Aaron avait cru halluciner quand un soir ses yeux étaient tombés sur cette vampire, copie conforme de son ancienne fiancée. La toute première, la seule femme qu'il n'est jamais aimé. Il n'y en avait pas eut beaucoup d'autres, peut être une ou deux mais... Il s'était finalement découvert une préférence pour les hommes. Et pourtant, il ne l'avait pas quitter pour cela. Il l'aimait vraiment, il avait toujours été sincère envers elle mais avoir quelqu'un dans sa vie n'était pas dans ses plans lorsqu'il l'avait rencontré, pas du tout...  Mais le coeur à ses raisons que la raison ignore et cela avait été plus fort que lui. Pendant les quelques mois qu'il avait passé à ses côtés, cela avait été merveilleusement beau, doux et rose. Il l'avait demandé en mariage juste avant de partir pour effectuer sa vengeance et aider au renversement des Levinson. Sa haine pour eux et l'amour qu'il portait à toute sa famille disparue, exterminée, avait été plus fort que ses sentiments pour la belle brune. Au début, il avait fait des allez-retours pour la voir mais, très vite, les missions s'enchaînaient, il tuait sans relâche et personne n'avait su ce qu'il était devenue, pas même sa soeur. Mais, contrairement à sa soeur, Victoria ne le connaissait pas autant, elles n'avaient pas du tout le même caractère. Pour en être sur, il avait mené quelques recherches pour savoir s'il s'agissait bien de son ancienne dulcinée. Pendant un instant, il avait eut la nostalgie de cette époque bénie mais, de toutes les façons le passé était le passé et on ne pouvait rien y changer. Finalement il s'était avéré que l'inconnue était bien celle à laquelle il pensait.   Il voulait s'excuser, lui parler, savoir ce qu'elle était devenue. Peut être était ce une mauvaise idée mais il ne pouvait pas s'empêcher de se poser ces questions. Il avait besoin de le faire. C'est très certainement pour cela qu'il était en train de la suivre dans la rue. Il se sentait pathétique comme un vulgaire criminel. Son entraînement d'espion lui permit de ne pas se faire repérer alors qu'elle marchait jusque vers la plage. C'était tellement stupide... En plus il portait un de ses costumes et le sable risquait de le ruiner... Tant pis pour lui, il n'avait pas qu'à faire l'idiot en suivant une de ses exs! Oui, dit comme sa, cela faisait très harceleur.  En soupirant, il mit les pieds dans cette amas de grain et la regarda s'éloigner un peu avant de recommencer à marcher. Elle finirait par le voir de toutes les façons et cela ne se fit pas attendre. La réaction était étrangement celle à laquelle il s'attendait et elle avait toutes les raisons de lui en vouloir. Elle était toujours aussi belle ne put-il s'empêcher de remarquer. Le regard du vampire se fit triste avant qu'il ne se mette à parler. Lui aussi l'avait aimer, tellement aimer mais, ses sentiments étaient morts en même temps qu'il s'enfonçait dans la spirale infernale du sang et de la mort. Aujourd'hui, il avait dépassé tout cela mais il avait brisé bien des gens autrefois, il le savait très bien.

-"Victoria... Je n'ai rien fait exprès du tout..."

Oui, il n'avait rien prémédité, et principalement ses sentiments pour elle. La pauvre avait été seulement un rouage presque indésirable dans la planification de son futur. Aaron ne bougeait pas, tout comme elle, ils étaient des piquets de glace en plein milieu d'une plage féérique. Un soupir las s'échappa de sa bouche avant de se transformer en parole:

-"J'avais une famille entière à venger, des rois à servir et... Je ne pouvais rien y faire, ma vie devait être ainsi, je ne pensait pas rencontrer quelqu'un comme toi, à tomber amoureux, ce n'était pas volontaire."

Il ne pouvait rien dire de plus que pouvait il dire de plus? Il se sentait coupable c'était certains mais, dans une de ses malles, il avait gardé la bague de leurs fiançailles en se disant qu'un jour, il aurait peut être la chance de recommencer avec elle. Mais, tout cela était avant qu'il ne se rende compte qu'il aimait les hommes, quand il avait encore l'espoir de retrouver une vie normale.  

C'était comme contempler son passé dans un reflet vivant. Étrange, plein de nostalgie... Aaron se sentait presque transporté dans cette salle de bal où ils s'étaient vus pour la première fois. Il entendait presque la musique de cette ancienne valse, revoyait presque les jupe virevolter avec une étrange facilité et tout cela pendant qu'il la contemplait de loin, se demandant s'il devait l'aborder où non. Quel idiot. Il avait joué l'adolescent effarouché et peut confiant de ses moyens en la voyant évoluée si simple et si jolie dans cette salle bondée de vampires. Les femmes semblaient mettre leurs atouts terriblement en avant, minaudant, jouant les saintes ni touches mais...pas elle. Simplement naturelle, elle attirait les regards de tous les hommes de la salle sans vraiment le vouloir. Elle en avait déjà repoussé certains et cela avait ajouté à son scepticisme. Finalement, il s'était lancé, pour son plus grand bonheur comme pour son plus grand malheur. Ils s'étaient aimés comme de vrai petits tourtereaux jusqu'à ce qu'Aaron gâche tout. Il pouvait largement comprendre qu'elle lui en veuille, qu'elle décide de le tuer mais, il ne se laisserait pas faire, cela était certains.Elle se jeta sur lui, la laissant se faire plaisir à lui faire mal. Il l'avait fait souffrir pendant des années alors il pouvait bien la laisser se faire plaisir et endurer quelques blessures. Il avait une capacité d'adaptation assez exceptionnel. Ils tombèrent dans le sable, il vit son poing se lever et se prépara à répliquer. Il ne comptait pas mourir aujourd'hui, c'était hors de question! Même s'il l'avait quitté, il avait autant souffert qu'elle, voir peut être même plus! Alors elle pouvait tenter de lui arracher le cœur mais elle n'y arriverait pas! Lui, avait tué toutes les femmes qui étaient tombé dans son lit après elle, il n'arrivait plus à voir le corps d'une femme nue, étendue à ses côtés sans se jeter sur son couteau pour l'égorger.  Triste réalité avec laquelle il avait l'habitude de composer. Et puis... il s'était finalement rendu compte qu'il préférait les hommes. Le temps avait bien fait les choses diront nous. Tranquillement, il se redressa, la contemplant en larme dans le sol. Il épousseta le sable qui s'était incrusté dans ses vêtements avant de s'approcher d'elle à distance raisonnable. Il n'avait jamais prétendu être mort, jamais, les gens l'avaient seulement déduit. Sa réapparition en avaient choqué plus d'un mais, chez les siens, il avait été accueillit en héros. S'il n'avait pas chercher à la revoir, il y avait une bonne raison. Il n'aurait pas pu lui expliquer qu'il ne pouvait plus l'aimer comme autrefois, elle n'aurait pas compris et elle ne le comprendrait certainement pas non plus maintenant. En soupirant, il se mit à parler doucement:

-"Si je n'ai pas repris contact avec toi Victoria, c'est par ce que je suis gay et puis... je ne savais pas qu'on me portait pour mort . Cela n'aurait servie à rien si ce n'est à raviver des blessures que je n'avais pas la force d'affronter."

Il avait tellement souffert, il était au fond du gouffre lorsqu'il était retourner à la réalité. Il était devenu alcoolique, addict aux jeux et à la fête, il se fichait des conséquences de ses actes, égoïste... Il ne savait pas faire attention aux autres même si Christopher et Bridget prouvaient le contraire. C'était ses deux petits protégés. Comme d'habitude. Il soupira par ce qu'il n'y avait pas grand chose à rajouter. 

-"Je ne suis pas ici pour te hanter ou pour quoi que se soit de négatif mais... je ne sais pas j'étais curieux de savoir ce que tu étais devenue."

C'était la stricte vérité. Il n'aimait pas être méchant, il voulait juste être au courant. Assez de temps était passé depuis sa période looser pour qu'il se sente prêt à l'affronter, prêt à prendre ses responsabilités! Elle était la première qu'il allait assumer avec toute sa fierté et ses remords.

Aaron ne s'attendait pas à des retrouvailles pleines de joie mais, cela se passait mieux que ce qu'il avait imaginé. Il se voyait déjà la tête loin des épaules avec un pieu dans le cœur. Il connaissait le tempérament impulsif et imprévisible des femmes blessés. Il avait déjà eut l'occasion de contempler ce genre de phénomène pas pour lui mais... il était récurent de recevoir des femmes trompées ou larguées au Killerburger. Le rôle de l'Irlandais était de leur servir à boire et d'écouter leur problème en lâchant un "humhum" au bon moment. Elles se sentaient comprise et écoutée alors elles étaient rassurées. Sauf que dans ce cas-là, il ne pouvait pas jouer le barman sympathique puisqu'il était "ce maudit connard qui m'a largué!" comme elles disaient très souvent. En réalité, si il s'en fichait un peu plus, il aurait fait la grimace mais... il se sentait vraiment mal par rapport à Victoria. Elle avait été merveilleuse, gentille et douce mais lui... il avait été incapable de lui apporter ce qu'elle désirait. Elle avait le droit de le frapper, de l'insulter c'était légitime mais, la seule chose qu'il ne lui permettrait pas était de le tuer. Sa vie était la seule chose à laquelle il n'était pas prête à renoncer. Il ne fallait mieux pas qu'il lui en révèle trop sur lui pour pas qu'elle ne cherche à se venger plus tard. Après, cela ne serait pas très difficile avec des recherches mais... il ne fallait pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Il ne comprenait pas pourquoi elle se traitait de sotte, elle ne l'avait jamais été mais... était-ce à lui de lui dire? Il n'en était pas certains... cela risquait de faire encore plus de mal. Elle aussi avait tuée, elle aussi s'était détruite toute seul, elle aussi avait décidé de se faire du mal sans le vouloir. Le besoin était lui aussi destructeur, ce besoin de retrouver quelque chose que l'on avait perdu. La recherche du bonheur, quête insatiable de l'humanité. On avait besoin de se sentir aimer, de continuer à chercher le contact avec les autres. Aaron s'en voulait énormément de ses actions mais, le passé était le passé et aujourd'hui, il ne pouvait rien faire à part s'excuser. Il avait été sa malédiction, cette personne qui avait autant changer sa vie que la transformer en enfer et il ne pouvait plus rien changer:

-"Si tu veux savoir la vérité... Tu as été la seule femme que je n'ai jamais aimé de toutes ma vie. Les autres que j'ai rencontrées, je les ai tuées aussi, égorgé pour être précis mais, je pense que tu te fiches des détails."

Il la laissait à sa place et pourtant, il avait tellement envie de la serrer à nouveau, de se sentir proche d'elle comme autrefois, revoir ses petits sourire en coin. Ensemble ils avaient eut une complicité tellement formidable, tellement belle. Il aurait voulut la retrouver. Ils pouvaient finir les phrases de l'autres et anticipait toujours leurs besoins réciproque mais, c'était tellement dur pour Aaron de ne pas courir le monde pour tuer, il avait été certains de faire le bon choix en l'abandonnant. Il n'avait jamais repris la bague de leur fiançailles et la sienne était ranger dans son unique coffret à bijou avec le pendentif que son père lui avait offert et la chevalière que sa sœur avait fait faire pour lui des années auparavant. Personne ou presque n'avait jamais été au courant de la relation qui les unissait. Ils avaient préféré garder cela secret sans véritable raison. Peut être par ce qu'ils aimaient cette espèce de bulle qu'ils avaient formé, cette intimité tellement rare et tellement précieuse dans un couple. Oui, ils avaient eut cette chance de la connaître et le désespoir de la perdre.

-"Je suis un monstre, je le sais, je t'ai brisé le cœur mais crois moi... j'ai assez souffert et je souffre encore. Réjouis toi, je ne vie pas une vie de rêve loin de là!"

Chaque jour, il continuait de vivre avec une culpabilité énorme qui le rongeait de l'intérieur comme une maladie. Il avait tenter de se reconstruire et y avait brièvement réussi mais dès que le jour se levait, dès qu'il fermait les yeux, ses erreurs revenaient à l'attaque, revenaient le hanter pour lui rappeler qu'il n'était qu'un meurtrier et rien de plus, qu'il ne pourrait jamais être en paix.

La plage était terriblement calme en dehors d'eux deux , les vampire semblaient l'avoir désertée pour la nuit. Peut-être était-ce mieux pour eux ou peut-être pas, seul le temps le dirait. Ces retrouvailles avaient le goût de l'amertume et de la haine. Deux anciens fiancés, séparés par le temps et les opinions, que le destin avait décidé de réunir à nouveau pour leurs faire expier leurs fautes passées, les faire souffrir un peu plus en leur rappelant à quel point ils avaient pu être heureux ensemble. S'était une salope la vie... et Aaron l'avait compris depuis bien longtemps. Il se contentait seulement d'observer sa vie depuis un étrange rebord, comptant les cadavres qui la jonchaient, les déceptions et les coeurs brisés qu'il avait laisser derrière lui. Toutes ces erreurs le poursuivaient comme de fantômes de damnés qui avaient décidé de le hanter jusqu'à la fin de ses jours. Pour un immortel, se n'était pas facile. Il n'osait plus parler pour l'instant, elle était déjà assez chamboulée pour l'instant. Pourquoi lui avoir avouer tout cela? Sa volonté n'était pas de la faire souffrir, juste qu'elle sachela vérité. S'était important pour lui et peut-être que Victoria aurait préférée ne jamais savoir mais... il était devenu égoïste, par choix et par nécessité, par ce qu'il ne pouvait plus porter le poids de sa tristesse et de sa honte, par ce qu'il n'était plus que l'ombre du guerrier qu'il était autrefois. Sortir de la guerre et du sang l'avait fait sortir de l'étrange rêve dans lequel il vivait depuis la mort de son père. Enveloppé par son envie de vengeance, par les visages de tous ceux de sa famille mort sous les coups des Levinson, il était devenue une arme terriblement efficace. Mais aujourd'hui, l'arme s'était réveillée, couverte d'horreur et était bien décidée à se débarasser de son passé. Victoria en faisait partit, elle était l'un de ses meilleurs souvenirs mais, comme on dit, l'on ne se souvient que du plus beau. Il l'écoutait lui relater ses propres actions, aussi sanglantes que les siennes mais, il était certains d'avoir plus de morts à son tableau de chasse, il tuait bien avant elle. Quand la vampire était encore une gentille petite fille, lui avait décimé des dizaines et des dizaines des siens... Il avait envie de rire en l'entendant dire qu'elle pourrait le tuer. Non, elle ne pourrait pas, il était bien trop doué pour cela. Mais, il ne lui dirait pas tout de suite, il lui laisserait croîre qu'elle avait l'avantage. Pourtant, il n'avait pas envie de lui faire du mal, il savait ce que s'était de souffrir, il la comprenait en un certains sens, mieux qu'elle ne pourrait l'imaginer. L'Irlandais s'écarta avant d'aller s'asseoir dans le sable à une distance raisonnable d'elle, il n'avait pas envie qu'elle le poignarde dans le dos:

-"L'amour est quelque chose de vicieux, qui s'insinue dans tes veines et te brûlent jusqu'à ton dernier souffle... Je suis désolé pour toi, je sais ce que c'est de perdre la seule personne qui constitue ton monde, la seule qui ressemble à un pilier..."

Si seulement son père n'était pas mort, si seulement il n'avait pas eut cette haine aveugle au fond de lui, rien de tout cela ne serait jamais arrivé n'est-ce pas? Il revoyait les yeux de celles qu'il séduisait, celle avait qui il couchait pour les tuer ensuite. Il portait un coup à l'ennemi, l'affaiblissait émotionnellement pour pouvoir l'attaquer encore plus fort avec moins de rispostes. S'était ce qu'il se disait lorsqu'il croisait pour la première fois le regards de chacunes de ses victimes. Combien lui avaient dit "je t'aime"et à combien avait-il répondu la même chose avec ce faux sourire convaincu? Son éducation l'avait aidée à tenir aussi longtemps, à faire comme si de rien n'était. Maintenant, il avait décidé de ne plus en tenir compte et d'être à nouveau lui-même plus le fantoche qu'on avait créé. Il s'était trouvé derrière son bar, aux côtés de John et de tous ceux qu'il aimait aujourd'hui. Il la regarda s'allonger sur le sol et eut un petit sourire. Elle était toujours aussi belle, même sans le vouloir. Si son esprit avait encore pu supporter de toucher une femme sans la tuer, il aurait retenter de la conquérir, pour retrouver leur amour perdu mais... il ne pouvait plus, pas sans devenir littéralement dingue. Il avait déjà essayé et cela s'était soldé par un terrible échec. Encore.

-" Je ne crois plus en l'amour, je pense qu'il n'est qu'une sensation que nous croyons éprouvée et qui n'a rien à faire chez nous. Mais, Victoria, ne crois pas que tu pourras aisément me faire souffrir, ne croit pas que je sois sans défense où quoi que se soit. Je veux bien reconnaître mes erreurs mais... tu ne me prendras pas ma vie."

Il avait combattu tellement longtemps pour la conserver que se n'était pas une de ses exs sous un accès de colère qui la lui arracherait. Ses mains dans le sable semblaient s'enfoncées dans le sol. Il se redressa un peu pour regarder la mer dans un élan de nostalgie. Il avait des souvenirs de sa mère ici... Elle aussi l'avait quittée. D'une voix égale à celle qu'il avait juste avant, il ajouta comme dernier avertissement:

-"Et ne m’envoie pas ton frère si tu veux le garder en vie. Je ne suis pas connu pour avoir des hésitations avant de tuer et généralement je sais faire disparaître un corps."

Être un assassin avait du bon, il avait eut un entraînement complet, passant de l'interrogatoire à la disparition de masses encombrantes discriminantes comme une arme ou des corps. Résultat, un bon nombre de ses victimes n'avaient jamais été retrouvées. Se n'était très certainement pas lui qui irait dire où elles étaient cachés. Les menaces qu'elle avait proférées avaient réveillés en lui cet étrange sensation de self-défense et de froideur cachée. Pour sauver sa peau, il l'aurait tuer sans hésité et cette constatation lui fit froid dans le dos.

Les menaces faisaient partis intégrantes de son être, elles étaient pour lui comme une seconde peau. Beaucoup voulait sa mort mais, il faisait attention à répliquer comme il le fallait à chaque parole déplacée. Car seul la menace faisait tenir tranquil les grands de ce royaume, ceux qui se croyaient assez puissant pour s'en prendre à lui. Certes, les Lewis n'étaient plus ce qu'ils étaient autrefois mais, sa famille avait toujours une certaines influence de part sa place de martyr. S'en prendre à lui, se serait raviver les massacres anciens, les colères d'un roi fou qui avait décider de purger sa patrie. Aaron était confiant de ce statut et si jamais il mourrait, très certainement que sa soeur, John et tout ceux qu'il considérait comme ses amis se feraient un plaisir de la faire mourir ensuite. La mort était une chaîne violente qui ne se brisait jamais, elle continuait de se dérouler, emprisonnant tous ceux qu'elle pouvait sur son pasage, réduisant des vies à néant en un millième de seconde, cruelle arme de la vie... Sa réaction arracha à l'Irlandais un petit sourire. Que croyait-elle? Qu'il allait simplement lui sourire et s'excuser? Elle n'avait qu'à pas invoquer son frère et lui ne ferait rien c'était aussi simple que cela. Pas de petit jeu, pas de mensonges, rien qu'une vérité cruelle et éternelle, celle qu'il cache la plupart du temps, il est un tueur. Et elle faisait ressortir chez lui ce côté qu'il tentait de détruire. Ils étaient très certainement plus semblable qu'ils ne le pensaient chacun de leur côté, chacun remplis de meurtres et de haine. Comment faire pour qu'ils s'en rendent compte? Il n'y a pas de solution miracle, il n'y en a jamais eut et il n'y en aura pas. Ils continueraient longtemps à se contempler de l'autres côté de la rives de leurs opinions et de leurs ressentiments, resteraient les même névrosés de la vie qu'ils étaient depuis des siècles maintenant. Et si jamais, par je ne sais quelle opération du Saint-Esprit, ils arrivaient de nouveau à se supporter, ce ne serait que par des mensonges et des faux sourire remplis de sous entendus. Mieux valait une guerre ouverte que ces espèces de querelles latentes qui n'attendaient que le bon moment pour exploser. Aaron était devenue un partisan de l'honnêteté et l'appliquait avec beaucoup de rigeur. Les secrets étaient parents de la mort et de la disgrâce. Il la regarda s'enfuir, partir en soupirant. Il ne pouvait pas faire grand chose d'autre à part éviter qu'elle ne fasse une bêtise. L'Irlandais la suivit de loin, préférant la lasser respirer. Mais, il faut croire qu'un idiot d'humain n'eut pas la même bonne idée, en tout cas c'est ce qu'il en déduit en voyant le corps par terre et le rire qu'elle avait. Idiote... Avant de tuer un humain sur cette île, il fallait mieux vérifier à qui il appartenait.

-"Et bien, qu'elle élégance dis moi! J'espère franchement qu'il n'appartenait pas à l'une de ces familles royales! Sais-tu qu'ils pourraient réclamer la peine de mort! Enfin, cela arrangerait peut-être mes affaires je parie!"

En réalité, il parlait en connaissance de cause, surtout vu l'état des vêtements que le mort portait. Il était étonnement bien habillé et il ne semblait pas manquer de quoi que se soit. Un corps robustes, une bonne mine, enfin... il en avait une meilleure quelques minutes auparavant mais bon, on ne pouvait revenir sur le passé. Aaron s'accroupit et retourna le cadavre avec l'assurance que lui avait donné son expérience. Si jamais le corps disparaissait, cela serait plus simple pour tout le monde. Lui n'aurait jamais à témoigner si jamais on le lui demander et elle pourrait continuer sa petite vie tranquille de meurtrière. Lui ne comptait pas s'impliquer plus, il l'avait revue une fois et si elle ne pouvait pas le voir en peinture, il n'allait certainement pas chercher à la revoir une nouvelle fois. Remettant le mouchoir qu'il avait utilisé pour inspecter le mort dans sa poche, il se releva avec un nouveau sourire narquois:

-"Tu ferais mieux de le faire disparaître, je n'aimerais pas être à ta place."

Il soupira en se demandant une fois de plus pourquoi il disait tout cela, pourquoi il s'efforçait de rester gentil en toute circonstance et pourquoi il lui portait encore de l'intérêt, elle avait quand même menacer de le tuer non? Mais, il l'avait aimer et même si aujourd'hui, ses sentiments avaient bien changé il ne pouvait pas s'empêcher de se dire qu'il était très certainement responsable de beaucoup de choses qui lui étaient arrivé. La culpabilité était un moteur très puissant.