Qu'importe l'endroit où l'on se trouve, le monde reste ce qu'il est lorsque nous sommes contraints toute sa vie à servir des gens qu'on ne connaît même pas. La vie est vraiment mal faite, promit à un avenir radieux auprès de sa famille, Christopher se retrouvait sur une île perdue au milieu d'un océan, une île remplit de créature abominable, des animaux qu'il déteste mais qui et il luit pour critiquer ce qu'il est, un vampire ou pour lui, plus simplement un monstre .

Assis seul à la lisière de cette jungle danse, l'italien observait les étoiles qui brillaient dans cette peinture noire que l'homme appelle ciel, ce même ciel qu'il regardait lorsqu'il était mortel, la lune était belle dans sa rondeur parfaite, elle semblait poser un œil fier sur cette île, elle qui est reine de la nuit, sa progéniture est maîtresse ici. Pouvait on réellement sera fière d’être un vampire . Pour le jeune vampire cela s'assimilait plus à une malédiction, autrefois il était un jeune homme que l'on caractérisait de gentil, timide, souriant et attachant et qu'est-il devenu, un monstre, un suceur de sang qui craint la lumière du jour, qui possède un corps aussi froid que la marbre, un corps sans vie dont même le cœur refuse de battre. Sans malheur aurait pu s’arrêter là, mais voilà, encore une fois, la vie n'en a pas voulu ainsi, il n'était pas qu'un simple vampire, mais un incube , un vampire destiné à en servir un autre, son métier est basé sur la séduction et séduire n'est vraiment pas ce qui fait le mieux et il n'était vraiment pas performant, il était même, pour le dire en toute honnêteté, vraiment nul.

Seul, l'incube soupirait sa peine, il y a longtemps qu'il a perdu tout espoir de retrouver une vie normal, destiné pour l'éternité à servir des maîtres qu'il ne connaissait ni d’Ève, ni d'Adam. Il avait vu beaucoup de choses, après avoir servi de bonniche à une jeune femme, après avoir été le jouet sexuel d'un vampire à la soif intarissable, après avoir été maltraiter par un maître trop strict, il aimerait bien voir ce qui l'attendait ici, sur Heartkiller avec ce nouveau noble qu'il sert : Aaron Lewis. En tout cas, cette nuit-là il ne s'attendait pas à une récompense en rentrant dans sa nouvelle demeure, c'était la première fois qu'il partait en chasse à l'humain sur cette île et il n'avait rien attraper ce qui ne l'étonnait pas, il n'était vraiment pas fait pour ce métier, jamais personne ne lui a appris les "bases" de ce métier, le seul mentor qu'il est eut jusqu'au aujourd'hui a été Yohann, mais avec lui, notre jeune Christopher ne s'adonnait pas à l'entrainement alors bien qu'il appréciât tous ces moments passés avec son ancien amant, il regrette de ne jamais avoir pu apprendre le "métier"; tout ceci n'a été qu'une perte de temps en fin de compte tout ce qui lui restait de cette relation c'était un pendentif en argent en forme de Y.

Il se releva enfin, prenant le chemin de la maison. Il n'y a pas plus de deux semaines qu'il est au service de cet Aaron, mais Christopher est intelligent, il avait pris le temps de mémoriser l'endroit de son appartement. L'italien courait rapidement, c'était sans doute là le seul don qu'il aimait, il pouvait fuir lorsqu'il en avait envie, et s'il n'était pas fidèle, voilà bien longtemps qu'il aurait fui son premier maître mais qu'allait-il faire par la suite ? Comment vivre lorsqu'on ne connaît rien, lorsqu'on l'a à rien vue de la vie. Le jeune homme c'était donc rendu à l'évidence, à quoi bon lutter, s'il était destiné à servir quelqu'un alors qu'il en soit ainsi.

Christopher arriva enfin à l'appartement, il soupira avant d'ouvrir la porte, ici, il ne vivait pas seul avec son nouveau maître, il y avait aussi un humain du nom d'Ezra, un français paraît-il, l'italien le salua simplement d'un sourire qui restait néanmoins assez froid. Aaron devait surement se trouver dans sa chambre alors il s'y dirigea, la porte était entrouverte, il eut un élan d'appréhension avant de frapper et d'entrée timidement ponctuant d'un : " Monsieur Lewis, c'est moi Christopher." Il ferma la porte derrière et baissa la tête sans oser le regarder : "Je reviens d'une chasse qui n'a pas du tout été fructueuse, je suis prêt à subir ma punition. Qu'est-ce qui lui faisait croire qu'Aaron allait le punir, sans doute le fait que tous ses anciens maîtres le punissaient lorsqu'il échouait et pour lui, ces vampires étaient tous les mêmes, pourquoi lui serait différent ?

L'incube est censé être le démon qui débauche les femmes. C'est un titre péjoratif, le simple fait d’être comparé à un démon montre un certain un côté mauvais en la personne qui porte le nom d'incube. Mais comme on le dit, l'habit ne fait pas le moine, l'on peut être nommé incube mais ne pas avoir un fond mauvais, ne pas être un démon qui débauches les femmes.

Christopher portait donc le nom d'incube mais en aucun cas il n'en avait les caractéristiques. Ce n'était pas un homme fait pour séduire, pour charmer, pour manipuler, la seule chose qu'il possède en commun avec ses créatures, c'est sa beauté car il ne faut pas se le cacher, l'italien est un jeune homme doté d'un charisme et un physique qui plaît tout autant aux femmes qu'il plaît aux hommes. Mais à quoi pouvait bien lui servir de telles qualités puisqu'il ne sait pas en tirer profit. Christopher portait le nom d'incube certes mais il était faible et c'est ce qui faisait qu'il détestait ce nouveau statut.

Debout, les yeux rivés vers le sol, il n'osait regarder son maître en signe de soumission tout d'abord, le jeune vampire craignait toujours ses maîtres plus qu'ils ne les respectait mais il avait honte de lui-même, honte d’être aussi incompétent, aussi inutile. Aaron allait sans doute le punir une fois, deux fois pour son incompétence puis viendra un jour où il remarquera que Christopher n'est pas rentable, qu'il ne sert à rien de le garder plus longtemps, il le revendra et le cercle infernal recommencera pour le pauvre italien. Il le sentait s'approcher, sa tête était toujours baissés, qu'allait-il lui arriver, à dire vrai, il s'en fichait un peu et voulait juste vite en finir. Il se crispa lorsqu'Aaron lui releva la tête par le menton, le regard du jeune homme se fut fuyant un bref instant mais il avait fini par se fixer dans celui de son maître, il découvrit alors ses deux iris bleus, Aaron était un jeune homme doté d'un charisme remarquable plus encore que Christopher, mais tous les vampires sont ainsi pourtant l'incube restait la plupart du temps insensible à ce "charme naturel". Alors fixer les beaux yeux de son maître ne changeait rien au fait que le contact physique le mettait très mal à l'aise. Depuis un certain, il ne supportait plus qu'un homme le touché, ses anciennes expériences l'ont dégoûté des gens, les contacts physiques qu'il avait avec les hommes étaient en général violent et le pire c'est qu'il se laissait faire, alors lorsque le vampire commença à parler, Christopher était intimidé par sa voix, il s'attendait à recevoir une punition, comme d'habitude.

Mais à ça grande surpris, Aaron lui sourit, en lui faisait comprendre que ce n'était pas grave, il lui demanda même de s'asseoir sur le lit pour "discuter" et lui-même était retourné prendre place sur son fauteuil. Le jeune incube inexpérimenté eut un élan d'appréhension, il n'était pas à son aise ici, seul avec son maître et l'idée de discuter ne l'enchantait pas vraiment, depuis sa transformation il était devenu un jeune homme froid et distant qui fuyait tout contact avec les autres surtout avec ceux qu'il doit servir. Il finit tout de même par obéir et se posa doucement au bord du lit. Il jetait de temps à autre un bref regard à son maître mais préférait fuir ses yeux qui l'intimidaient. Il ne voulait pas engager la conversation mais il se risqua tout de même et prit la parole, le timbre de sa voix était faible presque éteint :

" De quoi voulez vous qu'on parle Monsieur Lewis ? De moi ? ou alors vous préférez vous parlez de vous, les vampires aiment parlé d'eux."

Les mots avaient dépassé sa pensée, Aaron aurait pu prendre cela comme de l'insolence il se rattrapa alors rapidement en s'excusant, après tout pour le moment ce vampire était ce vampire semblé gentil, mais ça, Christopher ne voulait pas le croire, pas encore.

Était-il ce qu'il est aussi gentil qu'il le laissait paraître ? C'était ce que Christopher se demandait, Assis sur ce lit, toujours aussi renfermer sur lui-même face à Aaron qui lui souriait comme pour le rassurer mais tout ceci avait l'effet inverse sur le jeune incube. Lorsque son maître rapprocha encore sa chaise, il ne put s’empêcher de se crisper une nouvelle fois, c'était devenu un réflexe, quelque chose qu'il n'arrivait pas à contrôler. Mais contrairement aux autres, Aaron ne semblait pas vouloir lui faire de mal, et pour l'italien c'était assez déconcertant, servir un vampire gentil il ne l'avait jamais fait, il ne voulait d'ailleurs même pas croire qu'un vampire puisse être gentil.

Le vampire lui dit qu'il le pardonnerait s'il acceptait de le regarder dans les yeux, Christopher hésitait, depuis combien de temps n'avait-il pas regardé un vampire dans les yeux, l'italien était du genre à s'effacer, à se laisser marcher dessus par les autres hommes, il manquait cruellement de courage et surtout de confiance en lui. Il finit tout de même par lever ses yeux pour plonger son regard timide dans les iris bleus de son maître qui lui disait qu'il ne voulait pas qu'il l'appelle Monsieur Lewis.Aaron voulait que Christopher parle de ses anciens maîtres, déjà qu'il insistait pour qu'il le regarde en face voilà qu'il veut l'entendre parler de son passé, parler des choses qui ont fait de lui ce qu'il est aujourd'hui, à savoir un jeune homme qui se sent exclu dans un nouveau monde qu'il n'acceptera sans doute jamais.

Il soupira alors, jusque-là l'Italien n'avait pas quitté des yeux le vampire qui se trouvait en face de lui, assis sur sa chaise, arborant un agréable et joli sourire. Parler de son passé n'enchantait pas du Tout-Christopher, il n'aimait pas parler du tout d'ailleurs mais il voyait en cette conversation une façon de se confier pour la première fois depuis longtemps. " Je ne garde pas un bon souvenir de mes anciens maîtres Monsieur Aaron." Commenca-t-il en baissant les yeux, " ce sont des vampires qui m'ont bien fait comprendre que je ne suis qu'un objet, une marchandise, que je ne représente rien pour eux ni pour personne d'autre d'ailleurs." Il se grattait le front en signe de malaise avant de continuer : " J'ai l'impression que tous les nobles sont pareils, au début on croit qu'ils sont différents mais au final tous les vampires aiment dominer leurs esclaves et leurs exquises créatures, leur montrer qui est le chef. Il n'aimait pas beaucoup parler mais une fois qu'il était lancé, les mots venaient tous seul, ajouté cela à une envie implicite de se confier après des années dans le silence total, il parlait sans trop réfléchir et après tout Aaron voulait discuter. " Mais le plus étrange avec vous c'est que vos attente ne sont jamais les mêmes, on peux passer d'objet sexuel à petit bonniche, c'est assez déconcertant mais qu'importe ce que j'ai pu faire, mes anciens maîtres étaient des monstres c'est comme ça que je les vois." Christopher le regarda de nouveau dans les yeux avant de finir par cette petite phrase : " Et je suppose que vous n’êtes pas différents des autres, je serais curieux de voir qu'est ce que je serais pour vous Monsieur Aaron. L'Italien se disait qu'il fallait mieux voir cela comme un jeu désormais, lui qui autrefois était joueur n'avait pas totalement perdu de ses anciennes caractéristiques.

Aaron était vraiment un vampire troublant. Depuis quand les maîtres sont si gentils avec leurs servants ?! Christopher avait du mal à le croire lorsque ce dernier posa un verre de sang à coté de lui, le sang, encore une chose qui le répugnait dans sa nouvelle vie, se nourrir de cette substance était répugnant, comment ne pas se dire monstre lorsqu'on l'on est obligé de tuer des humains, même si c'est pour se nourrir, aux yeux de l'incube cela reste un meurtre. Bien sûr les suceurs de sang eux diront qu'ils sont comme des lions chassant pour survivre, la seule différence c'est que le lion n'éprouve aucun plaisir à ce qu'il le fait. Les vampires eux profitent de leurs supériorités sur les humains, c'est d'ailleurs très étrange que ce ne soit pas eux qui contrôlent ce monde, d'un côté, il y a plus de fourmis que de fourmiliers, les choses doivent être pareil pour les humains et les vampires.

Le noble était resté attentif lorsque Christopher déballait sa vie, c'était très détestablement pour le jeune vampire, c'était la première personne depuis Yohann qui acceptait de l'écouter, d'habitude c'était l'inverse des gens parlaient, se confiaient et Christopher écoutait, conseillait mais il se l'avouait à lui-même, inverser les rôles étaient tout aussi agréable, se confier permettait de soulager sa conscience, vider tout ce qu'on a sur le cœur. Mais l'italien ne s’emballait pas trop non plus, il n'avait parler que de ses maîtres, et parler de Judie, de Yohann, il ne le fera sans doute plus jamais. Il faut dire que lorsqu'on offre sa confiance à deux reprises et que deux fois on s'en retrouve trahi, recommencer une troisième n'est pas dans l'ordre des priorités et depuis un certain temps, Christopher ne faisait plus confiance à personne.

Les mots d'Aaron étaient venu le percuter de plein fouet, il faisait preuve d'une franchise adroite et très troublante, il semblait vraiment différent, en quoi ? pour commencer il était le premier vampire à lui dire que posséder un esclave sexuel était une pratique vulgaire aurait-il un minimum de respect pour eux ? Comment vraiment croire tout ce qu'il disait, contrairement aux autres, il semblait vraiment gentil la seule chose qu'il a en commun avec les autres, c'est bien sûr l'image qu'il avait de lui-même " Je suis incroyablement sexy. " cette phrase était parvenu à soustraire un sourire au jeune homme, il commençait à être plus à son aise et s'empara même du verre pour boire rapidement avant de le reposer à moitié vide, il est jeune et résister à l'envie est encore difficile. Il se disait qu'Aaron était sans doute une bonne personne au fond qui se sentait seule, tout comme lui et ce détail interpellait le jeune homme. En tout cas il avait raison, Christopher, bien qu'il essayât ne pas trop de se l'avouer, ne restait pas insensible à son charme


L'Italien hésita un instant avant de prendre la parole : " alors je serais "cet ami" que vous voulez, la compagnie qu'il vous manque Monsieur Aaron je n'y vois aucun inconvénient et de toute manière je ne peux rien vous refusez, je suis là pour vous servir. " Il gardait toujours une certaine distance entre eux, Aaron avait émis l'hypothèse d'avoir des relations plus qu'intimes avec lui, il n'y a là aucun problème si ce n'est que Christopher supporte mal l'idée qu'un homme le touche, après avoir été battu pendant plus de trois ans, c'est assez compréhensible. Il leva un sourcil, l'eh merde" de son maître le fit néanmoins lever un sourcil, avait il fit quelque chose de mal et Christopher né put s’empêcher de demander : " un problème Monsieur Aaron ?" Il était naïf, et parfois curieux, trop curieux.

Christopher avait gagné en aise, Aaron avait ce petit quelque chose qui faisait que l'italien se sentait plus rassuré qu'il ne l'était autrefois avec ses anciens maîtres, il était vraiment différent des autres, gentil, souriant, agréable, un peu humain en quelque sorte. Il n'avait pas hésité à parler de lui, c'était la première fois qu'un vampire demandait à Christopher d’être un "ami", une personne de chaire, et non pas une marchandise, un objet bon à assouvir des désirs et des fantasmes, quelque chose que l'on achète et que l'on revend à sa guise. Il fallait l'avouer, il était le premier depuis bien longtemps qui s'intéressait à lui en tant qu’être vivant.

Christopher venait de finir son verre sans trop s'en rendre compte tout en écoutant Aaron parler, ce dernier c'était agenouiller en face de lui, plongeant son beau regard dans les yeux bleus de l'incube, une proximité qui ne le laissait pas indifférent, il se sentait certes plus "en confiance" avec lui mais peut-être pas encore assez pour effacer l'enfer qu'il a connu du passé, se crispassions était devenu un réflexe, lorsqu'un vampire s'approchait de lui, soumission et obéissance étaient devenu ses mots d'ordre, totalement dévouer à ses maîtres, fidèle et loyal; il en avait presque oublié que ces gens qu'il servait pouvaient faire preuve d'humanité. C'est pourquoi, il détourna les yeux de ceux d'Aaron lorsqu'il sentit dans son regard une once de tristesse.

"Rassurez, avec moi vous pouvez-vous confier en toute sécurité, je sais à quel point la confiance est importante, croyez--moi." Christopher était d'accord pour être "ami" avec son maître, bien qu'il trouvât cela bien étrange et original, ça reste la meilleure option que l'on est pu lui proposer mais l'idée de se confier à quelqu'un n'était pas une chose avec laquelle il était d'accord, la confiance n'est pas une chose qui s'offre du premier regard. L'Italien s'en retrouva alors rassuré lorsque aron lui laissait le choix bien que surpris, il sourit timidement : " Je dois vous l'avouez Monsieur, je n'aime pas beaucoup parle de moi, en revanche j'adore les histoires ! " Même s'il n'était pas encore totalement détendu, il essayait de se mettre lui-même en confiance pour une fois.

Christopher était du genre à ne jamais rien refusé à ses maîtres, il est de ces servants dociles et serviable, totalement soumis aux ordres. Non pas qu'il apprécie cela, juste qu'à force de coups et de blessures, il a très vite appris qu'il ne fallait jamais réfuter un ordre donné sous peine de subir de lourdes conséquences. Ses anciennes expériences ont été si marquantes qu'il s'est fait dans sa tête différents stéréotypes de vampire : pour lui, il y avait les maîtres indifférents qui se contentaient de juger le servant et le punir pour ses erreurs. Celui-ci était à ses yeux le maître parfait. Viens ensuite, celui qui profite de ses esclaves, sur tous les plans. Celui-là est pour l'italien le pire, il considère ses esclaves et ses exquises créatures plus comme des objets que comme des êtres vivants. Le dernier type de maître n'est pas mieux que le précédent, c'est celui qui passe son temps à prouver sa supériorité de manière violente . Pour l'italien, un maître se résume à cela : violence et abus et il est très difficile de lui ôter cette idée profondément encrée comme un traumatisme dans son petit cerveau.

C'est pourquoi, il a du mal à croire qu'Aaron soit différent, qu'un vampire soit aussi gentil , était-ce un petit jeu sadique, un double jeu qu'il menait ? Il arrive que certains vampires aillent très loin dans leurs délires. Pourtant, malgré ses craintes, malgré son manque de confiance en lui-même et aux autres, il ne c'était jamais senti autant en sécurité avec lui. Assis sur le bord du lit, il regarda l'Irlandais prendre place à son tour sur les draps. L'italien se retourna pour s'asseoir en tailleurs un peu centrer sur le lit, sa mère lui a appris que c'était malpoli de tourner le dos à quelqu'un qui nous parle. Il sourit lorsque le vampire lui parla des contes des mille et une nuits, Ali Baba et les quarante voleurs, Princesses Shéhérazade, toutes ses histoires ont bercé son enfance comme beaucoup d'autres enfants sans doute. Il se doutait bien qu'Aaron avait bien plus vécu que lui, du haut de ses trente-trois ans il n'ira pas faire le fanfaron. "J'adore aussi ces histoires, ma mère me les lisait quand j'étais petit ! " répondit il en regardant son interlocuteur dans les yeux.

Il jeta un bref regard sur la bouteille de sang, Christopher haïssait ce qu'il était, il haïssait la dépendance qu'il avait envers ce liquide et pour ce soir, il préférait s'abstenir d'en boire plus. Il détourna des nouveaux les yeux sur son maître, c'était plus agréable il devait se l'avouer. Il arqua un sourcil lorsque ce dernier le demanda s'il était sur de vouloir l'écouter. Pour lui c'était évident, il ne manquerait de telles histoires pour rien au monde, c'était un moyen de mieux connaitre celui qu'il devait servir. Il sourit une nouvelle fois : " J'en suis sur, j'adore les histoires, plus elles sont longues mieux c'est alors rassurez-vous Monsieur Aaron, je ne risque pas de m'ennuyer. un dernier petit sourire, il était confortablement installé pour écouter le vampire parler et qui c'est, peut être lui aussi lui racontera une petite histoire.

Un sourire, c'est toujours agréable un sourire. Christopher se souvient du sourire de chacun de ses proches, lesquels étaient les plus chaleureux, ceux qui étaient faux, ceux qui étaient sincères. Lui n'a jamais eu l'habitude de sourire, même dans sa vie d'humain, il ne montrait pas beaucoup ce qu'il ressentait, il a toujours eu pour habitude de dissimuler ses sentiments et cela parce qu'il n'arrive tout simplement pas à les contrôler. Ils étaient son principal point faible, lorsqu'il s'attachait à une personne, il lui était impossible de s'en défaire, lorsqu'il était triste, il pouvait le rester des semaines sans se remettre. Il était comme ça, fragile et il a présent qu'il est devenu vampire, cette fragilité s'est aggravée au point que le contact humain l'effraie, c'est à force de mépris et de trahison que l'Italien c'est enfermer dans sa carapace qu'il n'ouvrira pas de sitôt. Pourtant, Aaron parvenait habilement à la fissurer, pour le moment, il ne faisait pas beaucoup d'erreur, il n'était pas trop brusque et c'était exactement ce dont Christopher avait besoin. Quelqu'un qui pour une fois fait preuve de douceur.

Dans un sens, Aaron lui rappelait Yohann, avant qu'il ne commence à avoir une relation plus qu'amical avec lui. Il arrivait à le mette en confiance, à le faire se sentir en sécurité. Il lui restait juste à espérer que l'Irlandais ne le fasse pas autant souffrir, l'incube avait déjà assez souffert et c'est pourquoi, il ne voulait franchir aucune barrière, Aaron restait son maître et lui était son serviteur. Pour ne pas être déçu par une personne, il ne faut jamais rien attendre d'elle.

Il se tenait les mains et gardait toujours une oreille attentive pour écouter le récit de l'Irlandais. Il apprit qu'Aaron était né d'une mère esclave et humaine, c'est peut-être ce qui explique sa gentillesse, c'est un détail qui toucha le jeune incube, l'amour voilà un beau sentiment. Mais la suite de l'histoire était moins agréable à entendre. Christopher pensait que son père était un homme strict qui en attendait trop de lui, alors que penser de celui d'Aaron qui lui apprenait à tuer et à se battre à l'âge de six ans, à ses yeux ce n'est pas de l'éducation mais il s'abstiendra de tenir un jugement sur ces méthodes. En plus, le noble semblait lui garder de bon souvenir de cette époque de sa vie, le petit sourire qui l'affichait n'échappa à l'incube qui restait attentif. Tellement attentif qu'il eut un léger mouvement de recul lorsque ce dernier lui posa une étrange question à laquelle l'Italien n'avait aucune réponse. Il balbutia néanmoins quelques mots : "Pe... Peut-être que parler ça vous fait du bien tout simplement. Mais si ça vous dérange, vous n'êtes pas obligé..." Christopher ne voulait pas avoir l'impression de le forcer à faire quoique se soit, n’empêche que ce n'était pas la première que quelqu'un se confiait à lui, lui a l'habitude d'écouter sans rien dire.

Un confident écoute tout ce qu'ont à lui dire et garde les secrets pour lui. En échange, il peut conseiller de voir même se confier à son tour. C'est une relation basée sur la confiance mutuelle, les psychologues pensent qu'un être humain pour se sentir bien est obligé d'avoir une ou plusieurs personnes à qui il peut être sur de vider son sac. Autrefois, Christopher trouvait ça ridicule mais aujourd'hui, il arrivait enfin à trouver un sens à tout ça. Bien sur, l'incube a toujours été quelqu'un de réserver mais quand même depuis qu'il n'arrive plus à accorder la moindre confiance à quelqu'un, il était devenu quelqu'un d'autre; encore plus froid qu'avant, plus sensible et surtout plus peureux et paranoïaque ! Il a dans la tête l'idée que les gens, surtout les vampires, sont tous des êtres mauvais, que l'amour n'est qu'une pure invention et tout un tas d'autres clichés qu'il sait lui-même forgé dans sa petite caboche.

Lui, il a beaucoup servi de confident et d'il se confiait à son tour à ses amis, Priam et Elsa mais ce n'était jamais grand chose. La seule personne qu'il a pu un jour réellement qualifier de confident fut Yohann mais c'est aussi la personne qui la trahit, à deux reprises alors après ça comment vouloir de nouveau faire confiance à quelqu'un. Il a donc choisi une autre option, celle de se renfermer sur lui-même, de ne plus jamais rien attendre des gens et surtout de ne plus jamais leur permettre de leur faire du mal quitte à se soumettre à des ordres absurdes il juge avoir assez donné pour le moment.

Il eut un petit sourire discret lorsqu'il vit Aaron se cogner la tête, il n'y avait rien de drôle à voir quelqu'un se faire "mal" mais c'était sur le coup de la nervosité, c'était une manière à lui d'essayer de se détendre un peu plus de toute façon les vampires ne sent que très peu la douleur lorsqu'ils ont un certain âge, Aaron était un centenaire, un petit coup sur la tête ne lui fera pas grand-chose. D'ailleurs, il reprit son discours. L'entendre parler de sa sœur donna comme des frissons à l'italien, une personne qui lui manquait, il en avait lui aussi. Il sait ce que ça fait de partir en laissant derrière lui ceux à qui il tenait à une différence près, Aaron pourra sans doute la revoir un jour, les deux ont l'éternité devant eux pour se retrouver. Lui ne verra sans doute plus jamais ni ses amis, ni ses amis il avait déjà tiré un trait sur son ancienne vie et bien que la page fut difficile à tourner il c'était fait une raison : "les choses sont ainsi désormais, je ne peux rien y faire" avait-il l'habitude de se dire pour oublier... Plonger dans ses pensées, il baissa la tête ainsi il ne put pas voir la larme couler sur la joue d'Aaron.

Ses deux yeux bleus se relevèrent lorsque aron lui demanda d'en dire un peu plus sur lui. Ce n'était pas un ordre, ça ressemblait plus à une proposition. En temps normal, il aurait refusé mais il se souvenait de ce qu'il disait les psychologues et l'importance de se confier et en plus Aaron venait de le faire, ce serait vraiment égoïste de sa part de ne pas en faire de même. Il esquissa alors ce qui pouvait ressembler à un sourire : "Vous m'avez accordé votre confiance alors j'en ferais de même. par où commencer ? ah oui le début sans doute ! Il réfléchit un instant avant de reprendre : Je n'ai pas autant d'années à mon compteur d'âge contrairement à vous et parlé de mon enfance serais inutile, elle n'a vraiment rien d'intéressant. Mes "soucis" ont commencé à l'âge de dix-huit ans à vrai dire. J'avais rencontré une jeune fille, Judie, que j'ai aimée pendant trois ans après quoi elle est partie aux États-Unis et notre relation s'est terminée par une simple lettre. Je suis tombé dans un pseudo-dépression après ça et aujourd'hui je me rends compte que c'était inutile, elle n'en valait pas la peine, ais bon sur le coup je n'ai pas beaucoup réfléchi. Puis IL est arrivé...

Il ponctua son discours d'un soupire, son visage se déforma subitement, c'est sans doute cette époque de sa vie qu'il regrette le plus, celle où il pensait avoir enfin trouvé quelqu'un avec qui il vivrait tranquillement mais ce n'était qu'une illusion, une terrible tromperie, au final il n'a été dans cette histoire que le dindon de la farce. Il dévia son regard pour fermes les yeux. Ses amis agrippèrent les draps pour les serrer avec force. Il canalisait sa rage et sa rancœur dans ce geste, il n'en avait jamais parler à personne jusqu'à aujourd'hui et repenser à tout cela à voix haute ça ne faisait encore plus mal que de s'en souvenir. Il prit pourtant son courage à deux pour finir au moins cette phrase " cet incube est arrivé, et il a détruit ma vie." L'incube soupira encore, il ne le regardait plus désormais, il se souvenait de la haine qu'il éprouve pour ce qu'il est lui-même : un vampire.

La seule chose qu'il arrivait à ne pas faire, c'était pleurer. En huit de souffrance il a dû verser toutes les larmes que son corps pouvait produire. Cependant, ce n'était pas l'envie qui manquait, parler était douloureux mais pourquoi ? Il pensait avoir réussi à tirer un trait sur ce passé qu'il regrettait, il pensait enfin avoir oublié la double trahison de Yohann mais il n'en'était rien, rien du tout. Il avait encore dans la tête le visage de ce maudit vampire, mais si autrefois il rêvait de vivre à ses côtés pour toujours, aujourd'hui il ne désire qu'une chose, lui arracher la tête. Mais même à des milliers de kilomètres, même après trois ans sans l'avoir revue, il se souvenait encore avec exactitude de son visage, de sa voix, de ses mains, il se souvenait de tout oui et c'est ça qui l’empêchait de dormir, tous ces souvenirs d'un passé qui faisait encore mal à son petit cœur.

Toute la confiance qu'Aaron avait réussi à lui faire gagner, l'incube l'avait perdu en l'espace d'un instant. Il était redevenue ce petit garçon timide et renfermait sur lui-même qui n'osait même plus le regarder dans les yeux. Mais au fond de lui, est aussi étrange que cela puisse paraître, il se sentait un peu mieux, comme si parler lui avait fait un peu de bien, l'avait soulagé. C'était minime et toute la colère et la tristesse qu'il éprouvât dissimulaient ce sentiment de libération, ce dernier était tout de même bien présent. Un sentiment qui fit renforcer par le bref contact de la main de l'Irlandais....

La réaction de Christopher fut aussi rapide que ce contact qu'avait permis Aaron, il avait relevé la tête en sursautant légèrement, il avait oublié que les gens peuvent se montrer affectueux et doux. Il avait oublié que les vampires n'étaient pas que des monstres sanguinaires, que certains d'entre eux pouvaient avoir des sentiments humains. Néanmoins, il restait surpris d'un tel geste, mais il ne pouvait que l'apprécier, c'était la première main qui était venu se poser sur lui de façon tendre après trois ans de violence quotidienne et c'est cela qui le fit sourire, un timide sourire diriger sur la main qui venait de le toucher. [Colore=skyblue] "Je n'ai pas peur, au...au contraire." [/Color] C'est peut-être de ça dont'il avait besoin, juste un peu de réconfort. Peut-être qu'il avait lui aussi besoin d'un ami, quelqu'un à qui se confier, avec qui il se sentirait en sécurité tout simplement.

L'Italien releva timidement la tête, il se sentait un tantinet plus rassurer mais il serrait toujours entre les doigts les draps du lit de son maître c'était pour lui un moyen de canaliser sa colère et toute sa frustration. Il soupira : " Rassurez-vous ça va... C'est juste que je n'ai plus l'habitude de tout ça. Je n'ai plus l'habitude de parler de moi, de mon passé que j'essaye tant bien que mal d'oublier..." Le passé c'est douloureux, il faut savoir aller de l'avant mais c'est dur d'avancer quand des chaînes nous rattachent à note vit d'avant, les briser est plus difficile à dire qu'à faire. " Je n'ai aussi plus l'habitude que l'on se montre gentil avec moi M. Aaron. Et je vous l'avoue en trois vous être la première qui me touche sans me faire de mal, au fond vous êtes peut-être différents des autres vampires... " Maintenant, autant aller au bout de la confidence. L'incube se rapprocha un peu plus de lui sans pour autant créer de contact, pour l'heure il ne pourrait pas se le permettre, non il avait juste l'impression de se sentir en sécurité à ses côtés.

Christopher se sentait timidement mieux. Aaron lui disait de faire de son passé une force plutot que d'essayer de l'oublier. L'italien remarqua aussi le fait que les deux vampires avaient déjà essayé de se noyer dans l'alcool pour oublier, quelque chose qu'ils avaient en commun et si pour Aaron cela n'avait pas marcher , Christopher avait lui par contre réussis à oublier Judie et c'est le fait d'être ivre qui à l'époque l'a rapproché de Yohann mais bon, ce n'était pas non plus une bonne chose. Les mots de son maître firent jaillir en lui un souvenir, celui de la chaîne qu'il portait autour de son cou sur laquelle pendait la lettre Y. Instinctivement il lâcha le drap pour porter la main sur son torse là où le pendentif était collé. Il du déboutonner les deux premiers bouton de sa chemise pour pouvoir l'admirer. Il y avait tant de souvenir gravé dans ce petit bout d'argent, de très bon souvenirs. Les yeux posés sur la lettre, il afficha un sourire sans même y faire attention. "vous avez peut être raison M.Aaron, mais dans mon cas, je pense vraiment que mon passé m'a détruit. Je n'ai jamais voulu devenir un incube, ce n'est pas un choix de ma part, on me l'a imposer." Lorsqu'il parlait, sa voix était tremblante, il avait tourner adroitement sa phrase pour ne pas dire qu'en réalité, il détestait les vampires, qu'il se détestait lui même. Néanmoins, il devait l'avouer l'Irlandais avait surement raison au lieu de s’apitoyer sur son sort, il ferait mieux de se ressaisir, ce qui ne tue pas rend plus fort.

Le sourire qu'il avait aux lèvres ne disparu pas, ce qu'Aaron avait ajouté par la suite n'avait fait que rassurer le jeune incube, il disait ne pas vouloir lui faire de mal et Christopher se fichait complètement de ce qu'il aurait pu faire dans le passé, l'importait était l'homme qu'il était devenu, l'homme qu'il sera avec lui. C'était un peu egoiste de penser ainsi mais après souffert de violences et de persécutions pendant assez longtemps, il se foutait de savoir que son maître a été violent dans le passé, l'Italien ne désirait qu'un petit peu de gentillesse. Aaron s'excusait aussi, ce qui fit hausser un sourcil au jeune incube, un maître qui s'excuse auprès de son esclave. Il semblait lui aussi vouloir un peu de bonne compagnie, quelqu'un avec qui il se sentirait bien. "M.Aaron, ce n'est pas a vous d'avoir peur normalement. Sachez que ce que vous étiez avant n'affectera jamais mon point de vue. Vous voulez un ami et je vous l'ai dis, quoi qu'il arrive je serais cette ami." Oui, il n'avait pas à avoir peur de ce que Christopher pourrait penser de lui, en tant qu'incube l'italien sera toujours présent pour son maître, c'était la règle. Le vampire baissa a nouveau les yeux sur le pendentif en pensant qu'il à Yohann, en pensant qu'il avait peut etre enfin trouver un endroit où il se sentira bien.

Avant même de devenir incube, lorsqu'il réalisa que sa vie n'allait plus être le même, Christopher avait tendance à imaginer ce qu'aurait été sa vie s'il n'avait pas succombé à la tentation, si Yohann ne l'avait amené chez cette maudite famille de vampires détraqués. Il aurait pu se marier, vivre en Islande, avoir des enfants. Ou encore devenir Pasteur comme son père, c'était sans doute l'option la moins probable, celle à laquelle il pensait pour se remonter le moral. Mais l'italien s'imaginait tout ça c'est parce que'u fond de lui, il avait l'espoir d'être libéré de cet enfer. C'est pourquoi, le jour où il a été transformé, ce n'est pas seulement sa vie qui a été brisé mais aussi toutes les espérances qu'il c'était fait de retrouver une existence normale. Mais ce qui l'a le plus anéantis c'est qu'il n'en a pas eu le choix, c'est ce jour qu'il a réalisé qu'il n'était plus que l'ombre de lui-même.

Les vampires ne sont pas gentils, ce sont des monstres, c'est ce qu'il se disait toujours mais Aaron était vraiment différent, il n'avait rien à voir avec les autres, depuis un maître disait qu'il avait peur . Depuis quand faisait-il des confidences à ses sous-fifres ? Lui, les seuls relations "affective" qu'il est pu avoir avec un maître, c'était lui servir de jouet lorsqu'il s'ennuyait, enfin bref, il fallait l'avouer, la bonté d'Aaron le rassurait plus qu'autre chose, au moins, avec lui il n'aura plus peur de se faire punir pour un oui ou pour un non.

Perdu loin dans ses pensées, la question d'Aaron portant sur la chaîne en argent le fit vite revenir à la réalité. Christopher le regarda avec un petit sourire en s'empressant de ranger le pendentif sous sa chemise avant de remettre les deux boutons qu'il avait enlevé pour le sortir avant de répondre un peu gêner : "C'est...un cadeau, un cadeau d'un "ami" auquel j'ai attaché beaucoup de souvenirs et il m'est difficile de m'en débarrasser voilà tout." Oui, en réalité, il aimerait bien jeter ce pendentif que Yohann lui avait offert au début de leurs relations. C'est peut-être pour ça qu'il n'arrive pas à se détacher de cet objet, peut-être parce que c'est justement au début de leurs relations qu'il garde les meilleurs souvenirs. L'italien soupira, il y a des choses qui sont bêtes comme ça, c'est fou à quel point on peut s'attacher à un objet, tant de choses sont folles dans ce monde...

Aaron le fit sursauté lorsqu'il se leva brusquement du lit en disant qu'il devait vite terminer son travail sous peine de se faire taper sur les doigts par son patron. L'incube en fit de même et se leva plus lentement. Il se sentait un peu coupable et pensait que c'était de sa faute s'il n'avait pas pu finir son travail. "Je vous suis trop pris de votre temps M. Aaron, je vais vous laisser tranquille. " C'était sans doute le mieux à faire, Christopher n'aimait pas que les autres aient des problèmes à cause de lui et ne voulait pas le déranger plus longtemps.