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 There will be blood — CHRIST&LUCIUS

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MessageSujet: There will be blood — CHRIST&LUCIUS    There will be blood — CHRIST&LUCIUS  EmptyJeu 26 Déc - 14:31

There will be blood.

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Depuis un moment déjà la nuit était tombée sur l'île de Heartkiller. Parmi les ombres une silhouette se dessinait, parcourant l'île comme une âme en peine, ne sachant où allait, déambulant sans but. Cette ombre avait cependant une mission, il était en chasse, mais sans grande enthousiasme il tâchait de trouver la trace de ses futurs victimes. Il se trouvait dans une immense forêt, cherchant des humains qui auraient l'audace ou la stupidité de croiser sa route. Il trouvait que c'était une perte de temps, mais il n'avait pas lui-même l'orgueil pour contredire un ordre qui venait directement de celle qui avait de lui ce qu'il était. Il était auprès de cette femme depuis si longtemps qu'il avait oublié sa vie avant elle. Il ne se souvenait pas avoir été humain, avoir été quelqu'un de bien. La réalité, c'est qu'il n'avait jamais été quelqu'un de bien, depuis toujours il était voué à devenir un monstre. Aujourd'hui il réalisait son destin avec panache. Il était un de ces êtres magnifiques que l'on ne rencontre que dans les contes et les rêves. Sa peau blafarde et sans imperfection cachait un être guidait pas l'envie de sang, et la soif de pouvoir et de reconnaissance. Fier, Lucius Lovatu était un homme qui ne demandait qu'à être le meilleur dans son domaine. Il ne voulait pas être seulement un homme, il voulait être exceptionnel, et il ferait tout pour se donner les moyens d'être craint ou admiré de tous. Une récompense à la hauteur de ses espérances. Il n'avait jamais aimé la simplicité, il n'avait jamais cherché à vivre simplement, dans une routine sans risque et sans passion. Il avait besoin de la passion et de la souffrance pour se sentir en vie. C'était un être torturé, infiniment seul et à la recherche de la lumière.
Sa lumière, sa raison de vivre, il n'avait éteinte aussi froidement qu'il pouvait tuer un enfant. Il avait trahi l'homme qui aurait pu faire de lui quelqu'un de merveilleux, quelqu'un de nouveau. Il avait tué l'ange qui veillait sur ses nuits, et il faisait mine de ne pas le regretter. Aux yeux de tous il était un séducteur et un chasseur de génie, qui ne se laissait nullement prendre aux jeux des sentiments. En réalité son coeur était mort, écrasé par une culpabilité affligeante et des pleurs contenus. Il ne laissait rien paraitre, se plongeant dans son travail sans demander son reste. Sa maitresse même se laissait avoir à ce jeu de dupe, et il était bien décidé à se convaincre lui-même que tout allait bien. Après tout il ne pourrait jamais réparer les erreurs passées. Il avait même réussi à se convaincre que la raison de son tourment avait quitter l'île avec son nouveau maitre, et que jamais plus il ne le reverrait.  
LUCIUS — « Pourquoi se tourmenter encore alors ...»
Pour toute réponse à sa question, le hurlement d'une chouette au loin, et un écureuil qui se cachât dans le trou d'un arbre. Il soupira, et reprit sa course, lorqu'un bruit affreux se fit entendre. Il venait des côtes, et Lucius ne doutait pas sur son origine : un naufrage . Une tempête avait éclaté sur les côtés de Heartkiller depuis quelques jours, il était temps que cela mène des nouveaux venus. Lucius laissa tomber sa partie de chasse infructueuse et vouée à l'échec, pour se jeter sur la rive et observer le plus désolant des spectacles. Il ignorait ainsi la requête de sa maitresse :
MAITRESSE —  « J'ai envie d'un nouvel esclave bien particulier... Il semble que des chasseurs se promèneraient sur l'île. Ramène m'en un. »
C'était peine perdu. Les chasseurs n'étaient pas assez stupides pour venir à sa rencontre et se proposer comme esclave. De plus Lucius n'avait pas envie de se battre. Il était bien plus doué dans l'art de séduire que dans celui de serrer les poings et donner des coups. Pas que l'incube était contre la violence, mais s'il pouvait éviter d'effriter sa peau d'ange il le faisait avec plaisir. Il n'aimait pas frapper ou recevoir des coups, sauf quand il s'agissait de se défendre ou de faire payer un trop plein d'orgueil à l'un de ses semblables. Il n'était pas homme à se laisser faire, ou à ne rien dire. Quand il s'agissait de remettre des individus à la place qui leur était dû il n'hésitait pas à s'en mêler. Il appréciait que les choses soient à leur place. Que l'on respecte ceux qui sont supérieurs. Il avait depuis longtemps déjà accepté la hiérarchie qui régnait à Heartkiller. Il respectait les vampires, et sa maitresse comme il se devait. Mais aujourd'hui il ne pourrait pas lui ramener ce qu'elle lui demandait, et pour se faire pardonner il se rendit sur la place pour voir s'il n'y aurait pas un humain assez bien conservé pour pouvoir être ramené au château. Avec chance il se trouvait assez proche de la plage, et arriva avant que d'autres de son espèce ne viennent mettre leur pied sur le lieux de l'accident.
La coque du bâteau avait éclatée sous la violence de la tempête. Les corps se hissaient vers la plage. Une odeur de sang, et de rouille flottaient dans l'air. Lucius était dégouté, loin d'appréciait le mélange des odeurs. Il devait y avoir eut une explosion, de ce fait les chaires étaient brûlés. Les humains qui sortaient de l'épave étaient dans des états lamentables. Hurlant de douleur, pleurant d'une manière hystérique, ils étaient irrécupérables. Il passait entre les corps couchés au sol, évitant les bras tendus vers lui, exigeant de l'aide. Il les observait cherchant un rescapé, un être qui aurait survécu à l'explosion sans trop de dégât. Mais chaque fois qu'il passait à côté d'un corps c'était la même conclusion : Mourant . Aucun ne pourrait supporter ne serait-ce que le trajet jusqu'au palais, et il n'avait pas l'envie de partager son sang pour les sauver. Il ignorait les appels à l'aide, les pleurs, qui finirent par se tarir après quelques heures. C'était le milieu de la nuit, et l'incube avait trouvé une place sur un rocher qui surplombait la plage où il regardait les hommes mourir les uns après les autres. L'incube était d'une humeur morose, déprimé de n'avoir pas trouvé de quoi faire plaisir à sa maitresse. De ne pas réussir à se sortir son ange de la tête. Il était revenue sur l'île depuis un mois tout au plus, après avoir quitté Heartkiller depuis six mois pour une mission auprès de sa maitresse sur les terres de Roumanie. Espionne et traqueuse, elle était souvent envoyée dans des terres hostiles pour espionner les ennemis politiques des Bridgestone, et elle ne partait jamais sans son incube.
Mais alors qu'il pensait à tout cela, perdu dans ses souvenirs, il n'entendit pas les pas léger d'un incube, et ne reconnut que plus tard l'odeur pourtant familière de cet être particulier.

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Christopher R. Eddison
In the end, all that matters is what you've done.
In the end, all that matters is what you've done.
Christopher R. Eddison

✤ LETTRES A LA POSTE : 146
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 06/09/2013
✤ AGE : 28
✤ OU TU TE TROUVES ? : Chez mon maître.
✤ EMPLOI/LOISIRS : Incube à plein temps !
✤ HUMEUR : Mélancolique...

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MessageSujet: Re: There will be blood — CHRIST&LUCIUS    There will be blood — CHRIST&LUCIUS  EmptyVen 27 Déc - 1:12

There will be blood.


”Love isn’t who you can see yourself with. It’s who you can’t see yourself without.”

Un cauchemar. Encore.
Ces temps-ci, Christopher n’arrivait plus à dormir. A chaque fois qu’il fermait les yeux à l’aube, il se réveillait en sursaut quelques heures plus tard, complètement affolé, persuadé d’être entre les griffes de l’un de ses anciens maîtres. Il ne parvenait plus à se rendormir par la suite, incapable de se calmer. Finalement, après quelques heures à écouter Bridget s’activer dans l’appartement ou bien juste l’entendre respirer, il finissait par s’apaiser mais il refusait de se blottir à nouveau dans les bras de Morphée, persuadé qu’il allait revivre ses pires souvenirs. Généralement, dès que le crépuscule s’annonçait, il se préparait en vitesse et quittait l’appartement aux premières lueurs de la Lune, pour prendre l’air et évacuer toute cette tension et ce stress. Il se rendait dans des endroits qu’il appréciait et qui étaient peu fréquentés comme les remparts ou les abords du jardin royal, qu’il prenait toujours plaisir à contempler de loin. Bien sûr, quand Bridget était encore éveillée, il passait toujours du temps avec elle : ce petit bout de femme le tenait occupé loin de ses pensées sombres, véritable rayon de soleil quotidien. Elle apportait de la fraîcheur dans leur vie de tous les jours même si elle avait un don certain pour se mettre en le pétrin en se mettant parfois à dos les mauvaises personnes… Et Aaron le fuyait depuis quelques temps, n’exigeant de lui que sa présence occasionnelle au Killer Burger pour l’aider.
En somme, il avait plein de temps libre, trop même. Et tout cela ne l’aidait pas à se distraire et oublier ses cauchemars, bien au contraire. Il lui arrivait donc de passer toute la nuit à l’extérieur, évitant les vampires et privilégiant le calme. Mais il se sentait quand même à fleur de peau et il lui arrivait d’avoir des réflexes de bête traquée. Dans ces moments-là, il n’avait qu’une envie : se réfugier dans les bras de Lucius. Sauf que ce n’était pas aussi simple que cela.

Depuis combien de temps n’avait-il pas revu l’autre incube ? Longtemps. Trop longtemps. Des mois et des mois entiers. Il avait tenté de le croiser plusieurs fois, se rendant dans des lieux que son ancien amant fréquentait beaucoup. Mais c’était peine perdue. Il n’avait même pas recroisé son ancienne maitresse et créatrice. Et il n’oubliait pas que cette dernière l’avait menacé et qu’il n’avait plus le droit d’approcher de sa propriété…
Dire que Lucius lui manquait était un euphémisme. C’était pire que ça. Bien pire. Pourtant, après son rachat par Aaron, il avait eu de quoi s’occuper l’esprit… Mais ses pensées revenaient toujours à moment ou à un autre vers l’autre incube. Et quelque part, cela lui faisait encore plus de mal. Après huit années passées ensemble, à se côtoyer presque tous les jours, forcément, la séparation avait été rude, peut-être même plus que la première fois.
Il était dépendant. Dépendant de lui.
Pourtant, leur relation n’avait pas été de tout repos. Il y avait eu des trahisons, des mensonges mais aussi son vécu d’esclave qui l’avait longtemps empêché d’accepter le moindre contact. Mais malgré tout cela, les sentiments étaient toujours là, aussi forts, même s’il avait conscience qu’à présent, rien ne serait plus comme avant. Jamais ils ne pourraient à nouveau vivre ensemble comme ils l’avaient fait, profitant presque avec insouciance de leur amour. Heartkiller les avait détruits, tout comme elle avait renforcé leur lien, ce qui restait assez paradoxal…

Il soupira en s’arrêtant aux portes de la ville. Il avait besoin de faire le vide, de s’évader. Et de sortir Lucius de ses pensées. Oublier son visage rien qu’un instant, ses regards ardents, ses gestes tantôt doux, tantôt passionnés, sa voix si chaude et…
Il fut tenté de se mettre une claque, vraiment. Il suffisait d’un tout petit truc pour que son esprit s’emballe. Il se remit en marche, quittant la ville à grandes enjambées. Il calma son allure après avoir franchi la barrière que formaient les remparts, abandonnant ce combat contre lui-même. Il n’avait plus la force de se battre contre ça, pas ce soir. Pas cette nuit. Demain peut-être. Mais pas aujourd’hui. Il avait lutté avec son esprit fatigué toute la journée et maintenant, il avait besoin d’une pause, de s’arrêter, de respirer (enfin, façon de parler…) et de laisser aller ses pensées.
Ses pas le guidèrent vers la plage. Encore. Il se demanda un instant s’il cesserait un jour de s’y rendre pour voir si Lucius n’y était pas. Il avait fini par croire que leur créatrice avait déménagé dans une de ses nombreuses résidences aux quatre coins du monde, emmenant son incube favori avec elle…

Une odeur horrible s’assaillit. De la chaire brûlée, mélangée à l’odeur du sang, du feu et de la rouille. Au loin, il vit qu’un bateau avait fait naufrage. Les gardes n’allaient pas tarder à rappliquer, aussi décida-t-il de ne pas s’approcher plus. Même d’ici il pouvait percevoir les quelques cris et pleurs des malheureux. Cependant, il planait une odeur de mort, que seul un vampire aurait pu identifier. Ces humains étaient condamnés. Définitivement.
Retourné par cette vision d’horreur, il contourna l’endroit. Mais il ne pouvait détacher ses yeux des cadavres. Peut-être qu’il y avait encore quelques personnes assez robustes qui pourraient survivre à leurs blessures… Mais au fur et à mesure qu’il faisait son détour, prenant de plus en plus d’altitude, les cris cessaient et les pleurs s’estompaient. Et finalement, ce fut le silence total.
S’il avait été humain, aucun doute que son cœur aurait battu sourdement en cet instant précis. Ces êtres humains étaient morts. Tous morts.
Il n’y avait aucun survivant.
Il aurait pu être parmi eux, finir comme ça lui aussi. Brûlé, mortellement blessé, oublié de tous. Mourant dans la solitude…

S’approchant du bord, ses yeux  cherchèrent une dernière source de vie. L’espoir étreignait son cœur, toujours vivace. C’était plus fort que lui…
Il écarquilla les yeux, n’osant y croire. Quelqu’un bougeait encore. Il n’hésita pas un seul instant et sauta. La chute fut de courte durée et non douloureuse : il n’était qu’à trois mètres grand maximum et être un vampire procurait parfois des avantages non négligeables. Il se réceptionna dans le sable, attentif, ne perdant pas son objectif de vue. A quelques mètres, un homme agonisait.
Christopher fut à ses côtés en deux secondes à peine, vitesse vampirique oblige. Son regard se posa sur le jeune visage du blessé, dont les traits étaient tordus par la douleur. Il sentait déjà la mort, mais aussi le sang, qu’il perdait d’ailleurs en grande quantité : le sable en prenait la couleur.
En quelques secondes à peine, l’incube sut que ce jeune homme n’allait pas s’en sortir. Les séquelles étaient trop graves, lui soufflait son esprit. Il n’avait pas fait quelques années de médecine pour rien… Bouleversé, il s’approcha encore plus et s’agenouilla aux côtés du corps entendu par terre. L’humain sembla enfin le voir, ses yeux injectés de sang s’écarquillant de surprise. Il sembla à l’incube que les lèvres de cet être mourant se courbèrent en un sourire mais il n’en était pas sûr. L’individu tendit une main faible vers lui, saisissant son bras nu. Toute la peau sur son membre était brûlée. Il se mit à gémir sans être capable de parler, agonisant lentement…
Christopher ne put pas en supporter plus. Plongeant son regard dans celui, désespéré, du blessé, il captiva son attention et entreprit de l’hypnotiser tout en douceur. Posant sa main délicatement sur sa joue sale, il maintint le contact et lui murmura des paroles rassurantes. L’autre semblait vouloir lui crier qu’il allait mourir. Il était terrifié, cela se voyait.

« Ça va aller, murmura l’incube d’une voix douce qu’il avait du mal à simuler. Vous n’êtes pas seul. »

Il ne sut combien de temps il resta là, agenouillé dans le sable sanglant, assurant à cet inconnu qu’il n’était pas seul et qu’il ne fallait pas avoir peur. L’autre le croyait, il le voyait dans son regard, qui finit par s’éteindre définitivement. La main qui tenait son bras retomba sur le sol, inerte. Il était mort.
Christopher ferma les paupières de l’humain, ébranlé. Il prit le temps d’essuyer ses joues striées de larmes de sang puis il se releva difficilement, posant une dernière fois son regard sur le visage serein de l’humain. Au moins, il avait réussi à lui offrir une mort paisible en le persuadant que la douleur n’existait plus et que tout allait s’arranger…

Le pas lent, presque lourd, il se remit à gravir la cote qui bordait la plage, dans le but d’atteindre son point culminant, depuis lequel il était possible de tout voir. Encore retourné par ce qu’il venait de vivre, il s’aperçut à peine qu’il était arrivé à destination. Et en face de lui, assis sur un rocher, se trouvait une silhouette qu’il aurait reconnue entre mille.

Lucius.

La surprise le tétanisa, le poussant à détailler l’individu, qui lui offrait son dos. Mais aucun doute. Ces épaules étroites qu’il avait tant de fois massées, il les connaissait. Ce dos musclé contre lequel il s’était tant blotti, il le reconnaissait. Cette nuque et ces cheveux courts, en bataille, qu’il avait tant de fois caressés… Et cette odeur, bon sang, cette odeur entêtante, si particulière, si familière, si caractéristique…
Il ne pouvait mettre de mots sur ses sentiments. C’était le chaos, littéralement. La joie, la surprise, le bonheur, le choc, le doute, l’appréhension, la tristesse… La tendresse. La douleur. L’amour. Son cœur se serrait douloureusement et ses entrailles aussi, sans qu’il ne sache si un sentiment positif ou bien négatif en était l’origine.

Esquissant un pas vers l’avant, il hésita. Lucius ne semblait pas l’avoir remarqué. Christopher redoutait la vue de son visage et pire, celle de ses yeux, auxquels il ne pouvait résister. Qu’allait-il lui dire ? Comment réagir face à lui ? Se comporter comme une connaissance, un ami, un collègue, un amant ? Perdu. Il était totalement perdu. Et troublé également.

« Lucius ? » souffla-t-il, n’osant y croire.

C’était lui. Il fallait que ce soit lui.
Finalement, l’Islandais ne put attendre plus longtemps. En quelques enjambées, il rejoignit l’autre incube et referma ses bras autour de son torse, se blottissant contre son dos. Le visage niché dans sa nuque, il profita juste de l’instant. Ce corps contre le sien… Il l’avait tant espéré que cela lui paraissait presque irréel. Il aurait voulu parler, s’asseoir aux côtés de Lucius, lui demander ce qu’il avait fait durant tout ce temps, s’il l’avait cherché, s’il lui avait manqué, s’il avait oublié… Le questionner sur les raisons de sa présence en ses lieux mais aussi sur ce qui semblait tant peser sur ses épaules légèrement affaissées, comme s’il était en proie à un profond mal-être. Il aurait voulu être capable de s’exprimer, de lui expliquer et de lui dire à quel point il était heureux de le voir, combien il lui avait manqué…
Mais il ne fit rien de tout cela. Il serra juste Lucius contre lui, parce que quelque part, ce geste voulait tout dire et exprimait assez de choses pour que ses lèvres restent closes encore un instant.

Mais il finit par se détacher de l’incube et se reculant légèrement, il le laissa se retourner, appréhendant l’instant où enfin, il reverrait ces yeux envoutants qu’il avait tant adorés et entendrait cette voix si chaude qui lui avait tant manqué…


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MessageSujet: Re: There will be blood — CHRIST&LUCIUS    There will be blood — CHRIST&LUCIUS  EmptyDim 19 Jan - 22:09

There will be blood.

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Il ne croyait pas à une sorte de destinée. Lucius aimait à croire qu'il était le maitre parfait de ses actes, et qu'il pouvait choisir lui-même son destin et l'homme qu'il désirait être. Il avait été asservi durant toute son enfance aux décisions de son père et s'en était extirpé pour mieux être lui-même. Un homme libre qui voulait aimer celui qu'il voulait sans être contraint par la société ou les traditions d'une famille chrétienne. Il était cependant croyant, et il parlait le Latin couramment comme s'il ne s'agissait pas uniquement d'une langue morte. Il connaissait peu de personne capable de comprendre et de parler de Latin comme lui le faisait, et en ce sens il passait souvent pour une sorte d'aristocrate bien propre sur lui dans l'enceinte du château. Il jouait ce rôle avec bonheur, posant des regards condescendants sur ses paires, faisant mine d'être supérieurs à eux pour ne pas les voir l'approcher. Peu étaient les incubes et succubes qui avaient le droit à l'amitié de Lucius. Il n'avait pas de temps à perdre avec des gens qui ne l'intéressaient pas. Il aimait avoir des choses à partager, pouvoir discuter de tout et de rien avec les autres, pouvoir s'enrichir, apprendre des choses malgré l'éternité, et le temps qu'il avait à profusion. Mais parmi les incubes et les succubes de cette île beaucoup étaient de pauvres créatures perdues sur une île où ils n'avaient pas leur place. Il ne les prenait pas en pitié, au contraire, ils devaient s'y faire. Les choses étaient ainsi, ce n'était pas une punition, ou une récompense, c'était tout simplement le hasard de la vie qui voulait ça.
Certains avaient été sauvé d'une mort certaine, sans doute en faisait-il parti. Si sa maitresse ne l'avait pas trouvé, et n'avait pas décidé de le transformer et de le conduire sur Heartkiller alors sans doute serait-il mort d'une overdose, tué par un dealer ou aurait fait un Bad trip . Quelque chose dans ce gout-là… D'autre avaient été arrachés d'une vie normale pour être mené sur l'île et réduit à l'esclavage, privé sans doute d'un futur qui aurait pu leur permettre de faire quelque chose de bien de leur vie. Avec nostalgie et culpabilité, Lucius pensa que Christopher devait faire partie de ce groupe-ci. Certes il l'avait suivi dans faire trop de résistance, mais la vie qu'il menait sur l'île il n'aurait jamais dû la connaitre. Lucius avait tenté de le sauver de l'esclavagisme pour le retrouver transformé immortel comme lui, incube au service de sa maitresse. Lucius avait tenté de lui rendre la vie plus facile et il avait pris en charge les chasses quand ils travaillaient ensemble. De plus, Lucius n'était pas un adepte du travail d'équipe. Sa maitresse l'avait appris à ses dépends à l'époque, et aujourd'hui il était le seul immortel à sa charge quant bien même elle collectionnait les esclaves humains. Il était seul à son service, seul à lui rapporter tous ces êtres pour qu'elle en fasse des jouets. Christopher avait failli être un de ces jouets fut un temps. Lucius n'aurait jamais dû le mener jusqu'à Heartkiller. Une des plus grosses erreurs de sa vie qu'il lui semblait payer depuis chaque jour un peu plus. Il l'avait perdu, le seul homme dont il était tombé éperdument amoureux.
LUCIUS — La vie est une chienne…
annonça-t-il alors qu'il sortait une cigarette de son paquet et l'alluma entre ses lèvres. Un plaisir qu'il gardait de ses sombres années, et qu'il ressentait comme une réminiscence de ses escapades passées dans l'inconscient. Il gardait toujours un paquet de cigarette dans la poche de son manteau. Quand il partait en voyage il en achetait des cartouches entières pour pouvoir tenir plusieurs mois, jusqu'à son prochain départ. Il restait rarement plus de six mois sur Heartkiller. Quand il ne partait pas avec sa maitresse elle l'envoyait seul en mission à l'autre bout du monde. Parfois c'était pesant de toujours partir seul, mais c'était son quotidien, il avait fini par l'accepter. Revenu depuis un mois il ressentait les affres de la mélancolie et de la dépression le reprendre. Il était grand temps qu'il se remette à sortir et qu'il recherche la compagnie de ceux qui lui était cher. Il nota qu'il devrait aller voir Absynthe dés que possible. Sans doute dés qu'il se sentirait la force de rentrer, quittant son rocher pour retrouver la compagnie agréable de cette succube qui lui avait tout appris ou presque. Il faut dire que l'incube avait un talent presque naturel pour la séduction. Très rapidement il lui était venu à l'idée qu'il pouvait être meilleure qu'Absinthe plutôt que son égal, mais jamais il ne l'avouerait à la succube de peur de recevoir ses foudres. Elle était son amie la plus proche, elle lui était précieuse. Ils partageaient tout, plus que seulement une entente coridal et professionnelle. Quand il n'allait pas bien c'est vers elle qu'il allait, quand il ne supportait plus la solitude.
Mais ce soir ce n'était pas le cas, il appréciait presque sa solitude, profitant des hurlements de douleur et de l'odeur de la mort suite au naufrage qui avait frappé les côtes de Heartkiller; Il ne savait pas pourquoi il restait là à regarder les hommes mourir les uns après les autres. Il comptait mentalement le temps qu'ils mettaient à mourir, et forcé de constater qu'ils se battaient malgré tout, dans l'espoir d'en réchapper, dans l'espoir d'être sauvé. Les garde n'arriveraient pas avoir deux ou trois heures, sans doute, et les incubes devaient se dépêcher pour pouvoir sauver quelques … rescapés ? Lucius vit enfin l'un des siens se presser aussi sur la plage. Il ricanait à l'idée que le pauvre fou ne trouverait rien, mais très vite il perdit son sourire en le reconnaissant. Il se trouva stupide de ne pas l'avoir reconnu plus tôt, et s'injuria. Il ne bougeait pas observant la scène du haut de son ponton et sourit. Il reconnaissait là la douceur et l'espoir qui régnait encore dans le coeur de son cher et tendre. Il aurait voulu préserver lui aussi cet espoir, cette ... Humanité. Mais outre le fait d'avoir perdu tout ce qui faisait de lui un être humain, il avait aussi sacrifié l'humanité de celui qu'il prétendait aimé. Malgré cela Christopher était revenu dans ses bras une fois mort. Malgré cela il ne pouvait pas s'imaginer en aimer un autre, et vivre loin de ses bras. Il survivait, tant bien que mal loin de cet être fait de lumière et de douceur. Christopher était le symbole même de la candeur aux yeux de Lucius, c'était un être fascinant qu'il ne cessera sans doute jamais d'aimer. Mais il ne méritait pas de se retrouver près de lui. Cela faisait des mois qu'il ne l'avait pas vu, cela faisait des mois qu'il n'avait pas eu l'occasion de lui parler, de lui dire un seul mot. Il commençait à paniquer, coupant sa respiration il le regardait prendre la main d'un pauvre homme pour l'accompagner dans ses derniers instants. Pour qu'il ne soit pas seul, pour qu'il n'est pas peur. Est-ce que lui avait eu peur quand on l'avait tué, quand on avait fait de lui un immortel ? Lucius n'avait pas été là pour le rassurer, lui dire que ce n'était pas si mal, que l'éternité pouvait même être grisante. Cela aurait été lui mentir. Christopher méritait de vivre dans la lumière, et Lucius avait fait preuve d'un égoïsme affligeant. Aujourd'hui il l'avait perdu. Soupirant il ferma les yeux quand l'homme laissa échapper un dernier soupir.
Lucius resta un instant sans bouger, il profitait de la fraicheur de la nuit. Il tira sur sa cigarette et envoya la fumée vers le ciel, ouvrit les yeux pour la voir se dissiper, et disparaitre. On ne pouvait pas attraper la fumée, elle restait une chose immuable, et libre. Il aurait voulu n'être rien de plus qu'un peu de fumée, qui se dissipe et devient invisible aux yeux des mortels, des terriens. Ceux qui sont coincés sur cette terre, prisonnier des déterminismes d'un corps qui n'est que trop étroit. Il se sentait à l'étroit, et faisait tout pour tenter de se libérer de son propre corps. Il voulait être un homme libre. Par tous les moyens. Baissant les yeux vers la plage il remarqua que Christpher n'y était plus. Encore une occasion manqué ... Pensa-t-il alors qu'il se préparait à se lever pour aller se promener.
CHRISTOPHER — « Lucius ? »
Celui-ci resta choqué, sans oser faire le moindre mouvement. Cette voix lui était si familière. Elle lui avait manqué, entendre son nom entre les lèvres de son ancien amant. Il ne pouvait pas croire que Christopher se trouvait si proche de lui, qu'il pouvait le tenir contre lui en quelques enjambées. C'était inconcevable, c'était improbable. C'était impossible. Et pourtant, soudainement le corps de Christopher vint se coller contre le sien. Deux corps qui s'emboitaient parfaitement, comme s'ils étaient fait pour être l'un contre l'autre. Lucius se braqua, n'osant se laisser attendrir par cette étreinte. Christopher ne pouvait pas simplement lui pardonner ses trahisons. Il pouvait pas simplement encore l'aimer. De plus, sa maitresse lui avait interdit de revoir l'incube. Jamais Lucius n'avait désobéi à un ordre de sa maitresse, cela n'allait pas commencé aujourd'hui. Surtout car avec son influence elle pouvait très bien faire du mal à Christopher... Voir le faire bannir de l'île ou pire encore. Il ne devait pas prendre ce risque. Après de longues minutes Christopher recula enfin mais garda le silence. C'était au tour de Lucius de parler, il le savait mais durant plusieurs minutes il n'osa rien dire. Il ne savait pas commencer réagir. Tout semblait si compliquer dans sa tête. Il garda un visage fermé et décida de se tourner vers Christopher, mais évita son regard pour le tourner vers l'horizon. Ailleurs, loin de lui, pour ne pas risquer de le perdre à nouveau.
LUCIUS — Bonsoir Christopher, ca fait longtemps…
Son regard fut attiré à nouveau par le tragique accident plus bas, les corps calcinés et les coques brisés des bateaux sur la berge. Il sourit. Le Chaos, il adorait le chaos, qui l'attirait plus que tout autre chose. Le Chaos n'était rien de plus que le néant le plus totale, celui qui engloutit les corps et les rend laids. La laideur et la puanteur envahissaient les lieux. Elle devenait violente et lui faisait presque tourner la tête. Et face à ce spectacle il était inutile et impuissant. Il ne pouvait pas empêcher la mort d'agir, il ne pouvait que lui échapper pendant un petit moment. Un jour elle le prendra lui aussi. Mais ce jour était encore loin sans doute.
LUCIUS — Tragique accident, aucun rescapé. Nous sommes bien inutiles.
Il faisait référence à leur travail d'incube. Il ne pourrait pas ramener à sa maitresse un seul nouvel humain. Il était agacé, fatigué, et commencé à regretter d'être partie en vadrouille.
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