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 Breather of the soul ? ◊ Nobody

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MessageSujet: Breather of the soul ? ◊ Nobody    Breather of the soul ? ◊ Nobody  EmptyLun 1 Avr - 19:37



L
'aurore survenait comme elle sortait de la chambre de sa maîtresse, depuis laquelle elle venait de ranger les jolies robes tout juste revenues du pressing dans le grand dressing qui comblait une bonne partie de la royale pièce. La Dauphine n’allait pas tarder à rentrer et pourra dès lors profiter d’une chambre dépoussiérée, lavée et rangée grâce aux petits soins entrepris par ses esclaves, comme chaque jour. Crimson inspecta une dernière fois l’état de la chambre avant de refermer la porte derrière elle après en avoir retiré une grande satisfaction. Un coup d’œil dans le grand salon lui révéla que Nobody faisait absence radio. Pourtant, les quatre esclaves d’Esfir Bridgestone s’étaient levées ensemble à l’heure habituelle, autrement dit cinq heures du matin, pour s’occuper des tâches quotidiennes avant le retour de leur maîtresse.

Nobody…

Crimson avait fait la connaissance de cette étrange humaine deux mois plus tôt, tout comme pour les deux autres esclaves. Il y avait Angharad, Lydia et Nobody. Avec son arrivée récente, la rouquine avait gonflé le compteur à quatre. La cohabitation et le service commun n’était pas toujours de tout repos, mais Crimson s’arrangeait toujours pour ne pas empiéter sur les autres. Que dire, elle se faisait tout discrète, tout en se montrant compétente dans ses tâches. Une attitude acquise au grès des mois passés en la compagnie de son premier maître, oh sadique et cruel tortionnaire dont elle gardera sûrement pour toujours les quelques cicatrices accumulées au grès de coups violents. Son corps était à lui seul un triste roman, c’est pourquoi elle préférait se parer d’habits qui couvriraient ces honteuses marques plutôt que d’arborer des vêtements légers. Un choix que sa maîtresse avait accepté dans un élan de compréhension. Seule marque visible et difficile à cacher, la longue balafre qui sinuait sur sa fossette aisée à l’empourprement émotionnel. Des couches de fond de teint seraient vaines à la tentative de masquer cette mutilation. Oui, elle devrait vivre avec ce stigmate qui, au détour d’un miroir, lui rappellerait sans cesse ces mois d’enfer passés en la compagnie d’un vampire dont la cruauté n’avait d’égale que sa richesse et avec qui elle avait cessé de compter les coups et infâmes gestes portés à sa personne. Avec lui, elle avait été souillée sous toutes les formes inimaginables. Difficile d’avoir un regain d’estime de soi après avoir baignée dans l’humiliation la plus totale.

Le crissement doucereux de la porte principale des appartements fit émerger Crimson de ses pensées. Surgissant du couloir, toujours chiquement vêtue et d’une noble stature qui n’était pas sans rappeler les étiques apparences collées aux divinités, leur maîtresse leur accorda un doux sourire qui lui était coutumier. Par réflexe, comme elle-même contaminée par l’humeur du vampire, Crimson afficha un timide sourire et s’employa à l’habituelle courbette, comme ses deux compères de sort. Esfir ne fit aucune remarque sur l’absence de Nobody et fit un brin de causette avec la plus ancienne de ses esclaves, Angharad, le temps de lui dicter les quelques tâches à répartir tout au long de cette nouvelle journée. Crimson s’était enquis d’aller arroser les plantes sans vraiment prêter une oreille attentive à la discussion. Lorsqu’elle eut finit cette tâche, leur maîtresse s’était déjà éclipsée dans sa chambre pour un repos bien mérité. Curieuse et patiente, la rouquine se retourna vers son aînée, le regard doucement interrogateur, de même que Lydia. « La matinée de libre, on reprendra les tâches dans l’après midi » La matinée de libre ? Il était 8h00, cela lui laissait quatre heures de loisir. Aller voir son frère ? Elle avait déjà eut le plaisir de l’étreindre deux jours plus tôt. Prudence requise, elle opta pour une promenade dans le château, à des heures où les couloirs étaient vides de vampires. C’est ainsi que Crimson quitta à pas de velours les appartements de sa maîtresse pour errer dans les couloirs entrouverts aux doigts de lumière qui crevaient les nappes d’un intense brouillard matinal. La fraîcheur de la brume mêlée à la caresse d’un soleil obstiné revigorait la jeune esclave qui s’était arrêtée un instant devant l’une des nombreuses ouvertures qui, telles des fenêtres vers l’extérieur, lui balançaient tous les arômes de la cité et le flot discret d’une cité en léthargie. Silence radio ? Quasiment jamais puisque lorsque les maîtres sangsues dormeaient le jour, les esclaves s’affairaient à leurs tâches dans la plus grande discrétion. Crimson observait d’un œil nostalgique les allées venues dans la cour. Bientôt, elle serait libre et retrouverait ses terres natales. Depuis qu’elle avait retrouvée son frère, cet espoir était devenu plus vivace que jamais…mais l’idée de quitter sa maîtresse bien-aimée pesait sur son cœur chargé d’incertitudes.

Crimson resta prostrée sur la rambarde en pierre pendant de longues minutes avant de finalement se redresser pour reprendre son errance. Elle croisa l’une ou l’autre connaissance avec qui elle discuta longuement. Au bout du compte, ses pas finirent par l’amener dans les quartiers des esclaves. Un lieu qu’elle appréciait pour son isolement et l’ambiance sécurisante qui y régnait. A cette heure, l’endroit était quasiment vide. Instinctivement, elle se rendit dans la chambre que sa maîtresse avait réservée pour ses quatre esclaves. Sans surprise, elle y trouva une forme tapis sur l’un des lits : Nobody. Partagée entre appréhension et désir de réconfort, Crimson ne put rester plus longtemps silencieuse. « Est-ce que ça va ? Tu as si soudainement disparue tout à l’heure… » Serait-ce Julie, Marie ou Chloé qui pointerait le bout de son humeur? Crimson était toujours sur les pincettes quant à cette question, mais étant donné le grain de folie de l’humaine, elle n’était pas vraiment surprise par ce comportement. Nobody était…unique en son genre.



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MessageSujet: Re: Breather of the soul ? ◊ Nobody    Breather of the soul ? ◊ Nobody  EmptyMar 2 Avr - 12:18

I want to break free.
Sauras-tu deviner qui je suis parmi les démons de mon passé ?

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Vous ne voyez pas ce qu'il y a autour de nous. Vous devinez le contact gelé du mort sur notre peau si chaude, vous essayez de vous souvenir qui il est. Peut être est-ce une femme après tout, vous ne vous en souvenez pas. Qu'avez-vous fait de nous ? Qui pensez-vous être ? Rien, et tout à la fois. Un monstre de luxure et de pêchers qui se satisfaits autant du contact des morts que de leur regards avide. Cruelle, cauchemars. Vous ne méritez pas de vivre, mais nous ne sommes rien, après tout. La douleur nous traverse le corps en même temps que la jouissance. Pourquoi faites-vous cela ? Pourquoi nous faites-vous souffrir ? Tu te réveilles dans une chambre qui n'est pas la tienne, tu ignores où tu te trouve. Souris, Marie, après tout ce n'est pas la première fois qui cela t'arrive. Tu ne paniques plus à présent, tu n'as plus peur de ce que tu as fait. Tu es encore en vie, c'est tout ce qui compte. Tu n'arrives pas à expliquer ces évènements bien étranges, et tu n'as pas envie de le faire en outre. Tu essaie de te lever, mais la tête te tourne, et tu tombe sur le sol. Tout devient noir autour de toi, et l'esprit se brouille. Je sens tes mains contre ta tempe, alors que tu essaies de calmer les tremblements de ton corps. Tu sens deux mains te soutenir, tu te braques un instant, ouvre des yeux étonnés, et tombe sur le regard inquiet d'un esclave qui te sourit. Il t'aide à te lever et t'accompagne jusqu'à la sortie. Tu lui demande de t'accompagner jusqu'aux appartements d' Esfir Bridgestone , et il accepte, quant bien même l'inquiétude luis dans son regard. Il te laisse au détour du couloir, alors que l'on se traine jusqu'à la chambre de celle qui est ta maitresse. Tu sais que tu ne peux pas rester toute la nuit avec les autres esclaves, tu dois retourner vers César. Tu dois servir César aujourd'hui, il l'a exigé, mais tu as le temps d'aider les autres à préparer le réveil de votre maitresse. Marie, fais attention, le sol tangue. Tu vois les points noirs qui te brouille la vue, cela n'est pas bon signe. Tu vas tomber. Tu te tiens au montant de la porte, le regard de Crimson croise le notre, mais c'est déjà trop tard. Tu repars.
Tout cela va trop vite pour toi, et c'est en chancelant que tu rejoins l'aile Est.
Ton lit t'attire, et sans te souvenir comment tu le rejoins et tu t'évanouis. Il fait tout noir, nous sommes enfermés dans cette immensité. Je vous vois, dans les miroirs qui nous entourent. Vos regards me font peur. J'essaie de courir, mais vous êtes toujours là. Le rire de Chloé dans mon dos, sont des gémissements dans mon oreille. Je pleure, j'ai peur. Marie essaie de me sauver, mais elle n'est pas assez forte. Elle ne sait pas ce qu'il se passe. Elle croit que c'est un cauchemar. Elle ne voit pas, elle ne comprend pas. Tout cela n'est que trop réel. Tout cela est insupportable. Alors, j'essaie de courir, et j'entends son cris autour de moi, comme tous le soirs. Nous faisons toujours les mêmes rêves. Nous avons toujours les mêmes peurs. Réveilles toi !
J'ouvre les yeux dans la chambre des esclaves. Je reconnais les lieux, car il est sans doute le seul avec lequel je sois aussi familière dans tout le château. J'ai oublié la couleur des jardins, et du ciel de Heartkiller. Je ne sors plus depuis des années. Je ne sens que l'odeur humide de ces chambres, où la moisissures s'installe. Je ne reconnais que la voix des esclaves qui partagent ces lieux avec moi . Les esclaves d'Esfir, de César, ou de Lorcan, selon la chambre où je me trouve. Nous sommes dans la chambre d'Esfir. Pourquoi ? Pourquoi ici ? Je ne me souviens pas où j'ai fini la nuit, je ferme les yeux et je me concentre. J'essaie de me souvenir. J'essaie de me rappeler quelque chose, n'importe quoi. Je me souviens des cris, des chants, de la musique, et des coups.
La porte s'ouvre soudainement et je n'ose plus respirer. Je me braque, j'ai peur. Serait-ce encore lui ?
CRIMSON — Est-ce que ça va ? Tu as si soudainement disparue tout à l’heure…
Un soupire, et je me détends. Ce n'est que Crimson. Cette douce Crimson, qui nous aime tant. Pourquoi ? Pourquoi reste-t-elle auprès de nous ? Nous ne devrions pas nous en plaindre, après tout nous l'aimons bien Crimson, elle est douce et tendre avec nous. Elle nous accepte tel que nous sommes, et c'est sans doute cela le plus important. Alors, j'essaie de me retourner, pour lui faire face, et une douleur atroce nous fait grimacer. Notre dos est en miette, et en se retournant nous laissons tomber une goutte de sang. Que s'est-il passé hier soir ? Pourquoi ?
JULIE — Je ne sais pas ... je ne me souviens de rien. J'essaie mais ... je ne sais pas ce qu' elles ont fait hier. Où j'étais...
Avouais-je en rougissant. J'ôte le t-shirt trop large que je porte sans me souvenir du lieux d'où je l'ai pris. Il ne me semble pas m'appartenir, mais peut être est-ce que je me trompe. Je ne me souviens pas ce qui est à moi, et ce qui ne l'est pas. Je découvre avec des bleus sur mes bras, et des griffures dans mon dos. Preuve d'une nuit d'amour avec un immortel. Chloé sans aucun doute, qui aurait profité de la nuit pour trouver la compagnie qu'elle aime tant. Elle nous fait peur car elle n'a pas de limite. Et sans limite elle n'a pas de morale, ni de raison. Elle est folle.
Mais je ne veux pas avoir peur, et te morfondre. Je ne veux pas effrayer Crimson. Alors, je souris. C'est toujours facile de lui sourire.
JULIE — Et toi, comment vas-tu Crimson ?
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MessageSujet: Re: Breather of the soul ? ◊ Nobody    Breather of the soul ? ◊ Nobody  EmptyMer 3 Avr - 12:33



C
rimson sentit une once de malaise l’envahir alors qu’elle remarquait le sursaut soudain de sa camarade. A chaque fois, elle s’en voulait de provoquer cet état d’inquiétude chez son aînée, même s’il était aussi brève qu’une brise passagère. Mais comment éviter l’inévitable ? Elle avait beau s’annoncer de la plus douce manière qu’il soit, elle ne pourrait éviter l’incontournable crainte d’une des personnalités de Nobody. Au moins, cette réaction l’informait d’une chose : ça ne pouvait être que Julie. Douce et fragile Julie, car Chloé n’aurait pas eut cette appréhension à l’annonce de sa présence. Quant à Marie, et bien cela variait au grès de son état émotionnel. Oui, il n’était guère aisé de s’y retrouver lorsque trois apparentes personnalités sont renfermées dans un même corps. Le commun des mortels s’avancerait à une dangereuse démence alors que la langue courtoise des médecins s’aventurerait plutôt vers un 'trouble de la personnalité multiple'.

Malgré leur différence d’âge, Crimson était sensible à la détresse qui émanait de son aînée, dans la mesure où Chloé faisait absence radio. Il y avait d’un côté Marie, celle avec qui elle avait fait connaissance la première fois et qui l’avait aidée à prendre ses marques. Du genre perfectionniste, elle était assurément la plus assidue dans ses tâches à l’inverse de Chloé et Julie. Chloé elle…et bien elle représentait la plus déjantée du trio. Débauchée et d’un tempérament explosif, c’est pourtant d’elle que Crimson extorquait le plus d’informations. Enfin, Julie, celle-là même qui se trouvait actuellement présente devant elle à en juger par son soubresaut involontaire. Elle incarnait une forme de fragilité qui ne laissait pas l’ancienne étudiante en médecine indifférente. Malgré sa propre fragilité, Crimson a toujours développé ce besoin d’aider les autres. C’est pourquoi elle avait choisi la médecine comme avenir futur, c’est pourquoi elle s’enclin à soigner ses camarades de sort depuis son arrivée sur l’île, grâce à ses bonnes connaissances en la matière. A voir Julie campée sur son lit, recroquevillée sous le poids de l’anxiété, la jeune Thorn avait l’impression de se revoir elle-même cinq ans plus tôt, à une époque où elle avait perdu tout espoir. Une triste année de dépression où elle n’en vit que le bout grâce à son jumeau, revenu alors de mission pour la sortir de sa propre merde. Depuis lors, elle s’est jurée de ne plus retomber dans cette spirale infernale et, quand l’occasion se présente, d’aider ceux et celles qui traverseraient cette mélancolie destructrice dans la mesure du possible. Oh, le cas de la jolie brune était autrement plus compliqué car la concernant, nous étions dans le monde de la psychologie, domaine oh combien vague et imprévisible. Crimson ne pouvait panser ce genre de plaie. Non, elle ne le pouvait pas, mais elle avait au moins le mérite d’essayer d’apaiser les tourmentes de Julie.

‘’ Je ne sais pas ... je ne me souviens de rien. J'essaie mais ... je ne sais pas ce qu' elles ont fait hier. Où j'étais... ‘’

Elles…Chloé et Marie sans hésitation. Crimson ne put réprimer un hoquet de surprise lorsqu’elle constata l’étendue des dégâts. Des ecchymoses et griffures profondes marquaient le corps si frêle de Julie. Crimson pouvait lire la détresse dans son regard. Une détresse naturelle que Julie aurait beau tenté de cacher sous un sourire rassurant, elle pouvait le ressentir jusqu’au plus profond de ses entrailles. Elle aussi était passé par là, pas seulement du temps où elle était une dépressive névrosée, mais aussi durant l’année passée aux côtés de son maître bourreau. Son corps recouvert de cicatrices en était l’indéniable preuve.

‘’ Et toi, comment vas-tu Crimson ? ‘’

Dans un soupir, l’interpellée pénétra dans l’imposante chambre à la décoration riche qui n’était pas sans rappeler les goûts de leur maîtresse commune. « On fait aller. Maîtresse est allée se reposer, Angharad nous a laissées libre loisir pour la matinée… »répondit-elle tout en s’agenouillant à même le parquet aux pieds de son propre lit, en prenant soin de ne pas déchirer sa robe d’un pâle turquoise, pour tirer vers elle un coffre en bois assez imposant. A l’intérieur reposait tout un arsenal d’herbes, de fioles et bandage. Son équipement médical en gros. Elle en sortit un petit flacon étiqueté, sur lequel on pouvait lire ‘Huile essentielle immortelle’. Dans la langue scientifique, il s’agissait d’une huile d’hélichryse italienne qui possède la vertu d’accélérer la guérison des bleus et bosses en tout genre. Elle sortit aussi un tube de Bétadine, des compresses propres et une bouteille d’eau stérilisée par ses soins. « Je vais soigner ces bobos sinon ça pourrait ça pourrait s’infecter…pour les griffures en tout cas. J’ai de l’huile spéciale pour les ecchymoses aussi… »expliqua t’elle à l’adresse de Julie alors qu’elle enfournait tout le matériel dans ses bras pour le déposer sur la table centrale avec soin. Les habitants du château la savaient bonne pratiquante dans l’art, c’est pourquoi on lui avait fournit tout le matériel nécessaire pour qu’elle puisse s’appliquer au moins à requinquer ses camarades. Devant le regard incertain de Julie, Crimson afficha un sourire tendre et rassurant. « Tu sais que tu n’as rien à craindre… » Leur chambre était équipée d’un poêle qui permettait de garder une certaine chaleur dans la pièce malgré la tiédeur de la saison. Crimson en profita pour déposer une casserole en fonte remplie d’eau de stérile sur le petit meuble en surchauffe. Pour laver les plaies, rien de tel qu’une eau propre et chaude ! En attendant que l’eau bouille, Crimson piocha une compresse et le flacon d’huile en mains avant de se mettre à genoux aux pieds du lit de Julie. Elle jetait un coup d’œil à ses bras bleutés avant de reporter ses prunelles d’un bleu pailleté d’améthyste sur Julie. « Je peux ? » Elle n’aimait pas forcer les choses même si dans son cas, c’était parfois nécessaire. Néanmoins, elle attendit sa réponse qu’elle escomptait coopérative.




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MessageSujet: Re: Breather of the soul ? ◊ Nobody    Breather of the soul ? ◊ Nobody  EmptyDim 7 Avr - 15:00

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Sauras-tu deviner qui je suis parmi les démons de mon passé ?

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Je ne peux pas croire que cela m'arrive encore. Je n'aime pas ce lieux, je n'aime pas cette île, mais je n'ai jamais rien connu d'autre. Nous n'avons jamais rien connu d'autre. Les Bridgestone ont l'ordre de ne pas nous faire sortir de l'île, jamais. Ils n'ont pas confiance en nous. Oh ! je ne doute pas qu'ils ne doutent pas de la sincérité et de la soumission de Marie car il est vrai qu'elle est un exemple de soumission et de perfectionnisme. Mais le problème de Marie, c'est nous en réalité. C'est Chloé et sa manière d'être libertine et décadente. Elle n'est pas une femme d'honneur, elle n'a pas de morale, et elle n'hésite pas à nous vendre. Un jour elle nous fera tuer, je le sais, c'est une chose évidente. Après tout, elle est fouineuse, et elle aime parler. Non ... plus que parler, elle aime le prix qu'on peut donner à ses informations. Elle, elle n'a pas de retenue, et elle ne promet rien à personne. C'est un électron libre, qui ne prend pas parti, et qui s'offre au plus offrant. Au plus riche, en somme. Crimson faisait parti de ces personnes qui n'hésitaient pas à lui demander des informations. Julie avait conscience de tout cela, contrairement à Marie qui était encore innocente et aveugle à ce qui se jouait en elle, mais je ne dirais rien. Je ne veux pas lui faire peur, et j'apprécie Marie en réalité. Elle, elle ne me fait pas peur, même si elle a décidé de jouer son rôle auprès des vampires. Au moins, elle nous empêche de nous retrouver entre leurs griffes.
Esfir n'était pas la pire de nos maitresses, mais comme tous les vampires de cette île, je l'ignore, et je l'évite. J'ai peur des vampires, je sais de quoi ils sont capables : du pire. Tout simplement du pire. Je ne comprends pas vraiment les autres esclaves, je ne comprends pas comment elles peuvent avoir confiance envers ces sangsues. Les vampires n'ont pas de morale, et resteront toujours les plus forts. C'est seulement comme ca que je les connais. Eleazar Bridgestone m'a tué, et à assassiner l'homme que j'aimais. Le seul être que je n'ai jamais aimé. Jusqu'à Crimson. A ses côtés je retrouve des sensations que je n'avais pas ressenti depuis des années. C'était effrayant, tout à fait effrayant. Chloé en riait la fourbe, et en règle générale Marie l'ignorait. Mais moi, je ne pouvais pas passer outre les battements rapides de mon coer quand elle s'approchait de moi avec autant de douceur. Elle était une des rares esclaves à avoir le droit de me toucher de la sorte.
CRIMSON — On fait aller. Maîtresse est allée se reposer, Angharad nous a laissées libre loisir pour la matinée… Dit Crimson en s'agenouillant devant moi.
Je l'observe sans comprendre tout d'abord ce qu'elle veut. Elle a une boite en bois devant elle, et elle semble très concentrée alors j'évite de parler et je la regarde. Elle est belle, cela me frappe comme une évidence, alors qu'elle pose devant elle des produits de soin, sans doute pour soigner mon dos déchiré. Elle est une femme tout à fait spéciale, à mes yeux en tout cas. Je me demande soudainement quel âge elle a ? C'est une question que je ne me suis jamais posée, et que je ne pose jamais. Pour ma part, le temps est passé avec autant de monotonie que j'ignore l'âge que j'ai. On ne fête pas l'anniversaire des esclaves, et j'ai toujours vécu dans ses quartiers. Je ne connais rien d'autre. Je ne sais pas quel âge j'ai, et quelle importance quand on sait que je serai soit tuée soit transformée. Dans tous les cas, la seule chose qui m'attend c'est l'éternité ou le néant.
CRIMSON — Je vais soigner ces bobos sinon ça pourrait ça pourrait s’infecter…pour les griffures en tout cas. J’ai de l’huile spéciale pour les ecchymoses aussi… Je me lève en souriant à Crimson.
Elle pose tout son matériel et le prépare avec soin. C'est alors que je me rends compte que je vais devoir me déshabiller pour qu'elle puisse me soigner. Je ne me suis pas retrouvée nue devant quelqu'un depuis ... qu'Eleazar Bridgestone m'a torturée dans ce sous-sol. Sauf quand il s'agit des amants de Chloé mais ce n'est pas réellement moi, et je ferme les yeux dans ces moments-là ou je me laisse engloutir par ses désirs, ce qui n'est pas très dur tant elle les hurle dans notre tête.
CRIMSON — Tu sais que tu n’as rien à craindre… J'acquiesce.
Il s'agit de Crimson, évidemment que je n'ai rien à craindre. Elle ne me fera pas de mal, bien au contraire. Je dois me détendre et la laisser faire. Elle sait ce qu'elle fait, j'ai entendu dire qu'elle avait fait des études de médecines. Des études... Voila bien une chose que je n'ai pas pu faire. Esfir nous laissait lire parfois, et j'ai eu la chance d'apprendre à lire grâce à des esclaves lorsque j'étais jeune. Mais c'est une chose qui se fait rare.
CRIMSON — Je peux ?
Elle me regardait avec un coton où elle devait avoir mis sa mixture étrange. Julie déglutit avec difficulté et soupira. Elle devait être courageuse et oublié ses peurs et sa pudeur traumatique.
JULIE — Euh... Ca va piquer ?
Demanda-t-elle comme le ferait une enfant. Elle tendit le bras, et attendit que Crimson l'eut soignée dans cet endroit pour prendre le temps d'entourer sa taille de ses bras pour prendre les bords de son t-shirt et l'enlever. Elle ne portait pas de soutien-gorge, ainsi elle fut totalement dévoilée devant Crimson. Elle sentit le feu lui monter sur les joues, et tourna le dos à Crimson afin de la laisser la soigner là également.
JULIE — Merci... rien ne t'obligeait à venir m'aider, tu pouvais utiliser ton temps libre pour autre chose... Alors merci.
Dit-elle d'une petite vois, quelque peu honteuse, alors qu'elle ne savait plus où se mettre. Elle sentait les mains de Crimson qui prenaient soin d'elle et elle tremblait. Non pas uniquement de froid, mais également à cause des frissons que ce contact causaient chez elle.
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