[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]T Tu t’approches en silence, tes pas survolent à peine le sol, les feuillages ne craquent pas sous vos pieds car vous pouvez aisément vous déplacer sans presque émettre aucun son, les créatures de la nuit ont cette facilité. Vous vous glissez et vous fondez dans les ténèbres, la lune éclairant à peine ton visage tu te retournes vers elle et lui adresse un large sourire tout en jetant de petits coups d’œil attentifs à travers les arbres, tu ralentis alors la cadence avant de stopper net, elle fait de même à peine quelques secondes après toi. Tu trouves la situation franchement hilarante, il se cache mais à quoi bon, tu devines très bien sa position sans même faire le moindre effort pour le chercher. Tu reprends alors ta marche, doucement, avançant gracieusement à travers la nature suivis de la jeune vampire qui prend part à cette chasse avec toi. Sur un ton mélodieux mais non moins sadique tu déclares assez fort pour que ses misérables oreilles humaines t’entendent bien « Et où penses-tu fuir comme ça hmm ? Tu sais bien que l’on t’entend… ». Tu regarde de nouveau celle qui t’accompagne avant d’émettre un léger rire, cruel pour votre victime mais c’est comme ça tu n’y peux rien, toi, tu t’amuses beaucoup. Tu commences alors à tapoter dans tes mains, de plus en plus vite, imitant à la perfection le son que fait son pouls dans ton oreille « Je pourrais presque danser sur le bruit de ton rythme cardiaque ! » dis-tu avant de tournoyer sur toi-même en continuant de taper dans tes mains, tu finis par reprendre un air sérieux, tu vois bien que ta petite protégée meurt d’envie de croquer dans un cou, une partie d’elle lutte contre, tu le sais, mais tu t’en contre-fiche, cette partie ne t’intéresse pas, tu n’es pas là pour l’aider à surmonter cela mais à l’accepter, et même à s’en délecter. Ca a toujours été ainsi, depuis votre première rencontre…
Flashback :
« Je sais que tu es d’accord avec moi pas la peine de nier… » la jeune femme termine son verre d’un coup sec et alors qu’il s’apprête à lui répondre son regard se porte sur une silhouette au fond du bar, ses yeux sont comme envoûtés par cette chevelure brune qu’ils ne quittent alors plus et tout le reste disparaît, elle fait abstractions des bruits, des mouvements, de cet imbécile qui l’interpelle à côté. L’objet de son attention disparaît alors et sans dire mot elle se lève d’un seul coup et quitte sa place, laissant son compagnon derrière elle sans lui adresser un geste, elle se faufile furtivement et la suit dans les ruelles sombres et inquiétantes. Rubis se fiche éperdument de savoir ce que la petite esclave fait ici, sans protection, elle est à sa merci et une chance pareille ne se représentera plus de si tôt, cette femme qu’elle déteste plus que tout, cette femme qui lui a volé la chose la plus précieuse qu’elle possédait elle veut sa mort, maintenant, là, tout de suite, elle sent la rage monter en elle et ne peut se contenir plus longtemps. Avec férocité elle se jette sur sa proie, la surprenant de dos, avec rapidité et force elle la plaque contre la façade en pierre de cet immeuble délabré, soulevant sa gorge de sa main qui paraît frêle et délicate mais qui s’est déjà montrée impitoyable bon nombres de fois. Ses crocs exposés, sa bouche déformée par la colère et la haine qui l’animent à cet instant précis, mais alors que ses doigts broient le cou de la jeune femme ses yeux captent quelque chose, quelque chose de différent, quelque chose de dérangeant. Tous ses sens sont en éveillent et la vérité lui apparaît alors, cette vérité décevante et incroyablement frustrante, cette vérité qui lui dit que cette pauvre créature qu’elle s’apprête à tuer, ce n’est pas Shanelle.
Rubis rétracte alors ses crocs alors que ces traits se détendent jusqu’à ce qu’un rictus se dessine au coin de ses lèvres, elle penche alors la tête lentement tandis que ses yeux s’attardent sur le joli petit double qu’elle vient d’attraper. Certes cette femme n’est pas Shanelle, et il est clair qu’elle n’est pas humaine non plus, mais la ressemblance frappante entre les deux attire l’attention de la succube, ce qui est bien dommage pour la vampire qui vient de croiser sa route. Ce n’est pas Shanelle il est vrai, mais cela reste tout de même une belle trouvaille. Sa main finit par lâcher prise et libérer l’inconnue qui tente par la suite de filer en vain, Rubis se dresse sur son passage avec l’intention ferme de ne pas la lâcher, continuant de sourire tout en avançant vers elle, la forçant ainsi à reculer. Elle la fixe, l’observe, la scrute avant de dire sur un ton faussement désolé « Excuse-moi je t’ai prise pour une humaine…mais rassure toi tu ne seras pas celle que je tuerai ce soir. Mais je manque à tous mes devoirs, Rubis, ravie de faire ta connaissance… » elle lui tend la main avant de la retirer quelques secondes après pour tourner autour de sa nouvelle lubie « Et toi tu es…une petite novice, assurément, à en juger par la facilité avec laquelle j’ai pu t’atteindre, sanscompter ce regard. » Elle se plante finalement devant elle avant d’ajouter « Je le connais bien, j’avais le même autrefois. Dis-moi, tu n’aurais pas un peu soif…»
Tu te lasses finalement et alors que la situation est à présent intenable pour le petit fugitif qui se dissimule à travers la verdure tu te retournes soudainement vers elle et chuchote « Ava, attrape-le. »
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Sujet: Re: Le chasseur sachant chasser Dim 18 Nov - 13:16
La chasse. Une chose que je ne connaissais que trop bien depuis mon arrivée sur l’île. La traque, la peur, l’adrénaline… Sauf que, jusque maintenant, j’avais toujours été la proie. J’avais longtemps été celle qui se cachait, qui courait, qui craignait et qui suppliait. A présent, les rôles étaient inversés. Il était la proie, j’étais le méchant. Il se cachait à cause de moi, il avait peur. C’était tellement étrange ! Et tellement ironique. J’avais été tuée parce qu’une imbécile avait été incapable de faire la différence entre une esclave et un vampire. Et à présent, je l’étais réellement. Un vampire. La situation dans laquelle je me trouvais était terrifiante et à la fois excitante. Vu mon jeune âge, je n’avais pas encore tué beaucoup d’humains. A peine une dizaine, en fait. Et chacune des vies que j’avais enlevée, chaque gorgée de sang que j’avais avalée, même si je refusais de l’avouer, m’avait procurée un bien fou. C’en était presque jouissif. Cette sensation de puissance, d’invincibilité, était tout simplement exquise et je ne pouvais m’empêcher de m’en délecter. C’était contre cette partie de moi que je tentais en vain de lutter. Et pourtant, au fil des jours, elle semblait prendre de plus en plus d’ampleur sur moi-même.
La nuit était tombée depuis quelques heures maintenant, et les ténèbres enveloppaient la cité d’Heartkiller. Rubis et moi marchions silencieusement, avançant dans la nature terrifiante et sombre. Je savais très bien pourquoi elle m’avait emmenée ici. Pour chasser. Déjà, j’entendais le pouls d’un humain. Je me laissai néanmoins guider par la succube, et mit mon mal en patience. J’avais horriblement soif. Je n’avais pas envie de verre de sang sortit du réfrigérateur, j’avais envie de le boire à même la veine, de sentir le rythme cardiaque de ma victime devenir de plus en plus irrégulier et faible… Je ne savais pas si c’était Rubis qui me faisait cet effet, si sa nature de succube réagissait sur moi, vampire, ou bien si… Si j’étais vraiment comme ça. « Et où penses-tu fuir comme ça hmm ? Tu sais bien que l’on t’entend… » Je ne pus m’empêcher d’éprouver de la peine pour cet humain, alors que Rubis riait cruellement. Je n’appréciais pas spécialement ses méthodes, je les trouvais trop sadiques et cruelles à mon goût. Néanmoins, j’y trouvais du plaisir. Je me demandais quand est-ce que la succube allait enfin m’autoriser à le vider de son sang, quand est-ce qu’enfin ma soif pourrait enfin être assouvie. J’entendais le son des battements de son cœur, je sentais la peur qui animait ce jeune homme. Je ne tenais plus en place, j’avais trop soif. Je jetai un coup d’œil à Rubis, qui se mit à taper dans ses mains, imitant le rythme cardiaque de notre pauvre victime. « Je pourrais presque danser sur le bruit de ton rythme cardiaque ! » Et même si je n’approuvais pas ce comportement, je me tus et ne fis aucune remarque. Parce qu’au fond, je savais qu’elle avait raison. Elle avait beaucoup plus d’expérience que moi et ça, je l’avais appris dès notre première rencontre…
FLASHBACK
Je ne me souvenais plus trop pourquoi j’étais venue dans ce bar. J’y avais été de nombreuses fois durant ma vie humaine et c’était étrange d’y revenir, une fois vampire. Rien n’avait changé, tout était pareil. La seule différence était que les lumières de la salle me faisaient bizarrement mal aux yeux. Ha, ça y est, je me souvenais pourquoi j’étais venue. Parce que j’avais soif. Pas juste une petite soif comme ça, non, non, terriblement soif. Soif à en faire trembler mes jambes, soif à en faire brûler ma gorge. Le problème était que je ne savais pas encore comment m’y prendre pour chasser un humain et l’idée de le faire me terrifiait. Dimitri m’avait pourtant dit que je n’avais aucune raison d’avoir peur, au contraire. Mais ça n’avait pas été suffisant pour me convaincre d’enlever la vie à un pauvre humain. Je m’étais donc assise à une table, au fond de la salle, à l’abri des regards. Il y avait un bon nombre d’humains dans la pièce et je me retenais tant bien que mal de me jeter sur l’un d’eux. C’était tellement affreux, j’avais l’impression d’être coincée dans le corps d’un monstre. Mes réflexes, mes envies, mes besoins… Tout avait changé. Je n’étais définitivement plus la même personne, et j’avais du mal à l’accepter. Lorsque mon verre de sang me fut servi, je me ruai dessus telle une affamée. Je n’osais me demander à quoi je devais ressembler. Diable, où étaient passées mes manières ?! Je vidai mon verre en un rien de temps, mais je résistai à la tentation d’en recommander un. J’avais trop soif, ces verres n’étaient qu’un apéritif. Et puis, il avait un goût bizarre, ce sang, un goût que je n’aimais pas particulièrement. Sans doute était-ce un groupe sanguin qui ne me convenait pas. Je déposai hâtivement de l’argent sur la table puis quittai le bar, marchant d’un pas nerveux. J’avais l’impression d’être une droguée en manque. J’avais besoin de Dimitri, j’avais besoin qu’il soit là, maintenant, qu’il me dise quoi faire, comment faire.
Soudain, en l’espace d’un dixième de seconde, je fus projetée contre le mur en pierre. Je sentis celui-ci trembler sous l’impact et il me fallut quelques instants pour réaliser ce qui m’arrivait. Face à moi se trouvait une jeune femme, le regard rempli de haine et de rage. Je ne la connaissais pas, je ne l’avais jamais vue et pourtant, elle semblait m’en vouloir énormément. Sa main se referma sur ma gorge, la serrant douloureusement, et un grognement menaçant s’échappa d’entre mes lèvres. Malgré les difficultés que je rencontrais dans ma nouvelle vie, je ne voulais pas mourir et encore moins tuée par une inconnue à qui je n’avais strictement rien fait ! « Lâche-moi ! », criais-je presque en lui aboyant dessus. La demoiselle avait beau sembler plus forte et expérimentée que moi, si elle voulait se battre, alors j’allais me battre. Sauf que, étrangement, ses traits finirent par se détendre, pendant que ses crocs disparaissaient. Un sourire naquit sur ses lèvres, sourire qui n’annonçait rien de bon, et elle pencha légèrement la tête sur le côté comme pour m’observer sous un autre angle. Dès que ses doigts lâchèrent ma gorge, je me précipitai sur le côté pour fuir. Malheureusement pour moi, la jeune femme fut plus rapide. Elle se posta juste devant moi et commença à avancer, m’obligeant à reculer. Ok, j’avais peur. « Excuse-moi je t’ai prise pour une humaine…mais rassure toi tu ne seras pas celle que je tuerai ce soir. Mais je manque à tous mes devoirs, Rubis, ravie de faire ta connaissance… » Elle me tendit la main, mais je n’y touchai pas. Elle entreprit alors de tourner autour de moi, comme si elle attendait le bon moment pour me bondir dessus. « Ava… Enchantée. » Beurk, que d’hypocrisie. Cette fille me faisait totalement flipper, je n’avais aucune envie de faire sa connaissance. « Et toi tu es…une petite novice, assurément, à en juger par la facilité avec laquelle j’ai pu t’atteindre, sans compter ce regard. » Je fronçai les sourcils, sans vraiment comprendre. « Quel regard … ? » Que voyait-elle dans mes yeux ? Ma peur ? Ma rancœur ?... Ma soif ? Elle s’arrêta devant moi, avant de me répondre. « Je le connais bien, j’avais le même autrefois. Dis-moi, tu n’aurais pas un peu soif…» Comment le savait-elle ? Avais-je l’air si désespérée et assoiffée ? Je baissai les yeux un instant. J’avais affreusement soif. Seulement, j’avais peur. « Je… Je peux me débrouiller seule… »
J’étais patiente, mais à ce point. C’était une véritable torture pour moi que de rester là, à attendre sagement que la succube daigne m’autoriser à attaquer cet humain. Ce n’était pas par méchanceté, mais par instinct de survie. J’avais soif de sang, je devais donc boire. Je me répétais mentalement que c’était normal, et qu’en soi, je ne faisais rien de mal. « Ava, attrape-le. » A peine avait-elle prononcé cette phrase que déjà, je me lançais à toute vitesse vers ma victime. Je n’eus aucune peine à le trouver, ce n’était pas bien difficile. Le jeune homme, plutôt mignon d’ailleurs, me regarda d’un air terrifié et tenta de s’enfuir. Je l’aurais bien laissé partir, par compassion, mais j’avais trop soif. Mes crocs se dévoilèrent et je plaquai l’humain contre un arbre, avant de me jeter à sa gorge. Je ne bus qu’une petite gorgée, histoire de calmer un peu mes ardeurs, laissant le garçon toujours en vie et conscient. L’empoignant par le bras, je le poussai brusquement devant Rubis, le faisant tomber à genoux devant elle. Fière de moi, je souris et essuyai ma bouche du revers de ma main. Bon, il allait encore bien, pas de quoi culpabiliser. Je ne faisais que m’amuser, il n’y avait pas de mal à ça… Si ?
(c) Spinelsuns
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Sujet: Re: Le chasseur sachant chasser Jeu 22 Nov - 17:39
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Alors que tu viens à peine de prononcer ces mots la jeune vampire s'élance à travers la pénombre de la nuit et se ru sur sa proie, elle la prend, la mord, l'empoigne et la ramène vers toi, jetant le pauvre jeune-homme à tes pieds comme un vulgaire morceau de viande, ce qu'il est foncièrement à tes yeux. Tu peux lire la détressa dans son regard, entendre son coeur s'agiter, deviner les supplications et les prières dans son esprit, il a peur, il est terrifié, il ne veut pas mourir, pas maintenant, pas comme ça, mais la vérité, c'est que tu n'en as que faire, la vie n'a pas d'importance pour toi, tu la prends aussi facilement qu'on a volé ton enfance il y a bien longtemps. Après tout, tout cela c'est juste de la vengeance, de la haine, tu le sais mais tu t'en moque, tu ne connais que ça. Tu ne comptes pas l'épargner, tu n'épargne jamais personne.
Flashback
Elle pouvait sentir sa peur, elle connaissait ses interrogations alors qu'elle la questionnait et jouait avec elle subtilement. Décidément cette fille l'intriguait vraiment, qui était-elle ? Pourquoi ressemblait-elle autant à Shanelle ? « Je...je peux me débrouiller seule » à cette réponse Rubis ne peut retenir un rire cristallin, laissant ce dernier s'échapper de sa bouche moqueuse, elle s'en amuse et s'en réjouit à la fois, cette petite novice est décidemment tout à fait intéressante et sa vulnérabilité lui plait et l'agace en même temps. « Ah bon, vraiment ? » dit-elle sceptique, un rictus toujours au coin des lèvres en croisant les bras « C'est ce que je constate en effet....tu n'as pas faim, tu peux parfaitement te défendre si quelqu'un t'attaque, tu es terriblement doué pour le mensonge... ». Elle la dévisage ironique, sachant très bien qu'elle vient de taper pile au bon endroit, puis son regard semble attiré ailleurs, ne faisant plus attention à sa nouvelle rencontre durant quelques secondes elle revient ensuite vers elle un peu plus souriante, comme si elle venait d'apprendre une excellente nouvelle. La raison de son air satisfait est en réalité toute simple, elle vient simplement de repérer un humain sortant du bar et se dirigeant vers elles, cet idiot, surement déjà bien alcoolisé, chante à tue tête dans la ruelle sombre, s'il ne se tait pas il va surement rameuter tous les vampires du coin, et cela n'avait pas loupé puisque Rubis avait tendu l'oreille en entendant la voix mélodieuse de l'ivrogne malchanceux. « Ava, Ava, Ava... » soupire t-elle «...je vais te dire quelque chose » elle disparaît ensuite à peine quelques secondes et ramène devant la jeune femme l'humain qu'elle tient fermement par le col, celui-ci ayant à présent arrêté de chanter se contentant de gémir et supplier d'avoir la vie sauve, mais la succube reste sourde à ses appels de détresse elle le plaque contre la façade avant de tourner la tête vers Ava « Tu veux quelque chose prends le. Tu désires le respect des autres ? Exige-le. Tu as faim, tu manges. » à ces mots ses crocs apparaissent soudainement et elle se retourne vers sa victime avant de planter sauvagement ses canines dans sa chair et de boire le liquide chaud qui coule dans ses veines. Cependant, elle s'arrête et s'éloigne de lui, laissant l'homme faible mais toujours en vie, elle le jete ensuite aux pieds d'Ava tandis que celle-ci regarde la scène perturbée « Alors, essayons encore une fois. Dis moi...tu n'aurais pas un peu soif ? ». D'un geste rapide elle essuye sa bouche d'un revers de main, son visage retrouvant tout de son charme et de sa beauté avant d'adresser un large sourire à sa nouvelle protégée.
Tu adresse un sourire angélique à votre petite proie, ce qui rend surement la situation encore plus horrible qu'elle ne l'est déjà pour lui, puis tu lui dis d'une voix compatissante alors que tu tournes autour de lui, passant une main sur son épaule, la laissant glisser sur ses omoplates lorsque tu te trouves dans son dos « Vous êtes vraiment pathétique, à croire que vous pouvez nous échapper alors que c'est impossible, c'est évident. » Tu jettes un coup d'oeil discret à Ava qui ne perd pas une miette du spectacle et qui sourit à présent franchement, tu es au summum de la satisfaction, elle a bien apprit depuis votre rencontre et semble de plus en plus apprécier vos petites virées nocturnes, plus le temps passe et plus son humanité est éclipsé par le vampire qu'elle est à présent, et ça, ça te réjouis, à présent elle est moins faible, moins compatissante, chaque joue elle te ressemble un peu plus. « Mais s'il y a bien une chose que j'admire chez vous les humains, c'est cette capacité incroyable à espérer, à continuer de croire que tout va s'arranger quand tout va mal, quand la fin est proche à voir de la lumière où il n'y a que ténèbres. Vraiment, cela m'épate... » continues-tu alors que tes jambes te portent à présent loin devant lui, tu fais quelques pas et te retourne pour l'observer, il a l'air toujours aussi effrayé mais cet espoir, tu peux encore le voir dans ses yeux, tu te rapproches ainsi de lui et énonce en penchant ta tête de gauche à droit « Vous vous raccrochez à un souvenir, un rêve, un être cher celui que vous aimez, à...Dieu. » Tu souris toujours, tu en profites, t'amuse, pour toi cette naïveté est la bienvenue, ce n'est que plus jouissif de pouvoir faire plus de mal, détruire, encore plus, un peu plus, toujours plus. Tu reprends ton sérieux et le fixe intensément alors que tu te tiens maintenant à moins d'un mètre de lui « Saches que les souvenirs j'arrive à les remplacer tellement facilement dans vos esprits par des douleurs bien plus grandes, les rêves, je les transforme en cauchemars, cette personne que tu aimes, ooh...je me ferais un plaisir de la chercher, de la traquer, et crois moi, je la trouverais. Quand à Dieu, il n'existe pas, ici, il n'y que toi, et nous. » ton intonation était restée enjouée, mais cette fois-ci tu te reproches, au plus près de lui, tu te penches jusqu'à son oreille et lui murmure l'air grave « Et je vais te dire une autre vérité. Tu vas mourir ce soir. Et tu vas mourir seul. » A présent tu te recule pour admirer ton travail, la lueur dans ses yeux a disparu, l'espoir l'a quitté, la vie s'est éteinte, à présent oui, tu es satisfaite, à présent Ava peut l'achever. Tu croises les bras sur ta poitrine avant de t'adresser à la jeune femme d'une voix suave « Ava...je crois que le diner est servi » Tu n'as pas faim, tu as juste fais cela pour le plaisir de jouer, tu sais qu'elle par contre meurt d'envie de le vider de son sang et personnellement, tu vas te délecter du spectacle.
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Sujet: Re: Le chasseur sachant chasser Ven 23 Nov - 22:55
Je n’étais plus moi-même. Ou peut-être que justement, j’étais enfin la véritable Ava. Dès notre entrée dans la clairière, ma part d’humanité s’était brusquement éteinte pour laisser place à ma soif de sang. Le sang me contrôlait, plus que tout. C’était devenu le sens de ma vie, je ne voyais que par ça. Le jour, j’attendais impatiemment que la nuit tombe pour pouvoir sortir avec Rubis et laisser libre court à ma cruauté. Ma future victime, ce soir, était un jeune homme d’environ vingt ans. Il était à genoux, dos à moi mais face à Rubis. J’entendais son cœur battre à toute vitesse, je sentais l’odeur e son sang qui coulait le long de sa nuque et qui pulsait dans ses veines. Je ne voyais plus l’humain, je ne voyais plus le pauvre garçon que j’allais tuer, cet homme qui était sans doute le frère, le fils ou le fiancé de quelqu’un. Je ne voyais que ces litres de sang chaud à seulement un mètre de moi.
FLASHBACK
C’était étrange… En devenant un vampire, j’avais pensé que plus jamais je ne connaitrais la peur. Je m’étais trompée. J’étais complètement terrifiée, et pas seulement par la jeune femme qui se trouvait devant moi mais aussi par moi-même, par ma nouvelle vie et ce besoin irrépressible de sang. « Ah bon, vraiment ? » J’hochai la tête positivement et reculai d’un pas, peu rassurée. « C'est ce que je constate en effet....tu n'as pas faim, tu peux parfaitement te défendre si quelqu'un t'attaque, tu es terriblement doué pour le mensonge... » Ah, le mensonge, ça n’avait jamais été un de mes talents, même dans ma vie humaine. J’avais eu pour habitude d’être quelqu’un de sincère et intègre, et puis j’avais un visage assez expressif, il m’était donc difficile de cacher la véritable nature de mes sentiments. Je croisai les bras sous ma poitrine et détournai le regard. « Qu’est-ce que ça peut te faire ? » Je m’attendais à ce qu’elle me grogne dessus mais au lieu de ça, elle s’avança vers moi en souriant. J’avais peur, mais je tâchai de faire bonne figure et de ne pas fuir en courant. Je n’étais plus une petite chose fragile ! « Ava, Ava, Ava... je vais te dire quelque chose » La jeune femme disparut alors et j’haussai les sourcils, me demandant ce qu’elle trafiquait encore. Elle revint à peine deux secondes plus tard, tenant par le col un humain. Il gémissait et la suppliait de ne pas le tuer, je ressentais de la pitié pour lui, j’avais envie qu’elle le laisse partir. Mais Rubis le plaqua contre le mur, alors que j’étais horrifiée. Comment pouvait-elle être aussi insensible et cruelle ?! « Lâche-le ! » J’avais soif, certes, mais j’étais totalement… Inexpérimentée. Je n’avais encore jamais tué une seule personne. Je ne me nourrissais que de poches de sang, et des esclaves de Dimitri à qui j’empruntais parfois un peu de sang, me forçant toujours à m’arrêter avant qu’ils ne sombrent dans l’inconscience. « Tu veux quelque chose prends le. Tu désires le respect des autres ? Exige-le. Tu as faim, tu manges. » Je m’apprêtais à riposter mais la jeune femme planta ses crocs dans le cou de l’humain, m’offrant le plaisir d’entendre ses dents pénétrer sa chair, le sang gicler et couler dans sa gorge. J’en salivais, j’avais terriblement soif, c’était une véritable torture. Je pensais qu’elle allait boire jusqu’à la dernière goutte mais elle s’arrêta après quelques gorgées, avant de jeter sa victime à genoux devant moi. Le pauvre était déboussolé, et marmonnait des supplications incompréhensibles. Le sang coulait sur sa peau, j’entendais les battements de son cœur, je sentais aussi tout l’alcool qu’il avait avalé. Mes canines sortirent et mon regard s’assombrit. Tout ce sang… J’en avais tellement envie, mon dieu…
Soudain, mon visage redevint normal et le petit air apeuré revint sur mon visage. Je déglutis et secouai la tête de gauche à droite en reculant. « Non… Non… » Je relevai la tête vers Rubis, complètement perdue et terrifiée. « Je peux pas… »
« Vous êtes vraiment pathétique, à croire que vous pouvez nous échapper alors que c'est impossible, c'est évident. » Je souris en observant la scène. La façon que Rubis avait à me faire languir rendait les choses encore plus délicieuses. « Mais s'il y a bien une chose que j'admire chez vous les humains, c'est cette capacité incroyable à espérer, à continuer de croire que tout va s'arranger quand tout va mal, quand la fin est proche à voir de la lumière où il n'y a que ténèbres. Vraiment, cela m'épate... » Là-dessus, j’étais d’accord avec elle. Lorsque j’étais humaine, j’avais longtemps espéré pouvoir quitter cette île. Et cet espoir ne m’avait jamais quitté, pas même lorsque j’avais, un jour, compris que mon maître finissait toujours par tuer ses esclaves. « Vous vous raccrochez à un souvenir, un rêve, un être cher celui que vous aimez, à...Dieu. » Le jeune homme était complètement terrifié, mais cette peur qui émanait de lui ne rendait la situation qu’encore plus excitante. J’avais affreusement envie de le vider de son sang, de lui enlever la vie, de le tuer. Il ne représentait pour moi qu’un bout de viande. « Saches que les souvenirs j'arrive à les remplacer tellement facilement dans vos esprits par des douleurs bien plus grandes, les rêves, je les transforme en cauchemars, cette personne que tu aimes, ooh...je me ferais un plaisir de la chercher, de la traquer, et crois moi, je la trouverais. Quand à Dieu, il n'existe pas, ici, il n'y que toi, et nous. Et je vais te dire une autre vérité. Tu vas mourir ce soir. Et tu vas mourir seul. » Ca, c’était odieux de sa part. Et je n’étais pas certaine de pouvoir être un jour aussi sadique et méchante qu’elle. Je n’étais pas comme ça, je tuais parce qu’il fallait que je me nourrisse, pas pour faire le mal, pas pour le plaisir… Pas encore. « Ava...je crois que le diner est servi » J’apparus aussitôt devant l’humain. Il leva lentement la tête vers moi et son regard, l’espace d’un instant, croisa le mien. Et la pitié naquit dans mon cœur… Or, je ne voulais pas me dégonfler devant Rubis, et il était vrai que j’étais assoiffée, j’avais la sensation que ma gorge était en feu. Je jetai un coup d’œil à la jeune femme et, comprenant que j’étais en train de la décevoir, je me jetai sur l’humain et enfonçai mes crocs dans la chair de son cou. Son sang coula dans ma gorge, calmant ma soif, mais je ne m’arrêtai que lorsque le jeune homme fut mort. Je me relevai ensuite, regardant le corps sans vie qui gisait à mes pieds, puis me tournai vers Rubis, appréhendant sa réaction.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Et alors qu’elle bondit devant lui un sourire se dessine sur ton visage, le peur du jeune homme est palpable et ta satisfaction encore plus, mais ce petit sourire narquois disparaît bien vite quand tu sens ta petite protégée hésiter, que fait-elle enfin ? Elle se tourne vers toi le regard inquiet tu sens bien qu’elle est en train de fléchir et tu sers les dents folle de rage, si elle continue comme ça tout ça n’aura servit à rien, tu la fixe insistante alors qu’elle est clairement en train de se dégonfler, à l’intérieur tu rages et elle doit le sentir car à peine quelques secondes plus tard elle l’attrape et le mords avec vigueur, le vidant de son sang telle une bête enragée, tes traits se détendent de nouveau en constatant qu’elle a finit le travail. Tu connais Ava, tu sais bien qu’elle n’est pas comme toi, tu sais bien qu’elle émet des réserves à tuer, à faire souffrir, là où tu prends tu plaisir elle va à reculons, là où tu n’émets aucun remords elle est rongée par la culpabilité. Cependant plus le temps avance et plus ton influence s’accroit, faisant disparaître sa part d’humanité, qu’est-ce que cela t’apporte à part le plaisir de détruire ? Absolument rien, mais tu n’as besoin d’aucune justification, tu n’as pas à rendre des comptes à qui se soit et tu ne le feras pas, tu suis juste tes envies. Es-tu égoïste ? Es-tu cruelle ? Surement, mais tu ne t’en cache pas, et quand bien même cela dérangerait les autres tu n’en as cure, leur avis n’a que peu d’importance à tes yeux car leur personne n’a que peu d’importance à tes yeux. Dans la vie on est toujours seul, tu l’as appris il y a bien longtemps, pourquoi cela changerait-il maintenant que tu es morte ? Son cadavre gît à présent au milieu des feuilles mortes et Ava te regarde de nouveau, cherchant ton approbation, cherchant à savoir ce que tu penses, pour seule réponse tu frappes doucement dans tes mains avant de venir caresser sa longue chevelure brune « Bravo Ava…tu as fait de net progrès »
Flashback La succube la regarda, attendant une réaction de sa part alors que l’humain gisait à leurs pieds, elle avait vu juste Ava était affamée et son instinct prenait clairement le dessus, ses crocs apparurent, sa respiration s’accéléra, elle s’apprêtait surement à se jeter sur lui et pour dire vrai c’est exactement ce que Rubis désirait, ce qu’elle avait cherché, mais à sa plus grande surprise Ava n’en fit rien, elle se rétracta se qui la désarçonna complètement, Rubis n’avait pas pour habitude d’être prise au dépourvu, ce qu’elle prévoyait se passait généralement au millimètre près tel qu’elle l’avait décidé, mais cette fois-ci ce ne fut pas le cas. Certes cela l’agaçait au plus au point mais cette réaction l’intriguait aussi, pourquoi ce nouveau-né se préoccupait tellement du sort d’un pauvre ivrogne? « Non…non..Je peux pas.. » ces mots l’énervèrent encore plus et alors que la colère s’emparait d’elle elle lâcha un nouveau soupir comme si elle était exaspérée et sceptique à la fois. La raison pour laquelle Ava s’accrochait autant à son humanité la dépassait, elle ne comprenait pas, ou peut être si ? Ce qu’elle avait tant cherché à repousser cette jeune femme, elle, voulait le conserver à tout prix. Son comportement lui rappelait sans cesse une femme qu’elle avait connu autrefois mais qu’elle avait préférait oublier, elle ne voulait pas s’en souvenir et encore moins la laissait réapparaître. Non, une autre idée traînait dans sa tête, changer Ava serait tellement plus aisé que se changer soi-même. Alors que ses pensées tourbillonnaient dans son esprit l’humain en profita pour s’éclipser, rassemblant le peu de forces qu’il lui restait pour tenter de s’échapper, de fuir, de sauver sa peau, mais c’était sans compter sur la succube qui ne l’entendait pas de cette oreille. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire elle le rattrapa à quelques mètres d’Ava, le fixant en soupirant une dizaines de secondes, visiblement les dix dernières de sa misérable existence, elle lui attrapa le visage et lui brisa la nuque d’un geste rapide et dure, puis elle laissa tomber son corps inerte sur le pavé et s’avança de nouveau vers Ava, s’adressant à elle d’un air grave, froid, comme si elle souhaitait lui ouvrir les yeux sur une vérité qu’elle se devait de connaître « Bien sur que si, tu peux, et tu le dois. Tu me trouves cruelle ? Je le suis. Je suis un vampire, et toi aussi. Ouvres les yeux bon sang, c’est ça la vérité, tu aimerais qu’il y en est une autre ? Tu voudrais trouver un autre moyen ? Il n’y en a pas. Ca… » dit-elle en désignant le cadavre du menton « …c’est la seule vérité. Accepte-le et va de l’avant. Tu as fais un choix. Tu es un vampire Ava. Alors assume ton choix. Ici c’est la loi du plus fort qui règne, lui là…c’est le bas de la chaîne alimentaire. Ne renie pas ta nature, tu es un vampire, c’est ce que tu es. Garder son humanité ? Quelle bonne idée ! Sauf que tu oublie une chose, tu n’es pas humaine, tu ne l’es plus. » A présent son ton est plus calme, plus serein, plus lasse aussi, elle s’approche encore un peu et lui glisse « Cesse d’être celle que tu étais et deviens celle que tu es… avant de l’abandonner, s’apprêtant à partir, à quitter la ruelle sombre, lieu de leur rencontre et théâtre d’une nouvelle découverte.
D’un regard indifférent tu scrutes le jeune homme qui n’est à présent plus qu’un corps sans vie, tu le retournes de ton talon et observe son visage un moment, tu n’as aucun regrets, si ce n’est d’avoir vu Ava hésiter un moment. Finalement tu es sur le point de réussir. Ava se perd un peu plus chaque jour, tout comme tu t’es perdue longtemps avant elle. Ton but est quasiment atteint, tu te réjouis, et pourtant tu n’arrives pas à sourire.
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