AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez
 

 I can resist everything except temptation.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous


I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptyMer 19 Déc - 3:41


☇ BENEDICT ADHARA STELYMES
Did I do anything last night that suggested I was sane?

☇ MY CHARM IS MY WEAPON
FEAT. ARTHUR DANIYAROV
PRENOMS & NOM : Benedict Adhara Stelymes.
SURNOM : Apollyon. Ce surnom, donné par John, veut dire en grec « le destructeur » et était, dans la littérature chrétienne des premier temps le nom d’un ange de la mort, d’un démon bien hideux… Néanmoins, on retrouve dedans le prénom Apollon, symbole de la beauté masculine. Et de ce fait, dans ce simple surnom, se retrouve concentré toutes les facettes de benedict…
DATE & LIEU DE NAISSANCE : Le le six novembre 1509 en Roumanie, quelque part près de Lupeni.
AGE : 503 ans.
MÉTIER : Incube dévoué de John Constantine, et cela est bien suffisant comme métier !
STATUT : Qui le souhaite l’aura, jusqu’à ce qu’un autre le prenne.
ORIENTATION SEXUELLE : Hétérosexuel, mais sa vie lui a appris à accepter toutes expériences.
CARACTÈRE : Lucide, belliciste, astucieux, assuré, anxieux, sensuel, dévastateur, culotté, loyal, curieux, bagarreur, fier et parfois même outrecuidant, dépendant affectif, caractériel, aimant, sadomasochiste, folâtre, meurtrier, hypersexuel, fiévreux, servile, licencieux, déterminé, intrépide, naturel, pernicieux, joueur, téméraire, orgueilleux, volontaire, impétueux, immodéré, passionné.

☇ LE QUESTIONNAIRE HEARTKILLIEN
▬ comment considérez-vous la famille Bridgestone ? avez-vous une relation spéciale avec eux ?

Heartkiller est ma patrie d’accueil – et pour m’avoir acceptée, je dois la remercier et fièrement la supporter ! La famille Bridgestone est celle qui en ces lieux est le maître ; je ne peux donc que me soumettre à cette dernière et porter vers eux le regard le plus tendre. Je suis son sujet, à présent ! Il frappa sa poitrine gonflée, d’un poing brusque. Même si la Roumanie, j’ose le dire, aura toujours une grande place en mon cœur mort. Ah ! Comment un enfant peut oublier sa mère… mais ce n’est pas parce qu’on aime sa génitrice qu’on ne peut apprécier sa femme ! Sa voix, qui s’était emportée, perdit de son volume. Si vous me permettez la comparaison. Un rire retenu. Et qu’importe tout ce qu’on peut dire sur les Bridgestone ! Il finit sa phrase dans un cri guerrier, pointant son index vers les cieux. Cela ne changera en rien ma loyauté. Son doigt s’abattit vers son interlocuteur. Tant que je serai le bienvenu sur leurs terres, je serai leur aimable serviteur ! Sa paume claqua sur sa cuisse musclée alors qu’il secoua la tête, de droite à gauche. Oh, il serait bien impoli que de leur faire honte en pensant le moindre mal d’eux. Ce serait inconvenant – pour moi, mais aussi pour mon bon maître. Je ne dois pas lui faire honte et, comme lui, être fidèle au clan Bridgestone ! Ne me pensez point traître ou mensonger ! Ma parole a la majesté et la rigueur de ma claymore ! Il relève son menton, fier comme un lion.

▬ que pensez-vous de la condition des esclaves/humains sur l'ile ? pour ou contre leur traitement ?

Je n’en pense que du bien ! J’ai eu un bon maître par le passé et j’en ai un tout aussi bon aujourd’hui. Cette notion n’a rien d’infâme ! Ce sont les maîtres qui se comportent mal et les esclaves qui se rebellent, qui sont infâmes. Aaaaah… Il semblait fortement agacé et frappa trois fois dans ses mains. Son regard se fixa au loin. Je ne vois pas en quoi cela est une situation détestable. Ses mirettes revinrent se planter dans celles de son protagoniste. Qui plus est, je trouve que l’esclavage va de soi sur Heartkiller ! Les faibles se retrouvent soumis aux forts… c’est ainsi, même dans la nature la plus sauvage et la plus animale ! Les plus forts gouvernent, les forts vivent et les faibles se doivent de trouver un protecteur, auquel ils se donnent corps et âme… et s’ils n’en trouvent pas, ils sont tués ! Dévorés ! Ses deux mains, doigts écartés, rebondirent sur sa poitrine et un sourire carnassier dévoila sa gueule entre-ouverte. De plus, toute race se doit de se nourrir. Et les vampires se nourrissent de sang humain. Et puis ! Il ria, de bon cœur. Les vaches ne se plaignent pas, quand les humains les enferment dans des enclos pour les engraisser, et ensuite les mener à l’abattoir ! Alors de quoi ils se plaignent, vraiment ! Nous ne faisons que les traiter comme ils traitent les vaches, les porcs et les poireaux. Encore une fois, son ton était monté. Les vampires sont, dans la hiérarchie animale, supérieurs aux humains – qu’ils l’acceptent ! qu’ils acceptent leur esclavage… qu’ils acceptent d’être des bêtes d’élevage ou, pour les plus chanceux, des animaux de compagnie. Sa langue passa sur ses crocs.

▬ comment trouvez-vous heartkiller ? la ville en elle-même, son organisation, son climat, ses habitants.... ?

Autant être franc, je ne suis pas fait pour la ville. Je suis un soldat, un guerrier. Et non pas un bourgeois ou un marchand… De ce fait, la vie à Heartkiller est pour moi difficile. Non, ce n’est pas la faute au climat. J’ai vécu pire, comme cette fois où je me battis sans chemise ni chaussures en plein hiver, car mes boutons avaient sautés sous l’effet du froid ! Et pied à terre, qui plus est ! Son regard se fit brûlant. Ma bête était morte, insuffisamment résistante pour un individu tel que moi. Une cachinnation le prit, au souvenir de son cheval mourant. Enfin. Il essuya son nez d’un doigt. Passons. Heartkiller est bien loin de l’environnement dans lequel j’ai toujours vécu… nous n’avions pas même l’électricité et nous nous en passions sans problèmes ! Ici, cela semble indispensable. C’est tellement… tellement… comment dire. Il se pencha en avant, puis se redressa quand il eut trouvé ses mots. Tellement trop. J’ai beau dormir, je me sens à chaque réveil fatigué tellement cette ville me prend mon énergie. Même m’assoupir m’épuise ! Quel est ce lieu maléfique. C’est cela, vivre dans une société urbaine ? Ah, je préférais de loin le calme du château où j’ai tant vécu. Non pas qu’Heartkiller m’effraie ! Osez penser cela et je vous fais manger vos yeux, queue de rat ! Je vaincrai comme j’ai toujours vaincu. Une main se posa sur sa hanche, en signe de détermination. Je finirai par me former à la vie de ces lieux et à comprendre toutes ces nouvelles règles qu’un tel lieu m’impose. Sa voix se fit basse. C’est juste que… que je suis un peu déstabilisé. Je ne connais encore véritablement personne et… et. Et j’ai besoin de nouveaux points de repères, voilà tout.

▬ avant d'arriver sur HK, quelle était votre opinion sur les rumeurs englobant le triangle des bermudes ?

Je ne me suis jamais intéressé au Triangle des Bermudes. Peut-être en ai-je déjà entendu parler au cours de ma longue vie, mais je n’ai jamais retenu rien de spécial dessus ! Il prit une pose décontractée. Ce n’est qu’en arrivant dans Heartkiller que j’appris que cet endroit présentait des étrangetés inexpliquées… Ah ! Mais tout est un jour dévoilé ! Enfin. En savoir plus sur les secrets du Triangle des Bermudes ne remplira pas plus mon estomac ou mon lit de jolies demoiselles, aussi vous m’excuserez que mon intérêt pour cette… Une hésitation. Cette chose soit limité. Mais j’ai mieux à faire de mon immortalité que de m’attarder sur des questions qui, je le crains, resteront sans réponses…

▬ craignez-vous la furie des derniers levinson ? d'ailleurs, qu'évoque pour vous la chute du roi allan levinson ?

La question qui fâche… Il se gratta derrière l’oreille. Je me souviens, une fois que j’avais accompagné mon ancien maître à une réunion de vampires, qu’ils en avaient discutés ensemble. La destitution du saigneur Allan Levinson avait été très mal prise par la communauté roumaine. Et par ce simple fait j’avais commencé à développer une antipathie envers la famille Bridgestone. Par simple effet de coalition patriotique et parce que mon maître, à ce moment, était plus qu’outré du comportement des putschistes. Il observa ses ongles, gêné. Et maintenant, je me retrouve sous ces derniers et je suis prêt à les servir… en même temps, c’est lui qui m’a envoyé ici. Il se redressa. Je ne sais pas trop quoi en penser, à vrai dire. Je ne me suis jamais vraiment documenté sur cet épisode historique… je n’ai fait qu’entendre ce que les autres en pensent sans jamais forger ma propre perception de ce moment. Il resta un moment immobile, à réfléchir. Si jamais les Levinson décident de revenir conquérir ce qu’on leur a enlevé, je me rangerai du côté qui me semble défendre les horizons les plus nobles. Sa mine s’était faite sérieuse. Qu’importe où se placent mes amis ou mes maîtres. Mais il y a des moments où on doit faire ses propres choix sans s’en remettre à celui des autres. Sa voix était austère.

▬ et enfin, question piège, que pensez-vous des adminettes ? Qui est la plus folle ? La plus sexy ? La plus chieuse ? dites-nous tout...

Esfir est la meilleure, la plus belle et la plus intelligente ! Les autres ne valent rien ! /paf (Maintenant que je t’ai bien léché les bottes, tu as intérêt à être gentille avec Angharad !) Mais bon. Niveau hystérie, elles se valent toutes de ce que j’ai pu déjà entrevoir. D:



PRÉNOM/SURNOM : afgmtgn
AGE : 20 ans.
SEXE : transsexuel.
COMMENT AVEZ VOUS CONNU LE FORUM? : Via une recherche désespérée sur google et PRD.
ET COMMENT TU LE TROUVES? Les couleurs rendent la lecture difficile pour mes yeux de taupe daltonienne, mais le contenu est chouette. :>
EST-CE QUE VOUS SOUHAITEZ ETRE PARRAINE ? Non, je ne souhaite pas être parrain ! /brique
PEUT-ON ON FAIRE UN PREDEFINI DE VOTRE PERSO. SI VOUS ETES SUPPRIME ? A moins que mon personnage au fil du jeu prenne de l'importance sur le forum, non.
CODE RÈGLEMENT : OK par Rozy



Dernière édition par Benedict A. Stelymes le Lun 24 Déc - 11:53, édité 8 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptyMer 19 Déc - 3:42


☇ KNIGHT WITHOUT FEAR
A true knight is fuller of bravery in the midst, than in the beginning of danger.
La nuit était le pire moment pour se battre. On n’y voyait rien et les pires cauchemars, les pires pensées faisaient frémir les hommes. Qu’il était terrifiant, d’entendre tout autour de soi les corps se faire piétiner et les épées s’entrechoquer, sans savoir où on va ou qui on combat. On tentait de se reconnaître aux grognements, aux mots échappés. Mais la frayeur rendait les sens mous, comme endoloris – et il était bien difficile de différencier un ottoman d’un hongrois… Tout aurait pu être silencieux que les soldats entendraient tout aussi bien. Ah, pourquoi fallait-il que ce soir-là, la lune soit absente du ciel couvert ? Et, doucement, une fine brume, humide, faisait rouiller les armures des plus riches… les pieds s’enfonçaient dans la terre. On glissait, on s’étalait. On mourait, écrasé par ses ennemis comme ses amis. Et tous savaient que c’était perdu… Mohács allait tomber, entre les mains des envahisseurs. Pourquoi alors, continuaient-ils, servilement, de se battre ? Pour Benedict, la réponse était claire : la fierté. Voilà trop longtemps qu’il attendait de pouvoir, enfin, participer à une bataille et montrer ses vrais talents de chevalier ! De son bras agile, muni d’une lame émoussée par le sang, il empala un visage qui lui semblait, dans la noirceur, être trop basané pour être celui d’un de ses congénères. Son casque l’empêchait de saisir tous les détails qu’il pourrait percevoir, malgré la pénombre de ces heures sombres. La sueur coulait sur tout son corps, lui donnant plus soif encore qu’il n’avait. Ses jambes, serrées contre les flancs de sa monture, ne cessaient de trembler sous l’effort prolongé… Son bras, désobéissant à sa volonté, se faisait moins féroce. Allons ! Allait-ce être ici la fin de Benedict, chevalier du seigneur Zamoyski ? Celui qui, quand on l’annonçait dans les joutes chevaleresques, était annonciateur de mort. Ce bâtard devenu le bras armé d’un noble et qui avait, à son tour, fait d’autres bâtards à de jeunes nobles imprudentes… Il se sentait fiévreux. En colère, mais aussi plein de désarroi et d’effroi. Cela en rien ne ressemblait à quoi il s’attendait. Sa monture, exténuée, était sur le point de s’écrouler – Benedict le sentait. Et à chaque sabot qu’il posait, le destrier malmené heurtait un corps, encore vivant ou non. Quelqu’un eut alors une lueur de génie, et coupa un des jarrets de la bête qui, se cambrant pour la dernière fois de sa vie, bavant et hennissant, tomba vers l’avant. Dans sa langue natale, le chevalier cria le nom du roi qu’il défendait et personne ne lui répondit. Où étaient passés ses alliés ? Ses frères d’armes, qui les joues rosies par le vent, ce matin, avaient les yeux brillants que de pouvoir, enfin, faire leurs véritables preuves ? Ah, quelles récompenses allaient-on leur donner… aucun d’eux, vaniteux, ne s’était imaginé mourir. Parce qu’ils se pensaient forts, avec leurs armures en toc et leurs maigres canassons. Mais à quoi bon se lancer dans une bataille, si on a peur de succomber… car la mort vient d’abord saisir ceux qui pense à elle.

Benedict n’entendait plus que son cœur battre, très fort, dans sa poitrine. Son cheval était tombé de telle sorte qu’aucune de ses jambes n’était bloquée, mais sous lui il crut sentir remuer un autre corps en fin de vie. C’était grotesque. Allait-il finir ainsi, et est-ce que sur sa dépouille s’empileraient d’autres folles victimes ? Non, non ! Prit d’un sursaut d’héroïsme désespéré, le chevalier tenta de se relever. Mais ses cuisses étaient faibles et à quatre pattes il retomba. Puis, un pied sur son cou le força à s’incliner plus. « Quel dommage… un cœur si vaillant et appelé à mourir, ce soir encore ! » Par tous les Saints… Le brun mit à terre peinait à comprendre ce qu’il se passait. Un des siens (car ils parlaient la même langue) était sur le point de le tuer ? Quelle était cette manigance… ne s’était-il pas rendu compte qu’il était, lui aussi, de cette terre ensanglantée ? « Ôte ta chausse de ma nuque, pouilleux ! » Sa voix était si faible. Pour le taquiner, le pied appuya un peu plus fort. « Quelles manières ! C’est au baron Stelymes que tu t’adresses, manant ! » Et, de cette même jambe qui l’avait soumise, l’homme lui donna un grand coup dans la tête. Le casque de Benedict s’écrasa contre sa tempe, lui faisant prendre conscience de toute sa souffrance. En se mordant les lèvres, il retint de justesse un glapissement. Ils devaient être près de l’angle d’une demeure, car son front heurta un mur – et puis, personne ne venait alors que toujours retentissaient les bruits graves de la guerre… Tout à coup réveillé par l’envie de vivre, le chevalier se releva timidement, sur ses coudes. Mais un second coup le remit par terre – faisant, cette fois, valser son casque. « Tu luttes, comme un renard piégé ! As-tu peur, sans ton cheval pour dominer, ou ton casque pour te cacher ? Limace ! » Il attendait une réponse, regardant sa proie agoniser. Et lui, avec sa rage et son honneur, répondit par un grognement incompréhensible. Peur ? Oui. Mais il ne pouvait pas l’avouer. « Traître » fut le seul mot audible qu’il réussit, enfin, à placer. Et là, une épée lui traversa de part en part l’épaule gauche, réussissant cette fois à lui faire vomir un couinement dubitatif. Quelle douleur ! Quelle force ! Son estomac se retourna, son souffle se coupa. Le sang glouglouta contre sa peau, alors qu’on remuait la lame dans la plaie. Benedict était tellement en sueur et concentré sur cette subite douleur qu’il ne prit pas conscience que des larmes coulaient sur son beau visage. Mais son agresseur, lui, ne manqua pas ces détails. Ces perles aqueuses, mais aussi, la régularité de ses traits. Cette face qui avait séduit tant de personnes, qui faisait de lui un mystère… tant de rumeurs tentaient d’expliquer une telle splendeur. Serait-il, finalement, autre chose que le fils d’une cuisinière qui aurait subi un droit de cuissage de la part de son maître ? L’enfant hors mariage d’un seigneur, qui pour toute reconnaissance en fit un chevalier… Ah, s’il avait su la gloire qu’il connaîtrait, certainement que le seigneur Zamoyski en aurait fait son véritable fils ! Benedict, l’homme autant bénit que maudit… sans héritage, mais plein de gloire. Aimé des seigneurs des alentours, bien qu’il dépucelait leurs jouvencelles. Sans aucun respect pour quoi que ce soit, infatué par la grandeur qu’on lui disait posséder. Et il volait le pain des boulangers et le repas des chasseurs, riant bêtement. Buvait à même les rivières et dormait dans les champs. Jeune, mal élevé. Mais aimé. Quel grand guerrier ! Avec son mètre quatre-vingt-deux (quel géant pour ces temps !), son faciès superbe… Et puis, toujours prêt à brandir son épée, pour taquiner les manants. Libre et fou, avide de reconnaissance. Car on lui disait que s’il honorait son seigneur, il aurait alors, une chance d’être anobli. De reprendre ce que sa mauvaise naissance lui avait volé. L’honneur, la fierté et la hardiesse ! Voilà ses buts.

Se penchant, le baron Stelymes saisit dans sa main glacée le menton du chevalier, qui tressauta. « Quelle exquise face, pour un renard blessé. » Benedict voulut lui cracher dessus, mais son corps ne lui obéissait plus. Même sa vue était trouble… Ah, la sensation de ces doigts, qui glissaient sur sa peau ! Sur son front, sur ses paupières… sur ses lèvres, dans son cou. Etrangement, cela lui plaisait – et il ne put retenir un gémissement tendancieux. Même, remua pour demander plus de caresses. Tout en tremblant, angoissé. Quelle sensation… délicieuse ! C’était le première fois que Benedict ressentait ce mélange sirupeux de désir, de faiblesse, d’affliction, de supplice… d’appétit, de convoitise. Il en voulait plus ! Un pouce ce glissa dans sa bouche. L’ongle râpa sa langue, lui commandant de bouger. De lécher. Cela fit rire le dominant, qui de son autre main caressa la chevelure grasse du soumis. Puis ses doigts les agrippèrent, et forcèrent en arrière la tête de Benedict. Puis, délicatement des lèvres saisirent les siennes. Un baiser plein de sang. Il sentit des dents le piquer et ouvrir sa langue, ce qui le fit froncer les sourcils. Puis, quelques gouttes de poison contaminèrent sa propre hémoglobine… mais cela était le prix à payer, pour le moment de répit que cet être, venu de nulle part, lui offrait. Oh ! Cette douloureuse chaleur qui l’envahissait. Et, de cet autre côté, son instinct qui lui disait de fuir… que c’était repoussant ! Non, non… Tous deux s’étaient pris dans leurs bras, collant leurs corps l’un à l’autre. L’un froid, l’autre chaud. Et puis, les lèvres du baron Stelymes dévièrent vers le cou du chevalier et dessus, déposèrent quelques mots. « Je te laisse une chance… » Et, succombant à l’émotion, Benedict perdit connaissance comme ces demoiselles s’évanouissent dans les bras de leurs brûlants amants. Se fermant à la bataille qui, autour de lui, continuait… Laissé pour mort près de sa monture moribonde, dans un coin sombre de Mohács.

. . ✙ ✙ . ✙ . ✙ ✙ . .

Benedict avait grandi et son charme avait changé. Il avait perdu la candeur de ses dix-sept ans et une partie de son humanité… Sa peau était devenue plus pâle qu’elle ne l’était avant. On disait que cela venait de sa nouvelle répulsion envers l’astre solaire, qu’il avait ramenée suite à la défaite de ses rangs, à la bataille de Mohács. Une punition de Dieu, disaient certains. Condamné à rester dans l’ombre, lui qui avait voulu être dans la lumière ! A chaque fois qu’on le forçait à aller dehors, en plein jour, le chevalier se plaignait de maux de têtes si violent qu’il en vomissait. Il avait pris encore quelques centimètres, pour atteindre le mètre quatre-vingt-sept et donnait une impression de n’être qu’un géant d’albâtre. Surtout quand à ses côtés, se trouvait sa toute jeune épouse d’à peine un mètre soixante-trois… quinze ans, à peine, et effrayée par ce mastodonte auquel on l’avait offerte. Sa manie de ne pas attendre que la viande soit cuite, ou la poigne qu’il avait quand il la possédait… Violent, rugissant. Et puis ses longues jérémiades incompréhensibles, quand sans prévenir ‘une crise’ le prenait. Des douleurs, des tremblements. Il disait sentir son sang bouillir en lui. Et il plantait ses dents dans ce qu’il trouvait, comme par réflexe. Oana, alors terrorisée, s’enfuyait dans leur chambre et s’y enfermait, le temps que sa folie passe. Quel démon le possédait ainsi ? Est-ce que le nom de cet homme, ses terres et ses richesses, étaient un prix suffisant au devoir qu’elle avait d’être, à présent, son épouse ? Et plus que cela, même. La mère de ses enfants… quoi qu’il devait déjà en avoir d’autre. Et, est-ce que à ses amantes, il faisait comme avec elle ? Mordillant leur trachée et les soulevant du sol pour les plaquer contre un mur, pressant son torse froid contre leur poitrine chaude. Gémissant de plaisir si jamais elles venaient à se débattre. Mais que dire d’elle ? Qu’elle avait eu honte, au confessionnal, d’avouer aimer quand il allait passer sa langue sur le bouton de son intimité… que cela lui faisait plaisir, de pouvoir saisir sa crinière pour la malmener, comme pour lui faire payer toutes les horreurs qu’elle subissait par sa faute. Ce n’était pas chrétien, tout cela… et ce n’est pas parce que le prêtre lui avait demandé de revenir dans le droit chemin qu’elle s’était exécutée. Le soir-même, Benedict avait retroussé ses jupes après avoir fait sortir les servantes de la cuisine et avec le manche de son épée (et donc, dans un but autre que la procréation (quel péché !) en plus d’utiliser un objet bien peu approprié qui n’était pas spécialement agréable) il l’avait faite jouir, tout en la maintenant, fermement, plaquée contre la table. Mais elle avait aimé le froid du métal, et son souffle excité entre ses omoplates. Cette façon de n’être qu’un jouet. Ah, le soir-même Oana avait brisé sa promesse. Il l’avait droguée, il l’avait subjuguée par sa bestialité.

Et, parce que la perversité cachée offre du panache à l’âme, malgré être plus jeune et moins bien habillée que de nombreuses dames présentes pour l’occasion, Oana avançait la tête haute. Etrangement, Benedict avait été invité par les Bathory, qui venaient d’obtenir le Voivode de Transylvanie. Malgré le fait que, pendant la bataille de Mohács, il ait soutenu l’autre camp… Ainsi, une réception était donnée et jamais l’adolescente n’aurait imaginé croiser de si belles créatures, aux robes faites de drapés si fins que plusieurs couches ne suffisaient pas à camoufler l’ombre de leurs corps tentateurs… Certaines avaient des peaux aussi blanches que la craie, sans aucune marque de produit de beauté. D’autres l’observaient, avec une lueur de convoitise dans leurs beaux yeux. Oh, la majorité des invités semblaient si banals, aux côtés de ces créatures… non, elles ne pouvaient pas être humaines. Des anges, peut-être ? Benedict, à son bras, semblait agité. Il cherchait quelque chose… celle qui lui ouvrirait les cuisses pour la nuit, peut-être ? Voyons ! Il n’allait pas lui faire honte, face à tout ce beau monde ? Oana avait déjà saisi, sur la silhouette de son mari, filer des battements de cils. Et même, surpris une main l’effleurer. Et lui faire de même. Néanmoins, le chevalier semblait étrangement fébrile. Etait-il sur le point, d’encore une fois, perdre pied ? C’était le début de la nuit… c’était encore trop tôt. De sa voix fluette, elle demanda à sa moitié s’il désirait s’isoler. Celui-ci, simplement, lui répondit « une présence »… Quelque part, quelqu’un. Etait-ce lui ? Son sang bouillonnait, comme s’il tenait une vilaine fièvre. Et cette sensation délicieuse qui montait en lui ! Comme un orgasme. Mais un orgasme qui ne venait pas. Frustrant. Se mêlant à cette impression d’être malade… la tête de Benedict lui tournait. Forcé par Oana, qui voyait bien qu’il était sur le point de s’écrouler, l’emmena sur le balcon. Quelques personnes déjà y bavassaient, mais personne ne fit attention à eux. Se tenant à la rambarde, Benedict inspira et expira, tentant vainement de maîtriser ses sens. Son épouse, tranquillement, passait sa main dans son dos et lui susurrait des mots doux… si attentionnée, dévouée corps et âme à ce démon. Sans pour autant, véritablement, l’aimer. Mais juste, quelle fascination exerçait-il non pas seulement sur elle, mais sur toute personne gravitant aux alentours. Comment ne pas tirer de l’orgueil et de la complaisance, que d’être la femme d’un tel homme ?

Une main délicate, d’albâtre et parée de pierres, se posa sur l’avant-bras d’Oana. Un carillon, un chant, une fraiche brise lui demanda si tout allait bien. Et l’humaine resta un instant silencieuse, tant la beauté qui à elle s’intéressait la subjugua. Et là, Benedict ouvrit ses paupières qu’il avait fermées et non pas regarda cette incroyable femme, mais l’individu qui derrière elle se trouvait. Un adolescent, à première vue. Une carrure fine et élancée – il devait avoir dix-sept ans, tout au plus. Mais sa peau était lisse et son air des plus intriguant. Ses lèvres étaient comme teintées de rouge tant son cuir était pâle. sa chevelure, d’un châtain sans reflets, était tenue par un ruban de velours blanc. Il sourit, et ses lèvres formèrent un hideux rictus. « Oh ! Bonsoir. » Cette voix ! Benedict eut l’impression de tomber en ruines. Lui revint en mémoire tous les détails… leur baiser, leur sang. Qu’avait-il planté en lui, pour qu’ainsi le chevalier soit tourmenté par son absence – et encore plus par sa présence ? « Toi… » Rumina-t-il, plein d’ire, avant de porter sa main à ses lèvres. Puis à son cœur, qui s’emballait. « Ménagez-vous, mon ami. » Le baron Stelymes s’approcha, comme s’il glissait sur le sol. Et puis, arrivant près de Benedict, lui demanda comment allait son épaule. Au même moment, une terrible souffrance, venue de son omoplate, prit le chevalier qui se plia en deux, tenant son bras. Comme par inadvertance, sa tête se posa sur l’épaule de l’étranger, qui glissa à son tour ses doigts, comme des pates d’araignées, sur la blessure qu’il avait infligée au guerrier. « Je vous ai pourtant donné de quoi guérir… » Un rire léger. Puis, Benedict oublia tout ce qui existait autour de lui. Cette saveur ! La revoilà… cette anagogie ! Il voulait encore être embrassé par cet individu… rester près de lui, contre lui ! Benedict se sentait, enfin apaisé. Il pouvait enfin se reposer. Néanmoins, le baron voulut glisser sur sa gorge une main et à peine son ongle effleura-t-il la pomme d’Adam du chevalier, que ce dernier, tout à coup terrifié, se redressa. Déglutit difficilement et faillit passer par-dessus le balcon, du fait de la vitesse avec laquelle il s’était enfui. « Oh. » L’étrange adolescent semblait déçu. Oana restait de pierre, ayant du mal à saisir ce qui se déroulait sous ses yeux… alors que ‘l’autre créature féminine semblait s’amuser de la situation. Quelques autres invités leurs jetèrent des coups d’œil et chuchotèrent quelques mots à leurs voisins. De plus en plus de questions se tournaient vers eux. Oana, agitée, se plaça juste entre les deux hommes. Comme pour couper une liaison, un cordon. Cela ne plut pas au baron Stelymes, qui fit une outrageuse face. Comment osait-elle ? Comment cette simple humaine osait ainsi lui tourner le dos et interférer dans sa discussion… Tentant de rassurer cette bête, qui entre ses mains frémissait. « J’ai froid » miaula le chevalier. Mais ce à quoi il pensait, c’était autre chose… Je veux me retrouver dans ses bras ! Voilà ce qu’auraient dû être ses mots. « Benedict ! Tu saignes du nez… »

Du sang. Des mirettes intéressées se tournèrent vers eux, faisant se sentir mal à l’aise le couple observé. Alors, entraînant son époux par la main, l’encourageant de quelques mots, Oana chercha à s’enfuir – après s’être excusée auprès de ceux qui étaient venus vers eux. Ils devaient fuir ! Faire de nouveau atteler fermement leurs chevaux et s’en aller, dans leur petite voiture. Allons, personne ne remarquera leur absence. Mais ils devaient s’en aller… quelque chose criait à la jeune dame que cet endroit était maudit. Que cet endroit pouvait causer sa perte.

. . ✙ ✙ . ✙ . ✙ ✙ . .

Benedict passa ses doigts dans son cou. Il ne restait aucune trace des évènements de cette nuit… à part des sensations nouvelles. Son corps entier lui semblait plus léger. Et ses sens semblaient plus performants. Les doigts du brun découvraient de nouveau, tout. Les draps de soie étaient plus doux encore qu’avant. Et la peau de son maître… tellement plus froide. Mais cela ne le faisait plus frissonner ; car il avait la même. Regardant le baron allongé à ses côtés, le devenu incube tentait de remettre de l’ordre dans ses pensées. C’était bien la première fois que son maître était si tendre avec lui. Rester dormir à ses côtés... c’était une première ! Il lui avait même permis de l’appeler, pour la première fois, par son prénom. Théron. Puis, le vampire lui avait susurré qu’aujourd’hui, il allait devenir un membre de sa famille. Comme cela, sans motiver sa décision. Cet humain qui jusqu’alors n’était que son jouet. Pathétique et craquelé de partout. Il souhaitait le sublimer. Parce qu’il avait su, sans le savoir, chambouler le vampire qui l’avait si vilainement capturé. Oh, Théron avait déjà un faible pour ce chevalier, qui datait de leur première rencontre. Mais tout ce qu’il attendait, c’était de voir si cet amour était sincère, ou juste une passion passagère. Et une triade d’années était passée, ne faisant que renforcer l’amitié sans bornes que portait le vampire au guerrier. Même, ce dernier sembla, petit à petit, l’apprécier. Oubliant ce qu’il avait fait de sa bien-aimée Oana. Ah, qu’ils s’étaient montrés féroces, le baron et sa succube !

Tout d’abord, Etelka (la succube) avait envoyé une lettre à Oana, qui disait qu’elle regrettait de ne pas l’avoir recroisée plus tard, le soir de leur rencontre. Que Théron, lui aussi, avait été déçu. Oh ! Il avait été si heureux de retrouver un de ses frères d’armes, avait-elle hypocritement marqué. Retrouver leur adresse avait été difficile, marqua-t-elle pour donner l’impression qu’ils n’avaient pas d’autre choix que d’accepter leur requête : venir dîner dans leur château. Oana avait, de façon prévisible, fait parvenir une réponse positive. C’en était presque déstabilisant tant cela avait été facile. L’humaine n’avait-elle pas le souvenir de comment Benedict avait réagi ? Et ce dernier, n’avait-il pas opposé son veto, à une telle décision ? Ou était-il heureux de pouvoir, de nouveau, rencontrer cet être infâme qui l’avait empoisonné… Enfin ? L’important était qu’ils étaient venus. Oana avait souffert de la longueur du voyage, aussi Etelka lui avait proposé de venir se reposer dans une des pièces du château. Cette dernière, innocente, accepta et un sourire complice fut échangé par les deux inhumains. C’est ainsi que Benedict se retrouva seul en compagnie de Théron. Oh, il n’était pas très bavard à ce moment-là. Sur ses gardes, cherchant à en apprendre plus sur ce curieux individu qu’à dévoiler quoi que ce soit de sa personne. Néanmoins, Théron avait plus d’expériences et se contentait d’hausser malicieusement ses sourcils, quand venait une question dérangeante. Son âge, où étaient ses serviteurs… c’est que Benedict n’en voyait aucun. Ni même n’en entendait. Quelle demeure silencieuse ! C’était à faire froid dans le dos. Et les volets étaient déjà fermés, bien que le soleil ne se fût couché qu’il y a une vingtaine de minutes. Malgré tout, son regard était émerveillé par la richesse des lieux. Cela n’avait rien à voir avec sa demeure en pierres grossières, aux murs cachés de grandes teintures ! Chaque morceau de bois était finement sculpté et les pierres étaient si lisses qu’on se reflétait dedans. Des parchemins emplissaient les étagères, faisant comprendre à Benedict qu’il n’était qu’un paysan comparé au baron Stelymes. Et quand ils étaient passés à table, cela ne s’était pas arrangé. Pour la première fois, Benedict était confronté à des… couverts. Fini les assiettes en pain et s’essuyer les doigts dans la nappe.

Cela avait beaucoup fait rire Etelka, qui avait passé cinq bonnes minutes à lui expliquer comment tenir une fourchette et s’en servir en même temps que le couteau. Qu’est-ce que le chevalier se sentait bête, aux côtés de cette délicieuse femme, si bien habillée. Qui sentait bon comme les fleurs et savait se montrer si douce. C’est quand elle glissa sa main vers l’intérieur de sa cuisse qu’il sursauta, comme s’il se réveillait – et demanda où se trouvait sa femme. On lui répondit, sur un ton boudeur qu’elle se reposait dans une des chambres de l’immense bâtisse… Oh, certainement que les époux humains allaient devoir passer la nuit ici ! Enfin. Néanmoins, Benedict, tendu à l’idée de se retrouver toute la soirée avec ces deux étranges personnes, demanda à ce qu’on attende encore avant de passer au dîner. Alors on lui proposa du vin et le chevalier ne refusa point. Cela l’aiderait à se détendre, certainement. Il en avait bien besoin. Son stress était tel que ses épaules, tendues, le lançaient. Un verre, puis un second. On l’encourageait à boire et, habitué à s’enivrer lors de banquets, Benedict ne trouva cela aucunement étrange. Et puis, ses deux hôtes buvaient, eux aussi. Une bouteille autre que la sienne, toutefois. Il demanda, d’une voix pâteuse, ce que c’était. « Les italiens l’appellent sangue » dit le baron, avant d’en proposer quelques gouttes à son invité. Ce dernier, curieux, accepta et tendit sa coupe. Dedans fut versé un épais liquide, qui ressemblait à du vin. Cela en avait, dans la pénombre, l’éclat rouge. En le sentant, une pensée pour Oana surprit le chevalier. Puis, l’odeur lui plaisant, il finit son verre. Oh ! Sa mémoire rappelait des souvenirs de combats épiques… de joutes ensanglantées et d’honneur défendu par la pointe de l’épée. « Un deuxième verre ? » lui proposa-t-on. Et il accepta. C’était meilleur que le vin ! Malgré ce petit arrière-goût de fer… c’était étrange, cela lui rappelait quelque chose.

Avant même qu’ils ne se décident de passer à table, Benedict ne pouvait plus aligner deux mots. Etrangement, ceux qui l’avaient accompagné dans sa beuverie semblaient mieux s’en sortir. Ce fut même Etelka qui le porta jusque dans une chambre… c’était toutefois dérangeant, même quand on est ivre – et le brun demanda à se mettre seul au lit. D’ailleurs, il voulait dormir auprès de sa femme. Au début, son hôte voulut le détourner de cette idée. Elle était malade, il valait mieux qu’elle dorme seule… Mais les gens saoul sont têtus et finalement, avec un sourire mesquin, elle accepta. Elle l’accompagna jusque là où reposait Oana, qui semblait s’être endormie toute habillée. Benedict ne s’en formalisa pas ; lui-même ne prit pas le temps de se déshabiller. Etrangement fatigué… Juste se blottit-il contre le corps de sa bien-aimée, qui ne sembla pas se réveiller. Il passa un bras autour d’elle et glissa un pied entre les sien. L’embrassa, au travers de sa crinière bien coiffée et, heureux de retrouver en cet endroit funèbre quelque chose qu’il connaissait bien, s’endormit. Qu’il était agréable que d’avoir auprès de soi quelqu’un qu’on aime et qu’on apprécie, simplement.

Le lendemain, des mots le réveillèrent. « Comme tu es cruelle… » « C’est lui qui a insisté ! » Des voix qui lui rappelèrent où il était. La couche sur laquelle le chevalier était allongé s’affaissa. Quelqu’un s’était assis dessus. Benedict, qui trouvait absurde et dérangeant qu’on se soit infiltré dans la chambre qu’on lui avait réservée, à sa compagne et lui-même, émergea. Sa tête lui faisait horriblement mal. Il voulut protester, mais des rires lui firent comprendre qu’il avait l’air stupide. Que quelque chose n’allait pas. Oana… ils ne l’avaient pas réveillée ? C’est là que Benedict aperçut que les draps étaient trempés de sang. D’une main tremblante, il retourna vers lui sa bien-aimée, pour apercevoir ses yeux grands ouverts et sa gorge tranchée. Cela le secoua tellement qu’il tomba du lit, faisant redoubler les rires des deux hyènes qui l’observaient. Même, il vomit. Cela agaça Théron, qui eut un geste de la main violent. « Allons ! Ne me dis pas que si peu te chamboule. Elle n’était rien ! » Rien. Vraiment ? Aux yeux des deux sangsues, oui. Oana n’était rien. Ni belle, ni intelligente. Ni forte, ni intrigante. Tout ce qui intéressait les deux bêtes, c’était Benedict. Théron fit un pas en sa direction et, le chevalier, perdu dans son incompréhension, recula. « Viens… allez ! » Comme quand on tente d’attraper un animal perdu. « Et je te donnerai plus encore que je ne t’ai déjà offert. » le baron pensait bien évidemment au moment où il l’embrassa, en laissant glisser dans l’organisme du guerrier quelques gouttes de son propre sang. Insuffisant pour le changer en vampire, mais suffisant pour le rendre bien meilleur que l’humain qu’il était jusqu’alors. Néanmoins, cette offre ne fit que briller une lueur haineuse dans le regard de l’humain. C’était donc lui qui avait tué son épouse ! Elle était la sienne ! Sa propriété… et la lui prendre, c’était bafouer son honneur ! En plus de le séparer, à jamais, d’une personne qu’il avait appris à apprécier. Malgré ses défauts. Tout à coup piqué par la colère, Benedict se leva et crispa ses mans. Prêt à se battre, sans arme… prêt à se battre pour son respect. Et pour sa femme. « Oana ! » lâcha-t-il, sa voix se brisant dans son tout jeune deuil. Et cela ne fit pas rire du tout Théron. On osait lui tenir tête ? C’était bien la première fois. En même temps, Etelka s’était facilement donnée à lui. Par amour… Un véritable conte de fées, qui avait donné naissance à une hideuse histoire d’horreur.

Le baron avait ensuite mit du temps à briser la volonté de son nouvel esclave. Quel superbe orgueil possédait-il ! Chaque coup qu’on lui portait était une excuse à une nouvelle révolte. Mais petit à petit, il s’affaissa. Ce fut d’abord une terrible dépression qui le prit – il en vint à tenter de se suicider, en se mordant les poignets. C’est à ce moment-là que Théron prit conscience de toute l’insanité de son nouvel esclave. Même, Benedict se blessa, à force de tourner en rond en se frottant aux murs de sa cellule… à répéter des prières qu’on lui avait apprises dans sa jeunesse, mais dans laquelle il ne croyait plus. Puis devint catatonique, ne bougeant même plus pour se nourrir. Quel esprit fort ! Mais Théron trouva une faille : la tendresse. Le chevalier, trop faible pour se défendre, était tout entier offert au vampire. Chaque jour, ce dernier glissait son doigt dans une bouillie nutritive et glissait ses phalanges sur les gencives de Benedict. C’est à ce moment qu’ils apprirent le plus l’un de l’autre. Le baron contempla sans fin les taches de rousseur qui constellaient le visage du jeunot. Il prit conscience de chaque recoin de son corps et même, de ses goûts. Qu’il n’aimait pas la compote d’abricots mais préférait celle de pommes… que sa respiration devenait sifflante quand on penchait sa tête en arrière. Benedict, lui, comprit que son geôlier pouvait se montrer aussi doux que violent et que son contact était loin d’être désagréable… souvent il se laissait bercer dans ses maigres bras, en l’écoutant raconter d’étranges histoires venues d’ailleurs. C’est ainsi qu’il apprit que Théron était né sous le règne de Tigrane II d’Arménie et qu’Etelka était issue d’une lignée de Varègues… et que la première fois que tous deux se rencontrèrent, la demoiselle lui lança un violent coup de pied dans le tibia – incapable de lui faire comprendre autrement qu’il lui plaisait, tous deux ne parlant pas la même langue.

Benedict, en repensant à tout cela, eut mille sentiments qui le traversèrent. A présent, lui aussi aurait de vieilles histoires à raconter… car il ne doutait pas qu’il vivrait vieux : à ce moment-là, le ressuscité avait l’impression que jamais rien ne pourrait l’atteindre. Et espérait qu’à présent, Théron lui laisserait plus de liberté. De quoi remplir ses récits d’épisodes épiques…




MISERERE MEI, DEUS ❖ OXFORD COLLEGE'S CHOIR


Dernière édition par Benedict A. Stelymes le Lun 24 Déc - 4:25, édité 19 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptyMer 19 Déc - 7:07

KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA I can resist everything except temptation. 3754190863
je sens que ton personnage va me faire peur I can resist everything except temptation. 368657891
J'ai hâte de voir ca I can resist everything except temptation. 1780321627
et j'exige un lien de fifou I can resist everything except temptation. 456023687I can resist everything except temptation. 456023687I can resist everything except temptation. 456023687
S'IL TE PLAIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIT I can resist everything except temptation. 1780321627I can resist everything except temptation. 4240606996I can resist everything except temptation. 3011711443
Bonne chance pour ta fiche, et si tu as la moindre question surtout n'hésite pas à nous MPorner I can resist everything except temptation. 3011711443I can resist everything except temptation. 3011711443
What a FaceI can resist everything except temptation. 3860099365I can resist everything except temptation. 2774444739I can resist everything except temptation. 2518321774@I can resist everything except temptation. 2176505670
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptyMer 19 Déc - 10:13

Eh bah ça c'est de la photo qui en jette.... ça promet pour ton perso I can resist everything except temptation. 3754190863 I can resist everything except temptation. 3754190863 I can resist everything except temptation. 3754190863

Bienvenue chez les fous et vite vite écris nous ta belle fiche, qu'on puisse lire l'histoire de cet incube sanguinaire (ou pas), et savoir si Nina pourrait éventuellement s'intéresser à son cas I can resist everything except temptation. 3011711443

Oui elle aime les vilains garçons *toussote*
Revenir en haut Aller en bas
Anastasia K. Blackstones
I'm a slave for you
I'm a slave for you
Anastasia K. Blackstones

✤ LETTRES A LA POSTE : 1271
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 03/09/2012
✤ OU TU TE TROUVES ? : Chez mon maitre, César
✤ EMPLOI/LOISIRS : Strip teaseuse / escort girl aux Plaisirs Coupables
✤ HUMEUR : Enjouée

I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptyMer 19 Déc - 10:59

    WAAAAHOU MON DIEU MAIS QUEL GARCON SANGUINAIRE ET FLIPPANT ! J'aaaaaime.
    Tu sais qu't'es mignon toi ? (aa)
    Hâte de lire ta fiche et n'hésites pas si tu as le moindre soucis, on est là huhu (a) Au plaisir de te croiser ... I can resist everything except temptation. 1003453391
Revenir en haut Aller en bas
Zéphyr E. Romanov
« The last thing I want to do is hurt you. But it’s still on the list...»
« The last thing I want to do is hurt you. But it’s still on the list...»
Zéphyr E. Romanov

✤ LETTRES A LA POSTE : 1421
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 15/10/2012
✤ AGE : 33
✤ OU TU TE TROUVES ? : aux Plaisirs Coupables
✤ EMPLOI/LOISIRS : Gérant du club aux Plaisirs Coupables
✤ HUMEUR : Emoustillé (a)

I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptyMer 19 Déc - 12:10

Bienvenuuuuue! I can resist everything except temptation. 4179784117
En effet les images en jette! Hâte de voir ce que ça donne I can resist everything except temptation. 1780321627

@Anastasia Et moi quand je fais un compliment aux filles je me fais huer hein
Revenir en haut Aller en bas
Esfir C. Bridgestone
the demon angel-faced
the demon angel-faced
Esfir C. Bridgestone

✤ LETTRES A LA POSTE : 2253
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 05/07/2012
✤ OU TU TE TROUVES ? : Là où je me trouverais...
✤ EMPLOI/LOISIRS : Reine à plein temps & Trésorière de la famille / Manger, dormir, gouverner, rêver, acheter! xD
✤ HUMEUR : Curieuse...

I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptyMer 19 Déc - 12:27

WELCOME PETIT INCUBE What a Face

Bon courage pour ta fichette I can resist everything except temptation. 1780321627
Et les photos font peur I can resist everything except temptation. 3011711443
En tout cas, ça donne envie d'en savoir plus sur ton personnage What a Face
J'ai hâte de lire ta fiche I can resist everything except temptation. 3754190863

HAVE FUN I can resist everything except temptation. 3976445546
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptyMer 19 Déc - 12:57

I can resist everything except temptation. 3050373503

Quelle accueil adorable, plein de cris et lamentations ! Serait-ce là l'effet du cuir, des lames et du sang ? Il semblerait. What a Face Huhu.

Echo ; il n'est pas si flippant qu'il en a l'air. C'est juste un amateur de bains de sang qui pour Noël a décidé de décorer son sapin avec des boyaux frais d'humains non-consentants. :p Mais je soutiens qu'il a bon caractère ! Si je vois le bout de cette fiche un jour, je te réserve bien évidemment un lien. Comment refuser cela à une si belle demoiselle (même si le lien finit par devenir que Benedict se fera courser par un Ambroise déterminé) ! I can resist everything except temptation. 2774444739 Et au moindre soucis, pas d'inquiétude : je violerai ta boîte à MP. I can resist everything except temptation. 3860099365

Nina ; si je ne me trompe pas c'est toi qui a du Covenant dans ta fiche ! I can resist everything except temptation. 2012742406 Et une cravache, aussi (oh, cela me parle beaucoup, les cravaches) ! Je serai un peu lent à l'écrire, vu que j'ai normalement un examen demain et que je devrais le réviser... et que je serai plus occupé que d'habitude ce week-end. Mais elle viendra ! Après, son niveau de vilenie est tout relatif... on verra, on verra. :>

Anastasia ; I can resist everything except temptation. 882216204 Tu aimes donc les garçons sanguinaires et flippants, je retiens. Si on se croise en rp, je ferai mon possible pour être couvert de sang et être dans une situation bizarre - et on ira prendre une douche ensemble, à ce que je vois les douches t'inspirent... I can resist everything except temptation. 2752390508 Si j'ai le moindre soucis, je sais qui embêter ! o/

Zéphyr ; Merci pour ton mot de bienvenue ! Il faut croire que faire des compliments aux garçons c'est moins tendancieux et embêtant qu'en faire aux filles. En tout cas moi je vais pas me plaindre hein... *elles sont mignonnes les demoiselles par ici* I can resist everything except temptation. 3792694252

Esfir ; tu es toute jolie ! De beaux cheveux blonds ! happy Merci pour ton message de bienvenue et ta distribution de courage, je vais en avoir besoin. xD Je vais aller me manger l'histoire de la Roumanie rien que pour les beaux yeux de Benedict. Et après, j'écrirais et tu pourras en savoir plus. Promis. Et même, tu pourras poser des questions indiscrètes ! /vlan
Revenir en haut Aller en bas
Zéphyr E. Romanov
« The last thing I want to do is hurt you. But it’s still on the list...»
« The last thing I want to do is hurt you. But it’s still on the list...»
Zéphyr E. Romanov

✤ LETTRES A LA POSTE : 1421
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 15/10/2012
✤ AGE : 33
✤ OU TU TE TROUVES ? : aux Plaisirs Coupables
✤ EMPLOI/LOISIRS : Gérant du club aux Plaisirs Coupables
✤ HUMEUR : Emoustillé (a)

I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptyMer 19 Déc - 14:27

J'aimais bien le début de ta présentation mais là je crois bien que si tu continues sur ta lancée les boyaux sur le sapin ce seront les tiens! I can resist everything except temptation. 2141597702 I can resist everything except temptation. 2141597702 I can resist everything except temptation. 2141597702
Pas de douche avec Anastasia I can resist everything except temptation. 2072505662

What a Face What a Face What a Face What a Face What a Face What a Face
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptyMer 19 Déc - 15:01

Mais haaaaaaaaaan tu connais covenant, c'bon, je t'épouse tout de suite! I can resist everything except temptation. 2802803497

Et oui, la cravache, saaaay le bien! Bon du coup, suivant comment, je vais venir quémander un lien... j'aime déjà trop ton perso avec les quelques infos que tu veux bien nous lâcher. Et entre européens, faut se serrer les coudes sur cette île de cinglés!




Hahaha Zeph le gros jaloux *se moque*
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptyMer 19 Déc - 15:05

Bonjour et bienvenue beau goss I can resist everything except temptation. 3011711443

Je vais t'aimer teuwa tu m'as l'air bien mignon & sadique What a Face

Si tu as la moindre question n'hésite pas nous sommes là ! Des bisous et bon courage pour ta fiche I can resist everything except temptation. 1780321627 J'exige un lien également I can resist everything except temptation. 2442362772

I can resist everything except temptation. 2774444739I can resist everything except temptation. 2774444739I can resist everything except temptation. 2774444739I can resist everything except temptation. 2774444739
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptyMer 19 Déc - 15:57

Zéphyr ; je ne suis qu'un incube qui fait ce qu'on lui demande ! Mais si tu dis pas de douche, très bien. Nous prendrons un bain. I can resist everything except temptation. 2523394935 /fuit pour conserver ses boyaux

Nina ; j'accepte ta proposition de mariage ! Et j'ai commencé à poster quelques morceaux de fiches si tu as envie d'en savoir plus sur la créature que je modèle (mais le meilleure reste à venir muahahahaha). Je viendrai t'embêter rapidement en rp, toi. I can resist everything except temptation. 2360309522

John ; merci pour ton accueil héhé. Des bisous et du courage, comme c'est gentil. Tiens, je te fais des bisous en retour ! I can resist everything except temptation. 2802803497 Et tu résumes bien Benedict, mignon et sadique ! J'ai plein de gens qui se proposent si jamais j'ai un problème, je me sens désiré. /brique Je te réserve donc une place dans ma fiche de lien, avec bonheur ~ ! :>
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptyMer 19 Déc - 17:09

C'est bon Nina est amoureuse et moi aussi I can resist everything except temptation. 3011711443

Un beau chevalier européen sanguinaire habillé de cuir... En plus tu écris trop bien et écoute covenant.

N'hésite pas à me mp si tu as des idées de lien pour nos deux fous dont tu aimerais papoter avant la rédaction de la fin de ta fiche ;)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptyMer 19 Déc - 17:42

KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!! DES NOUVEAUX ON ADORE CA ON EN MANGERAIT I can resist everything except temptation. 2317676052 I can resist everything except temptation. 175176866

WELCOME IN WONDERLAND mon mignon I can resist everything except temptation. 3011711443 I can resist everything except temptation. 3860099365 charming nous t'accueillons les bras ouvert (et tout un tas d'autres choses aussi I can resist everything except temptation. 1551873947)

Alors alors :
J'aime ton pseudo
J'aime ta vava
J'aime les images (sanguinaires à souhait I can resist everything except temptation. 239769179)
J'aime ton style et le début de ta fiche, je veux la suite !!! I can resist everything except temptation. 1780321627 I can resist everything except temptation. 3825536527

Tu as l'air sadique et particulièrement fascinant je sens qu'on va bien s'entendre, entre exquises créatures il faut se serrer les coudes I can resist everything except temptation. 3011711443
Les gens te diront que je suis une psychopathe et une nymphomane mais il ne faut pas les écouter c'est des mauvaises langues I can resist everything except temptation. 2752390508 quand à ceux qui m'appelle la catin : I can resist everything except temptation. 560911713
En fait je suis un coeur pur et je serais ravie de t'aider pour tout et n'importe quoi héhé ! Surtout n'importe quoi I can resist everything except temptation. 3011711443

Quoi qu'il en soit j'exige un lien ! I can resist everything except temptation. 2628456867 et non tu n'as pas le choix I can resist everything except temptation. 2141597702

Oh et bien sur avant de partir I can resist everything except temptation. 1003453391

PS : Continue de faire enrager Zéph' chéri il adore ça ! EN plus il fait jamais rien, c'est que de la gueule si tu vois ce que je veux dire...I can resist everything except temptation. 3011711443
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptyMer 19 Déc - 19:42

Nina ; merci pour le compliment - je fais attention à mon style pour donner envie aux autres de jouer avec moi. I can resist everything except temptation. 1440637669 Je t'aurais bien proposé de m'adopter mais John s'est manifesté avant. Si toutefois j'ai besoin d'une belle vampire dans ma fiche, je t'embêterai par mp. Huhuhu. êuê

Rubis ; tu as le plus long profil du monde du rpg toi ! Je vois que toi aussi tu aimes le sang et le cuir. Hinhinhin. I can resist everything except temptation. 368657891 Je te rajoute dans les gens qui ont exigé et auront un lien. =D Oh oui, je prépare un sadique fascinant. Mais nous sommes tous fascinants, nous incubes et succubes. *air fier* Et la suite arrive, oui oui. Et ce sera de pire en pire ! I can resist everything except temptation. 3860099365
... Zéphyr où es-tu... I can resist everything except temptation. 1604495156
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptyJeu 20 Déc - 12:33

Bienvenue et bon courage pour la suite de ta fiche!
Tu disposes de 7 jours pour la terminer!
Si tu as besoin d'un délai supplémentaire, n'hésite pas :)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptyJeu 20 Déc - 17:50

What a Face

C'est tout ce que tu mérites.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptySam 22 Déc - 11:11

HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAN CE DEBUT D'HISTOIRE EST I can resist everything except temptation. 1780321627I can resist everything except temptation. 2909839251 Je veux la suite I can resist everything except temptation. 3011711443I can resist everything except temptation. 810156456
J'adore déjà ton perso I can resist everything except temptation. 3754190863
Et ce vava I can resist everything except temptation. 1780321627 Et le nom qui va avec I can resist everything except temptation. 456023687 Bref je suis ta fan I can resist everything except temptation. 1780321627

BIENVENUUUUUUUUUE ICI ALORS I can resist everything except temptation. 3754190863
Et bon courage pour la fin de ta fiche I can resist everything except temptation. 2176505670
Si tu as des questions n'hésite pas ^^

D'ailleurs, j'exige un lien ! Tu es incube, je suis succube, nous sommes un peu (beaucoup What a Face) psychopathes, on va s'aimer ou se détester xD

I can resist everything except temptation. 210220837
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptySam 22 Déc - 19:55

Daenerys ; merci beaucoup pour le message de bienvenue et les encouragements ! o/ Je vais en avoir besoin. x'D

Angharad ; I can resist everything except temptation. 1948760740 je suis si vilain que cela ? ... oh, c'est vrai je le suis. Je suis certes vilain, mais c'est chez moi une qualité. Huhuhu. I can resist everything except temptation. 2752390508

Umbrella ; *pense à Rihanna* content que l'avatar, le nom le début d'histoire (le personnage en son ensemble, quoi) te plaisent ! Et la suite arrive, je viens de poster un gros morceau en plus déjà... mais trois chapitres au moins sont encore à venir. Je vais aller me pendre, je crois... x') Merci pour les encouragements ! o/ Pas de soucis pour le lien, je t'en réserve un ! Je t'apprendrai à être une parfaite succube. I can resist everything except temptation. 3246737473

Bon, je vais manger des crêpes et je retourne à mon pavé. I can resist everything except temptation. 3263540273
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptySam 22 Déc - 22:39

Je viens de voir la partie qui m'est plus ou moins adressé... Dafuq c'est définitif je suis amoureux de ton style d'écriture I can resist everything except temptation. 810156456 C'est super I can resist everything except temptation. 456023687 C'mignon le passage de la lettre merci What a Face

I can resist everything except temptation. 2774444739
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptySam 22 Déc - 22:53

John ; ravi que cela te plaise et que cela te convienne. x) J'attendais que tu la lises pour que tu me dises si cela conviendrait, mais vu ta réaction cela convient, hein hein hein. albino Et je vais te rendre fou amoureux, tu vas voir. What a Face (Vu que tu me fais déjà des gamins sur la cb, je pense être sur la bonne voie !) /brique


Dernière édition par Benedict A. Stelymes le Sam 22 Déc - 23:00, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptySam 22 Déc - 22:59

Fou amoureux peut-être pas mais... Fou de désir tu le peux mon cher I can resist everything except temptation. 3011711443
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptyDim 23 Déc - 15:41


☇ KNIGHT WITHOUT FEAR
A true knight is fuller of bravery in the midst, than in the beginning of danger.

Benedict osa aller jusqu’à envoyer une chaise par terre, d’un geste brusque. Il voulait montrer, par tous les moyens possibles, sa frustration. Ses yeux brillaient, son corps tremblait. Profitant de l’inertie momentanée du baron, qui était resté stupéfait, l’incube poussa le buffet qui était près de lui, le long du mur. Et voyant que cela ne faisait toujours pas réagir son maître, il s’écroula. Rien, vraiment rien ne le ferait céder ? « Je veux y aller » souffla-t-il, cognant ses poings contre le vieux tapis. Faisant se soulever la poussière qui y reposait, sans remords. Théron secoua la tête, leva ses mains en signe d’impuissance. A ses côtés, Etelka mordillait ses doigts. De telles colères de la part de l’incube ! Non pas que c’était rare. Mais toujours cela la surprenait. Elle, si douce malgré sa cruauté. Son maître la saisit par le bras, l’entraînant hors de la pièce où le chevalier déversait sa hargne et son émoi. C’était si horrible ! Si malfaisant, de l’écarter de là où il devait, en théorie, se trouver ! Défendre ses terres, défendre sa patrie. Seigneur fantomatique, qui toujours veillait sur l’honneur de son sang. Et là, entendre d’eux les bombes tomber, cela le rendait fou de rage. On osait s’en prendre à ce qu’il y avait de plus cher à son cœur ! Oh, Théron lui n’en avait que faire, des guerres et des pertes humaines. Il n’était pas soldat. Il n’était pas chevalier. Dans les couloirs, résonna la forte voix de Benedict. « J’aurais préféré mourir à Mohács comme un soldat plutôt que de vivre enfermé comme un pleutre ! » Le baron sentit ses épaules se crisper. Il ne devait pas flancher contre les attaques de sa créature, où elle risquait d’en profiter. « On tue ma patrie ! On tue mon peuple ! » Il délirait, d’après son maître. Benedict n’était plus membre de cette civilisation qu’il avait un jour servi, par le fer. Un cri d’agonie. Des objets qu’on brise. Et tout à coup, le silence. L’enfant s’était-il enfin rendu compte que ses hurlements sans sens ne feraient pas plier son tuteur ? Non, pas du tout. Benedict avait juste pris la décision qu’il irait, sans l’accord de son maître. Oh, cela lui coûterait cher ! Mais jamais il ne se pardonnerait de laisser passer encore une guerre. Il avait besoin d’y aller ! De se retrouver, triomphant entre les cadavres. Couvert de sang. Ripaille à volonté ! Honneurs et médailles ! Filles à déshonorer… qu’importe l’uniforme, tant que c’est celui de son pays. Qu’importe les armes, tant qu’elles tuent. Pensivement, rêveur, Benedict passa sa langue sur ses lèvres. Rien que d’y penser lui donnait des frissons de joie. Qu’importe ce qu’avait pû lui rétorquer le baron ! Que les armées se déplacent le jour. Que là-bas, ils sont tous malades. Leur hémoglobine est pauvre et dégoûtante… Mieux valait rester ici et courir après les femmes restées dans les villages, auprès de leurs vaches laitières ! Avec quelques précautions, ils pouvaient s’en servir plus d’un an. Les enfermant, esclaves. C’était rare que Théron permette au bétail d’entrer dans le château. Mais la dureté des temps changeait même les habitudes des plus reclus. Oh, ce n’était pas détestable et tous y trouvaient leur compte. Le baron venait même à comprendre le goût de certains de ses congénères pour els humaines. Il était si facile de les faire se plier ! Etelka, elle, aimait les faire belles. La présentation des plats avait été toujours, pour la succube, importante. Mais Benedict passait toujours derrière et, sans manière, froissait leurs habits et décoiffait leurs tresses… Une, même, finit par tomber enceinte. Peut-être pensa-t-elle que cela la sauverait de la mort, car quand on fit remarquer que son ventre s’était arrondi et que son regard glissa vers le bourreau incube, elle sourit comme si délestée d’un grand poids. Mais ni l’enfant ni la mère ne survécurent à la violence du chevalier, qui ne montrait de pitié pas même pour ce qui lui ressemblait. Cela désespéra un peu Théron. Mais c’était cette brutalité qui l’avait séduit, en premier, chez ce preux chevalier tout de sang maculé. Quelle tornade ! Avec lui, l’éternité semblait aussi courte qu’une vie humaine. Toujours à s’agiter, à se cabrer. Jouant de tout et avec rien. Irrespectueux. Même sa soumission semblait fausse, parfois. Quoiqu’il revenait toujours, qu’importe la gravité de ses actes. Acceptant les coups et les réprimandes. Même, remerciant le baron d’être si dur. Parce qu’il se savait vilain et souhaitait être puni. C’était cela, n’est-ce pas ? C’était ainsi que le monde tournait…

Théron entendit Benedict sortir de la pièce où il avait laissé libre court à ses émotions, silencieusement- mais pas assez pour un vampire. Haussant un sourcil, prenant son air le plus profondément ennuyé, il se retourna vers lui et lui demanda de venir le voir. Benedict sembla hésiter. Un regard jeté envers son maître, puis à l’autre bout du couloir… le bout du couloir. La porte d’entrée ! Avant de pouvoir lui ordonner de rester là, Théron vit l’incube se précipiter vers la sortie. Et, plus vive que lui, Etelka le prit en chasse et rattrapa de justesse Benedict, qui avait à peine eu le temps de déverrouiller la porte. L’ayant saisi par le col de son haut, elle l’envoya contre un mur et fut entraînée par le chevalier, qui l’avait agrippée par la manche. Ils roulèrent tous deux et s’éclatèrent contre une de bois décorée. La succube, outrée d’être ainsi malmenée, sortit les crocs et siffla – geste qui fut imité par son agresseur. Il avait bien besoin d’une leçon ! Et, le sachant d’une force extraordinaire, sans prendre le temps de jouer la blonde planta ses dents dans le cou de son semblable qui se débattit toutefois. Mais Etelka n’avait aucune retenue et déchiqueta sa gorge et une partie de son épaule, alors qu’elle lui tenait la tête contre le sol, de ses deux mains. Lui, aussi féroce, faisait jouer tous ses muscles et os pour bouger et tenter de déloger Etelka, à califourchon sur lui. Ses larges paumes la frappaient, oubliant tout le respect qu’il lui devait. Benedict réussit à lui déboiter une épaule, avant de se calmer… la morsure de la succube enfin faisait l’effet espéré. Cet acte enivrant pour les deux parties. Néanmoins, une amertume continuait d’enrober cet instant. Pourquoi le retenir ainsi ! Théron, qui était resté en retrait (parce que vu sa carrure, même en étant vampire il n’aurait pas pu faire grand-chose pour empêcher ses deux infants de ce manger l’un l’autre en détruisant sa superbe demeure), vint s’accroupir auprès des deux sanguinolents. Etelka leva vers son maître ses beaux yeux et reçut un long baiser. Juste au-dessus de Benedict, encore sonné et à moitié vidé de ses forces. « Merci, ma belle. » Et la succube alla encore chercher les lèvres du vampire, heureuse. « A ton service, Théron. » Elle seule pouvait le tutoyer en public ou l’appeler par son prénom… signifiant véritablement à quel point ils étaient spécial, l’un pour l’autre. Précautionneux, le baron remit d’un geste ferme l’épaule de la blonde en place et cette dernière en profita pour lui caresser la main. C’est que mine de rien, elle avait eu peur ! La bagarre n’était pas son fort. Et surtout, voir Benedict dans un tel état l’avait secouée. Mais elle avait bien fait. Benedict grincha. Tout son corps était douloureux. Cela fit réagir son créateur, qui se releva et intima à Etelka d’en faire de même – qui en passant ramassa le corps lourd de Benedict. « Pourquoi » maugréa-t-il, en voyant qu’on l’emportait loin de son but… pour descendre vers le sous-sol du château. « Parce que ton maître te dit que ta place n’est plus sur un champ de bataille, mais auprès de lui ! » répondit froidement Théron, en ouvrant une porte. C’était une pièce froide, sans rien dedans. Juste, une salle vide, avec une porte solide. Le but n’était pas de torturer Benedict, mais de le faire réfléchir. De le punir, aussi. En le laissant seul. Complètement. Son supérieur savait à quel point il haïssait cela. Des visions terrifiantes le prenaient et une anxiété incompréhensible mangeait son esprit. Après une semaine de solitude, on le ressortait apeuré et désolé. Souvent il ne regrettait ses actes que parce qu’ils avaient engendré une telle punition et non pas véritablement pour ce qu’ils avaient étés. Qu’importe… Théron devait à tout prix maintenir Benedict sous sa gouverne. Lui montrer ce qu’il risquait, en lui désobéissant ! Quand il referma la porte, un gémissement de la part de l’incube pinça son cœur. Quelle terreur.

Plus le temps passait, plus le baron aimait et détestait cet être si difficile à comprendre. A la fois soumis et arrogant… Ayant tout à fait conscience de sa valeur et de ses pouvoirs. Théron ne s’était pas trompé : c’était un seigneur, non pas par la raison des hommes mais par la volonté de l’univers. Sa volonté était celle des chefs, son intelligence piquait. Sa force physique était celle des grizzlis et son cri était à apeurer les lions. Peut-être que le baron avait été un peu trop présomptueux, en désirant en faire son esclave. Ce désir d’avoir toujours les plus belles choses, certainement pour palier sa propre médiocrité. Non, le vampire ne s’aimait pas beaucoup. Et sans la passion qu’Etelka et Benedict lui portaient, certainement se serait-il donné au soleil. Dépressif qu’il était. Sentant le trouble dans celui qui lui avait offert l’immortalité, la succube se permit de venir l’enlacer, alors qu’ils remontaient les escaliers. Laissant Benedict cuver sa furie, seul. « Théron… » Commença-t-elle, toute douce. « Tu n’es pas fautif. » Ah ! Qu’il aurait aimé la croire. Sagement, elle glissa ses doigts dans les cheveux longs de son amant. Alors qu’un cri leur perça les oreilles… Benedict, ce dément. Elle resserra un peu plus son étreinte. « Ce n’est pas de ta faute. » le chevalier avait toujours été fou. « Théron. » Elle l’avait senti se raidir, perturbé par les cris de l’incube enfermé. « Je t’aime. Et lui aussi t’aime. » Ce qui était vrai. Mais quel amour ! Dérangeant, destructeur. Néanmoins, prenant et captivant. Des avions survolèrent le château, sans toutefois lâcher leur cargaison. La vie était devenue si bruyante !

. . ✙ ✙ . ✙ . ✙ ✙ . .

Grelottant sans avoir froid, sous la pluie battante, Benedict était plein de bile. Il regardait, d’un air méchant et se mordillant les lèvres, cette silhouette fine au regard désolé qui au-dessus de lui se penchait. Accoudée à la fenêtre, d’une façon indolente, l’adolescente en passe de devenir adulte ne pouvait rien faire d’autre que, pour montrer sa compassion, lui jeter d’un geste mou les pétales de fleurs qu’elle effeuillait. Elle espérait que certaines l’atteignent, comme des caresses. Pour glisser sur sa joue et le réconforter… Mais la pluie rapidement les abattait vers le sol, sans leur laisser la moindre chance de rejoindre ce corps abandonné à même la terre. Néanmoins, miraculeusement – un se fraya un chemin entre les gouttes pour atterrir tout près du vampire, qui avidement la saisit et la froissa de ses gros doigts. Et, passionné, il porta le pétale à ses lèvres et l’embrassa de ses babines ensanglantées, avant de le tendre triomphalement, mine toujours renfrognée, vers l’humaine toute seule là-haut. Puis sa seconde main joint la première et, sans savoir lui-même pourquoi, il déchira ce morceau de fleur et les lâcha. Fou, son corps se tordit sur lui-même. Dans les montagnes le cri d’un chien retentit et en appela d’autres – dont celui de Benedict, qui s’amusait à avoir des comportements animaux. Angharad peut-être aurait fait de même, si elle n’était pas muette. Ou, bien élevée, n’aurait-elle rien fait que le regarder. Là, devant la porte du château du baron Stelymes, à attendre qu’on lui ouvre enfin les portes. Quelles bêtises avait-il encore commis ? N’avait-il pas résisté à ses passions et, partant en nageant par le petit fleuve, aurait rejoint le village non loin pour mordre une de leurs plus jeunes demoiselles ? Les temps avaient changés, Benedict ne pouvait plus attaquer et tuer comme bon lui semblait… Le baron ne voulait pas être remarqué et souhaitait que sa vie, pour encore de longs siècles, coule sans attirer trop de curieux. Il faisait son possible pour ne pas être remarqué, même par les autorités. Le château n’avait pas l’électricité et depuis peu, l’eau courante par un arrangement unique à cette grande bâtisse. On continuait de vivre comme à l’ancien temps, les mœurs bougeant difficilement. Ici, les femmes portaient uniquement des robes et les hommes leur tenaient les portes. Même Benedict, ce chien fou comme disait son maître. Il était bien élevé, juste trop impulsif et irréfléchi. Un individu comme il n’en existait plus. Un vrai guerrier, de ceux qui parcourent les routes à la recherche du sang. De la gloire et de la fortune… et puis, de l’amour.

Théron avait à peine cru les explications de son incube, quand ce dernier, beuglant et feulant sous ses coups, avait tenté de lui expliquer le pourquoi de son geste. Criant sa solitude. De pourquoi, sans permission, il avait enlevé une enfant de cinq ans et avait tenté de la cacher à son maître. La gardant dans ses appartements et la faisant coucher dans son lit, s’enroulant tout autour d’elle. Mais quel dadais ! Pensait-il vraiment que cela passerait inaperçu ? Théron, dès qu’il aperçut une miche de pain entre les mains de Benedict, tiqua. Le chevalier n’était pas du genre à nourrir les oiseaux… lui préférait saisir leur tête entre ses dents blanches et la leur arracher avant de la cracher et de la piétiner, sans aucun respect. Toujours ce besoin d’avoir du sang plein la gorge ! Cette envie de meurtre, cette rage. Cette libido pour l’hémoglobine, pour le rouge. Insatiable. Et les enfants… à combien de nourrissons avait-il tranché la tête, pour se frotter avec dans ses bains vermeils ? Qu’est-ce qui avait changé en lui. Qu’est-ce qui s’était brisé ou pire, s’était humanisé chez ce démon pour qu’il, par désir, séquestre une enfant. Sans chercher à en faire sa proie, son jouet. Juste, sa poupée. Une lubie, certainement ! Benedict en avait tant. Elles duraient un jour ou vingt ans… mais toujours lui passaient. Quel toqué pour avoir, subitement, exprimé une telle tocade ! Avoir un petit quelque chose de chaud contre lequel se lover. C’est aussi à ce moment que le baron se rendit compte que depuis quelque temps, il délaissait l’être qu’il avait créé. Ou qu’il se montrait, avec, trop strict. Mais comment pouvait-il faire autrement ! Les temps changeaient et leurs libertés s’amoindrissaient… La venue d’Internet, des médias de masse et d’un terrain de camping non loin du château n’arrangeaient rien. Il fallait se faire de plus en plus discrets… le maître des lieux avait dû faire installer des barbelés autour de sa propriété et, pour dissuader les chasseurs qui avaient tendance à se permettre de passer outre ces barrières, Théron avait permis à Benedict, tous les trois mois environ, de tuer un imprudent. Ainsi, ces terres étaient à présent réputées comme maudites… hélas, cela attira un nouveau genre d’individus : les touristes. Oh, certes. Cela amusait Etelka, qui parfois se plaisait à passer entre les arbres, non loin d’eux. Habillée d’une vaporeuse robe blanche, lorsqu’ils s’aventuraient par ici tard dans la soirée. Donnant l’impression d’être un fantôme… Elle avait même, une fois, demandé à Benedict d’enfiler sa tenue de chevalier et de faire semblant de la pourchasser. Et cela leur avait tellement plu, qu’ils avaient plusieurs fois recommencés. Jusqu’à ce que Théron tonne, peu désireux qu’ils attirent plus encore l’attention. Et les deux infants, l’esprit triste, avaient cessés leurs jeux. Laissant des humains curieux scruter entre les branches, sans jamais plus leur offrir le moindre spectacle. Ah ! Il n’était plus possible pour eux de se balader sur leurs propres terres, que des pieds étrangers ne cessaient de fouler. Parfois osant venir jusqu’au château – en plein jour, heureusement. Quand les portes et volets sont fermés et que les monstres dorment.

Et maintenant, l’anxiété du baron Stelymes était encore plus virulente. Certainement que la disparition de la jeune rousse avait été signalée. Benedict avait dit l’avoir simplement happée, au coin d’une rue – alors que sa mère, qui postait une lettre, lui tournait le dos. Et comme une ombre, dans la longue nuit d’hiver, il avait emporté la petite chose qui n’avait pas crié – faute de voix. Les villes, ces lieux tentateurs ! Certains rêvent de leurs magasins, d’autres des enfants qui y courent. Quel cauchemar. Mais à présent, tous s’étaient attachés à elle et supprimer la jolie Angharad n’était plus possible. Au tout début, le chef de maisonnée l’avait gardé pour faire du chantage à son incube… tout était bon pour tenter de le canaliser. Ah ! A quand la prochaine guerre ? Qu’il puisse y envoyer Benedict et son immense rage. Le marché était simple : si le chevalier se comportait bien, Théron lui rendait l’enfant. Sinon, la bambine restait avec le baron qui, parfois, menaçait de la tuer. Mais jamais ne le fit ou n’y pensa vraiment. Finalement, Angharad avait fini par être adoptée au sein de cette étrange foyer… Certainement que Théron avait été touché quand, innocemment, elle vint grimper sur ses genoux alors qu’il lisait, pour s’y endormir. Et Etelka était contente d’avoir de longs cheveux, autre que les siens, à tresser et parer. Finalement, la muette devint la poupée de tout le monde, sauf de celui qui en premier l’avait désiré : le triste Benedict. Ce n’est pas pour autant qu’il n’avait pas le droit de l’approcher, mais leurs contacts étaient placés sous surveillance. Théron voyait en cette jeune humaine, une pomme de sang. Mais aussi, une future succube… une autre âme à son service, un corps en plus auprès du sien. Surtout qu’avec l’âge, Angharad ne faisait que s’embellir.

Jamais elle ne sembla vouloir retourner chez elle, ou tout du moins en manifesta très peu l’envie. Rapidement elle se prit d’amitié pour Benedict et Etelka devint pour elle, clairement, une figure maternelle. Cette dernière fut la première à chercher à communiquer avec cette humaine qu’ils avaient décidés d’épargner. Ensemble elles apprirent le langage des signes. La succube lui apprit aussi à coudre, en s’entraînant sur les chaussettes trouées de Théron (être vampire n’épargne pas certains désagréments) mais aussi à composer des vers (souvent de parlant ô combien le sang et la torture sont des douceurs) et à bien se tenir à table. Le vampire lui appris à lire et à compter et la força à apprendre ses tables de multiplication, espérant pouvoir faire d’elle un esprit éclairé avec lequel parler. Et puis, la voir s’ouvrir au monde grâce à son éducation était flatteur… Ainsi, la rousse apprit à cultiver son apparence et son esprit, mais n’échappa pas à la présence, sombre et menaçante, de Benedict. Ce dernier, toujours chevalier en sa conscience et bien peu préoccupé par ce que doit faire ou non une jeune fille, lui apprit à monter à cheval et à ne pas avoir peur quand ce dernier tombe. A brandir un arc ou une claymore, durcissant ainsi ses muscles… à lancer une hache et faire tournoyer une masse pour l’abattre une un humain qui malheureusement passerait par là… Bref, tout le contraire de ce que désirait son maître : en faire une poupée. Sa poupée. Belle, fragile et délicate. Mais Théron aimait trop ses enfants pour les empêcher de jouer ensemble. C’est pourquoi, las, après avoir observé pendant un moment Angharad saupoudrer de morceaux de fleur le violent incube, il lui dit d’une voix monotone d’aller lui ouvrir la porte. Peut-être valait-il mieux l’enfermer à l’intérieure que le laisser à l’extérieur. Et oublier le massacre que ce chaud bouillant avait commis, juste par ennui. Décimer entièrement le troupeau d’un berger, égarant ses bêtes égorgées dans tous les coins de la vallée. Pauvres loups ! Encore une fois tout allait leur retomber dessus, alors que le responsable n’était qu’un sot féroce. Combien de temps allaient-ils encore pouvoir vivre ainsi, cachés ?

. . ✙ ✙ . ✙ . ✙ ✙ . .

Les hurlements de loups et les hululements des hiboux retentissaient entre les flancs des montagnes, emplissant l’air de leurs sinistres vocalises. Benedict, émoustillé par ces bruits de la nature, inconsciemment avait resserré ses mains gantées sur le volant. Et les chiens des bergeries perdues sur les sommets, qui dès fois se passaient de gueule en gueule de courts aboiements dépressifs, le faisaient grogner… lui aussi, voulait crier. La lune, pâle et ronde, était entourée d’un halo de buée qui prévoyait pour, demain avant midi, de la pluie. De temps en temps, les phares de la voiture éclairaient deux yeux effrayés ou une silhouette ailée, alors que les roues envoyaient dévaler, sur des sentiers plus bas, quelques misérables graviers. Et tout disparaissait, dans la froide pénombre de cette nuit automnale… S’ils étaient encore vivant, certainement que d’entre leurs lèvres de pierres s’échapperait une buée glacée. Ah, ils pourraient même se balader nus dans la neige, que leur corps résisterait. Mais Monsieur préférait de loin, à la tenue d’Adam, celle des hommes coquets et au collier de barbe, les manteaux de fourrure… Il était d’ailleurs installé sur la banquette arrière, sa pelisse souillée de sang humain couvrant son corps fin. Le baron sanglant semblait somnoler, mais Benedict savait que juste il s’ennuyait. Oh, de plus en plus il s’ennuyait… sans que l’incube puisse y faire quoi que ce soit, à présent. Une voix monotone, sans volonté, parvint aux oreilles du chevalier. Ce dernier répondit qu’ils n’en avaient plus que pour trois heures de route. Heureusement… il leur fallait impérativement arriver à leur destination avant le lever du soleil, prévu pour dans cinq heures. Théron bougonna et remua, tentant de s’allonger plus confortablement sur les sièges. L’incube aurait alors aimé adresser à son maître une tendre parole, mais savait qu’il ne pouvait rien changer au deuil de cet éphèbe immortel. Depuis qu’Etelka était morte, il y avait de cela deux ans, Monsieur n’était plus que l’incarnation d’une lamentation. Il passait ses journées à aller et venir, entre les murs de pierres de son manoir. N’avait plus de cœur pour rien, et ne voyait plus dans le sang qu’un moyen de survie et non plus de jeu. Où était passé l’esprit sadique, tourmenteur du baron ? Qui se plaisait à suspendre, au-dessus de la baignoire où se prélassait Madame, le corps d’une enfant à la gorge tranchée… que, tout doucement, la vie quittait. Et ils le regardaient se balancer en riant et, joueurs, tentaient de happer de leurs langues râpeuses les gouttes qui tombaient. Le sang se mêlait aux larmes… et leurs cris d’hyènes redoublaient. Eux n’étaient plus comme ces insipides humains ! Eux avaient dépassé ce stade et chaque jour le fêtaient, en volant l’existence de ces semblables si fragiles. La souffrance… leur passion. Voilà ce qui avant motivait le vampire. La recherche de la douleur, seul sentiment qui faisait naître sur la bouche de Théron un sourire enchanté. Et ce fait, Benedict le connaissait si bien. Persécuté, coupé, brûlé. Des cordes qui ne laissent pas de marques, de l’eau bénite à la place des fouets… ils jouaient avec leurs propres faiblesses et s’amusaient à se faire peur. Immortels mortels.

Mais Etelka n’était plus là. Emportée par un envoyé de l’Eglise, demandé par les villageois catastrophés de voir les plus jeunes d’entre eux disparaître. Alors il avait tout abandonné, se rendant, au moment de cette perte, à quel point il tenait à cette infante. Benedict se sentait quelque peu coupable, d’ailleurs. Peut-être que s’il ne s’était pas mis à jouer de l’orgue, enflammé par ses partitions et laissant ses doigts courir sans but, ils auraient entendu les chasseurs s’infiltrer dans leur bâtisse… et la première âme damnée qu’ils croisèrent fut celle de la succube, qui prise de surprise n’eut pas le temps de se défendre. Mais son cri, déchirant, se mêlant à celui de ces pitoyables humains, arriva aux oreilles aiguisées de Benedict qui troqua son clavier contre sa claymore, qui encore une fois trainait n’importe où… incapable de ranger ses jouets, comme un enfant. Néanmoins, il prit le temps de cacher sa poupée désirée : Angharad, qu’il envoya valser dans un placard dont il tourna la clef dans la serrure. Elle savait certes se battre, mais lui ne savait pas encore à quoi ils avaient affaire… des humains, des vampires ? Des dragons, Lucifer en personne ? Sombrant de nouveau dans ses instincts guerriers, le voilà qui lentement glissait au travers du château, ombre de lui-même. Son ouïe entendit un bruit bien peu appréciable… quelqu’un ouvrait les volets. Etait-ce déjà le jour ? Oh, le doute n’était plus permis… on venait les tuer, eux qui étaient censés être déjà morts. Néanmoins, ces murs, ce sol… c’était le territoire de Benedict. Pas le leur. Et ce n’était pas y laisser entrer le soleil qui allait changer quelque chose. Profitant d’être caché par la pénombre ; le chevalier observa ses assaillants. Ils étaient cinq – y en avait-il d’autres ? Ils se déplaçaient prudemment, ouvrant rapidement les fenêtres et se déplaçant tous ensemble… regardant les murs, le plafond. Devant, derrière. Ils arrivaient au niveau de la salle à manger ; ce qui fit germer une idée dans l’esprit déluré de l’incube. Retournant sur ses pas pour gagner la seconde entrée de la pièce où tous prenaient leurs repas, il s’immisça dedans silencieusement et chercha de quoi accomplir son méfait. Lâchant son épée pour une lance qui servait de décoration au-dessus de la cheminée, Il se concentra pour saisir le son des pas qui avançaient dans le couloir à côté. Il devait agir vite et bien, s’il ne voulait pas que tout se retourne contre lui !

Vint le moment qu’il attendait. Juste devant la porte s’était arrêté un des intrus, dans le but d’ouvrir les volets de la fenêtre qui se trouvait là. Avant de lui laisser le temps de faire cela, Benedict surgit d’entre les portes, véritable démon, lance sous le bras, et empala par la tête l’imprudent. Ce dernier mourut sous le cri surpris d’un de ses camarades. C’était donc des humains… Une arbalète fut pointée vers l’incube. Une flèche partit et se planta dans son épaule, lui arrachant un miaulement de douleur. Quelque peu aveuglé par la clarté qui inondait le couloir et déstabilisé par l’attaque, Benedict retourna alors de là où il était venu et le temps que les envahisseurs ouvrent le volet, pour faire entrer un peu de lumière dans la salle à manger, celui-ci était descendu dans les cuisines via un monte-charge. Il devait trouver le baron… il ne pouvait pas être mort, lui. Un sentiment anxieux gonfla sa poitrine. Par le sang le plus impur ! Un autre groupe, pas loin de lui. Benedict n’eut d’autre choix que de se cacher dans l’angle de la porte d’un ancien sellier. Et sa claymore qui était restée là-haut ! Enfin. Il lui restait ses pieds, ses mains et bien sûr… ses crocs. Sans se douter de sa présence et se trouvant dans une partie du château qui leur était désavantageuse (aucune fenêtre ne donnait sur l’extérieur), les invités s’avançaient, silencieusement. Au son de leurs pas, l’incube devina qu’ils étaient trois. Trois, dans le noir ? C’était comme s’offrir à lui sur un plateau d’argent, jambes écartées et nuque dégagée ! Une fois l’eurent-ils dépassés que Benedict émergea et arracha, à pleine dents, la carotide de l’humain. Les deux autres mirent quelques secondes à réaliser qu’un des leurs était tombé, dans un bruit de chair mâchonnée. Un faisceau de lampe se retourna, chercha un moment avant de se diriger vers le sol où, tapi derrière le frais cadavre, se tenait le chevalier. La gueule ensanglantée, un sourire raide en prime. Puis, se servant de l’homme mort comme d’un bouclier, il fit tomber un second intrus et le troisième, sans leur laisser la moindre chance de se défendre. A l’un il arracha la mâchoire inférieure, à l’autre il ouvrit la cage thoracique… laissant les entrailles s’éparpiller à ses pieds nus, qui les piétinèrent sans y porter trop attention. Oh, que c’était agréable ! Quoi de mieux que la chaleur humaine, n’est-ce pas… Quoique, l’un d’eux, avant de succomber, lui lança de l’eau. Et quand par inadvertance Benedict y mit les doigts, il comprit que c’était de l’eau bénite. Et il remercia le hasard d’être aujourd’hui encore habillé de cuir… ah, le cuir. Facilement dessus coule le sang et l’eau bénite ! Par précaution toutefois, il s’essuya avec le blouson d’une de ses victimes et repartit à la quête de son maître.

Ce fut néanmoins ce dernier qui le trouva. Emporté dans sa rage de chien fou, l’incube n’était plus qu’une boule d’instinct. Tuer, saigner et… violer. Une mauvaise manie développée par ses sentiments se mélangeant, lorsqu’il mordait. Cet acte si sensuel, qui faisait ses proies s’abandonner à lui, qu’importe leur accord. Mais après plusieurs heures de traque, des litres incroyables d’eau bénite lancée sur lui et des chapelets tendus en sa direction par poignées dans le but de lui en enfiler un et une petite dizaine de victimes bien entraînées, Benedict était à bout de souffle. Il titubait, ânonnait. Et il y avait elle, blessée. Qui l’attirait, par l’odeur délicieuse de son sang. Seule, son partenaire de combat ayant fini nez écrasé contre le carrelage d’une des nombreuses salles de bain du château. Elle était belle, jeune. Son corps était finement musclé. Des boucles brunes, soyeuses, tombaient sur sa peau légèrement hâlée. Le chevalier, harassé à en perdre l’intelligence, ne flaira pas le danger quand elle dégagea son cou de sa crinière, penchant son minois sur le côté. L’avait-il séduite, comme tant d’autres ? Malgré le moment dans lequel tous deux se trouvaient… Avançant vers elle, trainant sa carcasse à quatre pattes, il la coinça contre un mur. Ses mains, fébriles, arrachèrent le haut de la jeune femme qui ne faisait que l’encourager… « Tu dois avoir faim… faim et soif. » Elle osa même, d’une main ne tremblant presque pas, flatter son torse au travers de son habit. Glisser ses doigts sur ses bras et venir lécher son oreille, le tenant contre elle par ses jambes. Les rôles étaient inversés. « Mords-moi, mon beau… Mords-moi, démon… » Caressant ses cheveux d’une main, pressant sa poitrine menue contre ses pectoraux. Cambrant les reins, mouvant son bassin. Sûre d’elle, elle souriait. Mais Benedict était dans un état autre. Incapable de réfléchir. Happé par ses désirs. Bestial. Il la laissa défaire les attaches de son haut, mettant à nu sa carnation plus que pâle. L’humaine le bécota dans le cou, en gémissant impatiemment. Elle sembla toutefois embêtée quand il chercha ses lèvres, mais les lui donna. Que c’était bon ! Et qu’il l’étale par terre pour lui enlever son pantalon ne sembla pas lui plaire non plus. Mais que pouvait-elle faire, à par se donner ou mourir ? Et toujours la chasseuse tentait d’attirer son intention sur son cou... passant ses mains dessus, l’observant avec passion et grands soupirs. Semblant désireuse de servir de repas, à un point que cela était étrange. Mais l’incube aimait prendre son temps. Laisser naître l’envie jusqu’à ce que cela ne soit plus supportable. Mêler à ce plaisir le vice et le supplice. Le chevalier finit par lui-même se débarrasser de son bas, et au moment où il pénétra ce qui était censé être un ennemi à abattre, le mordit avec la sensation d’être… à l’abri. Avec un « enfin » qui s’échappa comme un cri de libération, la brune força un peu plus les lèvres de Benedict contre la plaie qu’il venait d’ouvrir. Et lui buvait, à grandes goulées, ce vin qui s’avéra être du venin. Mais il en avait déjà avalé trop.

S’arrachant à son cou, se redressant, interdit, l’incube sentit sa tête lui tourner et son corps devenir comme du coton. Quel sortilège était-ce ? Sa proie devint alors le chasseur et se précipita vers son sac, qui était resté à quelques mètres d’elle et en sortit un pieu, ainsi qu’un marteau. « Salaud » laissa-t-elle échapper, en s’approchant de Benedict qui commençait à rejeter le sang qu’il venait d’ingurgiter. Ah, il n’aurait pas pu de suite se jeter à sa gorge, comme tous les autres ? Il avait fallu qu’elle tombe sur un pervers ! Se vengeant en lui assénant un coup de talon sur la pommette, la brune le mit sur le dos et s’assit sur lui et se délecta de la lueur effrayée qu’elle lit dans ses yeux de fous, quand il vit dans ses mains moites le bout de bois et l’outil de maçonnerie. Il voulut s’enfuir, mais n’avait plus de force. Il voulut protéger son abdomen de ses mains, mais la chasseuse les repoussa avec aisance. Qu’est-ce qui coulait dans ses veines… Il toussa, s’étouffant avec le poison qui remontait dans sa trachée. Quelque chose, soudainement, lui piqua la peau. La pointe du pieu, que d’un coup sûr l’humaine venait de commencer à enfoncer, savamment. En passant sous ses côtes. Elle semblait ne plus avoir beaucoup de force, après la bataille qu’elle avait endurée. Mais était, tout de même, sur le point de le tuer. Benedict, suffoquant et terrorisé, sentit un deuxième coup approcher l’objet de son cœur. Même, ils se touchaient à présent. Cela faisait si mal. Un hurlement sinistre lui échappa. Son corps entier était en feu. Paralysé, réduit à néant… Un troisième coup. Benedict, dans un effort de survie, tenta de pousser d’un bras la jeune femme. Cela juste la fit rire. « Tu as peur de mourir, connard ? » Et, sadique, profitant de sa puissance du moment, elle remua le pieu dans la plaie. La jeune femme voulait lui faire payer les morts de ses congénères. Quand il cria, à bout d’espoir, « arrête ! », elle lui cassa les côtes avec son marteau. Cela le fit pleurer. Cela n’avait rien à voir avec les jeux auxquels, parfois, il s’adonnait. Quand on le soumettait et le torturait. Un peu. Là, sa vie était véritablement en jeu. Etait-ce cela, que ses victimes ressentaient ? Oh, qu’il était peu agréable que de se retrouver à leur place ! Mais qu’est-ce que cela était excitant, que de faire vivre un véritable supplice à un autre. N’était-ce pas, d’ailleurs, ce que ressentait la jolie brune ? Avec sa masse, elle lui fracassa le nez. Puis les dents. « Crier et implorer ne servira à rien comme cela n’a servi à rien à tes victimes, monstre ! » Mais elle se trompait.

Le bruit, voilà tout ce qui manquait à Théron pour retrouver, enfin, Benedict. Ce dernier était une véritable tornade et avait, par ce fait, attiré tous les intrus à lui. La discrétion n’était vraiment pas son fort, et dans la tête du baron naissaient mille et une reproches à faire à l’incube. Toutefois, quand il perçut le cri brisé de son protégé, tout ce à quoi il pensa était à combien il tenait à lui. Sa marche devint une course et rapidement le vampire rejoint la pièce où était le chevalier. Sans chercher à comprendre ce qui se passait, le baron saisit la brune par les cheveux et l’envoya valser vers un meuble, dont le miroir se brisa contre le dos de la demoiselle. Sonnée et blessée, elle s’évanouit – laissant au maître la possibilité de se pencher sur son esclave, dont il débarrassa la poitrine du pieu qui y était à moitié enfoncé. Allait-il perdre, en cette maléfique journée, un second bien-aimé ? Il était déjà couvert des cendres de sa bien-aimée Etelka… il savait que c’était les siennes. Il l’avait entendue mourir, mais l’avait aussi ressenti. Mais au moins, il savait qu’Angharad était en vie… il l’avait délivrée du placard où, inintelligemment, Benedict l’avait enfermée. « Monsieur ! » lâcha faiblement Benedict, quand il aperçut les contours du visage de son maître. Ce dernier était désolé de voir l’état dans lequel se trouvait sa création et le prit dans ses bras. « Benedict… Benedict, reste avec moi veux-tu ! » L’incube semblait défaillir. Il ne cessait de cracher du sang… pourquoi donc ? « Benedict, chef-d’œuvre de ma mort, je t’en supplie… » Il le berçait, ne sachant quoi faire. Le chevalier semblait avoir du mal à cicatriser… semblait avoir du mal à survivre. Et la dernière chose que l’incube vit, quand il perdit connaissance, fut le visage défiguré par la tristesse de Théron. Et ce dernier crut vraiment, qu’à ce moment, il avait perdu son fidèle servant. Même, alors qu’Angharad, elle aussi alertée par les cris, avait surgi dans l’embrasure de la porte, Théron n’avait pas pu prononcer d’autres mots que ces derniers : « Ils sont morts. Etelka et Benedict… ils sont morts. »

Néanmoins, Benedict était toujours entre ses mains, en chair et en os et non pas en cendres. Juste luttant, comme il avait toujours lutté. Véritable guerrier, prêt à se battre contre tout – même contre la faux de la Mort. Et, cette nuit, il était au volant d’une voiture aux vitres toutes teintes, en direction du port le plus proche… Sans leur avoir expliqué pourquoi, Théron les envoyait à Heartkiller, avec la promesse de les rejoindre bientôt. Après avoir réglé quelques soucis d’ordre administratif, avait-il vaguement lâché aux oreilles curieuses de son incube et de la rousse humaine. Qui, assise sur le siège du passager avant, somnolait. Cela devait être son premier voyage en voiture, tiens. Benedict souvent utilisait ce mode de transport, en tant que coursier attitré du baron vampirique. Mais Angharad, depuis sa capture, n’avait pas mis un pied hors du château et de ses alentours. Ah ! il espérait que tout irait bien pour elle, là où il l’envoyait. Et que Benedict ne ferait pas trop de bêtises.

. . ✙ ✙ . ✙ . ✙ ✙ . .

        Monsaigneur Constantine,

Je sais qu’il n’est pas dans mes habitudes de vous écrire, et que nous ne pouvons pas même nous dire amis. Certainement que vous ne vous souvenez plus de mon visage et je ne vous en veux point ; c’est à peine si nous nous sommes croisés dix fois en cent ans. Mais je conserve, de nos brèves entrevues, une impression amène de votre être. Il est bien rare que j’apprécie, chez un de mes semblables, des qualités comme la bienveillance et la sociabilité. Et, encore moins, la sympathie envers la race humaine – bien que nous sommes tous issus de cette dernière. Mais ce sont ces points de votre caractère (qui j’espère avec force n’ont pas changé) qui font que c’est à vous que j’adresse ma requête. S’il vous plaît, ne la rejetez pas. Au pire, déchargez-vous des obligations que je vous donne sur quelqu’un d’autre… mais venons-en au fait.

J’aimerais vous confier les porteurs de cette lettre. Le plus remarquable, par sa stature et sa présence est le prénommé Benedict Adhara Stelymes, incube plusieurs fois centenaires. Le second est la dénommée Angharad Sofia Stelymes, douce et raffinée humaine de vingt-cinq ans. Vous noterez que tous deux portent mon nom de famille, preuve de mon amour pour derniers. J’espère que sur ce point vous ne me jugerez pas ; il peut paraître choquant qu’un vieux vampire noble s’attache ainsi à deux esclaves… surtout que l’un est humain. Néanmoins, sachez que j’avais dans l’espoir de faire de cette demoiselle, qui était ma pomme de sang, une succube comme j’avais fait avec ma tendre moitié, Etelka. Elle en a les capacités, mais son sort n’est plus entre mes mains… mais entre les vôtres. J’aimerais que, comme moi, vous preniez conscience de sa valeur. Non pas en tant que repas, mais en tant que personne. Certes, elle est muette (autant le dire de suite) mais sera ravir, j’en suis certain, votre cœur par le chant de la harpe, qu’elle sait manier avec distinction. C’est aussi une personne cultivée ; bien que j’ai toujours fait en sorte de lui en apprendre peu sur le monde extérieur… de peur qu’elle ne désir s’en aller le découvrir. Oui, je souhaitais la garder, pour toujours, auprès de moi. Hélas ! La vie jamais ne suit nos désirs. Depuis sa plus tendre enfance elle vit dans ma demeure et est donc habituée à la présence de vampires, ainsi qu’à leurs modes de vie. Elle ne semble aucunement être dégoûtée par le sang et même, ne refuse jamais un morceau de viande humaine quand nous lui en proposons pour son repas. Angharad possède de nombreuses autres qualités et dons, qui font d’elle une parfaite compagnie pour tout vampire qui sait, à sa juste valeur, apprécier quelqu’un sans regarder sa nature. Je vous prie de bien la traiter ; et si vous vous jugez incapable d’être bon comme il se le doit avec elle – offrez-la à un de vos congénères. Qu’importe lequel, tant qu’il se montre clément avec cette enfant.

Néanmoins, je ne demanderai pas un tel traitement pour Benedict. Ne vous fiez pas à son visage d’ange. C’est un démon, qui ne doit surtout pas être délivré. Faites-lui toujours sentir qu’il vous est soumis et que c’est là son destin. Au grand jamais ne lui faites ne serait-ce que miroiter une once de liberté ! N’hésitez pas à le rabaisser, à le maltraiter. Il est habitué à cela et je l’ai dressé en sorte qu’il prenne cela pour des marques d’amour. Ainsi, donnez-vous en à cœur joie : plus vous vous montrerez tyrannique, plus il vous remerciera. Pourquoi une telle hargne, envers cet être ? Mais ce n’est là que ce qu’il mérite. Considérez-le comme une bête. Comme ces animaux sauvages, exotiques, que certains se plaisent à posséder chez eux… ils sont bons avec vous, jusqu’au jour où vous leur donnez la possibilité de vous mordre à la gorge. Alors, ils n’hésitent pas ; cèdent à leur instinct et vous tuent avec joie. Benedict est ainsi. Il ne se soumet qu’à ceux qui lui semblent supérieurs et toujours les teste. De ce fait, ne laissez passer aucun écart de sa part. Battez-le, durement. Privez-le, harassez-le. Ne vous laissez pas attendrir par ses larmes et ses supplications ; il est un démon trompeur. Sachez qu’il peut supporter beaucoup… c’est un guerrier, qui a survécu à des centaines de batailles. J’espère que, malgré la tendresse sous-jacente que je perçois en vous, vous saurez le mater comme il se le doit. Oh, vous pouvez bien évidemment le faire se tenir en lui promettant des récompenses. Il est friand de sang et de sexe, mais aussi de destruction : sachez que tout ce que vous lui donnerez, il l’annihilera. Que ce soit une femme, votre confiance ou la liberté… cet incube ne connaît que la folie et souvent, j’ai regretté de l’avoir pris sous son aile. Même, plusieurs fois ai-je penser à le tuer. Mais toujours quelque chose m’a retenu : l’amour. Oh ! Je ne peux le cacher : j’aime cet incube comme si j’étais fou et j’espère que vous aussi vous tomberez sous son charme. Car je ne veux pas qu’il périsse, même si je me destine à mourir…

Oui. Ma dulcinée m’a été enlevée par des chasseurs, et ces derniers me traquent encore. Et moi-même je les traque… mon être tout entier réclame la vengeance ! C’est pour protéger mes deux derniers amours que je les envoie sur Heartkiller, où on m’a dit qu’à présent vous résidez. Oh, je prie Lucifer pour qu’ils vous trouvent et que pour vous respectiez mes dernières volontés ! D’ailleurs, en voici une dernière : séparez-les. Depuis peu, je perçois des regards qui ne me plaisent pas, de la part d’Angharad envers Benedict… il ne manque plus que ce dernier s’en rende compte pour qu’elle se donne à lui et, je me répète… tout ce qu’on donne à cet incube vicieux et carnassier, il le détruit. Vous pensez bien que je ne souhaite pas la disparition de cette adorable humaine, dont je vous ai tant chanté les louanges ! Qu’importe lequel des deux vous gardez, si vous souhaitez qu’un reste auprès de vous. Mais, je vous supplie de les éloigner l’un de l’autre… ne serait-ce qu’un peu. Le temps qu’Angharad se rende compte qu’il existe d’autres hommes que cet inexpugnable incube ; et qui pour beaucoup sont bien mieux que ce dernier. Même si, je l’avoue, son charme transcende la notion du bien et du mal.

Je vous remercie d’avance, avec simplicité et véridiction. Dernier point, ne montrez pas cette lettre à mes deux infants – je ne souhaite pas les perturber plus que déjà, ils ne doivent l’être. Dites-leur juste que maintenant, vous êtes le maître de leurs destinées. Avec toute mon humilité,

Baron Stelymes.        

. . ✙ ✙ . ✙ . ✙ ✙ . .

De sa voix forte, Benedict déclara « 3 kan, dora 4 – haneman », puis « ron ». Les trois autres joueurs restèrent inertes. Benedict venait de passer de 2000 points à 46 900 points… et ils n’avaient pu rien faire. Tout comme quand il avait triché. Ils le savaient, tous. Quand il avait échangé le chun contre le xia, retournant ainsi le jeu en sa faveur. Mais la triche au mah-jong était tellement courante et utilisée par tous que la faire remarquer pour réclamer justice était inutile… seuls les amateurs ainsi agissaient. Les véritables joueurs, eux, ne voyaient la filouterie que comme un style que tous pratiquaient. Pour autant, ce n’était pas le simple fait de tromper les autres qui faisaient gagner des parties. C’était aussi et surtout le talent. Et du talent, le chevalier en possédait énormément. C’était à rendre dingue ses opposants… surtout que l’incube passait, aux yeux de tous, pour un fou. Cela les déstabilisait… il allait jusqu’à parier ce qu’il n’avait pas. Des sommes incroyables, une nuit avec son maître, sa tête et même la virginité d’Angharad. Comme si elle lui appartenait. Mais jamais il ne perdait (ou si rarement et s’en sortait toujours), aussi incroyable que cela paraissait. Jamais il ne reculait, poussant même ses adversaires à aller eux-mêmes où ils ne pouvaient pas se risquer. C’est ainsi que le chevalier, plusieurs fois, poussa des vampires, hautains et détachés, à le laisser se nourrir sur eux-mêmes. C’était tellement plus jouissif que de mordre des esclaves ! L’incube venait à soumettre, le temps d’un repas, des individus qui jamais ne se seraient laissé faire en temps normal. Et il pouvait faire ce qu’il voulait de ces derniers. Quel délice… Benedict se sentait redevenir celui d’autrefois. Le conquérant, qui ne faisait pas que gagner – mais qui mettait à genoux et réduisait à néant l’honneur de ses opposants. Quitte à les achever, sans pitié. Ah, le jeu ! Qu’il aimait transformer ce qui devait être un loisir en une torture… il ne pouvait plus s’arrêter. Il y avait pris goût. Le jeu ! Un de ses adversaires, qui avait déjà joué contre le chevalier, sentit sa gorge se nouer. Le démon ne venait que de se réveiller… le pire était à venir. Qu’importe que son adversaire soit un vampire chinois de plus de trois-cent ans, qui avait toujours connu et pratiqué ce jeu. Alors que Benedict, cela faisait à peine deux mois qu’il avait commencé à en apprendre les règles. Trois tours passèrent et Benedict déposa trois pin, sous les yeux ronds de ses adversaires. Il n’y en avait qu’un qui semblait comprendre… l’asiatique. Un rictus sur ses lèvres, il déposa à son tour un pin, décidant de participer à la mort d’une des couleurs du jeu. Et ainsi, le dénommé Kao accepta le challenge du roumain. Le but était simple : en supprimant une partie des tuiles, ils pouvaient plus facilement se porter des coups. Néanmoins, au treizième tour, Benedict renversa les croyances qu’il venait d’établir… ce qu’il ne cherchait pas, ce n’était pas de réduire à néant les pin par le tse i men. C’était le 1 pin… « Ron ! Dora 1 » tonna-t-il victorieusement, dévoilant ses tuiles quand la tuile tant attendue apparut. « Riichi tan yao, 2 600 ». Et il ramassa ses points. Néanmoins, un éventail vint se planter devant lui. Kao n’était pas connu pour son calme. Qui plus est, voir ainsi une partie de son héritage culturel être bafoué par un étranger. C’en était trop ! « Eh, le rouchie il va se calmer avec ses sales petits tours ! » Cela s’annonçait mal. Les autres personnes, présentes dans la salle, se tournèrent vers eux. Mais ce qui était en jeu était immense : la respectabilité du chinois, jusqu’alors jamais battu à ce jeu, dans tout Heartkiller. Et un incube, un vampire du rang le plus bas, viendrait le détrôner ? Impossible ! « Peur de perdre contre à un moins que rien, monsieur ? » Les tuiles volèrent, poussées par le bout de l’éventail. Benedict avait vu juste. Néanmoins, alors que la situation était plus que tendue, il restait assis. Sûr de lui-même. Enfin… qui s’attaquerait, pour une partie de mah-jong sans la moindre somme en jeu à l’incube de John Constantine ; si proche des plus grands de cette île ? Quoique certains se permettaient de le maltraiter, et c’est ce qui arriva. « Catin ! » siffla Kao, avant de frapper au visage Benedict qui gémit sous la douleur. Et sous le bonheur que cela lui procurait. On le connaissait bien, pour cela. Réclamant, appelant aux coups et blessures. Aimant aussi en donner… Quelques mains saisirent son opposant, pour tenter de le calmer avant que cela ne les entraîne trop loin. Lui disant que cela ne servait à rien de s’en prendre à une telle merde. Une merde !

Le chevalier se leva et son regard se fit glacial. Il avait quand-même un honneur et aimait qu’on le respecte un minimum. « Benedict… si tu fais du grabuge, ton maître ne sera pas content. » Et c’était vrai. Déjà qu’il était sorti sans permission et avait, au début de la semaine, fait éclat en saignant à mort un humain. Juste pour s’amuser. Pas même pour se nourrir. Et pour beaucoup, c’était inacceptable. Secouant la tête tristement, l’incube tentait de se faire une raison… L’asiatique déjà ne le regardait plus, il avait perdu sa chance d’entrer dans un furieux combat. Et cette partie qui était restée inachevée, après avoir si bien commencée ! Ah, le roumain frémissait de rage et d’incompréhension. Souvent, il regrettait sa vie d’antan. Oh, il aimait beaucoup son nouveau maître. Mais l’ancien, Théron, lui manquait d’une façon à le rendre béat de tristesse. Il se laissa retomber sur sa chaise, avec un air triste. Une fois que le jeu prenait fin, qu’il se retrouvait alors face à lui-même Benedict se sentait si seul. Comme abandonné. Délaissé. Même par Angharad… pourquoi les avait-on séparés ? Déjà que la nouvelle que le baron de Stelymes les avait tous deux donnés à John, sans leur laisser la possibilité de lui dire adieu les avait secoués… et en plus, pour des raisons vagues et changeantes, l’incube avait été séparé de l’humaine avec laquelle il avait grandi ! Perdre comme cela, en si peu de temps toutes les personnes qui jusqu’alors comptaient tellement pour lui. Oh, certes. L’incube pouvait toujours aller rendre visite à la rousse. Mais ce n’était plus comme avant. Ils avaient, tous deux, une maison différente. Et non plus un château entier pour cohabiter, avec la feu Etelka et le disparu Théron. Une main lui apporta un verre de sang, mais ne reçut aucun merci de la part du chevalier qui pendant un moment se contenta de passer un de ses doigts sur le pourtour du récipient. Une merde… c’était vraiment ce qu’il était ? Non, il était le fils d’une noble famille. Chevalier adoubé. Mais bâtard né. Il mordit ses lèvres, fronçant ses sourcils. Etait-il condamné à n’être qu’un rampant, à cause de son sang ? Parfois, Benedict en avait vraiment l’impression. Soupirant, il se laissa tomber au milieu des tuiles éparpillées. Une merde. Ah, il avait besoin de bras pour le réconforter. De bras pour lui faire oublier sa mauvaise journée. Besoin de se concentrer sur autre chose. Une main vint lui taper sur l’épaule, pour attirer son attention. « Demain, il y a une partie de poker. La mise est de deux humains, cela te dit ? » Et, sans relever son beau minois, le joueur répondit que si son maître voulait bien le laisser sortir, il viendrait. Quoique si ce dernier ne voulait pas, le chevalier pourrait facilement trouver une parade s’il désirait s’y rendre. Mais là, l’incube n’était sûr d’aucun de ses désirs. Et puis. Deux humains, ce n’était pas beaucoup. Et il en ferait quoi… de plus, on pourrait si aisément le déposséder de ses gains, sous prétexte de son rang d’incube. Il n’avait pas le droit d’avoir d’esclave, pour le moment. Mais pouvait en attraper… et personne ne doutait de ces capacités de ce côté.

Si sa compagnie était prisée par de nombreux vampires, aucun humain ne pouvait lui résister. Charmeur et charmant qu’importe la situation… C’était d’ailleurs pour cela que Benedict était surnommé de façon si délicate de pute, catin, rouchie ou garce. On disait qu’il s’offrait à n’importe qui et ce n’était pas qu’une rumeur, mais un fait avéré. Le chevalier but son verre, sans faire attention au goût que le sang avait. Il se sentait comme vide. Ah ! C’était si décevant. Mine renfrognée, le roumain se mit à ranger les pièces du jeu, attirant à lui de ses grands pieds les pièces tombées par terre. Et, une par une, sa main les prenait pour les remettre sur la table. Finalement, l’individu qui lui avait proposé la partie de poker revint vers lui, ayant dénoté l’air triste de l’incube. Parce qu’il savait qu’il aimait cela, Thédrick vint appuyer son pouce sur les lèvres de Benedict. Contre ce dernier le chevalier appuya sa tête, fermant ses paupières. « Tu veux que je joues avec toi ? » « Tu paries quoi ? » lui répondit du tac-au-tac Benedict, qui n’aimait pas jouer pour rien… et l’incube qui venait de lui proposer sa compagnie n’avait pas grand intérêt pour lui. Ce dernier, qui n’avait effectivement rien à proposer, s’assit en face de Benedict. « Je pars chasser dans vingt minutes. » « Non. » C’était clair. Benedict aimait chasser… mais si c’était pour tuer. Et avoir à ses côtés d’autres individus l’empêcherait de s’en donner à cœur joie. Oh, il y avait toujours quelques-unes de ses victimes qui succombaient, pour son plaisir ! Et, avec quelques paroles agacées, son semblable s’en aller. Si Benedict voulait rester seul, qu’il reste seul. Mais le chevalier ne désirait pas rester seul. Il avait besoin de se lover contre quelqu’un. De sentir qu’on l’aimait. Qu’importe la façon ! Ah, qui l’accepterait ce soir dans son lit ? S’appuyant contre le dossier de sa chaise, il passa ses propres mains autour de son torse et, au travers de son haut noir, se prit à gratter ses flancs. Quelqu’un. N’importe qui. Pour oublier, pour l’occuper et le réchauffer ! Et à ce moment, une silhouette accrocha son regard et deux yeux se plantèrent dans les siens. Un sourire, comme une réponse à ses désirs… et Benedict se leva. Laissa quelques pièces sur la table et abandonna les tuiles pour une autre forme de compagnie.

Oui, véritablement. L’incube ne savait pas se tenir. En était conscient et en souffrait. Mais il voulait, il devait plaire et, aussi, voulait qu’on l’aime. Sa venue à Heartkiller n’avait fait qu’exacerber sa dépendance affective tordue à souhait. Tant de bouleversements et de pertes n’avaient fait que fragiliser un peu plus son psychisme, déjà bien malmené. On lui avait enlevé tant, pour faire de lui un individu acceptable. La société, qu’importe laquelle… oh, ce n’était pas fait pour Benedict, qui n’aimait que les champs de bataille. Les coups, les pleurs, les meurtres, les vols, les viols… si intense ! Et là, que lui restait-il ? Benedict se sentait comme un fauve enfermé contre son gré. Certes, on le nourrissait. On le divertissait. Mais rien ne valait la liberté ! Le mah-jong n’avait rien des batailles les plus sanglantes. Se repaître sur un esclave était bien trop loin du meurtre. Coucher çà et là jamais ne vaudrait les sourires du baron Stelymes et les caresses d’Etelka. Benedict voulait retourner à son état sauvage premier. Ah, qu’est-ce qu’il ne donnerait pas, pour une guerre !



ILLUSION ❖ VNV NATION
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptyLun 24 Déc - 13:21

Pour l'occasion puisque tu es roumain j'ai décidé de ramener la fraise d'Aleck (roi de roumanie What a Face) mais c'est Rozen qui parle I can resist everything except temptation. 810156456

Alors alors....

J'ai TOUT lu ! I can resist everything except temptation. 3263540273I can resist everything except temptation. 810156456
Et OMG que c'est bien écrit I can resist everything except temptation. 3754190863I can resist everything except temptation. 3754190863I can resist everything except temptation. 3754190863
J'ai juste dévoré ton histoire et je suis fan à 200% de ton perso I can resist everything except temptation. 4205929361

Donc, c'est avec plaisir que je te valide ! I can resist everything except temptation. 2012742406 Amuse-toi bien ici Chevalier What a Face


bienvenue parmi nous !
Une nouvelle aventure commence pour toi


→ Félicitation! Les membres du staff sont heureux de t'apprendre que tu es validé(e)! Nous te souhaitons donc la bienvenue parmi nous et sommes heureux de te compter parmi nos membres!

→ Maintenant que tu es validé(e), vérifie tout de même que nous n'avons pas oublié de rajouter ton avatar dans le bottin et que nous t'avons aussi ajouté au bon groupe. Vérifie également ton rang si tu fais parti des vampires!

→ Si tout est OK, tu peux désormais te lancer dans l'aventure HeartKiller et aller créer ta fiche de liens et de RPs!

→ N'hésite pas à remplir ton profil, à faire une demande de rang ou de lieux si tu souhaites RP dans un endroit en particulier.

→ Mais aussi de voter régulièrement sur le top site de la PA! C'est important pour la pub du forum. Et puis, un petit click ce n'est pas grand chose (a)
N'hésite pas aussi à faire de la pub autour de toi :)

→ Surtout, n'oublie pas de souhaiter la bienvenue aux nouveaux, c'est important pour une bonne intégration! Et pourquoi pas faire des demandes de liens et de RPs après?

→ Et pour finir, toute l'équipe espère que tu t'amuseras bien sur HeartKiller :)




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous


I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. EmptyLun 24 Déc - 14:04

OMG MON ROI ME VALIDE (on va dire ça comme ça hein) ! ** /va se frotter aux mollets d'Aleck à la manière d'un chat Mrouuuu mrrrr I can resist everything except temptation. 2774444739 Vrai que je suis tombé pile poil avec l'intrigue que vous avez lancés... x'D

En tout cas...

I can resist everything except temptation. 3754190863 I can resist everything except temptation. 3754190863 merci Rozen qui-fait-s'évanouir-les-gens ! I can resist everything except temptation. 3754190863 I can resist everything except temptation. 3754190863


Ravi que ma fiche t'aie plu et merci du compliment, un pâté bien écrit passe mieux qu'un pâté mal écrit. I can resist everything except temptation. 985951499 Je vais maintenant préparer ma fiche de lien, niahahahahaha. I can resist everything except temptation. 1780321627 Omg je suis heureux, quel beau cadeau de Noël je viens de recevoir ! I can resist everything except temptation. 303479109 /pan
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




I can resist everything except temptation. Empty
MessageSujet: Re: I can resist everything except temptation.   I can resist everything except temptation. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

I can resist everything except temptation.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» STRAHOVSKI † The best way to resist temptation is to give in to it.
» Try to resist.
» JACOB » You can't resist me, that's what I love. || FICHE TERMINÉE ||

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: ✤ UNE AUTRE VIE ✤ :: Archives du forum-