Une proie à chasser....[PV Matthew TERMINER]

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Alana mit un certain temps à comprendre où elle se trouvait. Allongée dans l'herbe d'une verte prairie.. Le soleil au dessus d'elle environnée du délicat parfum des fleurs printanières. la terre était dure, sous son dos, mais pas plus que les pavés de Londres. Il faisait merveilleusement doux, le ciel était d'un bleu éblouissant. Finies les rues puantes et sombres de New York.
Elle s'assit, regarda autour d'elle avec le plaisir le plus simple, le plus pur. Elle n'avait jamais beaucoup pensé à l'avenir…La vie, il fallait la prendre comme elle venait, au jour le jour, et se plaindre était aussi dangereux qu'espérer....Un sourire doux se dessina sur ses lèvres délicates et pulpeuses sous une couleurs au ton doux de la cerise...Elle ne savait pas si c'était la saison des baies, pourtant, elle se leva lentement. Sa chevelure, maintenant sèche, croulait en désordre dans son dos librement. Il n'y avait pas de baies, mais des quantités de fleurs sauvages. Elle en humait le parfum, accroupie, hésitant à en couper les tiges, à mettre une fin à leur brève existence, lorsqu’elle entendit du bruit derrière elle. Fronçant des sourcils, elle se leva lentement..Elle sentait qu'il y avait une présence dans son dos à quelques mètres de distances entre eux...Et fit face...Blaire avait l'air d'une biche sauvage effarouchée, avec ses grands yeux aux prunelles d'émeraude ...Face à un homme dont le visage aux traits séduisant lui était complètement inconnu...

« Qui êtes vous ? »

Un lent sourire carnassier se dessina sur les lèvres de l’homme. Non pas un homme mais un vampire.

La jeune femme savait qu'elle était en train de rêver. Une fois de plus, elle se retrouvait désespérément embourbée dans le même cauchemar qu'elle faisait depuis quelques jours. Depuis son arrivée sur l'île. La jeune femme s'éveilla en sursaut, tremblante et pâle, le visage en sueur, le cœur battant. Elle se débattait encore dans les dernières brumes de son cauchemar, que ne parvenait pas à chasser de son esprit. Elle se frotta les yeux, reprenant son souffle. Le rythme saccadé des battements de son cœur se ralentit doucement. Elle prit une profonde inspiration, en fermant les yeux. Alana demeura un long moment à demi assise, adossée contre un grand chêne. Les yeux clos, elle demeura immobile. Elle sentait qu'elle n'était pas seule la clarière pourtant déserte. Elle sait que les roulements de tambour, c'était son coeur. Que les murmures musicals qu'elle percevait distinctement provenait d'un couple d'oiseaux. Elle soupira. Se cacher derrière les arbres comme une enfant apeurée et angoissée ne changerait rien. Elle était prise au piège de cette île, et elle la savait dangereuse. Après son arrivée ici, elle la savait peuplée de créatures de la nuit. Des vampires. Toute sa vie, elle avait cru que c'était qu'une simple légende mais à l'évidence, elle avait tort. Les vampires existaient bel et bien, pour son grand malheur.

Alana émergea avec la plus grande difficulté du sommeil dans lequel elle n'en finissait pas de replonger, à la manière de sables mouvants qui retiennent leur proie malgré elle. Une impression dans laquelle elle ne sentait pas seule acheva de la réveiller à nouveau durant cette nuit. Avec un peu de difficulté, elle s'asseoit complétement, et s'asseya sur le tronc d'arbre. Jamais, elle ne s'était sentie aussi seule. Elle serra ses bras autour de sa taille, et se balança un peu pour tenter de se détendre. Elle avait été seule toute sa vie, avait appris à apprécier sa propre compagnie dès le plus jeune âge. Alana soupira. C'était tellement idiot.

Le crépuscule s’annonçait derrière les arbres dont les cimes bienveillantes permettaient de conserver une certaine fraîcheur au sein du bois. Les rayons de la lune s’insinuaient entre chaque feuillage, les traversant de ses faisceaux lumineux et propageant leur ultime chaleur. Le silence régnait dans cette atmosphère paisible où la nature chuchotait la vie à tous les êtres qui y vivaient. Tant de créatures, de toute formes aussi bien terrestres que volantes communiaient avec cette harmonie paisible. La discrétion d’ailleurs était leur seule sécurité pour les prédateurs environnant. Il suffisait de ce donner à la forêt pour en découvrir ses trésors, de respecter ses lois, sa pureté et la paix qui y réside. Elle nous remerciait en enchantant nos oreilles d’un doux chant d’oiseau qui appelle le soleil. Des centaines de signes visibles par ceux qui savaient regarder et apprécier les biens faits simples de la nature.

L’énergie qui circulait dans ces lieux était magique, spirituelle et bienfaisante. Le silence. Quel plus beau son que son mutisme ? Quelle plus douce sensation que sa tranquillité ? Loin de la foule, des cris, des agitations, la forêt était un endroit de repos où la nature s’exprimait en toute pudeur. Tout était en mouvement, regorgeant de vie mais, ceci dans la plus grande des discrétions. Nul besoin de s’affirmer haut et fort pour montrer que l’on existait, il était quelque fois plus humble de s’identifier par un murmure. Mais cette nuit là, le silence était pesant, et dangereux. La jeune femme se leva et regarda autour d'elle. Elle avait l'impression qu'on l'observait. Comme un prédateur qui a repéré sa proie...

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Tic. Tac. Tic. Tac. Tic. Tac.

Cette horloge était la pire torture de l'humainité... Je regardais la trotteuse faire son chemin à travers des nombres. J'avais faim et je ne pouvais pas me substenté, enfin pas avant quelques heures. J'ouvris mon ordinateur portable d'une marque fruité et je regardai les demandes de soumissions qu'on m'avait envoyé pour être exposé dans ma galerie et un service de vente d'œuvre d'art que j'offrais également. Je pris le temps de répondre à chaque courriel. Mes doigts pianotaient sur le clavier, quand j'entendis le bruit d'un nouveau courriel. J'arrêtai mon travail pour aller lire la nouvelle entrée, c'était une simple publicité, mais étrangement elle m'imperpella. C'etait une publicité pour la vente d'esclave, rien d'inhabituel, mise à part le contexte. J'avais perdu mon assistant il y a quelques jours de cela, il avait enfin eu les couilles de s'ouvrir son atelier de peinture, après des années a le pousser dans ce sens. Un esclave pouvait être une option intéressante pour les petits creux de jour et pour faire les tâches de bases chez M.A. Je regardai le «catalogue», il y avait, certes, de très belles choses, mais rien ne m'interpellait vraiment et puis le défi était moindre, il suffisait de payer un certain montant et on vous donnait l'esclave sans plus. Où était le défi de la chasse, de l'adrénaline de la victime, on peut entendre son cœur se débattre. Juste y penser j'en salivais. Voilà, c'était décidé, j'irais chasser à la nuit tombée, je trouverais bien quelque chose.

Après avoir passer quelques heures à travailler sur mes dossiers en cours, je m'arrêtai quand mon téléphone sonna, le soleil était maintenant couché. J'eteins l'alarme que je mettais a jour sur mon téléphone et je fermai mon ordinateur. Je me changeai pour m'habiller d'un vieux jeans quelque peu troué et d'un t-shirt brun hyper confortable. Je secouai mes cheveux dans tous le sens et je me dirigeai vers la forêt où j'aurais une belle partie de plaisir pour la nuit.

Je courrais dans les bois sentant le vent heurter mon visage avec cette délicatesse qui lui était propre. Mon odorat s'occupait de me guider, il y avait plusieurs victimes potentielles, je m'arrêtai pour vider une victime ou peut-être deux. Bah quoi? J'avais faim! Puis, ça me donnait des forces pour continuer ma chasse. Je m'arrêtai soudainement, une odeur très agréable m'emplissait d'un bonheur inexplicable, cette odeur était différente des autres... Je n'y comprenais rien... Je cherchai despérement la source de cette odeur appétissante. Je courais à vive allure dans les bois sombre. Je m'arrêtai à un petit lac pour laver le sang qui tâchait mon visage et mes mains, par chance, j'avais manger proprement et mes vêtements n'étaient pas sales. Je repris ma course à travers les bois suivants cette odeur qui m'attirait comme un aimant.

Je n'étais pas surpris de découvrir que cette magnifique odeur venait d'une humaine, mais j'étais surpris de voir que cette odeur appartenait à une magnifique humaine. Je pouvais imaginer facilement un avenir de succubes.... À moins qu'elle devienne mienne; mon jouet, mon esclave, mon serviteur. Je l'observai, sans réellement bouger, mon regard la scrutait dans ses moindres faits et gestes. Sentait-elle ma présence ou était-elle seulement paranoïaque? Je la regardai se lever et tourner sur elle-même à la recherche d'indice. À la voir ainsi, j'eu bien vite envie de m'amuser un peu...beaucoup. À toute vitesse, je tournai autour d'elle me cachant derrière des arbres. J'entendais son souffle s'accélérer, des sauts se surprise dès que je courrais vers un autre arbre. Puis je me plaçai derrière elle, tout près, je pouvais presque sentir sa chevelure contre mon visage.

Un. Deux. Trois.

Elle se retourna d'un coup.

«Bonsoir»

Ses yeux étaient splendides. Sa réaction fut alors normal, mais fort stupide. Elle commença à courir dans le sens inverse. J'allai la couper quelques mètres plus loin, puis elle recommença à quelques reprises espérant peut-être m'echapper. Je pris son bras entre mes doigts, insérant mes doigts dans sa peau, jusqu'à ce que le sang coule de sa plaie, je pouvais le sentir.

«Ça sert à rien...»

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Un grondement de tonnerre...Le ciel d’un noir d’encre s’illumine subitement de zébrures éclatantes et aveuglantes, dans un clair obscur effrayant. Le vent qui s’engouffrait dans ce feuillage détachait quelques unes de ces feuilles qui virevoltaient doucement, comme une danse envoûtante, avant de se poser sur le sol, déjà tout couvert de leurs congénères. Quoique … En y regardant de plus près un petit tas de feuilles, beaucoup plus gros qu’un simple tas de feuilles et d’ailleurs, avez-vous déjà vu un tas de feuilles qui se soulève et s’abaisse à un rythme régulier ? Le vent souffla derechef, faisant s’envoler quelques feuilles dévoilant une main d’une blancheur époustouflante. La main bougea et un gémissement s’éleva alors de l’amas de feuilles mortes. L'orage grondait dans la nuit, mais la pluie ne suivait pas.

Un vent glacial la traversa. La morsure du froid était cruelle, imprégnée de maléfice. Elle toucha Alana, pénétra sa peau, se fraya un chemin en elle comme des vers dans un cadavre. Elle se savait pâle et tremblante. Elle regarda autour d'elle. Elle ne voyait rien, la nuit l'englobait entièrement. Le changement d'atmosphère était frappante. Lourde, épaisse, malfaisante. Ses frissons redoublèrent. Des goutelettes de transpiration se formèrent sur son front et entre ses seins. Son coeur battait à tout rompre. Quelque chose n'allait pas. Quelque chose de terrifiant se préparé. Alana avait toujours eu des précognitions. Elle avait toujours pressenti la mort et les crimes violents. Surement à cause de son passé traumatisant. Elle savait que le mal était présent. Il était proche, un mal d'une puissance inouïe. Elle était seule, elle étais la cible. Un horrible bruissement, très infine, comme les battements d'une chauve-souris, bourdonnait dans sa tête. Elle sentit soudain une présence derrière elle. D'un seul mouvement, elle bondit et retourna. Son regard croisa le regard sombre d'une silhouette masculine. Tétanisée, la jeune femme fixa ce qui était la réponse à ses questions. Cette créature qu'elle avait sous les yeux, était un vampire. C'était un homme magnifique, et envoûtant. Elle voulut crier. Elle ouvrit la bouche sans parvenir à émettre un son. Sa gorge était bloquée, l'air lui manquait. Elle s'étouffait intérieurement. Il était grand et mince et de toute sa personne émanaient des ondes de forces, de pouvoir. Un sublime visage, des dents d'un blanc étincelant luisant entre les belels lèvres pulpeuses masculines. Un prédateur, songea Alana. A la seconde où elle eut cette pensée, l'illusion de beauté céda, lui rappelant avec force que c'était un vampire. Il ne semblait pas lui vouloir du bien.

Alana voulu tourner les talons, fuir l'horrible créature. Elle commença à courir dans le sens inverse, fuyant le vampire, sachant très bien que c'était vain. Il allait la rattraper, c'était certain. Elle ne pouvait lui échapper. Le vampire lui coupa le chemin mais elle continua à le fuir à plusieurs reprises. Les battements de son coeur faisaient le tambour dans sa poitrine tandis que le vampire l'arrêta dans sa course en l'attrapant. Comme une main aux griffes accèrées, il empoigna son bras avec brutalité. Ses doigts pénétraient dans sa chair. La douleur était tellement atroce. Des larmes lui brulaient la gorge. Elle se sentait imprégnée par le monstre.

«Qu'est ce que vous voulez?»

Murmura t-elle dans un souffle, le regard sombre plongé dans celui du vampire.

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J'étais dans un état de plaisir intense. Je pouvais sentir le cœur de ma victime s'éteindre à petit feu. J'aurais pu arrêter avant qu'elle meurt, mais rien ne valait la dernière goutte d'un corps mort. C'était ma deuxième victime de la soirée, j'étais enfin rassasié. J'étais près à rentrer, quand une odeur alléchante attira mon attention. Il était rare que je me laissais aller à mes impulsions, mais cette odeur de sang était particulière... C'était ma préférée... Je pris le temps de me laver le visage, je n'aimais sentir le sang séché sur ma peau et je continuai ma course vers cette odeur, cette victime qui serait mienne. J'osais espérer qu'aucun autre vampire avait capté cette odeur envoûtante.

Je m'arrêtai soudainement. Elle était là. Sa longue chevelure légèrement ondulée cascadaient sur ses épaules. Ses formes semblaient être dessiné à la perfection, elle était magnifiquement mise en valeur par ses vêtements légèrement usée par la nature où elle était prisonnière. Les émotions sur son visage étaient délicieuse, sa peur était splendide, mais elle semblait forte d'esprit, elle n'était pas du genre à crier comme une folle en courant les bras partant dans tous les sens. Elle semblait avoir un vécu difficile qui se laissait paraître dans les traits de son visage.

Je courais pour l'étourdir, je la voyais se tourner croyant avoir aperçu quelque chose bouger, elle n'avait pas tord, après tout. Sa respiration s'accélérait sentait-elle son avenir se dessiner si précisément qu'elle en étouffait? Je me plaçai derrière pouvant profiter de cette magnifique odeur qui se dégageait de tout son être. J'en profitai un peu en fermant les yeux. Elle se retournant, son regard se glissa dans le mien et étrangement, je me senti... Différent. Je devais la posséder! Elle devait être mienne! C'était devenu bien plus qu'une simple impulsion, c'était un désir profond et irrévocable. Je lui dit bonsoir, mais la réponse fut...silencieuse.

Ses lèvres s'entrouvirent, peut-être voulaient-elles laisser passer un cri, mais rien ne sorti. Je la regardai fuir avec un sourire amusé. J'allai couper sa route et elle se dirigeai dans le sens opposé. On joua à ce petit jeu à quelques reprises, mais cela commençait à m'agacer. Je pris son bras entre mes doigts, laissant pénétrer mes doigts dans sa chair, le sang coulait sur mes doigts, je pouvais sentir sa chaleur et surtout son odeur délectable.

«Ça ne sert à rien.»

Elle arrêta de bouger et son regard sombre se plongea dans le mien. Elle était envoûtante. Sa voix était douce et presque imperceptible à ce moment. Ce me fit presque frissonner.

«Je dois t'avouer que je n'y ai pas encore réfléchi.»

Ma pression sur son bras s'éteint. Je regardai ma main, mes doigts étaient peintes de son sang. Tout en la regardant dans les yeux, je me délectai de son sang. Du A+, c'était certain, il était délicieux! Une fois terminée, je croisai mes bras en laissant glisser ma langue sur mes lèvres.

«Et si je te laissais le choix! Ton premier choix est de me servir de repas et de mourir assez rapidement, disons d'ici dix minutes. Ton deuxième choix est de devenir mon esclave et de m'obéir au doigt et à l'œil»i

Les deux options étaient fort alléchantes. J'était impatient de connaître sa réponse! Mais elle pouvait se montrer stupide. Avant qu'elle émette sa réponse je lui fis un petite précision.

«Tu n'as pas d'autre option, je tiens à te le préciser!»

Je lui dit un léger sourire et je la regardai. Elle semblait figé, éprise d'un affreux dilemme entre la mort et une vie d'enfer! Mais elle avait de la chance, j'étais un bon vampire... Je n'avais que cinq siècles de parcours vampirique. Quel serait son choix!

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L'odeur ferreuse de ces litres de sang qui roulent dans l'organisme, gagnent ses fibres, courent en un frottement continu le long de ses muscles puissants, s'éjectent en un bruit de succion alléchant. Des heures de subtilité, de silence, d'intimité. L'échange silencieux d'une proie et du chasseur qui la guette. Et la proie qui se doute mais ne sait pas, ne voit pas, jamais. Soumise aux caprices indécents du guetteur qui prend son temps. Acculée aux parois de son coeur battant, dans l'incertitude instinctive de ses tourments. L'adrénaline lentement distillée dans ses veines, méticuleusement injectée.
La proie préparée, assaisonnée, doucereusement mijotée.

Et le final, l'apogée, cette rencontre à la faveur d'une clairière à peine éclairée. Elle est là, la proie, enfin là, comme un paquet. Ses oreilles frémissent, son corps tressaute mais rien, toujours rien, n'est assez pour la convaincre d'abandonner de fuir.

Des heures de patience, des heures de traque, des heures d'effluves. La nuit était fraîche, le ciel sans étoiles. Une obscurité sans faille régnait sur l'île, l’astre nocturne lui-même n’étant en mesure d’éclairer ce lieu ténébreux de sa lueur lactée, dissimulé derrière le voile vaporeux des nuages qui teintaient d’ébène les cieux surplombant l'île des damnés.

La peur est une sale maladie, elle s’insinue dans l'âme comme un poison qu’on distillerait goutte à goutte, voguant dans les veines, jusqu’à ce qu’il atteigne le cœur et qu’il en soit paralysé.

Il y avait du sang. Et de la douleur. Un océan de douleur. Cela ne finirait-il donc jamais ? Alana avait mal à la tête et sa gorge n'était que douleur, et son bras également, emprisonné dans une poigne de fer. Elle essaya de se dégager en vain. Elle sentait un liquide chaud glisser sur son bras. Elle sut immédiatement qu'elle avait perdu du sang. La créature de la nuit l'avait blessée, déclenchant une hémorragie interne. Sa blessure n'était pas si grave mais elle avait perdu beaucoup de sang. Ses yeux se remplissent de larmes mais elle les refoula, s'interdisant de pleurer. Il était hors de question qu'elle montre sa vulnérabilité à ce vampire, déjà qu'il la mettait dans une sitution où elle était incapable de se défendre. Elle se sentait affreusement vulnérable. Elle inspira profondément pour se calmer les nerfs et d'ignorer comme elle pouvait cette douleur qui la lançait sans arrêt. Les doigts du vampire lui serraient le bras plus efficacement qu'une menotte. Si elle tentait de se libérer, il lui briserait les os, comprit-elle. Une plainte, très infime, un bruit presque silencieux s'échappa de ses lèvres avant de lui poser une question dans un murmure. Que lui voulait-il? La tuer? La vider de son sang? Jouer avec elle à ces dépends? Surement oui. Elle voulait croire que tout ceci n'était qu'un affreux cauchemar mais elle savait que ce n'était que la réalité. Elle vivait bien dans ce cauchemar. Lentement, elle fit pivoter sa tête. La douleur lui ravagea le cerveau mais elle put regarder le vampire droit dans les yeux, une nouvelle fois. Effrayée par ce qu'elle lisait dans les prunelles ténébreuses, elle voulut se dégager. Il n'y avait pas d'âme au-delà de la profondeur de ses yeux. Il lui avoua qu'il n'avait pas encore réfléchi de ce qu'il allait lui faire.

Après un temps, le vampire la lâcha enfin. Le coeur battant comme un tambour dans sa poitrine, Alana le vit porter sa main ensanglantée à ses lèvres pour y lécher le sang. Elle trouvait ça tellement boulversant. Elle s'humecta les lèvres avant de les mordre nerveusement. Elle se sentait étrangement fascinée, envoûtée par ce vampire si diablement séduisant. Elle devait bien l'avouer, il était presque irrésistible. Elle était dans l'incapacité de détourner son regard du sien, et trouvait cela effrayant.

Le corps de la jeune humaine resta figée sur ses jambes. En attendant la décision de l'humaine, il la fixait et elle lui soutenait le regard, un affrontement muet d'une incroyable intensité, un duel entre deux êtres. Les yeux noirs la brulaient, exigeant d'elle obéissance, soumission. La colère en elle prenait le dessus, ignorant la peur qui l'avait habitée, quelques instants. Il lui donnait un ultimatum. Elle avait le choix entre la mort ou l'esclavage. Une lueur enflammée s'alluma dans le regard de la jeune femme.

« Aller au diable ! »

Murmura t-elle entre ses deux serrées. Elle ne détourna pas son regard une seule seconde. La peur était toujours là mais la colère aussi.Oh, et puis merde. Quitte à n’avoir rien à perdre. Elle ne voulait pas mourrir, elle était encore si jeune mais elle n'avait jamais vraiment profiter de la vie mais va t-elle profiter de la vie en devenant l'esclave d'un vampire? Elle en doutait fortement. Elle resta silencieuse pendant quelques secondes avant de prendre une décision finale. Elle avait pris sa décision. Elle inspira une grande bouffée d'air frais avant de parler de nouveau, continuant à garder son regard rivé au sien.

« Soit...je serais votre... »

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Elle était là, se tentant bien droite ne quittant pas mon regard, malgré sa peur que je sentais à son poul accéléré, à ses yeux vitreux. Elle était belle, je ne pouvais m'empêcher de l'admirer. Ma haine des humains venaient du faits qu'il avait tuer mon mentor, l'homme de ma vie... J'étais bien conscient que ce n'était pas de la faute de la race entière. J'avais été humain aussi et je faisais parti des rares vampires qui s'en souvenait encore. Du à mon éducation, depuis mon jeune temps je tenais des journaux qui laissaient mes souvenirs rester toujours d'actualité. Mais il fallait rester conscient, j'avais besoin de leur sang pour survivre. Et j'avais beaucoup de plaisir à les vider, mais je pourrais me retenir si j'avais une bonne raison, ce qui n'était pas la cas, aujourd'hui.

Mais je devais avouer que la vider, elle... Ça serait un véritable gâchis. Elle était magnifique, je ne pouvais la quitter du regard et elle sentait si bon.... Malgré l'odeur de terre et de saleté, je pouvais m'imaginer après une bonne douche. Je lui offris tout de même le choix entre la vie et la mort. Cela m'aurait surpris qu'elle choisisse la mort en la regardant dans les yeux je pouvais voir cette petite flamme qui brillait...celle de la vie. Je la regardai les bras croisés. Elle me suggéra poliment d'aller rendre visiter à Lucifer et d'un simple sourire je ne pris pas le temps de lui répondre, la voir penser à ses deux possibilités était bien plus amusant. J'attendis les quelques secondes que pris cette humaine pour réfléchir.

Son regard toujours dans le mien, elle ouvrit la bouche pour dire de doux mots.«Je serai votre» MIAM! C'est délicieux. Surtout que maintenant c'était sa décision! J'en avais marre de ce bois! C'est rare que j'y restais aussi longtemps.

«Eh bien! Bienvenue dans mon univers qui est maintenant le sien»

Je la pris dans mes bras et la posai sur mon épaule.

«Je te conseil de t'accrocher»

Je pris à peine le temps de terminer ma phrase que je parti à pleine jambe. Le vent s'attaqua à mon visage. En quelques minutes je me retrouvais dans mon appartement la porte fermée. Je la déposai sur le sol et glissai sa mèche rebelle derrière son oreille.

«Tu es désormais chez-toi, je te fais visiter, suis-moi.Comme c'est à air ouverte la pièce principale est assez claire, cuisine, salon, bureau. Part là, c'est ma chambre, il y a la salle de bain et... Ta chambre.»

J'ouvris la lumière de la pièce, il y avait un lit double habiller d'une literie foncé d'un gris charbonneux. Il y avait un mur rouge quelque peu rosé à la tête du lit. Il y avait deux tables de chevet où il y avait une simple lampe de chevet avec un cadran. Sur le mur il y avait une magnifique toile dans les mêmes tons de rouge que le mur. Tout était en harmonie.

«On continue.»

J'empruntai la porte qui mena a ma galerie, je descendis quelques marches pour descendre à l'étage. J'ouvris les lumières.

«Voici mon petit bijou. Tu me seras utile surtout ici. Je suis propriétaire de cette gallerie d'art. Mais on en parlera plus tard. Je te conseil d'aller prendre une douche et de penser ta blessure et de te reposer. On parlera de tout ça demain.»

Je la laissai éteindre les lumières et me montai pour me rendre dans le salon. Je me servis un petit whisky et je m'installai sur le canapé.

La suite chez-moi... Une proie à chasser....[PV Matthew TERMINER] 4111112379

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Une proie à chasser....[PV Matthew TERMINER]

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