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 Bind, Torture and Kill... but not tonight

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MessageSujet: Bind, Torture and Kill... but not tonight   Bind, Torture and Kill... but not tonight EmptyMar 15 Jan - 16:08


Bind, Torture and Kill… but not tonight
Après ces quelques heures passées dans la forêt avec Yugiri, Nina avait besoin de se dégourdir un peu les jambes et marcher lui faisait le plus grand bien, alors pour cette fois, point de vitesse supersonique pour traverser la ville. De plus, elle avait encore quelques petites choses à expliquer au gamin, qu’il ne se retrouve pas trop désemparé une fois devant le boss. Jusqu’à maintenant, il s’était montré discipliné et docile, presque un peu trop à son goût. Tout cela avait du coup manqué d’action. Mais au fond, elle ne regrettait pas ces instants, elle s’amusait, mais différemment. Et ce n’était que le commencement ! Son élève éphémère promettait de grandes choses et elle avait repéré en lui ce petit plus qu’il manquait si souvent à ses semblables. Une force et une envie de vivre sans commune mesure, mêlées à une pointe de malice qui lui donnait un petit côté fourbe. S’il n’avait pas été aussi délicat dès lors qu’on lui montrait un peu de sang, et si peu tactile, il aurait sans doute fait un parfait incube, voir même un vampire à part entière. Mais il n’était pas l’heure de penser à ça et de toute façon, Nina ne se parjurerait jamais. Sa promesse de ne pas infanter était son devoir le plus sacré et il lui en faudrait beaucoup plus pour l’en détourner.

Surveillant qu’il suive bien la cadence, la vampire ralentit un peu le pas pour qu’il passe devant elle, qu’elle puisse surveiller ses arrières. Les prédateurs étaient monnaie courante sur l’île et elle ne voudrait pas voir son petit protégé se faire happer discrètement par un concurrent alors qu’elle marchait comme une grande tout devant. Une fois de nouveau en vue, elle en profita pour examiner son anatomie vue de dos. Il était si fin et si petit, à côté elle ressemblait à une géante. Ou à une maîtresse surveillant un petit élève de l’école primaire. Souriant à cette idée, elle préféra briser le silence qui s’était installé jusqu’alors, tant qu’elle était d’humeur paisible et joyeuse.


« Tant que nous ne sommes pas arrivés à destination, ne reste surtout pas derrière moi, je risquerai de ne pas pouvoir te protéger si je ne vois pas le prédateur tenter de nous attaquer. Et malgré ma présence, sois sûr que certains vampires oseront s’approcher. »


Maintenant il était au clair et ne s’aventurait plus à trainer à l’arrière, ça, elle en était persuadée. Restait à lui parler de Zéphyr et il fallait bien l’avouer, Nina ne savait pas trop par où commencer.


« Il faut que je t’explique quelques petites choses avant que nous arrivions à destination. Rubis est l’infant de Lorcan, comme je te l’ai expliqué. Mais ce vieux vampire a un deuxième infant… mon patron. Et c’est lui que nous allons voir à présent. Mais peut-être que tu l’as déjà vu au palais auprès de ta maîtresse. »


Elle y allait pas à pas, tout en délicatesse. Elle ne voulait pas le traumatiser d’entrée, il avait déjà assez à faire avec Rubis et Lorcan. Décidément, il n’était pas tombé sur la famille la plus agréable qui soit.


« Zéphyr est le patron d’un club de strip en ville, Aux Plaisirs Coupables. Ne rêve pas, je ne m’amuse pas à danser nue pour des crétins obsédés. Je me contente du bar et c’est bien assez comme ça. »


Ils allaient à présent entrer dans la ville et quitter la forêt. Les ruelles étaient obscures et les lampadaires peu nombreux. Après tout, les lumières n’étaient là que pour les humains qui osaient trainer en ces lieux à une heure si tardive, ou plutôt si matinale. Les vampires eux n’avait pas besoin de ce genre d’artifice, bien au contraire. A présent concentrée, Nina tâchait d’entendre la présence d’éventuels intrus, histoire d’éviter une mauvaise rencontre. Et elle ne tarda pas à capter des bruits de pas dont la régularité trahissait la grande confiance en soi du marcheur. Ce ne pouvait pas être un humain.

Aussitôt, Nina tira l’humain contre elle et le plaqua au mur, l’enveloppant totalement pour le dissimulé de la vue de l’inconnu qui ne tarderait pas à tourner dans la rue où ils se trouvaient. Une lueur d’inquiétude dans le regard, elle se pencha sur lui et lui murmura à l’oreille.


« Cache ton visage contre moi et fait comme si je t’avais mordu, comme si tu souffrais mais étais impuissant. Je ne te mordrai vraiment que si la situation l’exige. »


Le ton de sa voix trahissait son malaise, sa crainte et démontrait à Yugiri qu’elle ne plaisantait pas, que tout cela était très sérieux. Suivant qui déboulait et les surprenait, ils risquaient gros. Personne ne devait reconnaître l’esclave du palais. Et personne ne devait tenter de lui voler son soi-disant repas. Alors la vampire joua son rôle en espérant que l’humain en fasse de même et que tous les deux se montrent des plus convaincants. L’inconnu leur passa à côté en les observant, curieux de savoir ce qui se tramait dans cette petite rue peu fréquentée. Visiblement, il ne s’inquiéta pas de voir une vampire prendre son petit-déjeuner en pleine ville. Cela était chose plus courante qu’on ne le pensait, même si ça n’arrivait pas à tous les carrefours. Histoire de faire son malin, le type souhaita un bon appétit à Nina en rigolant, ce à quoi elle répondit par un grognement qui se voulait des plus dissuasifs. Ou plus simplement en langage commun, casse toi et t’approche pas de mon repas ! Lorsqu’il fut enfin parti, elle se retira et libéra le pauvre gamin, encore sous le coup de l’émotion.


« Désolé, mais nous n’avons pas le choix jusqu’à ce que Zéphyr se soit occupé de ton cas. Je ne veux pas perdre la tête pour avoir trainer avec un fugueur du palais. »


Plongeant son regard vert pâle dans celui de l’humain, elle lui tapota la joue amicalement avant de le pousser en avant pour qu’il se remette à marcher. Ils n’avaient plus de temps à perdre et plus ils traineraient, plus ils seraient vulnérables.
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MessageSujet: Re: Bind, Torture and Kill... but not tonight   Bind, Torture and Kill... but not tonight EmptyMer 16 Jan - 19:44


‘‘Blind, Torture and kille ... but not tonight’’
feat Nina Stark, Zephyr E. Romanov & Yugiri Yamamoto


Yugiri marcha un long moment derrière Nina. En réalité, jusqu’à ce qu’ils atteignent les premières lumières. Il se sentait à l’aise derrière le vampire. Elle était si grande, à moins que ce ne soit lui qui était bien petit. Après tout, dans son pays, cela n’était pas monnaie courante de dépasser le mètre soixante dix. En tout cas, ce n’était pas son cas. Malgré le sexe féminin de Nina, grâce à sa grandeur et sa nature, il se sentait protégé. Le japonais se fondait presque dans son ombre disparaissant de cette île sur laquelle il n’aurait jamais dû être. Cette tranquillité lui fut retirée par sa protectrice lorsqu’elle lui demanda de marcher devant. Le jeune homme se sentait alors vulnérable. Il prenait chaque regard comme une menace, pensant qu’à chaque seconde quelqu’un pouvait se jeter à son cou afin de s’abreuver. La voix de Nina dans son dos sembla soudain délicieuse car elle avait tout d’une voix d’humaine. Ce qu’elle avait à dire en revanche prouvait qu’il avait tort. Le japonais n’était pas tant en sécurité qu’il aurait aimé.

Le japonais fixa alors le chemin devant lui, se méfiant davantage de chaque personne les entourant. Pas besoin d’un regard pour imaginer la menace. Le silence se faisant à nouveau sentir derrière lui, le jeune homme ne pu s’empêcher de ralentir le pas. A chaque instant, il avait envie de tourner la tête afin de vérifier que Nina était toujours là et ne l’avait pas abandonné au milieu d’une horde de vampire assoiffé. C’était incontestable, il avait bien plus peur que lorsqu’il avait été seul avec le vampire dans la forêt. Pourtant, lorsque la créature ouvrit à nouveau la bouche, ce qu’elle avait à lui dire déplu fortement à Yugiri. Il n’en avait pas parlé mais le japonais connaissait déjà l’incube que celui qui aurait du être son maitre avait engendré. Rubis lui avait déjà parlé de lui mais il l’avait également rencontré. Forcément, puisqu’il était devenu le frère de Rubis et vis versa. Son inquiétude grandie lorsqu’elle prononça son nom. Zephyr. Ainsi, c’était auprès de lui qu’elle le menait.

Yugiri ne savait pas trop à quoi s’en tenir ni quoi penser de Zephyr. Il ne le détestait pas mais ne l’aimait pas pour autant. Il n’était ni un allié ni un ennemi. Etait-ce tout simplement parce qu’il n’avait eu que peu l’occasion de lui parler en dehors de la présence de Rubis ? Rubis n’en avait jamais vraiment parlé jusque là, sans doute parce qu’elle avait tant de chose à lui apprendre depuis qu’il était arrivé sur l’île bien qu’elle semblait également ne pas avoir tellement le temps de s’occuper de son nouveau jouet laissé par son maitre. Yugiri n’avait pas les idées claires en ce qui concernait Zephyr. Les seules informations qu’il détenait sur lui étaient des « on dit ». Toutefois, Yugiri faisait suffisamment confiance à Nina. Visiblement, elle ne voulait pas cacher l’identité de la personne qu’ils allaient voir. Se doutait-elle que le japonais l’avait déjà rencontré ? Cela ne semblait pas vraiment être le cas mais peu importait. Après tout, il était son patron, elle devait lui faire confiance pour aller ainsi le voir.

La petite remarque de Nina sur son job au bar de Zephyr le fit rire. Il ne s’était rien imaginé. Ce vampire se sentait-il obligé de préciser ce genre de chose afin de ne pas passer pour une femme … un vampire facile ? Il suffisait de lui parler quelques instants pour comprendre qu’elle n’aimait certainement pas ce genre de petit jeu. A moins que le striptease vire au sado/maso. Toutefois, il était presque heureux d’en apprendre un peu plus sur Nina. Depuis le début, à par son prénom, il n’avait pas apprit grand-chose sur elle alors qu’elle lui avait véritablement sauvé la mise. Son petit sourire s’effaça lorsque Nina le prit pour le plaquer contre le mur. Yugiri, ne comprenant pas la situation, la dévisagea quelques instants. Ils étaient si proches qu’il en avait peur de reprendre son souffle. Nina lui murmura alors quelques mots à l’oreille qui eurent pour effet de le rassurer.

En effet, quelques secondes plus tard et il vit une ombre derrière le vampire passer. Au début, Yugiri eut du mal à se détendre pour faire semblant d’être de la nourriture. De plus, il avait beaucoup de mal à supporter les lèvres de Nina proche de sa peau. N’allait-elle réellement pas le mordre sauf en cas de nécessité ? Après tout, elle était un vampire et aurait pu profiter de la situation pour assouvir sa soif quelques instants avec le sang du japonais. Il était bien plus facile pour lui de contrôler sa douleur que de faire semblant de souffrir. Le jeune homme fini pourtant par y parvenir, posant sa tête sur l’épaule de la créature, désarticulant presque son corps comme s’il était à la merci de Nina, laissant son visage feindre la douleur à cause d’une morsure trop profonde et du flux de son sang s’accélérant pour gicler dans la bouche du vampire à travers ses pores.Une douleur bien moins exquise qu’un suçon. Pourtant, l’humain ne pu s’empêcher de tenir le bras du vampire après la petite remarque de l’autre qui commençait à disparaître. Il s’apprêtait à ce qu’à tout moment la morsure devienne réelle. Le japonais ne lui faisait pas confiance à ce point là et ce bras qu’il tenait devenait sa seule sauvegarde. Espérer repousser Nina si c’était utile. Yugiri ne fut rassuré qu’une fois qu’il vit Nina se dégager.

La suite fut des plus contradictoires. Nina était désolée et pourtant ce qu’elle disait démontrait qu’elle ne cherchait qu’à se protéger elle-même. Nina était de plus en plus intriguant. Pourquoi Yugiri ne parvenait-il jamais à savoir ce qu’elle pensait ? Même si elle était vampire, il était parfois possible de connaître leurs attentions. Ce n’était pas le cas à elle. Pourquoi était-elle désolée pour cette petite mise en scène si elle ne cherchait qu’à garder sa tête sur ses épaules ? Le japonais fronça les sourcils lorsqu’elle lui tapota la joue comme s’il avait été un enfant, vexé de cette attitude avant qu’il ne soit obligé de marcher à nouveau devant elle. Le jeune homme n’osait toujours pas prendre la parole à cause de ces gens qui pouvaient arriver à tous moment vers eux. Il ne lui fallait pas oublier qu’il n’était qu’un esclave, de la nourriture. Malgré tout, il avait envie de prouver qu’il n’était pas cet enfant avec qui Nina le confondait. Ils allaient se présenter tous deux à Zephyr et Yugiri ferait son boulot comme un brave petit esclave, pas un pantin désarticulé. Il avait choisi intérieurement d’aider Nina. C’était certes parce qu’elle aurait une grande utilité mais également par envie. Elle restait la seule à lui avoir donné la sensation d’être vivant. Le vampire devait sûrement penser qu’il lui obéissait sous la contreinte alors que ce n’était pas le cas.

Yugiri s’apprêtait à se retourner afin de le lui affirmer lorsqu’il repéra un bâtiment. C’était probablement là, le bar de Zephyr où Nina travaillait. Ce bâtiment ne lui inspirait rien de bon, un endroit qu’il n’aurait jamais fréquenté. D’un autre côté, le jeune homme n’aurait jamais fréquenté cette île, tout simplement. Yugiri inspira profondément avant de poursuivre son chemin après s’être assuré auprès du vampire derrière lui qu’il ne se trompait pas de chemin. De peur de ce qu’il pouvait bien arriver, le japonais baissa la tête afin que personne ne voie son visage. Après tout, quelques instants plus tôt, Nina avait cherché à le cacher, c’était forcément toujours le cas, surtout face à ces deux gorilles qui gardaient la porte d’entrée.

Ils arrivèrent alors à la porte. Yugiri, ne sachant plus quoi faire, attendit le vampire derrière lui. Même si lui n’avait pas l’entrée, Nina l’aurait forcément, travaillant ici. Zephyr ne devait plus être très loin d’eux. Yugiri avait presque l’envie de le rencontrer avec quelqu’un d’autre que Rubis, d’un autre côté, il le redoutait toujours autant. Qu’allait-il advenir de lui une fois qu’il aurait pénétré dans ce bâtiment ?


Shtoum (c)


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MessageSujet: Re: Bind, Torture and Kill... but not tonight   Bind, Torture and Kill... but not tonight EmptyJeu 17 Jan - 15:01


Bind, Torture and Kill… but not tonight
Le garçon avait eu du mal à se laisser entrainer dans la petite comédie imaginée par Nina, lorsqu’ils s’étaient fait surprendre par l’autre vampire. Mais cela ne voulait pas pour autant dire qu’il n’accepterait pas de jouer le prochain jeu qu’elle comptait lui proposer. Après tout, cela lui permettrait de rentrer serein au palais et de s’éviter une petite séance de torture avec sa si tendre bienfaitrice. Il ne lui faisait pas encore vraiment confiance, ou plutôt il n’avait présentement pas le choix de faire tout ce qu’elle lui ordonnait. Cela changerait-il avec le temps ? Se sentirait-il assez bien et en sécurité avec elle pour qu’elle parvienne à s’en faire un véritable allié à son service ? Il était encore trop tôt pour le dire, mais la vampire ferait tout ce qu’il était possible de faire pour concrétiser cela.

Leurs pas les menèrent tout droit à l’entrée du club, où les videurs faisaient leur loi, gérant correctement la petite foule toujours amassée devant les lieux. N’importe qui ne pouvait pas entrer dans ce club très prisé, mais en tant qu’employée, malgré sa récente arrivée, elle n’aurait aucun problème à passer les grandes portes qui menaient directement à la salle principale. A cette heure avancée, il y avait encore un peu de monde, mais rien de très extraordinaire, surement plutôt des clients qui terminaient leur nuit et s’apprêtaient à rentrer chez eux pour une journée de repos. Quand le gamin se tourna vers elle pour demander confirmation sur la trajectoire empruntée, elle secoua la tête et lui prit la main. Ils n’allaient pas passer par là, la porte de service serait bien mieux adaptée à la situation et leur permettrait d’éviter de mauvaises rencontres en chemin.


« Nous allons passer par derrière, viens. »


En fait, elle ne lui demandait pas vraiment son avis, le tirant déjà à sa suite, sa main maintenu avec force dans la sienne. La porte en question étant elle aussi encore gardée par un gorille, Nina préféra du coup entrainer Yugiri dans la ruelle juste en face pour qu’ils puissent terminer leur discussion à l’abri des oreilles indiscrètes. Le coin était franchement peu rassurant contrairement à l’avant du bâtiment dont la rue assez huppée restait bien fréquentée. L’arrière au contraire donnait accès à un dédale de rues toutes plus mal famées les unes que les autres.


« Nous y sommes, mais avant, il faut que je t’explique quelques petites choses. Premièrement, sache que Zéphyr ne te fera rien tant que je serai là. Ce ne serait pas dans son intérêt. »


Elle n’était pas vraiment sûre de ça, mais espérait sincèrement que son patron se montrerait conciliant. Après tout Yugiri pourrait lui être aussi utile qu’à elle, mais il n’usait pas vraiment des mêmes techniques que la dame pour se faire obéir d’un humain dont il n’avait pas grand-chose à foutre et qui serait tout à fait remplaçable. Il pouvait se montrer terriblement violent, et pas forcément physiquement. Mais il avait l’art de mettre en vrac l’esprit faible des éphémères qui tombaient entre ses pattes griffues. Pour le coup, il se moquerait surement d’elle d’avoir été aussi douce et tendre avec le petit. Ce n’était pas vraiment l’image qu’elle donnait au quotidien, toujours si mesquine et si violente pour un oui ou pour un non. Mais après des siècles à parcourir le monde et fuir sans cesse ses échecs, n’était-il pas tant de changer de méthode ? Tendrement, elle lui lâcha la main et prit le visage de Yugiri entre ses doigts fins et le fit tourner de chaque côté, inspectant son cou, puis elle fit de même avec le bras qu’elle avait lacéré un peu plus tôt. Plus aucune trace d’aucune blessure. Son sang avait réparé les dégâts et effacé toutes preuves de sa petite dégustation.


« Bien, plus aucune trace de tes quelques blessures. Tu es comme neuf. »


Après l’avoir relâché, elle se recula un peu, réfléchissant à la meilleure manière de lui présenter les choses, sans le traumatiser directement, résumant dans sa tête ce qu’il devait savoir et ce qu’il était mieux qu’il ignore jusqu’au dernier moment.


« Nous allons aller directement dans le bureau de Zéphyr pour être tranquille. Je compte lui demander de convaincre Rubis que c’est lui qui t’as sorti du palais. Ces deux-là s’aiment autant qu’ils aiment se déchirer. Dès qu’il s’agit d’emmerder l’un, tu peux être sûr que l’autre sera partant. Zéphyr ne ratera jamais une si belle occasion de faire tourner en bourrique sa sœur et cette dernière n’osera rien lui dire ! Du coup, ni toi ni moi ne nous ferons arracher la tête par ta maîtresse. D’autant plus si Zéphyr lui demande d’y aller doucement avec toi. Ce dont je vais tâcher de le convaincre avec le plus grand soin. Car à quoi me servirait un espion au palais tout amoché et tout le temps coincé dans les geôles ? »


Elle sourit de toutes ses dents à cette dernière phrase qui se voulait dite comme une boutade, même si au fond, elle ne rigolait pas vraiment. Elle le voulait en forme, aimé et sollicité par les vampires du palais, à l’affut d’informations, de ragots, rumeurs et autres commérages croustillants. De toute cette merde, ressortirait forcément quelque chose d’utile et intéressant.


« Question ? Objection ? Précision ? Demande maintenant, car après, il sera trop tard. »
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MessageSujet: Re: Bind, Torture and Kill... but not tonight   Bind, Torture and Kill... but not tonight EmptySam 19 Jan - 17:18


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Yugiri voulu d’abord reprendre sa main, n’aimant pas être ainsi obligé de tenir celle de la créature comme s’il s’était agis d’Higashi, sa meilleure-amie qu’il avait perdu de vu. Même à cette petite fille, il ne s’était jamais permis de lui tenir la main. Comprenant toutefois que c’était dans le but de s’éloigner des deux vigiles devant le bar, le japonais garda le silence et ne fit aucune remarque au vampire qui, de toute façon, dans un lieu pareil, devait être respectée. La main de Nina n’avait de toute façon rien de délicat, bien au contraire, elle le tirait comme s’il s’agissait d’un vulgaire sac. C’est alors qu’ils passèrent devant une autre entrée du bar. Pourquoi ne l’empruntaient-ils pas ? Il comprit lorsqu’ils s’arrêtèrent dans une ruelle plutôt sombre non loin de cette nouvelle entrée. Zephyr était là dedans et Nina tentait à nouveau d’expliquer à Yugiri ce qu’il allait se passer par la suite ou plutôt de rassurer le japonais quant à sa vie. Ainsi le frère de Rubis ne lui ferait pas de mal ? C’était fort bien. Peut-être un nouvel allié, ou plutôt, une personne à qui lécher les bottes en laissant croire qu’il n’était qu’un pantin à leur servir alors qu’il n’en était rien. Le jeune homme ne savait pas encore quel serait son plan mais il en aurait un. Le plan de Yugiri changerait en fonction de ses alliés.

C’est alors qu’il sentit Nina le lâcher. Il avait totalement oublié ce contact physique. Etonnant, venant de lui. La main froide de la morte laissa la sienne brulante retomber dans le vide. Comment avait-il pu oublier qu’elle lui tenait la main alors que le moindre contact avec elle le répugnait au plus au point ? Etait-il prêt à s’accoutumer à la présence du vampire ? Certainement pas. C’était probablement le manque de renseignement sur ce qui allait se passer qui avait fait abstraction du reste. Et puis … c’était vrai, il commençait sérieusement à faire confiance à Nina, un peu, rien qu’un peu, mais cela était suffisant pour le jeune homme. La créature regarda alors ses anciennes plaies qui avaient totalement disparues si bien que Yugiri les avaient également oublié. En revanche, cette fois, le contact de Nina le fit frémir. Le peu de confiance qu’il lui accordait ne changeait pas ce qu’elle était. Cette confiance, elle l’avait surtout par utilité et par manque de choix du japonais.

Les explications de Nina finir de l’achever. Demander à Zephyr de mentir pour les couvrir ? Certes, il était vrai que Rubis avait tendance à tout faire pour « emmerder » son frère comme le disait si bien Nina et cela semblait être réciproque même si Yugiri n’avait pas encore eut l’occasion de le constater par lui-même. Toutefois, en quoi cette petite promenade avec le jouet de Rubis pourrait-il la mettre en colère ? Le jeune homme doutait soudain. Après tout, les vampires n’avaient pas la science infuse, certains devaient même être bêtes comme leurs pieds, si bien que Yugiri doutait du plan de la créature. Malgré tout, il garda cela pour lui. Il ne mettrait pour rien au monde Nina en colère. Si, jusque là, il avait eu la chance de survivre à ce vampire qui ne laissait aucun humain en vie, c’était pour une raison et Yugiri ne voulait pas la gâcher avec une petite rébellion totalement inutile. Cela ne servirait pas à Nina qu’il montre son désaccord et lui servirait encore moins à lui-même. Après tout, c’était Nina qui allait vers Zephyr et non Yugiri. Si quelqu’un risquait quelque chose pour déranger le frère de Rubis, c’était très certainement Nina. Quant à Zephyr, même si le plan de Nina ne lui convenait pas, s’il jugeait que le japonais serait utile pour « emmerder » sa sœur, il le renverrait au palais sans encombre. Dans un cas comme dans l’autre, cela convenait au jeune homme. Il sourit alors à la petite remarque de la créature qui ne l’enchantait pas vraiment.

« Vous me pensez bête mais il n’en est rien, du moins, pas à ce point là. Je sais ce que j’ai à faire. En gros : Rien. Je ne suis qu’un esclave qui ferait mieux de tenir en place si je ne veux pas attirer les foudres des créatures du coin. Je ne répondrais à vos questions que si l’on m’y autorise, plus particulièrement ce fameux Zephyr que nous allons rencontrer d’ici peu. C’est lui que je dois convaincre, pas vous. Le frère de Rubis n’a pas encore l’utilité de m’avoir à ses côtés mais vous allez surement tout faire pour que cela change et j’en ferais autant. Je tiens à rentrer en un seul morceau. Si je ne suis que de la nourriture pour vous, j’ai encore un cerveau et, malgré cette infériorité que nous, humains, avons face à vous, je sais encore m’en servir. »

Yugiri était mal à l’aise, ses mains tremblaient de peur. S’il osait parler ainsi au vampire, c’était surtout parce qu’il se pensait déjà perdu. Ce plan puait l’arnaque. Chacun pouvait y trouver de l’intérêt mais il suffisait que d’un seul désaccord pour que tout soit foutu. En gros, il était foutu, le japonais le sentait. Quelque chose ou quelqu’un allait tout faire foirer, sans doute. Zephyr … le jeune homme aurait bien plus de mal à lui accorder sa confiance qu’il ne l’avait fait avec Nina. Tout ce qu’il pouvait espérer, c’était que sa méfiance passe inaperçu ou, tout du moins, que Zephyr ne se préoccupe pas de Yugiri et ne le considère que comme un outil. Nina ne pouvait finalement pas l’aider, le japonais était le seul à pouvoir le faire. Les paroles de Nina pourraient peut-être pousser Zephyr à s’intéresser à l’esclave mais ce dernier était chargé du reste. Alors, effectivement, il ne comptait rien faire, rien jusqu’à ce que quelque chose lui soit demandé.

Sentant sa crainte grandir en lui, Yugiri dépassa Nina en avançant vers le bar. Il devait vite se contrôler avant que ce ne soit lui qui ne fasse tout échouer. Serrant les dents, le jeune homme se tourna vers Nina, tâchant de faire disparaître toute émotion de son visage comme sa mère avait vainement tenté de le lui inculquer. Cela ne fonctionnait pas vraiment mais peu importait. D’une main, il indiqua la bâtisse non loin d’eux où ils devaient se rendre. De l’autre, il invitait Nina à reprendre leur route, baissant le regard, faisant ainsi disparaître toute émotion dans ce dernier.

« Si vous voulez bien. »

Yugiri tâchait au mieux de se montrer docile, attentionné, malgré ses doutes. Au dernier moment, il agrippa le poignet du vampire et la fixa. Sa petite taille lui enlevait toute conviction mais il se voulait tout de même sincère.

« Si votre plan échoue, si Zephyr n’est pas convaincu par votre petit plan, qu’adviendra-t-il de vous ? »

Sentant son geste trop osé, le japonais libéra le poignet de Nina mais ne pouvait s’empêcher de la fixer. Il se mentait à lui-même depuis le début. Il n’était pas aussi inhumain qu’il désirait le laisser paraître. Il s’inquiétait pour chaque personne qui pouvait croiser son chemin. Il voulait se servir de Nina mais cela avait également un prix : la compassion. Yugiri était humain et avait par conséquent de grandes faiblesses dont celle-ci qui l’empêcherait de trahir Nina.

« Vous avez dit à plusieurs reprises que je n’étais pas le seul en danger. S’il m’arrive quelque chose, il vous arrivera aussi malheur. Toutefois, même s’il ne m’arrive rien, ça ne sera pas forcément votre cas. »

A nouveau mal à l’aise, le jeune homme baissa enfin le regard.

« Ce n’est pas que je m’inquiète pour vous. Je sais que vous êtes capable de vous protéger toute seule, vous êtes bien plus forte que moi. J’espère seulement … »

Il se stoppa puis observa de nouveau le bâtiment qui leur tendait les bras.

« Je parle beaucoup trop, sans doute. Nous devrions vraiment y aller. »

Nina se moquerait totalement de ce que le pauvre petit esclave qu’il était pouvait bien ressentir. S’il s’inquiétait pour sa vie ? Elle lui rirait au nez.


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Dernière édition par Yugiri Yamamoto le Dim 20 Jan - 17:31, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Bind, Torture and Kill... but not tonight   Bind, Torture and Kill... but not tonight EmptySam 19 Jan - 23:20


Bind, Torture and Kill… but not tonight
Scrutant le ciel, la vampire affichait un visage de moins en moins rassurant. Le soleil ne tarderait plus à se lever, il fallait faire vite et ne plus perdre autant de temps. Ils auraient une heure, deux tout au plus pour convaincre Zéphyr d’être de leur côté, régler les dernier détails et ramener le gamin au palais. Lorsque Yugiri reprit la parole, Nina baissa les yeux pour l’observer, ses réactions, sa gestuelles, tout. Il fallait absolument qu’elle apprenne à comprendre cet humain, à comprendre comment il fonctionnait, mais surtout réussir à traduire ses véritables pensées et sentiments, peu importe les mots qu’il employait. Car les mots ne sont que du vent, ils n’ont aucune valeur lorsqu’ils sont dictés par pur intérêt.


« Vous me pensez bête mais il n’en est rien, du moins, pas à ce point là. Je sais ce que j’ai à faire. En gros : Rien. Je ne suis qu’un esclave qui ferait mieux de tenir en place si je ne veux pas attirer les foudres des créatures du coin. Je ne répondrais à vos questions que si l’on m’y autorise, plus particulièrement ce fameux Zephyr que nous allons rencontrer d’ici peu. C’est lui que je dois convaincre, pas vous. Le frère de Rubis n’a pas encore l’utilité de m’avoir à ses côtés mais vous allez surement tout faire pour que cela change et j’en ferais autant. Je tiens à rentrer en un seul morceau. Si je ne suis que de la nourriture pour vous, j’ai encore un cerveau et, malgré cette infériorité que nous, humains, avons face à vous, je sais encore m’en servir. »


Décidément, l’humain avait très rapidement compris le concept d’esclave et les implications que cela aurait sur le restant de son existence. Il semblait prêt à assumer ce rôle et ce destin que les vampires se feraient un plaisir de lui tracer et de lui imposer. Il n’était plus libre, il n’était d’ailleurs plus grand-chose aux yeux de la majorité. Mais il avait effectivement assez d’esprit pour se montrer utile à certains de ses supérieurs. Il ne manquait également pas de culot et de courage pour oser s’adresser ainsi à Nina. Presque trop confiant à son goût, au fond. Un brin cynique aussi. Il y avait encore certaines choses à corriger dans ses prises de paroles, mais après quelques claques, violentes à lui en briser la mâchoire, il saurait ce qui est convenable ou non. Mais ce n’était pas son rôle que de le dresser comme un petit toutou. D’autres s’en chargerait très bien, lui évitant ainsi de se salir les mains d’un sang qu’elle avait l’interdiction formelle de goûter.

Et le voilà qui filait déjà tout droit vers le club. Elle en resta un peu perplexe de le voir si presser de courir droit dans la gueule du loup, mais elle ne tarda s’avança à grandes enjambées pour le rattraper.


« Si vous voulez bien. »


Histoire qu’il ne tente pas d’entrer en premier dans le club et ne se fasse mettre la tête au carré par le gardien, elle essaya de lui passer devant pour avertir le vigil qu’il était avec elle et avait un droit de passage, au moins pour cette nuit. Mais sans crier gare, le gamin lui attrapa le poignet, s’accrochant à elle comme si sa vie en dépendait. Peu à l’aise avec ce genre de geste, et même de contact physique non décidé par sa petite personne, Nina se figea, ne sachant si elle devait l’envoyer valser contre un mur ou se montrer rassurante comme une mère bienveillante.


« Si votre plan échoue, si Zephyr n’est pas convaincu par votre petit plan, qu’adviendra-t-il de vous ? »


Déjà, Yugiri la relâcha, sans doute avait-il senti qu’il avait été un peu trop familier avec elle, qu’il avait fait quelque chose qui aurait pu lui coûter la vie si il n’avait pas eu une quelconque valeur aux yeux de la vampire. Pourtant il ne baissait pas le regard, ses yeux accrochés aux siens aussi durement que sa main à son poignet quelques secondes plus tôt. Muette de surprise, Nina ne savait quoi répondre. Elle ne pouvait pas tout expliquer au petit humain, mais en même temps, il n’avait pas tout tort de se poser ce genre de questions. Elle n’était pas assurée que Zéphyr l’écouterait et suivrait son plan, que tout cela le motiverait assez pour lui éviter une sacré correction. En cas de refus de sa part, et bien elle ramènerait sa victime au palais et tenterait de trouver un discours plus ou moins censé qui leur éviterait une mort lente et douloureuse à tous les deux. A dire vrai, elle ne savait pas réellement quel sort l’on réservait à ceux qui avaient l’audace de s’accaparer les esclaves des têtes dirigeantes. Et elle n’avait pas la moindre envie de se cultiver à ce sujet.


« Vous avez dit à plusieurs reprises que je n’étais pas le seul en danger. S’il m’arrive quelque chose, il vous arrivera aussi malheur. Toutefois, même s’il ne m’arrive rien, ça ne sera pas forcément votre cas. »


Se faisait-il vraiment du souci pour elle ? Cela pouvait-il vraiment être possible ? En tous les cas, ce serait une première pour elle. Jamais personne n’avait exprimé la moindre inquiétude à son sujet. Même pas son géniteur. Elle avait toujours été seule, maître de sa vie et de son destin, mais totalement seule. Pas de famille, pas d’ami. C’était son choix. Mener une existence solitaire pour s’éviter les emmerdes que quelques bons sentiments pouvaient apporter, même par inadvertance.


« Ce n’est pas que je m’inquiète pour vous. Je sais que vous êtes capable de vous protéger toute seule, vous êtes bien plus forte que moi. J’espère seulement … »


Vraiment, il en était presque touchant. Si cela pouvait réellement être exempt de toute hypocrisie, bien entendu. Ce dont la vampire doutait fortement. Qu’espérait-il ? Que sa protectrice ne finisse pas en bouilli tout de suite. Qu’il conserve sur cette île une personne assez intéressée par sa misérable existence pour lui éviter de finir vidé de toute substance en un quart de seconde. Voilà ce qu’il espérait réellement. Il ne s’inquiétait pas pour elle. Il s’inquiétait pour ce qu’elle représentait.


« Je parle beaucoup trop, sans doute. Nous devrions vraiment y aller. »


Il ne fallait pas qu’elle s’attendrisse, qu’elle se fasse de faux espoirs. Il ne s’agissait que d’une saloperie d’humain ! Il était comme les autres, il ne valait pas vraiment plus. Elle aurait pu attraper n’importe lequel de ces esclaves et en faire un allié de choix. L’individu importait peu. Il fallait qu’elle s’entre ça dans le crâne ! Presque 500 ans d’existence, ce n’était pas le moment de se laisser avoir par quelques sentiments surjoués. Oh oui, il était un très bon acteur. Mais rien de plus. Juste un acteur. Après que son visage soit passé par à peu près toutes les expressions contradictoires possibles, elle soupira longuement et lui passa devant, avant de s’arrêter un instant devant la porte. Elle se pencha vers le vigile et lui murmura quelques mots, après lui avoir répondu par un simple hochement de tête, il s’écarta pour les laisser passer, un regard suspicieux, tout de même, à l’égard de l’humain.


« Effectivement tu parles beaucoup trop. Ne te sens pas obligé de faire comme si tu m’appréciais et te souciais de mon sort. Je sais bien que ce qui te cause vraiment du souci c’est la façon dont tu vivras, ou survivras sur cette île. Ne fais pas semblant avec moi. Tu n’en as pas besoin. »


Le ton était neutre. Un peu trop. Elle se montrait froide et distante. Point de colère, rien. Sa façon à elle de lui signifier qu’il ne faudrait pas tenter de se jouer d’elle, qu’elle ne serait jamais dupe. Mais que la violence ne résoudrait pas tous. Et pourtant, dieu seul savait à quel point elle aurait aimé fracasser la tête d’une vermine d’humain avant de le vider de tout son sang, là juste maintenant. Juste pour se défouler.

A nouveau, elle lui prit la main de force et le tira à travers un long couloir, avant de s’arrêter devant une porte close. Prenant l’humain dans ses bras, lui donnant plus une allure d’otage que d’ami, elle toqua de sa main libre, trois coups, aussi fort qu’elle le pouvait. Le club était encore envahi par un peu de musique, surement les dernières danses pour les clients couche-tôt ou pour quelques humains insomniaques.

Plus qu’à attendre que le patron veuille bien lui ouvrir.
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Zéphyr E. Romanov
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MessageSujet: Re: Bind, Torture and Kill... but not tonight   Bind, Torture and Kill... but not tonight EmptyDim 20 Jan - 0:37


N ina  ♦     Y ugiri  ♦     Z éphyr
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"Bind, Torture and Kill... but not tonight"


Yugiri soupira à la dernière remarque de Nina. Elle ne le croyait pas. Il avait pourtant été si sincère. Mais … justement. C’était sans doute mieux ainsi. Que Nina croit que l’humain qu’il était pouvait faire abstraction de ses réels sentiments et être capable de mentir en sachant pertinemment que cela ne servait à rien. Il s’inquiétait réellement pour ce vampire car il lui devait tant. Pouvait-il réellement la laisser craindre quoi que ce soit sans broncher alors qu’elle se mettait en danger juste pour avoir un petit esclave d’intérieur auprès d’elle ? Le japonais voulait que cela soit autrement mais qui était le plus en danger des deux ? Nina risquait-elle de mourir ou bien sa punition pourrait-elle être plus tendre ? Pour Yugiri, si quelqu’un le menaçait, il n’y aurait que deux solution : la torture dont lui avait parlé Nina, une torture à répétition, ou bien la mort.

Par-dessus tout, il comprenait parfaitement la méfiance de Nina. Comment croire qu’un humain pouvait s’inquiéter pour une créature qui le répugnait ? De ce point de vu, c’était tout bonnement impossible. Personne ne lui interdisait de s’inquiéter pour la survie de ce vampire à qui il devait tout mais l’esclave ne devait pas trop s’exprimer sur ce qu’il ressentait. Nina pourrait vite s’en débarrasser s’il réitérait ce genre de petite déclaration innocente qu’elle prendrait pour une insulte à son intelligence. Yugiri ne voulait pas de ça. C’était exactement pour cela qu’il n’arrivait pas à définir qui était Nina. S’il ne savait même pas ce qu’elle représentait pour elle, son alliée ou un vulgaire vampire répugnant, comment pourrait-il savoir qui elle était au fond ?

A nouveau prisonnier des griffes de Nina, Yugiri se laissa emporter dans la batisse sous l’œil intrigué du garde qui ne semblait pas trop définir la nature du nouveau venu. Un esclave ou un allié ? Peu importait ce que le japonais était à ce moment là. Nina l’entrainait à l’intérieur et ce n’était pas ce gorille qui l’en empêcherait visiblement. Qu’est-ce que le vampire lui avait-dit à l’oreille afin qu’il laisse passer un humain par la porte de derrière ? Les humains ne devait pas vraiment jouir d’une certaine liberté dans ces rues et encore moins un laissé passé vers les coulisses d’un bar tenu par l’une des créatures peuplant cette île. Trop tard, plus le temps pour le vigile de se poser la moindre question, ils étaient déjà à l’intérieur.

Etrangement, lorsque la main froide de Nina empoigna celle de Yugiri dans le couloir, cela ne lui fit aucun effet. Cela n’était plus répugnant comme auparavant. Toutefois, cela n’avait rien d’amical pour autant. Une nécessité de tenir cette main afin de ne pas se perdre dans cet endroit et de tomber sur un vampire bien moins attentionné que Nina. Ce n’était nullement une étreinte, le vampire le tirant encore une fois comme un fardeau. Elle le tira jusqu’à une porte au fond de ce couloir.

Probablement le bureau de Zephyr. Il le devina grâce à Nina qui le prit tel un paquet qu’elle présenterait à son patron. Un morceau de papier cadeau et il aurait vraiment eu l’air d’un pantin. Malgré tout, il restait bel et bien vivait et allait passer cette porte en compagnie du vampire qui lui avait laissé la vie sauve et s’efforcerait dans les minutes à suivre à convaincre un vampire plus terrifiant qu’elle à se joindre à sa petite supercherie. C’était à partir de là que Yugiri ne devait absolument plus rien dire. Il était bel et bien un esclave et Nina l’avait trouvé. Personne ne devait savoir qu’il avait eu le droit à une petite balade en forêt en discutant, presque, tranquillement avec la créature. Tout cela, il devait le garder pour lui autrement Nina perdrait de sa crédibilité. Il ne devait plus être qu’un outil qui servirait autant à Nina qu’à Zephyr.

Nina allait probablement annoncer son arriver afin d’avoir l’autorisation d’entrer dans le bureau lorsqu’un bruit se fit entendre derrière eux. Yugiri eut la force de se tordre pratiquement le cou afin de regarder derrière lui. Il lui ne fallut qu’une fraction de seconde pour reconnaître l’importun. Ce n’était autre que Zephyr. Ce regard sombre, cette prestance, ce petit air toujours moqueur sur le visage. C’était bien lui. Zephyr n’avait clairement rien à voir avec Nina. Ce vampire le terrifiait. Il n’avait pourtant pas eu le loisir de discuter directement avec lui, juste de le croiser ici et là durant quelques minutes avant de le voir disparaître comme il était venu. Toutefois, il ne suffisait que de quelques secondes pour comprendre que ce vampire là n’était pas n’importe lequel. La vie du japonais était clairement en danger à ses côtés.

Le corps de Yugiri trembla tandis que le propriétaire des lieux s’adressait à Nina. Garder le silence et rester le paquet cadeau devenaient un tantinet compliqué. Le jeune homme était soudain presser d’entrer dans le bureau de Zephyr afin de récupérer son oxygène. Il faisait chaud dans ce couloir, de plus il était sombre et le bois craquant sous les pas du vampire n’annonçait rien de bon. Pourquoi n’y avait-il pas plus de fenêtre dans cette bâtisse afin de laisser respirer un peu les humains qui osaient y pénétrer ? Le corps du japonais se mit à trembler de peur tandis que ses mains moites s’agrippaient à Nina. Yugiri était-il certain que la mort ne serait pas plus douce plutôt que de conclure une petite affaire avec ce vampire ?

Le ton que Zephyr employa vis-à-vis de Nina n’était pas pour détendre l’atmosphère. Le japonais espérait à présent que la petite concertation serait brève et qu’il pourrait repartir vivant de ce bar. Plus question de s’inquiéter pour Nina, c’était pour lui qu’il avait le plus peur dorénavant. Comment convaincre quelqu’un qui semblait déjà las avant même d’avoir commencé la discussion ?

A chaque fois que Zephys posait son regard sur Yugiri, se dernier baissa la tête. Oui, il était totalement soumis, apeuré. Ce petit humain avait choisi de servir Nina par choix mais là, il n’était plus question de ce genre de petite considération, il n’avait plus le choix. Il ferait ce que le vampire lui demanderait, point final. Pas de petite rébellion, pas de question sur Zephyr, pas le moindre intérêt pour ce dernier. Nina l’intriguait, pas le patron de ces lieux. Il était le mal incarné pour les humains.

La chaleur que Yugiri ressentait ce changea en froid glacial. Mais pourquoi n’ouvrait-il pas la porte de son bureau ? Allaient-ils se concerter dans ce fichu couloir ? Et Nina, qu’attendait-elle pour parler de son plan ? Le japonais ne pouvait rien faire, sinon attendre que le temps passe. Et quel temps … Ce dernier devenait de plus en plus long. Les secondes devenaient des minutes et les heures seraient bientôt une éternité. Bien trop long en sommes.

Yugiri tâcha de se calmer. C’était à Nina de jouer. Du moins, pour le moment. Le jeune homme ne devait se rappeler que d’une chose : il était un esclave et n’avait, par conséquent, aucun droit sinon celui de se taire.


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MessageSujet: Re: Bind, Torture and Kill... but not tonight   Bind, Torture and Kill... but not tonight EmptyMar 22 Jan - 14:51


Bind, Torture and Kill… but not tonight
Heureusement que Nina était dotée de sens plus aiguisés que les mortels qui lui permirent de sentir une présence derrière elle, ou sinon elle en aurait fait une crise cardiaque. Attrapée comme une enfant faisant une bêtise, devant le bureau de son boss, un petit humain dans les pattes, elle n’était pas prête de faire la maligne ce soir ! Tâchant de reprendre contenance, elle se redressa et adressa un sourire un peu crispé à Zéphyr. Et Yugiri qui tremblait entre ses mains n’aidait en rien la vampire à paraître un tantinet crédible et tranquille. Elle avait abandonné son air nonchalant pour une attitude plus angoissée, voir même stressée. Ce qui était tout à fait inhabituel pour elle, ne laissant présager rien de très bon.


« Il faut que je vous parle, mais pas dans le couloir… »


Le ton était donné, l’heure était grave… enfin pas si grave que ça tout compte fait, tout du moins pour le moment. Elle attendit patiemment qu’il ouvre la porte et les fasse entrer, pour aller directement asseoir le gamin sur le canapé et se dressée devant le bureau, ses fesses effleurant le meuble comme à son habitude. Son regard allait de Zéphyr à Yugiri, les observant l’un après l’autre, attendant le bon moment pour prendre la parole. Ce qu’elle fit dès que la porte fut refermée à clef.


« Vous aviez une dette envers moi… voilà une occasion de vous en acquitter et en plus… de faire chier votre sœur adorée. »


Les bras croisés, un sourire au coin des lèvres, elle surveillait de près la réaction de son patron, tout en gardant un œil sur l’esclave dans le fond de la pièce. Il se comportait tout à fait comme elle l’espérait. Calme, un brin effrayé, silencieux. Pourvu que cela dure car le vieux croûton en face d’elle ne lui ferait aucun cadeau et n’était pas du genre à dresser les irrévérencieux avec des caresses et de belles paroles. Et puis, il ne devrait absolument pas montrer qu’il ne craignait pas sa soi-disant bourreau, ou elle passerait pour une sentimentale incapable, très loin de l’image qu’elle avait donné jusque-là.


« J’imagine que vous connaissez déjà Yugiri, donc je ne ferai pas les présentations. J’ai failli commettre l’irréparable et le croquer tout cru, juste avant qu’il ne me dise de qui il était l’esclave. Si vous entrez dans le petit jeu que j’ai imaginé, vous pourriez en tirer quelques bénéfices indiscutables, et moi je sauverai ma tête que Rubis ne manquera pas de m’arracher quand elle apprendra tout ça. »


Rubis, Rubis… elle n’était qu’une jeune incube, mais si bien entourée, de gens puissants, forts et si vieux qu’ils ne craignaient presque personne sur cette île. Nina aurait pu lui arracher le cœur d’une seule main, mais une fois la gamine morte, elle aurait eu du mal à survivre aux assauts enragés de Lorcan et Zéphyr, qui y tenaient comme la prunelle de leurs yeux. Elle n’avait pas la moindre envie de les avoir aux fesses pour le restant de son existence mais elle n’avait pas non plus envie de se laisser démonter la face par cette petite garde orgueilleuse. A partir de là, il lui avait fallu trouver un plan qui les sortirait de la merde et qui lui permettrait d’obtenir bien plus qu’un « merci d’avoir ramené le fugueur » et une porte qui claque à la figure.


« Êtes-vous prêt à entendre ça ? Vous risquez de ne pas apprécier la totalité du récit. Cependant mon petit doigt me dit que le fait d’assouvir votre curiosité maladive et votre besoin de vous venger des derniers tracas causés par votre sœur manquent de faire rebattre votre cœur mort. »


Bref, restait à savoir comment formuler la chose pour qu’il ne lui rit pas au nez ! Elle n’allait tout de même pas lui demander de protéger son nouveau jouet juste parce qu’il lui devait une fleur à cause de ses galipettes à répétition avec sa blonde de danseuse… ça ne suffirait jamais à le convaincre qu’ils ne l’avaient pas dérangé pour des conneries. Ça ne suffirait pas non plus à l’empêcher de déguster l’esclave assis sur le canapé, conscient que sa fin était sans doute très proche. Il avait beau ne pas broncher, il sentait la peur à des kilomètres à la ronde.


« Mais avant toute chose, promettez moi que nous repartirons tous vivants et sur pieds de ce bureau. Je sais bien que rien ne vous y oblige, mais peut-être que dans un élan de générosité vous accéderez à mon souhait. Comme je l’ai fait pour vous il n’y a pas si longtemps que ça. »


Lui rappeler qu’elle n’avait pas filé avertir les autorités ce soir-là l’aiderait peut-être à le mettre de leur côté, et le pousserait à faire preuve de la même bonté d’âme que sa douce et dévouée employée. Rien que cette idée permit à Nina de se détendre un peu et de sourire plus franchement aux deux mâles qui lui faisait face.


« Vous préférez que je vous explique ou que Yugiri vous raconte sa version des faits ? »


Pourvu qu’il préfère l’entendre de sa voix qu’hypnotiser le gamin. Ou elle passerait vraiment pour une généreuse vampire, soucieuse et tendre avec sa nourriture. Tout ce qu’elle reprochait à Zéphyr lorsqu’il se laissait trop aller avec sa blonde.
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Zéphyr E. Romanov
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MessageSujet: Re: Bind, Torture and Kill... but not tonight   Bind, Torture and Kill... but not tonight EmptyDim 27 Jan - 0:42


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Le pauvre Yugiri, qui n’osait pas broncher, vit soudain le vampire se ruer vers lui. Au lieu de le laisser là où il était et de se contenter de montrer les crocs, Zephyr le plaqua au mur. Le cœur du japonais rata un battement, ayant du mal à reprendre son souffle alors que la créature l’étouffait par sa simple présence. A ce moment précis, il aurait aimer ouvrir la bouffe et faire comprendre à la brute qu’il n’avait nullement besoin de faire tout cela mais, ouvrir la bouche signifiait causer la mort de quelqu’un ici. Soit lui … soit Nina. A la place, l’humain serra les dents, fermant sa bouche même si cela voulait dire qu’il ne tarderait pas à suffoquer. Zephyr sentit alors son cou, tel un animal. Yugiri n’avait pas vraiment peur. Non, il était terrifié. Si le vampire n’était pas satisfait, en une fraction de seconde le cou du japonais pourrait se tordre sous les crocs de la créature. Sa chair tendre laisserait le sang couler dans la bouche de Zephyr, éveillant tous ses sens. S’en serait fini, le vampire ne s’arrêterait pas jusqu’à ce que l’esclave totalement inutile pour l’instant, soit presque vide. Presque seulement, car Yugiri devait vivre afin que le frère de Rubis puisse jouer avec.

Alors qu’il cherchait le meilleur moyen de laisser la trace la plus monstrueuse qui soit sur le corps de Yugiri, le japonais regardait Nina restée derrière. Elle ne pouvait rien faire pour lui. C’était-elle qui l’avait entrainé là dedans et pourtant l’humain ne parvenait pas à lui en vouloir. Au contraire. Il savait parfaitement qu’ils devaient passer tous les par là pour sauver leur peau. Pire que ça, Nina venait d’utiliser son seul ticket avec Zephyr. Yugiri ignorait tout de cette affaire qui avait permis à Nina d’avoir un tour de passe-passe auprès du vampire, elle s’était bien gardé de lui expliquer tout cela. Ca ne le regardait en rien. Et s’était pour laisser Yugiri rentrer auprès de Rubis qu’elle venait d’abattre sa seule carte. Ses attentes devaient être grandes, bien plus grandes que le japonais ne l’avait envisagé. Se service rendu ne serait probablement plus jamais accordé à Nina. Si Yugiri échouait, elle s’en serrait servi pour rien. Essayant de reprendre son souffle, le jeune homme ferma les yeux, attendant que Zephyr le morde, sentant déjà ses dents sur sa chair.

C’est alors que Zephyr le relâcha. Reprenant son souffle bruyamment, le japonais le regarda s’éloigner à l’instant où ses crocs disparaissaient. Par reflexe, l’humain passa sa main sur son cou, s’assurant que pas une goutte de sang ne perlait. Rien. Le vampire ne l’avait pas touché, pas même gouté. Ils n’étaient pas pour autant hors de danger. Au contraire, Zephyr avait probablement une idée en tête en demandant à Yugiri de lui soumettre le plan de Nina. Ce n’était pas le plan de l’humain mais celui de la personne qui l’avait trouvé. Il était évident que le japonais n’en connaissait pas toutes les subtilités. Afficher un grand sourire et demander gentiment à Zephyr de mentir au sujet de la sortie de l’esclave étaient justement la chose à ne pas faire. Mais que faire ? Le jeune homme aurait aimé ne pas avoir à ouvrir la bouche. Dans un dernier élan de détresse, le regard de Yugiri balança entre les deux créatures.

Oui, il allait peser ses mots, et oui, il avait peur de Zephyr. Il n’avait pas besoin que cette … chose le lui rappel. Yugiri l’avait senti dès que son regard s’était posé sur lui pour la première fois. Il n’était pas le premier vampire qu’il craignait au premier coup d’œil, mais jamais, jusqu’alors, il n’avait eut à les recroiser. A présent, il se retrouvait devant Zephyr qui attendait un simple battement de cil pour lui arracher le cœur. Aucun faux pas n’était permis. Si seulement il n’avait pas placé toute sa confiance en Nina, il lui aurait demandé le moindre détail de son plan. A la place, il savait seulement qu’elle désirait le faire passer pour le responsable de la disparition du japonais. Ce dernier déglutit, plongeant enfin son regard dans celui du patron. Son cœur s’était légèrement apaisé. Il allait lui montrer à quel point il pouvait être le parfait petit jouet. Docile, mais pas trop. Esclave, mais vivant. Subtil, mais qui ne semble pas l’être. Zephyr pourrait jouer avec lui autant que Yugiri pourrait jouer un rôle pour sauver sa peau.
L’humain racla sa gorge en passant sa main une dernière fois dessus, remettant ses vêtements en place, froissé par la petite scène de démonstration de ce dominant.

- Nul doute sur le fait que je me sois échappé seul. Je suis totalement responsable des désagréments que vous devez subir en ce moment même. Je n’ai pas besoin de vous faire savoir que je me suis enfui dans l’espoir de m’échapper de cette île, vous l’aurez très bien compris par vous-même. Ce serait un manque de respect de vous donner ce genre de détail. En revanche, je sais parfaitement que j’ai agis exactement comme Rubis l’espérait. Moins je suis docile et plus l’importance de ma présence à ses côtés grandi.

Il avait bien conscience que c’était faux. Rubis se moquait totalement de l’arrivé de Yugiri. Depuis qu’il était arrivé ici, c’était à peine s’ils s’étaient échangés deux trois regards et au moins autant de parole. Toutefois, elle s’était évertué à le montré à un maximum de monde, le brandissant comme un trophée, prouvait qu’elle, succube qu’elle était, avait son propre esclave tandis que d’autres créatures de la même espèce ne faisait que servir les vampires en leur apportant leurs jouets. Aux yeux de tous, Rubis appréciait son petit esclave, son cadeau nouveau venu. Il n’en était rien et le japonais comptait bien le garder pour lui.

- Je suis désolé de devoir m’étendre en bavardage alors que j’ai à peine le droit à la parole mais je sais que vous aimerez entendre ce que j’ai à vous dire. Rubis ne m’aime pas, c’est un fait. Comment aimer un humain, direz-vous, piteux imbéciles que nous sommes. Pourtant, j’ai constaté que j’avais déjà une grande place dans sa vie. Il semblerait qu’elle s’ennuyait. Le fait que je me rebiffe semble la combler quelques peu. Elle ne m’en remercie pas mais je le lis dans ses sourires lorsqu’elle prend plaisir à me punir pour mes désobéissances. Savoir que je me suis enfui la mettra en colère, très en colère. Elle va s’acharner sur moi, me faire connaître les pires atrocités. Et après ? Elle m’offrira toute la liberté dont j’aurais besoin, elle fera en sorte que je m’enfuis encore et encore pour me punir à chaque fois qu’elle me retrouvera à l’extérieur du palais. Pire encore si elle me retrouve en dehors de la ville ! Lorsque j’aurais cette liberté, je pourrais devenir alors l’esclave le plus docile qui soit et alors elle se lassera de moi. La liberté dont je jouirais sera bien plus grande qu’elle n’aurait pu me donner car elle m’oubliera. Si cela arrive, je serais alors oublier de tous et je serais certainement l’humain qui aura le plus d’avantage sans que personne ne s’en soucis. Qui se soucieraient d’un esclave qui ne sert à rien et dont l’une des pires créatures s’est lassée ? Qui voudrait de lui ?

Yugiri eut un regard vers Nina. Faisait-il bien ? Disait-il ce qu’elle attendait de lui ? Ou bien Yugiri allait-il au delà de ses espérances ? bien plus que Zephyr, c’était elle qu’il voulait impressionner. L’un avec de l’autre et vis versa. Le japonais désirait l’éblouir par ses simples paroles. Il n’avait pas de pouvoirs, comme elle, comme Zephyr, du moins, pas les mêmes. Sont pouvoir à lui, s’était la parole. Le regard du jeune homme s’adressa de nouveau au patron, restant toutefois à sa place afin de lui faire comprendre qu’il était toujours terrifié, qu’il ne chercherait pas à le duper, qu’il n’était absolument pas en confiance dans une telle position. En d’autres termes, qu’il lui était soumis.

- En revanche, si quelqu’un me ramenait auprès d’elle sans qu’elle n’ait besoin de venir me chercher, cela pourrait la mettre terriblement en colère au point de vouloir se venger d’une quelconque façon. Elle comprendrait qu’elle ne serait pas la seule à pouvoir jouer avec son nouvel esclave, qu’elle ne pourrait plus le brandir qu’elle l’entendait car elle trainerait cet esclave que tout le monde montre du doigt. L’esclave dont elle est incapable de s’occuper. Rubis n’aime pas beaucoup partager et elle aime encore moins qu’on l’humilie en publique. Mais je n’ai pas besoin de vous le dire, vous le savez déjà. A quel point serait-elle humiliée si quelqu’un venait frapper à sa porte en lui rapporté son petit esclave si misérable qu’elle n’aurait pas su retrouver toute seule ? Elle paraitrait à son tour faible, incapable d’une chose aussi aisé pour des créatures telles que vous.

Le sourcil arqué, il fixa de nouveau Nina. Son plan arrivait enfin. Avait-il était convainquant ? Avait-il raconté tous les détails dont Nina avait besoin pour convaincre Zephyr ? Sans détacher son regard de cette femme, Yugiri ajoutais les derniers mots qui mettrait Zephyr en avant. Prouver que Nina avait pensé à son patron car il était plus fort que Rubis. Qu’il était celui qui pouvait faire une tache aussi simple que de ramener son esclave au bercail quand elle en était incapable.

- Cette personne qui pourrait l’humilier et faire ainsi croitre sa rage, ce pourrait être vous.

Yugiri n’osait utiliser son nom. Utiliser le nom de quelqu’un signifiait soit qu’il était en confiance, soit qu’il se plaçait au même niveau. En l’occurrence, Yugiri n’avait absolument pas confiance et n’avait pas le droit de se mettre au même niveau. Il était le parfait petit esclave, docile, se rabaissant devant un vampire tel que celui qui se dressait devant lui.



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MessageSujet: Re: Bind, Torture and Kill... but not tonight   Bind, Torture and Kill... but not tonight EmptyDim 17 Fév - 18:53


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"Bind, Torture and Kill... but not tonight"



Assis dans le fauteuil duquel j'avais arraché Yugiri quelques instants plus tôt. Affalé, le regard dans le vide, j'étais prêt à entendre ce que le petit humain gêné avait à dire. Son cœur avait retrouvé un rythme presque normal, quoiqu'un peu rapide, puis il prit enfin la parole. Ses premiers mots me donnèrent envie de rire, mais je me retins. Le pauvre petit voulait s'enfuir, mais quelle idée. Parfois je me demandais si les humains réfléchissaient, ou du moins s'ils en étaient capables. Une ile, au milieu de l'océan, comment allait-il rejoindre la terre ferme? A la nage? Enfin, il n'était pas complètement stupide, il avait déjà compris comment fonctionnait Rubis. Elle qui se croyait tellement forte, tellement invincible, elle a gardé un comportement d'enfant gâtée, désirant plus que tout ce qu'elle ne pouvait avoir. Mais ce trait de caractère faisait son charme. Mais avant qu'elle s'intéresse réellement à lui il allait falloir une bonne raison, peut-être que sans le savoir, cette bonne raison allait venir sonner au palais. En réalité, rien n'était moins sûr, elle était une vampire absolument imprévisible, souvent la proie de crise de colère excessive. Quel exquis divertissement que de ramener Nina et Yugiri à sa porte, afin de profiter du spectacle qui s'offrirait à moi, dans l'intimité des appartements de ma sœur. J'avais tout de même de la peine à suivre son plan. Pensait-il réellement que Rubis en viendrait à l'oublier, à le laisser dans un coin se sans soucier de sa personne? Je ne pus m'empêcher de rire. Elle n'était pas l'infant de n'importe qui, et cela Yugiri semblait l'oublier. Il lançait d'ailleurs quelques regards furtifs en direction de Nina, preuve qu'il n'était pas totalement à l'aise, qu'il avait peur de dire une bêtise. Qu'il était bien conscient qu'elle avait besoin que j'accepte, et que lui aussi par la même occasion. Je continuais de m'interroger sur le lien qui unissait les deux protagonistes. Pourquoi Nina tenait à protéger ses fesses, c'était un fait, mais pourquoi est-ce que ce petit humain obéissait ainsi au plan qu'elle avait mis sur pied? Il fallait se rendre à l'évidence, ce plan ne pouvait venir que d'elle. Je doutais fortement que ce petit humain avait autant d'imagination et de culot. Intéressant, je tenais quelque chose d'intrigant, une piste que je ne tarderai pas à explorer. Je continuais pourtant de fixer Yugiri, buvant ses paroles comme de l'eau bénite. Sa façon de penser me plaisait, j'aimais sa façon de voir les choses, de croire qu'il lui était encore possible de quitter cette ile vivant. Il était bien naïf et j'aimais cela. Tellement facile de se jouer des êtres naïfs, qui croient encore au miracle sorti de nulle part, qui viendra sauver leur âme. L'âme de Yugiri dérivait et peu importait s'il était déjà trop tard ou non pour la rattraper et la rattacher au port de la raison. Il venait de franchir une limite invisible et pourtant claire dans l'esprit de tous les esclaves: ne jamais manquer de respect à la famille. A vivre quasi éternellement, l'on perdait les êtres qui nous était chers à l'époque de notre vie d'humain. Une nouvelle famille s'impose à nous, les liens du sang sont aussi sacrés pour les vampires que pour les humains, voire bien plus. Il est totalement impensable de trahir son créateur ou les vampires qui ont un lien direct avec lui. Impensable. Quelle offense que d'entendre pareil blasphème sortir de la bouche d'un inconnu, d'un humain qui plus est. La colère montait en moi, je ne tenais pourtant pas à l'amocher tout de suite, j'avais une idée bien plus aboutie derrière la tête. Je me levais, lentement, l'air détendu, regardant successivement Yugiri et Nina. - C'est entendu. Je vais ramener Yugiri auprès de sa maitresse. Elle appréciera que ce soit moi qui le lui ramène plutôt qu'une vampire qu'elle connait à peine. Je me vois forcé de saluer le courage dont tu as fait preuve Yugiri. Je ne suis pas certain qu'à ta place, j'aurai eu le cran de me parler comme tu l'as fait. Non, je n'aurai certainement pas osé. Tu ne me connais pas encore et tu n'es pas sur l'ile depuis bien longtemps, mais tu as déjà dû entendre parler de Lorcan. Il est le sujet de discussion favori des esclaves, tous le craignent. Ne t'es-tu donc jamais demandé ce qu'il advenait des esclaves de Lorcan lorsqu'il s'en lassait, ou qu'ils lui manquaient de respect? Non? Je vais te le l'expliquer. Approche. Du revers de la main je lui collai une claque, pas assez fort pour que sa tête fasse un tour, dommage. Déstabilisé il s'étala de tout son long. Accroupi à côté de l'humain, je l'aidai à se redresser, à s'assoir dos au mur. - Garde bien à l'esprit que tu n'es qu'un esclave et que tu n'as donc aucun droit de manquer de respect à Rubis. Jamais devant moi. Tu ne connais rien de ma relation avec Rubis, ne te permets pas de me dire que l'humilier me plait. Je me relevai, plongeant mon regard dans celui de Nina. - Avant de prendre ma décision finale, parce que vous vous doutez bien que la précédente était ironique, j'aimerai en entendre davantage sur cette histoire. J'ai l'impression que vous ne me dites pas tout. Que s'est-il passé entre le moment où vous avez quittez le palais et celui où vous avez frappé à ma porte? L'heure n'était plus à la rigolade, j'attendais des explications et je comptais bien les obtenir, sinon ils se débrouilleraient sans moi pour régler leur petite affaire.


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