depuis ma transformation, mais là j’étais réellement inquiète. Dimitri allait la tuer et peut-être même que moi-aussi j’allais y passer.
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Sujet: Re: Tu viens de signer notre arrêt de mort, à toutes les deux. Dim 25 Nov - 14:41
All I wanted, all I needed is here... In my arms... Vêtue d'une simple chemise, dont quelques boutons étaient ouverts, et un verre à la main, la jeune femme dansait et chantait, librement, ne se souciant aucunement ni de ceux qui pouvaient l'entourer, ni des dégâts qu'elle pouvait causer. Pudique ? Elle ? Oh. Du tout. Qu'ils puissent voir sa culotte ou son soutient-gorge ne lui faisait ni chaud ni froid. Elle voulait se trimbaler ainsi alors elle le ferait, que cela leur plaise ou non. D'ailleurs, elle l'avait bien vu que certains en profitaient pour se rincer l'oeil. Eh bien oui, sinon pourquoi resteraient-ils plantés sur un canapé derrière elle à la fixer alors qu'elle se déhanchait ? Enfin. Ils le pouvaient s'ils le voulaient. Elle ne s'en souciait pas plus non plus. Words are very... Unnecessary... Elle aimait boire. Et elle tenait relativement bien à l'alcool. Il devait s'agir du deuxième verre de whisky qu'elle terminait. Elle chantait, buvait, et profitait des trésors du manoir. Des photos, des vases, des vieilleries en tous genres... Mais des vieilleries qui lui rappelaient étrangement son ancien chez elle. Qui était, certes, plus grand que sa « maison actuelle », mais... Aussi bien décoré.
Un jeune homme finit par se joindre à elle. Un des esclaves de Dimitri. Comme quoi, elle n'allait plus danser seule pour encore longtemps. Oh, d'ailleurs, il paraissait être le seul suffisamment courageux pour oser bouger, et ne pas rester à sa place comme si le moindre geste lui était prohibé. M'enfin, c'est vrai que, de leurs côtés, ils avaient moins de chance que la brunette. La brunette avait Ava comme maîtresse. Et elle avait beau se plaindre à longueur de temps, râler, chipoter... En réalité, elle appréciait énormément la jeune femme, et elle lui était reconnaissante pour la vie qu'elle lui offrait. Elle avait l'impression qu'Ava... Qu'Ava l'appréciait. Et comme son égal. Elle était bien la seule à la traiter comme son égal sur cet île d'ailleurs. Elle se souciait d'elle, s'occupait d'elle... Elle était comme son ange gardien. Et Morrigan se demandait parfois... Ce qui aurait pu lui arriver si elle ne l'avait pas rencontré. Elle aurait sûrement fini par mourir en moins d'une semaine. Vu l'insolence dont elle avait l'habitude de faire preuve... Cela ne serait pas passé avec un autre vampire.
« T'es plutôt mignon, tu sais ? » Oui bon. Morrigan tenait bien à l'alcool, mais elle commençait à être éméchée. Blottie dans les bras de son cavalier du soir, elle se déhanchait toujours, se mettant à rire d'un rien, et murmurant les paroles de la chanson auprès de son oreille. Ce n'est qu'une fois la chanson finie qu'elle se décolla de lui et qu'en titubant, elle se dirigea vers l'étagère devant laquelle elle se trouvait auparavant. Elle fit tomber quelques livres... Quelques objets en métal... Puis finalement, un vase. Un fracas se fit alors entendre. Fracas qui attira l'attention d'Ava, qui ne tarda pas à arriver.
« MORRIGAN ANTONIA ALVAREZ ! COMBIEN DE FOIS VA-T-IL FALLOIR QUE JE TE REPETE QUE… » Ava avait beau crié, le cerveau de Reegan avait tellement été atteint par l'alcool qu'elle n'entendant que des bribes et des murmures. Le regard voilé, l'air de rien, elle se tourna vers elle. « Tu me détestes à ce point ? Je pense avoir tout fait pour que tu sois bien, Reegan. Tu ne manques de rien. Tu as de quoi manger, tu as une chambre, un libre accès aux trois quarts des pièces du manoir, je ne te demande quasiment rien… T’ai-je déjà maltraitée ? Non, pourtant tu n’as pas idée du nombre de personnes qui me le conseillent. Je sais que je ne pourrai jamais égaler ta famille, et que je fais parfois des erreurs mais là, tu… » Elle ajouta une phrase. Comme quoi, elle venait de signer leur arrêt de mort. Et cela n'effraya pas la jeune femme, du tout, au contraire. Qui se rua d'ailleurs sur sa maîtresse, pour lui offrir une étreinte digne de ce nom. « Mais Avaaaaaa ! Dis pas de bêtises, je t'aiiiiiime moi ! Je t'aime beaucoup beaucoup ! Gros comme le monde ! Puis ce vase. L'est moche ! C'est pas une perte ! Allez, fais pas la tronche ! Au pire, on va le recoller à la colle uhu ! Uhu... C'est drôle comme nom, non ? » dit-elle avant de se mettre à rire. En fait, on aurait du lui arracher son verre des mains depuis bien longtemps.
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Sujet: Re: Tu viens de signer notre arrêt de mort, à toutes les deux. Dim 25 Nov - 16:06
Tu viens de signer notre arrêt de mort, à toutes les deux
Morrigan & Ava
Autre chose à dire ?
En entrant dans le salon, je ne vis pas tout de suite ce qu'il se passait, j'étais trop en colère par la vision de ce vase brisé. Je savais qu'il avait de la valeur aux yeux de Dimitri et j'avais horriblement peur qu'il ne tue Morrigan en l'apprenant. Car non, s'il avait envie de le faire, je ne pourrai pas l'en empêcher. Déjà parce qu'il était plus fort que moi et ensuite parce que je savais que mon esclave était en tort, et que je devais en assumer les conséquences. J'avais pensé que Reegan s'excuserait ou du moins, à sa manière, mais au lieu de ça, elle me serra dans ses bras comme si je venais de lui annoncer une excellente nouvelle. Bien que troublée et de marbre, je la laissai faire. « Mais Avaaaaaa ! Dis pas de bêtises, je t'aiiiiiime moi ! Je t'aime beaucoup beaucoup ! Gros comme le monde ! Puis ce vase. L'est moche ! C'est pas une perte ! Allez, fais pas la tronche ! Au pire, on va le recoller à la colle uhu ! Uhu... C'est drôle comme nom, non ? » Reegan et moi entretenions une relation assez particulière. Je l'avais, en effet, autorisée à me tutoyer dès le premier jour. Je n'avais pas l'intention de la tuer, jamais, alors si nous devions vivre ensemble autant que ce soit dans la joie et la bonne humeur! Et puis au fil des jours, des semaines, je m'étais attachée à elle. J'avais vainement tenté d'instaurer des règles à respecter mais ça n'avait pas vraiment porté ses fruits. Au final, Reegan faisait absolument tout ce qu'elle voulait, et je ne faisais rien pour l'en empêcher.
Je fronçai les sourcils. Rah, je détestais quand elle parvenait à m'attendrir alors que j'étais supposée être vraiment en colère! Elle était saoule, elle n'était qu'à moitié responsable... Non? « Je t'aime aussi beaucoup mais t'as vraiment de la chance que j'aie un self-control exceptionnel, sinon je t'aurais déjà arraché la tête!» Mon regard se posa sur le verre qu'elle tenait en main ainsi que sur sa tenue. Un jour, elle allait vraiment finir par me mettre dans une rage folle. Et ce jour-là, je savais que peu importe l'affection que j'avais pour elle, je la tuerais sûrement. Je lui arrachai le verre des mains et le posai sur la table basse. « Combien de verres as-tu bu? Et puis c'est quoi cette tenue?! VOUS ETES PAS A L HOTEL, MERDE! J'veux bien être gentille mais y'a des limites! Le prochain qui la touche, je le tue et je suis tout à fait capable de le faire, Dimitri n'en a rien à faire de vous, de toute façon!» J'étais vraiment énervée de voir que je n'avais aucune autorité dans cette maison. A force d'être gentille, j'étais en train de me faire marcher sur les pieds par de simples esclaves. Il était hors de question que ça continue de la sorte.
Je leur voulais tellement, à tous. A elle d’agir comme une enfant, à lui d’avoir osé poser ses mains sur elle, à tous les autres de l’avoir regardée danser dénudée. Ma tête me dictait de tous les tuer, de les faire souffrir, de m’abreuver de tout ce liquide rouge qui coulait dans leurs veines. Mais je n’étais pas complètement barge, je savais que je le regretterais. J’aimais, j’adorais Reegan et la tuer reviendrait à m’arracher ce qu’il me restait d’humanité. Je deviendrais alors un monstre, une véritable machine à tuer… Et ce n’était pas ce que je voulais. Je voulais garder le contrôle sur moi-même. J’inspirai profondément pour me calmer et fusillai du regard les esclaves de mon cher et tendre. « Sortez. Tout de suite. » Ils ne se firent pas prier et quittèrent la pièce sans un mot. Je me tournai ensuite vers mon esclave et soupirai. Oui, elle m’avait déçue. J’avais pensé pouvoir lui faire confiance et au lieu de ça, elle avait agi comme une gamine. Ne se rendait-elle pas compte, sans vouloir me vanter, de la chance qu’elle avait de m’avoir pour maîtresse ? Le minimum était de me respecter, moi ainsi que Dimitri. Je ne comprenais pas ce qu’il lui avait pris de boire à en être saoule et d’exhiber ainsi devant ces abrutis. « Ca ne marche pas comme ça, Reegan. Tu ne peux pas juste m’ignorer et agir comme si j’étais ta meilleure amie. Je t’aime beaucoup, mais je suis ta maîtresse, et toi l’esclave. Et je ne veux pas te faire de mal. Alors… Ne recommence plus. » Je lui fis un petit sourire, pour lui montrer que je n’étais plus fâchée. Je n’aimais pas être méchante avec elle, et lui rappeler quelle était sa place, mais elle dépassait les bornes et je ne pouvais pas me permettre de la laisser faire. Je me baissai et ramasser les débris du vase. Il avait été cassé en trois grands morceaux et plusieurs plus petits. Qu’allions-nous bien pouvoir faire de cela ? Je me redressai et posai les morceaux sur la table basse. « Bon ! Personne ici ne mangera tant que ce vase ne sera pas réparé. Et cela fait… Cinq heures que tu n’as pas mangé, alors ne me mens pas en disant que tu n’as pas faim. » Je poussai un long soupire et allai chercher de la glue dans un des tiroirs. Par chance, il y en avait. Je revins avec la colle et m’assis sur le canapé, à côté de Reegan. Je me saisis de deux morceaux et tentai de les recoller ensemble. « Ne reste pas là à rien faire, aide-moi. »
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