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 Actually, I don't know who's this man that I love so much. (Isastasia)

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Anastasia K. Blackstones
I'm a slave for you
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Anastasia K. Blackstones

✤ LETTRES A LA POSTE : 1271
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 03/09/2012
✤ OU TU TE TROUVES ? : Chez mon maitre, César
✤ EMPLOI/LOISIRS : Strip teaseuse / escort girl aux Plaisirs Coupables
✤ HUMEUR : Enjouée

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MessageSujet: Actually, I don't know who's this man that I love so much. (Isastasia)   Actually, I don't know who's this man that I love so much. (Isastasia) EmptyDim 10 Fév - 13:25



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« Isaastasia »

« What are you ? »



Ressasser le passé, réfléchir pendant des heures, ne pas comprendre exactement le sens de toutes ses images qui défilaient dans ma tête. Comment cela était-il possible ?! Je me le demandais. Depuis deux jours je ne faisais que tourner en rond lorsque César n’avait pas besoin de moi. Je n’étais pas non plus allée travailler – besoin d’air, de m’écarter de cet homme qui commençait sérieusement à me rendre dingue. Mais lorsque j’étais seule, lorsque je n’avais strictement rien pour m’occuper la tête, je repensais alors à ce mec, que je connaissais depuis longtemps, que je considérais comme mon meilleur ami, comme une partie de moi. Comment avait-il pu me faire ça ? Me cacher quelque chose d’aussi gros, d’aussi important même ?!

C’était en arrivant au palais, ce jour là, quand des hommes m’avaient trouvée sur la plage, à moitié morte, que je l’avais revu, de loin alors que l’on m’entrainait à travers le hall vers un endroit inconnu. Il avait été de dos, mais rien qu’à sa stature, à sa façon de se tenir, à ses cheveux ébouriffés nonchalamment qui lui donnaient un air de bad boy sophistiqué, j’avais su. Même entrain de crever je pouvais reconnaître ce garçon qui m’avait fait tourner la tête pendant longtemps mais avec qui il ne s’était jamais rien passé.

Depuis, lui aussi m’avait reconnue, et nous arrivions à nous voir de temps à autre dans un endroit où il n’y avait jamais personne, un lieu secret – le cimetière quoi. C’était notre lieu de rencontre, nous y allions toujours en pleine nuit, car comme il était un garde et moi une simple boniche à la con. Alors si on me surprenait en sa compagnie je savais parfaitement que ça n’arrangerait pas nos situations. Et que sais-je comment je pouvais finir. Certes ma vie ces derniers temps n’était pas la meilleure, et même si César n’était jamais très tendre avec moi, je restais l’esclave d’un Empereur et je tenais tout de même à ma misérable. Bien que ces derniers temps je faisais des choses que je n’aurai jamais imaginé pouvoir faire un jour …

C’est donc assise sur mon lit miteux que j’attendis sagement que le soleil se couche. Ce soir je ne pouvais pas attendre le petit matin pour donner rendez-vous à Isaac. C’était beaucoup trop important, et j’étais surtout trop énervée et anxieuse à la fois pour patienter. J’enfilais donc rapidement un jean et un sweat à capuche noir. Je devais être la plus discrète possible. Je me penchais au dessus de la table bringuebalante qui se trouvait dans notre chambre, à Shanelle et moi, et après avoir déchiré un bout de papier, j’écrivis sur ce dernier : « RDV cimetière. 20H. » Je ne savais pas s’il viendrait, mais nous avions besoin de discuter, absolument. Il m’avait menti, m’avait caché ce qu’il était. Je lui en voulais affreusement et je ne sais pas si j’allais réussir à le pardonner. Je jetais un rapide coup d’œil à l’horloge : dix neuf heures. Il Fallait que je me dépêche d’aller déposer le papier dans la fente qui nous servait à mettre nos bouts de papier – c’était notre seul moyen de communication pour se dire à quelle heure on se donnait rendez-vous. Cette fente se trouvait dans le petit muret du Jardin de Maëlyss. Je sortis donc de ma chambre sans faire de bruit, je ne voulais pas que l’on m’aperçoive, même si ce soir j’étais censée aller travailler, je n’avais pas envie que l’on m’interroge, pas maintenant, pas aujourd’hui.

Après avoir déposé le bout de papier gribouillé à la va vite, je repassais par ma chambre pour prendre mon sac dans lequel se trouvait tout de même mes affaires pour aller danser. Je sortis dans le couloir et tombais nez à nez avec César. Je ravalais un juron, et tentais de respirer le plus normalement possible. Après tout je ne faisais rien de mal hein … L’un de ses gardes était juste mon meilleur ami et je m’apprêtais seulement à le rejoindre dans un cimetière qui se trouvait être notre point de rendez-vous, ce qui était tout simplement interdit par les textes de loi de Heartkiller. Je soufflais discrétement et lui fis mon plus beau sourire : « Bonsoir Maître. Vous êtes vous bien reposé ? Veuillez m'excuser je dois y aller, Je travaille ce soir … Bonne soirée... » Il me rendit mon sourire mais en beaucoup plus sadique, je lus dans ses yeux qu’il me soupçonnait, mais ces derniers temps je vivais beaucoup trop de choses interdites et je voyais le mal partout. Il fallait vraiment que je me calme ou j’allais me trahir toute seule. Je lui fis un courbette avant de m’en aller un peu plus.

Dix minutes plus tard, j’étais enfin sortie de l’enceinte du palais et je descendais la ruelle, tentant ne de pas me coincer un talon entre les pavés . Je jetais un rapide coup d’œil à ma montre : dix neuf heures trente cinq, j’allais arriver à l’heure au cimetière, mais est-ce qu’Isaac, ce mec que j’aimais tant, serait là lui aussi ?! Viendrait-il seulement à mon rendez vous ? J’avais été froide, ce n’était pas dans mes habitudes, de plus l’horaire n’était pas normal. Pourrait-il au moins se libérer sans être soupçonné ? Pourrait-il venir me voir sans ne rien craindre ? Risquait-il de se faire tuer si on m’apprenait nos manigances ? Mais … Pourquoi me préoccupais-je de cela ? Il m’avait menti pendant tout ce temps, sans remords… et moi je l’avais cru humain comme moi, jusque là. Des tonnes de questions se percutaient les unes aux autres dans ma tête. Etait-il déjà vampire lorsque nous nous étions rencontrés ? Avait-il voulu me vider de mon sang au moins une fois ? J’étais perdue et je me demandais si je pourrai encore avoir confiance en lui …

Lorsque j’arrivais au cimetière, la nuit était à présent totale, le noir enlevait toutes les couleurs de la vie et le ululement de la chouette me fit sursauter. Je n’étais pas vraiment trouillarde, mais le fait de savoir que cet homme en qui j’avais eu une confiance aveugle était en réalité l’un de ses suceurs de sang, ça me rendait dingue … Mais après tout, j’étais bien amoureuse d’un vampire … Non ce n’était pas pareil. Isaac faisait partie de la garde royale de César, cet homme que je haïssais … J’avais besoin d’explications . J’en avais raz le bol de tous ces mensonges.
J’allais donc m’installer sur la tombe que nous avions l’habitude d’occuper lui et moi, et je ramenais mes genoux contre ma poitrine, prise de frissons, j’avais peur de ce qu’il pouvait se passer ce soir.



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MessageSujet: Re: Actually, I don't know who's this man that I love so much. (Isastasia)   Actually, I don't know who's this man that I love so much. (Isastasia) EmptyDim 10 Fév - 23:25

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Isaastasia. Anton Tchekhov a dit : « Nulle raison ne pourrait justifier le mensonge. ». Il est incontestable que l'homme a toujours menti, que ce soit à lui-même ou aux autres ; Menti pour son plaisir - le plaisir d'exercer cette faculté étonnante de "dire ce qui n'est pas" et de créer, par sa parole, un monde dont il est seul responsable et auteur. Menti aussi pour sa défense : le mensonge est une arme. L'arme préférée de l'inférieur et du faible qui, en trompant l'adversaire s'affirme et se venge de lui. Le mensonge peut être inspiré par des émotions ou des facteurs environnementaux. Ces derniers incluent l'hypocrisie, l'amour de soi ou l'appât du gain. D'une manière négative, ils peuvent inclure mépris, haine, solitude, jalousie et égoïsme ; dans un cas extrême, ils incluent le pouvoir ou la recherche de déstabilisation. Émotionnellement, ils incluent peur, abandon, rejet, injustice, trahison ou honte. Le mensonge est ainsi typiquement présenté comme un mal. Dans une relation libre, il n'a pas sa place. Par contre, son utilisation peut être reconnue dans le cas où un individu doit agir pour sa propre survie ou, à défaut d'autres moyens, pour s'adapter à un environnement donné. Tout dépend des situations, des forces en présence et cetera.

J'ai énormément menti tout au long de ma vie. Il fut un temps où j'y avais recours constamment, pour exercer haine et mépris, déstabilisation et solitude. Il fut un temps où j'étais un véritable connard fini, ignorant les règles les plus fondamentales qui étaient pourtant indispensables à ma survie. J'ai fait de terribles choses, grâce -ou à cause- au mensonge et ses pouvoirs diaboliques. A ce moment-là, je n'avais aucune raison pour justifier mes fabulations. Sauf qu'aujourd'hui, je regrette ce comportement enfantin et mesquin. Aujourd'hui, je suis contraint d'utiliser à nouveau le mensonge, mais pour ma propre survie. Il m'est tout bonnement impossible d'être honnête, j'y perdrai sans nul doute la vie. Il y a plusieurs siècles, j'ai agi de manière insensée en tuant de sang froid ma créatrice. Ce crime punit dans le monde vampirique m'a coûté de nombreuses années de cavale et la perte d'une vie « normale ». Ma venue sur Heartkiller était censée être un nouveau départ, un endroit où personne ne connaissait mes frasques et débordements. Mais le destin en avait décidé autrement ; j'étais entouré d'obstacles m'empêchant d'avancer, je me renfermai un peu plus chaque jour sur moi-même. Combien de chance avais-je de tomber sous le charme d'un membre royal surprotégé par sa famille ? Combien de chance avais-je d'être sur la même île que l'homme qui me détestait le plus au monde ? Combien de chance avais-je de la retrouver, Elle, cette humaine qui avait bouleverser nombre de mes convictions par le passé ?

En soit, j'étais à la fois ravi et perplexe de retrouver Anastasia, cette humaine si spéciale à mes yeux. Nous nous étions mutuellement reconnus, comme deux amants perdus. Il était même fréquent que nous passions du temps ensemble -à l'abri des regards indiscrets bien entendu-. À force exécutoire, nous avions même notre petit endroit secret : le cimetière. Cet endroit lugubre était le plus sur pour ne pas se faire repérer. Pourquoi se cacher ? Parce qu'en tant que garde de l'armée royale, ce serait très mal vu de me voir traîner avec une esclave, aussi important son maître soit-il. C'était d'ailleurs une raison supplémentaire de ne pas m'approcher d'elle.. J'attisais suffisamment la curiosité de César Bridgestone pour en rajouter une couche et passer du temps avec son esclave -en plus de sa sœur bien aimée-. Voilà pourquoi nous devions rester discret dans nos entrevues furtives. Nous devions d'ailleurs nous rencontrer ce soir, comme accoutumé, quelques heures avant l'aube. Néanmoins, l'un ou l'autre étions parfois obligés de reporter ces réunions secrètes -ce n'était pas toujours évident de se libérer-. Pour communiquer en toute discrétion, nous nous servions de petits morceaux de papier cachés dans un muret à l'orée d'un jardin ; c'était en quelque sorte notre mur des lamentations, mais nous échangions généralement tout sauf des lamentations. Par chance, je ne travaillais pas pour cette nuit, ce qui me donnait tout le temps nécessaire pour rejoindre Anastasia. Il faisait à peine nuit et je n'étais debout que depuis quelques minutes, mais à tout hasard, je rejoignis les jardins pour vérifier que mon rendez-vous de ce soir était toujours d'actualité. Comme pour confirmer mon pressentiment, un petit mot m'attendait dans l'une des fentes du mur, déchiré à la va-vite, où il était écrit : « RDV cimetière. 20H. ».

Je fus presque instantanément gagné par de l'inquiétude : ce n'était pas son genre d'être aussi froide dans ses mots. D'ailleurs, elle signait toujours d'un « A » si bien calligraphié. Ce n'était pas normal, quelque chose clochait. Et si quelqu'un avait découvert notre supercherie ? Et si on l'avait forcé à écrire ce message pour me prendre sur le fait accompli ? Car oui, c'était bel et bien son écriture, je pourrais la reconnaître entre mille. Alors que se passait-il ? Tous les scénarios possibles et imaginables se bousculaient dans mon esprit, les pires comme les plus bidons. Je ne voyais pas quel plaisir personnel elle tirerait de me foutre la trousse, c'est que quelque chose clochait vraiment ! Il y avait bien une possibilité, une chose sur laquelle elle pouvait m'en vouloir, une chose sur laquelle je lui avais menti, mais je m'étais assuré qu'elle ne sache la vérité que bien plus tard; j'écartai donc cette possibilité. De toute manière, il fallait que j'y aille, que je découvre ce qu'il se tramait, quitte à payer les pots cassés. Il était 19h42, j'avais largement le temps d'être au cimetière pour surveiller les alentours avant la soit-disante heure de rendez-vous. Gagné par l'adrénaline, je ne mis que quelques minutes à rejoindre notre lieu de prédilection, où je ne sentis aucune présence indésirable. Tapis dans l'ombre, j'avais choisi un point stratégique pour surveiller l'entrée du cimetière et la tombe sur laquelle nous avions l'habitude de nous retrouver.

Il fallut quelques minutes supplémentaires avant de voir la belle blonde franchir la pénombre qui ornait le cimetière et rejoindre notre point de rendez-vous. Anastasia s'assit et prit une position presque défensive, comme si elle craignait que quelque chose ou quelqu'un ne lui tombe dessus. Je ne le sentais pas, mais alors pas du tout. Malheureusement, je n'avais pas le choix, je ne pouvais pas la laisser là, seule et livrée à elle-même. Je me redressai en toute délicatesse, sans le moindre bruit. Je fermai les yeux en tout hâte, prêt à prendre la raclée de ma vie. Rien. Rien ne se produisit ; La jeune femme était toujours dans la même position et personne ne m'était tombé dessus. Il ne fallait tout de même pas crier victoire, mais j'étais peut-être tout simplement parano. D'un pas feutré, les sens à l'affût de la moindre attaque surprise, je me dirigeai lentement vers mon amie, qui ne semblait guère heureuse d'être ici. « Anastasia ? » chuchotai-je presque. La demoiselle en question se retourna en sursautant et eut un léger mouvement de recul en me voyant s'approcher vers elle. « Que se passe-t-il ? Tout va bien ? » ajoutai-je, sûr que le problème ne venait pas d'une quelconque embuscade. « Tu n'as pas l'air dans ton état normal... ». Je ne pouvais m'empêcher de noter dans ses traits une peur évidente.. Sauf qu'à première vue, il n'y avait qu'elle et moi dans ce cimetière. Par conséquent, j'étais à l'origine de ce sentiment déroutant. Qu'avais-je bien pu faire pour lui inspirer une telle chose ? Moi, son ami et fidèle confident...



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MessageSujet: Re: Actually, I don't know who's this man that I love so much. (Isastasia)   Actually, I don't know who's this man that I love so much. (Isastasia) EmptyLun 11 Fév - 15:41



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« Isaastasia »

« What are you ? »



En réalité, je me sentais souillée, mal même que cet homme, pour qui j’avais beaucoup d’estime, m’ait menti si simplement, si facilement. Je n’étais pas vraiment du genre à faire une scène pour tout et n’importe quoi, ça c’est sur, mais j’étais le genre de fille rancunière et qui en veut à la terre entière quand ça ne va pas et surtout, je suis le genre de fille qui déteste plus que tout qu’on lui mente. Je savais parfaitement qu’il ne m’avait rien avoué lorsque nous nous étions rencontrés en Amérique, mais là, sur l’île aux vampires, il aurait pu me dire, tout me dire, j’étais prête à l’entendre à présent … enfin j’avais été prête. Car à présent, après tout ces moments passés ensembles, pensant qu’il était comme moi, un être avec un cœur qui bat, hé bien je n’étais plus si apte à l’entendre. Je lui en voulais et plus je pensais à lui, plus j’avais envie de le frapper et de lui hurler dessus. J’avais pourtant cru que lui et moi c’était quelque chose de différent. C’était comme si nous étions deux âmes vagabondes qui se cherchent toute une vie et enfin retrouvent un jour ou l’autre, et alors là, c’est l’apothéose. Mais n’allez pas croire que cette histoire se finit forcément de façon amoureuse. Il se peut que ces deux âmes se « reconnaissent » - comme on dit – et alors, les personnes comprennent qu’elles n’ont d’autres choix que d’aller l’une vers l’autre. C’est comme ça que ça s’est passé pour Isaac et moi. Il m’a reconnue, moi j’ai mis un certain temps, mais quand j’ai su que c’était « lui », je n’ai pus qu’ouvrir les bras à cet homme qui, je le savais, n’allait m’apporter que de bonnes choses – enfin, je le pensais, à présent je n’en étais plus très sure … mais de penser ça, j’en avais le cœur déchiré, arraché, piétiné. Il était comme une partie de moi tout en étant le total opposé de moi-même. Mais avec lui je me sentais presque entière, en sécurité et je savais que je pouvais tout lui confier, mes doutes comme mes moments de bonheur. Une sorte de grand-frère, d’amant, d’âme-sœur… il représentait tant de choses à mes yeux, et à présent j’avais l’impression que la magnifique toile que je me faisais de lui commençait à s’écailler et perdre de sa couleur, mais je ne le voulais pas. J’avais envie de fermer les yeux sur tout cela. Mais je me posais beaucoup trop de questions ces derniers temps, depuis que je savais. Il était membre de la garde royale et un vampire, s’il m’avait trahie à cause de son statut ?! S’il avait répété tout ce que je lui avais raconté ? Non c’était impensable.

Puis soudain, alors que j’étais recroquevillée sur moi-même, les genoux enfoncés dans la poitrine, je fus surprise par sa voix. Cette voix qui m’avait fait fondre au début, pensant qu’il ne serait qu’un client comme un autre. Cette voix envoûtante, entêtante même, j’aurai pu la reconnaître au premier son … Je sursautais rapidement avant de me lever le plus vite possible – c'est-à-dire pas si vite que ça à comparé de ce qu’il était capable de faire grâce à ses pouvoirs. « Anastasia ? » . Il semblait se poser des questions, je ne lui connaissais pas ce timbre de voix. Isaac fit quelques pas dans ma direction, comme s’il s’apprêtait à me prendre dans ses bras, instinctivement je fis quelques pas en arrière, m’éloigner de lui était la meilleure solution si je ne voulais pas péter un câble tout de suite. « Que se passe-t-il ? Tout va bien ? » Ma main se leva toute seule. C’était un stop muet, contre mon gré en réalité, mais je préférais me voiler la face quant au fait que je l’aimais toujours autant même s’il m’avait menti sur son état. « Ne m’approche pas … » lui dis-je, presque dans un souffle, presque inaudible – du moins pour un humain. Mais il m’avait parfaitement entendu lui. « Tu n'as pas l'air dans ton état normal... ». J’eu un rire nerveux. J’explosai, et cet éclat de rire crispé était avant coureur d’une crise de folie mais surtout de rage. Je lui en voulais incroyablement. Je fus alors prise de folie totale. Je me rapprochais de lui d’un grand pas, et ma main vola toute seule en direction de son doux visage. La claque résonna dans le cimetière, d’une telle puissance sonore que ça dû réveiller les morts et je savais parfaitement que ces derniers seraient d’accord avec moi. Mon geste serait sans doute déplacé, peut-être qu’Isaac péterait un plomb et oublierait tout de nous, de notre relation et alors il irait m’exploser la tête contre l’une des pierres tombales. J’étais foutue mais pour l’instant l’adrénaline mélangée à la colère était telle que je me contre-fichais des conséquences. Un grognement sourd s’échappa de ma bouche, comme un animal et ce fut à ce moment que je me mis à hurler comme une dingue en agitant les bras dans tous les sens : « TU TE FOUS DE MA GUEULE ISAAC OU QUOI ? PUTAIN ! » Je devenais un peu vulgaire lorsque j’étais énervée, en effet, il ne fallait pas y faire attention, la rage parlait à ma place. « JE SAIS CE QUE TU ES. T’ES SURTOUT QU’UN PUTAIN DE MENTEUR !! J’AVAIS CONFIANCE EN TOI… T’ETAIS LA SEULE PERSONNE SUR CETTE ILE DE MERDE EN QUI J’AVAIS CONFIANCE MAIS EN FAIT … TU ME DEGOUTES ! T’ES COMME EUX… » J’étais peut-être excessive dans mes propos, mais au fond j’étais blessée, je me sentais affreusement trahie. Cet homme qui était censé être mon meilleur ami – si on peut appeler ça comme ça, puisqu’il était bien plus que cela – m’avait caché ce qu’il était, alors dieu seul savait ce qu’il m’avait caché d’autre. Quel âge avait-il ? Quel était son vrai prénom même ?! Je ne savais plus qui est-ce que j’avais en face de moi. Il me semblait être un étranger – un étranger avec qui j’avais partagé tant de choses aussi folles les unes que les autres …

Mes nerfs lâchèrent soudainement, et je me mis à fondre en larmes. Ces perles salées et bouillantes qui coulaient le long de mes joues congelées. Je ne voulais pas qu’il me voit comme ça. J’étais en colère, je devais fulminer au lieu de pleurer comme une madeleine. De plus le fait de pleurer comme une fillette, j’avais envie de donner de grande mandale dans la tête. « Je sais ce que tu es … un vampire ! Comme tous les autres … vous êtes bien tous pareils vous, vous n’êtes bons qu’à mentir sans vergogne ! » J’accompagnais mes paroles d’un regard noir, qui se voulait convaincant. Mais cela devait sans doute être plus suppliant qu’autre chose.




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MessageSujet: Re: Actually, I don't know who's this man that I love so much. (Isastasia)   Actually, I don't know who's this man that I love so much. (Isastasia) EmptyLun 11 Fév - 23:40

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Isaastasia. Psychologiquement, je me considère être quelqu'un de volontaire et courageux. Ma caractéristique essentielle est d'être primaire , c'est-à-dire que toutes mes réactions sont immédiates et spontanées. Je ne triche pas sans raison valable; et c'est souvent cette sincérité qui me rend vulnérable. Je ne comprend pas que l'on me mente, que l'on me trahisse. Et la contre-attaque, lorsque je découvre la supercherie, peut être fulgurante. La violence fait partie intégrante de ma nature et dans la colère aveugle, dans la fureur, je peux devenir dangereux. Mais j'ai aussi le cœur sur la main et, pour mes amis, je suis capable de tout risquer. Je suis au sens plus noble du terme un aventurier qui entreprend la vie avec audace. Il m'a toujours fallu un but et, de préférence, un but noble, quelque chose de stimulant dont je n'ai pas à rougir. J'ai parfois du génie, lorsque je sais faire confiance à mon ignorance. Mon intelligence est dominée par une perception très rapide qui lui fait gagner du temps sur les autres. Je dois sans aucun doute me méfier du fanatisme, des simplifications hâtives qui sont confortables puisqu'elles épargnent des doutes -que je ne supporte pas-. Je n'accepte pas l'hésitation, pourtant, elle pourrait éviter de nombreuses remises en question douloureuses : lorsque j'y suis confronté, par la force des choses, je peux en être foudroyé. Face à mon amie, je ne savais plus comment régir, emprunt au doute et à une sorte de panique intérieure. Toute ma personnalité habituelle, mes réactions spontanées, mon caractère impulsif venaient de s'évanouir, laissant place au néant. Je ne savais absolument pas comme réagir.

J'avais connu Anastasia en Amérique, bien avant mon arrivée sur Heartkiller. Malgré le fait qu'elle ne soit qu'une simple humaine, je l'ai toujours considéré avec beaucoup d'importance. Elle avait ce petit truc en plus qui lui était propre et qui m'avait tout de suite attiré. En effet, si elle ne représentait qu'un vulgaire repas -comme les autres-, qu'une petite chose fragile avec un cœur qui bat, je ne me serai certainement jamais attacher à ce point. J'ai toujours pensé que ce sentiment particulier était provoqué par le destin. Je suis intimement convaincu que nous étions liés bien avant de se rencontrer, comme deux âmes sœurs. J'étais fait pour elle et elle était faite pour moi. Notre relation était si particulière qu'on pouvait facilement l'assimiler à une idylle, sauf que c'était beaucoup plus complexe que cela. Nous étions tellement fusionnels qu'il était presque impossible d'aller plus loin. Il était évident que ce sentiment puissant empêchait nos corps de s'unir, privilégiant nos âmes. C'était comme se rendre à l'évidence qu'on avait toujours manqué d'un petit quelque chose au plus profond de notre être, chose que j'avais effectivement trouvé dans la personne qu'était Anastasia. Bien évidemment, je gardais ces sentiments profondément cachés. Les discours mélodramatiques, ce n'était pas trop mon truc. Et puis, je savais pertinemment que je n'avais pas besoin de le dire pour qu'elle le sache. C'était tellement évident que les mots n'étaient pas nécessaires. D'où mon désarroi quant à la réaction de ma douce... Cette peur dans ses yeux, elle me rappelait un passé bien trop douloureux, un passé qui se révélait être la principale cause de mes mensonges actuels.

J'avais l'impression que nous étions là depuis des siècles, sans avoir bouger d'un pouce. La situation était tellement pesante qu'elle prenait des proportions incontrôlables. Alors que je m'approchai doucement d'Anastasia, elle leva la main pour me faire taire. « Ne m’approche pas … » dit-elle dans un souffle presque inaudible. Que se passait-il bon sang ? Avant que je n'eus la moindre chance d'en placer une, elle partit dans une rage folle et incontrôlable. Elle frappa si vite que même ma vitesse vampirique n'aurait pu arrêter le coup. J'étais abasourdi par la gifle qu'elle venait tout juste de me donner. Aucune femme ne m'avait jamais frappé de la sorte et je devais tellement être sous le choc qu'aucune réaction ne s'en suivit. J'étais pourtant du genre à riposter presque instantanément et de manière impulsive, mais là, rien. J'étais incapable de bouger. Elle faisait véritablement peur, elle me faisait peur -moi qui avait pourtant vu bien pire-. Immobile comme une statut, je fus une seconde fois surpris quand elle se mit à hurler comme une furie : « TU TE FOUS DE MA GUEULE ISAAC OU QUOI ? PUTAIN ! ». Bon, c'était sur et certain, le problème venait bel et bien de moi. « JE SAIS CE QUE TU ES. T’ES SURTOUT QU’UN PUTAIN DE MENTEUR !! J’AVAIS CONFIANCE EN TOI… T’ETAIS LA SEULE PERSONNE SUR CETTE ILE DE MERDE EN QUI J’AVAIS CONFIANCE MAIS EN FAIT … TU ME DEGOUTES ! T’ES COMME EUX… » ajouta-t-elle, comme si ce n'était pas suffisant. Tout était clair à présent.. Et malheureusement, c'est ce que j'avais grandement redouté. Elle avait découvert la supercherie et j'en payais maintenant les pots cassés. Je le savais, j'aurais dû dire la vérité plus tôt, mais c'était tout bonnement impossible.. Car si je lui révélais cette chose, j'étais obligé de partager des secrets bien plus profonds, et surtout dangereux. À cours de mots, je ne pouvais supporter d'être traité de la sorte par Anastasia, cette femme qui faisait partie intégrante de ma vie. Le fait qu'elle fonde soudainement en larmes n'arrangeait en aucun cas les choses. Au contraire, je n'avais qu'une envie, c'était de la prendre dans mes bras pour la réconforter et lui expliquer toute la vérité. J'aurai donné n'importe quoi pour que cela cesse.

« Je sais ce que tu es … un vampire ! Comme tous les autres … vous êtes bien tous pareils vous, vous n’êtes bons qu’à mentir sans vergogne ! » dit-elle en sanglotant. Son regard noir avait beau être meurtrier, je ne vis que trop bien la détresse qu'il comportait, et fut la goutte qui fit déborder le vase. Je franchis la limite qui nous séparait et l'attrapai de toutes mes forces, quitte à recevoir une nouvelle claque. Je l'enveloppai dans mes bras, déconcerté par la tristesse dont j'étais responsable. Je ne pouvais me résoudre à la voir aussi mal sans réagir. Alors même si je lui avais menti, si elle me détestait au plus haut point, personne -ni même elle- ne pouvait m'empêcher de la consoler. Au bout de quelques secondes confuses, elle entoura mon cou de ses petits bras. Ses pleurs étaient devenus nerveux et plus espacés. La tête enfouie dans le creux de ma nuque, elle s'abandonna complètement, certainement à bout de force. Je savais que cela ne voulait pas dire que j'étais pardonné, elle s'était simplement raccrochée à la seule chose tangible qu'elle avait trouvé, même si c'était celle à l'origine de son mal être. Je traversai en toute hâte le cimetière pour nous trouver un coin plus tranquille. En moins de temps qu'il ne fallait pour y penser, je nous dégotai une sorte de petite clairière, au fin fond du cimetière. Je m'assis sur une espèce de gros caillou et continuai de bercer Anastasia, qui semblait enfin se calmer. « Je suis désolé, je suis désolé, je suis désolé » chuchotais-je en boucle, presque inconsciemment. Passé son dernier sanglot, elle voulut se dégager de mon étreinte -chose que je comprenais. Elle prit quelques centimètres de distance pour sécher ses dernières larmes et je dis très sincèrement : « Je vais tout t'expliquer... ». Je me levai lentement, de peur de l'effrayer et m'approchai pas à pas. Comme elle ne reculait pas, je me permis de lever les mains vers son visage et de les placer de chaque côté de celui-ci. Je déposai un doux baiser sur ses lèvres pulpeuses. Il n'y avait rien de plus chaste, comme l'aurait fait un frère à sa petite sœur. J'ajoutai ensuite : « Je te promets que j'avais de bonnes raisons de te mentir..» et attendis sa réacion avec anxiété.




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Anastasia K. Blackstones
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✤ LETTRES A LA POSTE : 1271
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 03/09/2012
✤ OU TU TE TROUVES ? : Chez mon maitre, César
✤ EMPLOI/LOISIRS : Strip teaseuse / escort girl aux Plaisirs Coupables
✤ HUMEUR : Enjouée

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MessageSujet: Re: Actually, I don't know who's this man that I love so much. (Isastasia)   Actually, I don't know who's this man that I love so much. (Isastasia) EmptyMer 13 Fév - 16:26



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« Isaastasia »

« What are you ? »



Ne plus vouloir de quelqu’un dans sa vie et le désirer pourtant tout autant. Isaac m’avait trahi, il avait omis de me dire sa véritable nature – ce qui n’était pas quelque chose d’anodin qui plus est. Certes je savais qu’il avait de « bonnes » - pour lui – raisons de le faire, mais je pensais être importante pour lui, je pensais tenir une grande place dans sa vie. Mais visiblement non, car sinon il me l’aurait dit un jour ou l’autre, non ? Et d’après la tête qu’il faisait, je comprenais parfaitement que j’avais découvert un secret qu’il ne m’aurait jamais avoué de lui-même. J’étais triste, oui, même anéantie par ce mensonge. J’avais cru notre relation plus forte que tout – enfin, s’il avait été humain, car cela changeait tout à présent. Pouvais-je lui faire confiance ? Je n’en étais plus très sure.
J’avais connu une personne, une fille, lorsque j’étais encore dans la vraie vie, aux Etats-Unis. C’était une fille que j’avais rencontré en boite de nuit. Nous avions dansé pendant des heures rien que toutes les deux – passant pour des homosexuelles aux yeux des autres – mais il s’était avéré qu’elle était tout à fait hétéro – à l’instar de moi – et qu’elle n’avait pas pu résister à l’envie de passer la soirée avec moi. Ce qui avait été aussi mon cas. Nous avons été amies pendant plus de trois ans, passant nos journées ensembles, chaque heure, chaque minute. Je lui avais tout confié, elle savait tout de moi, mes pires secrets et mes plus grandes angoisses …. Puis un jour, elle m’a trahie sans aucun scrupules, sans aucun remord. Elle m’a piétiné et n’a même pas cherché à s’excuser ou quoi que ce soit d’autre. Depuis, j’ai du mal à faire confiance. Jusqu’à ce qu’Isaac entre dans ma vie, il y a de cela environ quatre ans. Il est arrivé un jour dans l’un des bars où je bossais deux soirs par semaine – histoire d’arrondir mes fins de mois. Cet homme, brun, ténébreux, attirant, beau, extrêmement même, était venu se poser à l’une de mes tables, tout en me fixant, comme s’il m’avait repéré depuis le début … C’est ainsi que tout commença entre nous. Ce soir là il m’obligea à m’asseoir avec lui, il m’offrit même un verre. Nous passâmes la soirée à discuter, de tout et de rien, comme des amis de longue date qui ne se sont pas revus depuis un siècle.

Isaac s’était presque décomposé lorsque je lui avais hurlé dessus, au bord de la crise d’hystérie. Je ne l’avais jamais vu ainsi et il semblait s’en vouloir tout de même. Mais que pouvais-je y faire s’il m’avait menti après tout ? Je méritais de savoir, de connaître la vérité. J’avais l’impression de ne plus rien connaître de lui, il était devenu un étranger, un vampire cachotier, comme tous les autres d’ailleurs. Après tout, je savais parfaitement qu’il m’avait caché beaucoup de choses, j’étais loin d’être sotte, je vous rassure. Et comme pour se rassurer lui-même, il me prit dans ses bras, me serra fortement contre lui – me compressant la poitrine au passage. Ce geste me fit perdre pied, cet homme était un manipulateur, il savait qui j’étais, au plus profond de moi, et à présent il connaissait chacune de mes faiblesses. Mais il m’avait apporté tellement de choses, et à présent encore il me faisait du bien. Sentir ses bras forts m’enserrer la taille, me soutenir même à présent, cette odeur qui m’était si familière, que je pouvais reconnaître sans problème et … tout. Tout chez lui m’inspirait confiance et pourtant … je savais que je n’aurais pas du faire la fille docile et naïve. Mais je n’y arrivais pas avec lui. A chaque fois que je posais mes yeux sur lui, j’avais cette fabuleuse impression de le redécouvrir tout en le connaissant par cœur. Enroulant mes bras autour de son cou, pressant mon visage dans ce dernier, je me laissais aller. Les larmes nappèrent mon visage d’un film salé. Je sentais les gouttes rouler le long de mes joues avant d’aller s’écraser dans le cou de mon ami. Je me sentis mal pendant quelques secondes, gênée, puis j’oubliais rapidement cette idée lorsqu’une nouvelle vague de sanglots me prie, me tordant le ventre. Ce fut ce moment que choisis Isaac pour me soulever de terre. Dans ses bras je me sentais en sécurité, à l’abri de tous dangers. Serait-il capable de me tuer si on lui demandait ?!

Les yeux clos pendant ce qui me parut être une éternité, j’étais bercée par la petite course qu’Isaac fit pour nous mener jusqu’à ce qu’il me sembla être une clairière, lorsque je rouvris les yeux. Ces derniers étaient gonflés et rouges, je le savais. Les larmes continuaient de couler, me brulant la peau un peu plus à chaque fois. Le vampire ne me déposa pas à terre, il se contenta de s’asseoir sur une sorte d’énorme caillou en granite et continua de me bercer comme si je n’étais qu’une enfant, une poupée. J’avais l’impression d’être aussi légère qu’une plume entre ses bras, il me soulevait avec une telle facilité … mais j’oubliais : il était un vampire, doté d’une force extraordinaire, de la rapidité, de la puissance, et de crocs… « Je suis désolé, je suis désolé, je suis désolé » me murmura-t-il pendant de longues minutes. Il se leurrait. Ce n’était certainement pas un petit « désolé » qui allait réparer le mal qu’il m’avait fait. Je lui en voulais ! Il fallait qu’il se le rentre dans le crâne et vite.

Puis, revenant peu à peu à la raison de ma colère, à mon sentiment de trahison, je tentais de m’extirper de ses bras musclés. Lorsque je fus enfin debout, face à lui, je reculais de quelques pas, de nouveau. Si je voulais connaître la vérité à son propos, si je voulais des explications, il fallait impérativement que son charme n’opère pas sur moi. Du moins, je devais éviter tout contacte. M’avait-il déjà hypnotisé ? M’avait-il contrainte à être proche de lui ? A lui révéler des choses pour le compte de César ? Plus je réfléchissais, plus j’avais des doutes. Pouvais-je lui accorder toute ma confiance ? Je le souhaitai de tout mon être, mais à présent je doutais de ses motivations à être si ami avec moi. Pour un vampire ça semblait bizarre non ? Surtout un membre de la garde royale. Ami avec l’esclave de son boss. Louche vous ne trouvez pas ? D’un geste brusque, je séchais mes larmes d’un revers de la main, lançant toujours un regard noir à Isaac. Ce dernier me dit alors : « Je vais tout t'expliquer... ». Tout m’expliquer … bien sur oui. Je croisais les bras sous ma poitrine, agacée, attendant sagement la suite – enfin j’essayais surtout de me contrôler pour ne pas lui hurler dessus une nouvelle fois, ça ne servirait à rien mis à part alerter peut-être les gens. Isaac se leva, et fit quelques pas dans ma direction, je ne bougeais pas, pas cette fois. Je n’avais pas peur de lui, juste … rha. Je n’en savais foutre rien en réalité. Lorsqu’il fut enfin à quelques centimètres de moi, il plaça ses mains de part et d’autre de mon visage et m’embrassa. Un baiser si subtil qu’il me sembla n’avoir presque rien senti. Je connaissais Isaac Blackwood, il tentait de se faire pardonner … « Je te promets que j'avais de bonnes raisons de te mentir..» Je décroisais les bras et posais mes paumes sur son torse, dont l’une à l’endroit de son cœur. « Qu’elles sont ces raisons alors ? Qu’est-ce qui a fait que tu m’as menti si longtemps ? Tu pensais sincèrement que j’étais sotte à ce point ? Que je ne découvrirais jamais rien ?! » Je secouais la tête et regardais ailleurs pour ne pas pleurer, les lèvres pincées. « Quel âge as-tu Isaac ? Si c’est ton vrai prénom bien sur … » lui dis-je, la voix brisée. Je ne voulais pas le haïr toute ma misérable vie. Mais j’étais blessée dans mon égo aussi, il ne s’était pas confié à moi, moi sa « meilleure amie »…




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MessageSujet: Re: Actually, I don't know who's this man that I love so much. (Isastasia)   Actually, I don't know who's this man that I love so much. (Isastasia) EmptyLun 18 Fév - 16:01

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Isaastasia. Ce mensonge ne changeait en rien le fait qu'Anastasia était une personne à laquelle je tenais énormément. D'ailleurs, j'estimais qu'elle partageait une grande place dans ma vie -ancienne comme nouvelle-. Je n'avais en aucun cas voulu la blesser ou passer pour quelqu'un indigne de sa confiance. J'étais même persuadé que mon amie ainsi qu'Esfir Bridgestone étaient les deux personnes pour lesquelles je ne quittai pas Heartkiller. Après tout, si jamais mon secret venait à être découvert, j'avais la possibilité de fuir n'importe où. Et pourtant, je me sentais tout bonnement incapable de quitter l'île. Autrefois, je ne créais de lien avec personne. De ce fait, il était facile de fuir lorsque la situation devenait trop périlleuse, de changer de pays, de dire au revoir à une vie pour en accueillir une autre sans remord ni appréhension. Malheureusement, les choses avaient changé depuis « autrefois ». Aujourd'hui, je me soucie des autres, de qui je pourrai perdre ou blesser si jamais je m'en allais lâchement. Je n'avais pas simplement changer de nom de famille, mais j'avais également pris un nouveau départ. Je me suis permis d'éprouver autre chose que de la haine, du mépris ou de l’ignorance. Maintenant, je conçois de ressentir de l'amour, de l'amitié et de la compassion pour d'autres que moi-même. Alors certes mon mensonge pouvait revêtir une connotation égoïste, sauf qu'en soit, c'était tout le contraire. Je n'avais pas caché la vérité à Anastasia pour me protéger d'un châtiment ultime, mais pour lui éviter nombre de désagréments. J'avais conscience de sa situation avec l'Empereur, César Bridgestone et mon secret ne ferait qu'empirer la situation. Je faisais confiance à mon amie, là n'était pas la question, c'est juste que la famille royale était bien trop inquisitrice à mon sujet pour ne pas fouiller dans l'esprit Anastasia. Et si cette dernière n'était pas consentante, je comptais sur leurs pratiques de persuasion pour mettre le doigt ce qu'ils attendent tous si impatiemment : de quoi causer ma perte. Bien que nos entrevues avec la jeune femme soient à l'abri des regards indiscrets, il y aura bien un moment où quelqu'un sera au courant de notre relation secrète. Tout se sait, il s'agit juste d'une question de temps. Ce mensonge pouvait donc paraître blessant, mais au final il partait d'une intention bienfaitrice à l'encontre d'Anastasia. C'était mes ennuies, mon passé et je me devais de les garder pour moi-même. Lui révéler la vérité serait comme l'embarquer dans une ribambelle de problèmes en tout genre -ce que je ne souhaitais pas-.

Peu de temps avant d'embarquer pour rejoindre la fameuse île aux vampires, j'avais dû faire table rase sur mon passé tumultueux et la meilleure approche avait été de changer de nom et construire une toute nouvelle identité. Après le meurtre de ma créatrice, j'étais devenu incontrôlable et semais mort et carnage dans de nombreux villages. Une partie de ma vie a été rythmée de meurtre et de sang. Mais cette dernière ne fit que m'attirer des ennuis; provoquant les foudres de la monarchie anglaise, de chasseurs et autres créatures. J'étais de surcroît devenu une cible potentielle pouvant mettre en danger l'existence de cette race qui devait rester dans l'ombre. J'avais été contraint de m'enfuir et modérer mon accès de violence. J'ai vécu quelques temps en Italie, où j'appris à devenir discret et contrôler ma soif de sang. Ma tragique aventure avec Asher et Julianna n'a cependant pas arrangé les choses. Après les avoir perdu tous les deux, j'ai failli sombrer à nouveau dans des élans meurtriers et sanglants. J'avais du combattre ma haine et mon chagrin par d'autres moyens que la violence. Pour éviter qu'un drame ne se reproduise, j'avais décidé d'essayer de comprendre les humains. Je n'avais nul besoin de sympathiser outre mesure avec eux, juste de quoi me donner le courage de résister à la tentation de les massacrer. C'est aux États-Unis que j'avais eu l'idée de prendre le risque de me mêler avec mon ancienne race, persuadé que j'empruntais un chemin semé d’embûches. Plusieurs tentatives avaient été des échecs cuisants jusqu'à mon passage dans la célèbre cité des Anges. Un soir -forcément-, j'avais rejoint un des nombreux bars de la ville. Je ne m'attendais certainement pas à y rencontrer une personne intéressante et plus précisément une humaine qui aurait été capable de bouleverser mes mauvaises habitudes. Alors que je repérais d'habitude des proies faciles pour me nourrir -en essayant de ne plus les tuer-, j'étais tombé sur cette humaine. Elle était si différente des autres, dans son comportement et sa façon d'agir qu'il avait fallu que j'en sache plus à son sujet. Je considérais les humains comme des petites choses fragiles qui ne servent que de nature. Sauf que la jeune femme en question avait quelque chose -je n'ai jamais su trouver quoi- qui inspirait tout sauf de la pitié. Toujours est-il que je m'étais assis à sa table, comme l'aurait fait n'importe quel client désireux d'un show d'une belle strip-teaseuse. Mais je n'étais n'importe quel client et ce soir-là, je m'étais contenté de lui offrir un verre et discuter. Discuter afin de comprendre pourquoi elle m'inspirait tout sauf un vulgaire sac de sang. Finalement, nous sommes devenus amis et ce fut elle qui refoula mon envie de tuer un humain dès que je commençais à sucer son essence vitale.

Voilà pourquoi elle avait une telle importance à mes yeux et voilà pourquoi je ne pouvais me permettre de la mettre en danger. Lui révéler que j'étais un vampire équivalait à partager la partie sombre de mon passé qui serait un jour ou l'autre la principale cause de ma perte -et au passage de la sienne. Qui sait, elle pouvait très bien être accusée de complicité ou de m'avoir protégé... Laissant de côté ces idées lugubres, je me concentrai à nouveau sur ma meilleure amie, qui n'avait toujours pas l'air rassuré d'être face à un quelqu'un qui lui avait menti. Le fait que je veuille tout lui expliquer ne l'enchanta pas plus que ça puisqu'elle continuait de m'observer avec ce regard noir, les bras fâcheusement croisés sous sa poitrine. Le baiser que je lui avais doucement donné était -à ma connaissance- la plus belle preuve de mon pardon. Ce simple geste aurait me coûté nombre d’ennuis en plus de ceux que j'avais déjà, mais je n'avais pas pu m'en empêcher. J'avais besoin de lui montrer à quel point elle comptait à mes yeux et surtout, à quel point j'étais désolé. Alors que je quittai ses lèvres pulpeuses, elle posa une main timide sur mon torse, là où on pouvait trouver mon cœur sans vie. Elle dit alors avec un calme visiblement contrôlé : « Qu’elles sont ces raisons alors ? Qu’est-ce qui a fait que tu m’as menti si longtemps ? Tu pensais sincèrement que j’étais sotte à ce point ? Que je ne découvrirais jamais rien ?! ». Je pouvais voir à ses yeux et l'intonation de sa voix qu'elle était à un cheveu de se remettre à pleurer, chose que je ne voulais absolument pas. Je me sentais déjà suffisamment coupable pour en remettre une couche et devoir subir à nouveau une de ses crises de larmes. Il est vrai que je savais pertinemment qu'elle aurait découvert la vérité un jour ou l'autre, c'était inévitable. Je ne pouvais pas constamment trouver d'excuses pour le fait qu'elle ne pouvait jamais me voir en plein jour et tout ce qui caractérise nous autres les vampires. Néanmoins, j'avais espéré que cela se fasse beaucoup plus tard et au bon moment. Je comptai bien entendu lui en parler un jour ou l'autre, mais je n'avais jamais trouvé le courage de le faire. Toujours est-il que maintenant c'était fait et que j'avais de bonnes explications à lui fournir. Avant que je ne lui réponde en toute franchise, elle ajouta avec une voix de moins en moins nette : « Quel âge as-tu Isaac ? Si c’est ton vrai prénom bien sur … » Je ne réfléchis même et répondis précipitamment : « Bien entendu que c'est mon vrai prénom..». La nuance était subtile puisqu'il s'agissait en effet de mon vrai prénom, mais Blackwood n'était pas mon vrai nom de famille. Cependant, puisqu'elle n'avait pas posé de questions à ce sujet, je laissai couler. Quant à mon âge, je n'avais aucune raison de lui mentir sachant qu'elle était désormais au courant de ma véritable nature : « J'ai arrêté de compter depuis bien longtemps, mais je dois avoir dans les 750 ans ». Je n'osai imaginer ce que cela pouvait représenter pour un simple humain qui ne vivait pas plus d'une centaine d'années. Enfin, ça ne pouvait pas être pire que César, son maître, qui lui était âgé de presque deux millénaires. Par conséquent, je partis avec l'idée qu'elle connaissait des vampires bien plus vieux. Pour en revenir au fait que je lui devais des explications, j'ajoutai un peu maladroitement : « Comme je disais, j'ai de bonnes raisons pour t'avoir menti » puis attendis quelques secondes, cherchant les bons mots pour exposer la situation : « Lorsque nous nous sommes connus pour la première, je t'ai donné des détails sur mon passé qui m'empêchait de pouvoir t'en dire plus au moment de nos retrouvailles ». J'étais conscient que c'était plutôt vague, mais je devais avant tout savoir ce qu'elle avait retenu avant de poursuivre mes explications.

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MessageSujet: Re: Actually, I don't know who's this man that I love so much. (Isastasia)   Actually, I don't know who's this man that I love so much. (Isastasia) EmptyLun 25 Fév - 21:56



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« Isaastasia »

« What are you ? »



Une bulle étanche, indestructible et surtout invisible de tous se formait autour de moi lorsqu’il fallait que je me protège de tout ce qui pouvait me nuire - que ce soit êtres normaux ou anormaux, sentiments, paroles, … tout quoi. C’était comme une coquille aussi dure que du béton, que personne ne pouvait briser pour m’atteindre, lorsque je m’enfermais là-dedans alors il était impossible de m’en sortir. Je ne répondais plus de rien. Je n’étais plus que l’enveloppe charnelle d’une Anastasia brisée.

Cette bulle je me l’étais créée lorsque je n’étais encore qu’une enfant, lorsque mon père s’était barré avec sa pouffiasse Suédoise et qu’il nous avait abandonné ma mère et moi-même. Cet enfant de salaud était parti du jour au lendemain sans même se retourner, sans même penser à sa petite fille ni à sa fiancée. Il s’était barré comme si tout ce qu’il avait construit avec ma mère n’avait jamais compté pour lui, comme si finalement ce n’avait été qu’une passade. Depuis ce jour là je n’ai plus jamais revue mon géniteur. Je n’ai plus entendu parlé de lui et je sais qu’à cause de lui, à cause de sa fuite je ne suis pas une jeune fille accomplie, il me manque sa présence, il me manque tout ce qu’un père fait pour son enfant, il me manque son éduction - bien que ma mère ait su m’élever seule à la perfection. Mais je sais parfaitement qu’une part de moi souhaiterait avoir eu ce père - aussi lâche soit-il.
C’est donc à cause de lui que j’ai formé un jour cette coquille avec laquelle je me protège lorsque ça devient trop dur pour moi de tout gérer, lorsque les choses commencent à m’atteindre un peu trop et surtout quand je sens que je vais craquer et peut-être faire quelque chose que je regretterai…

Alors Isaac en face de moi, beau, majestueux mais quoi me paraissait tellement inconnu, je ne savais plus quoi faire. Devais-je me refermer sur moi-même pour oublier tout cela, pour faire comme si de rien n’était, comme une autruche ? Devais-je m’enfouir la tête dans le sable pour faire passer les moments douloureux ou alors devais-je plutôt affronter la réalité en face ? J’étais une femme forte, pas une de ses pleurnicheuses - même si je pleurais souvent. J’étais une russe à la tête dure et qui, lorsqu’elle souhaitait un truc plus que tout, faisait tout pour l’avoir. Or je souhaitais récupérer mon meilleur ami plus que tout. Je souhaitais comprendre le pourquoi du comment. Savoir ce qu’il s’était passé entre nous pour que tourne au vinaigre d’un coup. Il fallait que l’on mette les choses au clair - du moins c’était surtout à lui de jouer. Les cartes étaient entre ses mains. « Quel âge as-tu Isaac ? Si c’est ton vrai prénom bien sur … » lui avais-je demandé, comme s’il suffisait de cela pour que je me calme. En réalité c’était un peu ça. Je voulais qu’il me dise qui il était, je voulais savoir si celui que je considérais comme mon frère depuis si longtemps était réellement celui qu’il disait être. Même s’il était simple de mentir sur son prénom évidemment. « Bien entendu que c'est mon vrai prénom..». Visiblement la rapidité à laquelle il m’avait répondu répondait bien à ma question et signifiait qu’il ne mentait pas. Enfin … J’avais vu les vampires à l’œuvre, et je savais parfaitement que ces derniers étaient véritablement doué dans l’art du retournage de cerveau ou du moins dans la manipulation, de vrais dieux. Alors après tout, répondre vite, afficher un air dépité et contrit, me prendre dans ses bras, n’était-ce pas une ruse de sa part pour me faire croire qu’il était toujours de mon côté, qu’il était toujours celui en qui j’avais le plus confiance ?! Qu’en savais-je en réalité ?! « J'ai arrêté de compter depuis bien longtemps, mais je dois avoir dans les 750 ans » J’en restais coite. Lui ? Isaac Blackwood ? Sept cent cinquante ans ? Ce n’était pas le fait qu’il ait cet âge là non bien sur, j’en connaissais des bien plus vieux, mais lui ?! C’était vraiment dingue. Il avait réussi à me faire croire qu’il était humain alors qu’en réalité pas du tout, et ce depuis bien longtemps. Ce qui me choquait n’était donc pas le fait qu’il soit âgé de pratiquement de huit cent ans. Après tout je vivais – enfin j’étais la bonniche d’un vampire âgé de presque deux milles ans, et j’étais complètement raide dingue d’un vampire de mille ans … alors bon… c’était surtout le fait que ça soit Isaac, mon Isaac à moi …

« Comme je disais, j'ai de bonnes raisons pour t'avoir menti » Me lança-t-il, un peu gauche, comme si c’était normal. Je croisais les bras avant de rire à gorge déployée – avec grande ironie bien évidemment. « Ah oui c’est sur, on a toujours de bonnes raisons pour mentir, à quoi cela servirait-il sinon, n’est-ce pas ?! » Il se tut quelques secondes et je le laissais faire, il avait de bonnes raisons, alors il allait me les exposer et j’aviserai ensuite, sans me bloquer ni m’enfermer dans ma coque. « « Lorsque nous nous sommes connus pour la première, je t'ai donné des détails sur mon passé qui m'empêchait de pouvoir t'en dire plus au moment de nos retrouvailles » Je me sentais totalement cloche sur le coup, je ne comprenais absolument pas où il voulait en venir … Je reculais d’un pas, haussant les sourcils, ravalant mes larmes. Je commençais à être intriguée, ce n’était plus le moment de pleurer, mais plutôt de s’intéresser à ce qu’allait me révéler Isaac. « Tu pourrais être plus précis, j’ai vraiment du mal à comprendre là … j’ai mal au crâne et je suis pas d’humeur à déchiffrer tes énigmes … » Lui dis-je sur un ton tranchant. Ce n’était pas vraiment ce que je souhaitais, nous n’avions jamais été en conflit lui et moi, et franchement ça me déplaisait vraiment de devoir lui extirper les informations de la sorte. En règle général un meilleur ami, un confident, un frère se confiait de lui-même à la personne qu’il considérait comme sa sœur, sa confidente, sa meilleure amie ? Alors franchement, lui tirer les vers du nez, c’était pas mon truc et ça m’attristait de devoir faire ça. « Je comprends que tu as un passé de sept cents cinquante ans … je ne suis pas cruche… je sais que tu ne peux pas tout me confier et bien évidemment c’est normal que tu ne m’aies pas dit, lorsque nous étions aux Etats-Unis, ce que tu étais. Mais quand je suis arrivée là … quand tu m’as vu, que nous nous sommes retrouvés … tu n’aurais pas pu me le dire ? Il fallait que je le découvre seule ? » Je décroisais les bras, sentant des fourmis grimper le long de mes doigts. « Et qui est-ce qui me dit que tu n’es pas entrain d’essayer de me soutirer des infos pour le compte de l’Empereur ?! Hein ? Qui me dit que tu ne te sers pas de moi depuis le début hein ? » Mes lèvres se mirent à trembler, annonçant très prochainement une cascade de larmes… pas loupé, les perles salées roulèrent sur mes joues sans que je puisse les contrôler. J’avais l’impression qu’une partie de moi était entrain de partir en fumée et c’était douloureux.





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MessageSujet: Re: Actually, I don't know who's this man that I love so much. (Isastasia)   Actually, I don't know who's this man that I love so much. (Isastasia) EmptyVen 1 Mar - 0:06

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Isaastasia. Je pouvais sans grande peine imaginer à quel point Anastasia devait se sentir trahi. J'ai moi-même déjà eu l'occasion d'expérimenter ce genre de sentiment absolument horripilant. Lorsque que j'ai rencontré Lisette -ma créatrice- pour la première fois, je n'ai souhaité qu'une chose : la séduire et la mettre dans mon lit. J'étais à l'époque déjà soldat et souhaitais comme n'importe quel homme prendre du bon temps ; et il y avait cette femme absolument ravissante. Je ne pensais pas qu'en la séduisant, je perdrais la vie. Elle m'a transformé en vampire alors que étions en train de coucher ensemble. Elle a profité de moi dans un moment de vulnérabilité. J'ai mis un certain à lui pardonner. Au fond, je préférais largement ma nouvelle vie en tant que vampire, mais je n'ai jamais accepté le fait que ça se soit passé de cette manière. La goutte qui a fait déborder le vase fut sans nul doute le moment où elle a voulu se débarrasser de moi. Qu'elle veuille me garder près d'elle pour l'éternité était une chose, mais qu'elle change d'avis au bout de quelques siècles en était une autre. Je suis bien conscient d'avoir été un infant difficile, que mes meurtres à répétition et élans sanguinaires ne devaient pas être facile à vivre.. Sauf que s'en était trop pour Lisette. Au moment même où elle a tenté de m'expliquer pourquoi je devais partir avec un autre vampire, j'ai su que j'allais commettre une chose irréfléchie et impardonnable. C'est à ce moment-là où toute la rancœur de sa trahison m'a frappé de plein fouet, me poussant à l’exécuter froidement. Avec du recul, je me rends compte que j'ai vraiment agit comme un con. Cette trahison a fait sortir le côté de le plus sombre de ma personnalité et cela m'a coûté plus que problème que de satisfaction. Par conséquent, je comprenais parfaitement la réaction de mon amie. Si cela avait été l'inverse, je n'ose même pas imager comment j'aurais régi face à une telle révélation. C'est comme si je devenais un parfait inconnu -même si dans le fond, ce n'était pas vraiment le cas-. Pour ma part, le fait d'être un vampire n'a absolument rien changé. Tout ce que nous nous sommes confiés était sincère et ses sentiments partagés. Peu importe toute la haine que j'ai eu pour les humains, Anastasia est La personne qui a réussi à changer nombre de mes convictions à leur sujet. Je suis d'ailleurs certain qu'elle a sauvé la vie de beaucoup d'entre eux. Après tout, si je ne l'avais pas rencontré, je n'aurais peut-être pas commencer à être aussi conciliant. En soit, je lui devais énormément de chose, raison pour laquelle il m'était tout bonnement impossible de couper les ponts.

Elle sembla absolument déconcerter par mon âge. Au moins je lui avais répondu en tout sincérité, même si ce devait être un sacré coup à encaisser. J'avais perdu mon humanité depuis un bon moment et pourtant, j'ai réussi à berner Anastasia. De nature confiante, je répondais néanmoins à la belle blonde de manière assez gauche. Elle rit à ma remarque comme quoi j'avais de bonnes raisons de lui avoir menti, ce qui était naturel ; Elle ne m'arrêta pas pour autant, visiblement désireuse d'entendre la suite de mes explications. La jeune femme fut absolument déconcerté lorsque je lui parlai des fameux détails lors de notre première rencontre. Il était presque impossible qu'elle s'en souvienne, mais je devais en avoir le cœur nette. Elle recula précipitamment, les sourcils arqués et l'expression secouée. Je pouvais voir à quel point ma suggestion l'avait intrigué, elle voulait en savoir plus, c'était évident. « Tu pourrais être plus précis, j’ai vraiment du mal à comprendre là … j’ai mal au crâne et je suis pas d’humeur à déchiffrer tes énigmes … » dit-elle d'un ton cassant. Je levai les yeux au ciel. Ses larmes devaient être à l'origine de cette douleur, mais je ne me faisais toujours pas à l'idée qu'elle me parle ainsi. Il est vrai que j'étais très vague dans mes paroles et qu'en soit, c'était tellement énigmatique qu'elle devait être loin de comprendre où je voulais en venir. « Je comprends que tu as un passé de sept cents cinquante ans … je ne suis pas cruche… je sais que tu ne peux pas tout me confier et bien évidemment c’est normal que tu ne m’aies pas dit, lorsque nous étions aux États-Unis, ce que tu étais. Mais quand je suis arrivée là … quand tu m’as vu, que nous nous sommes retrouvés … tu n’aurais pas pu me le dire ? Il fallait que je le découvre seule ? » Je n'avais pas simplement un passé de sept cents cinquante ans, mais un passé absolument désastreux pour mon existence en tant que vampire. Je savais pertinemment qu'elle se doutait que je ne lui disais pas tout. Même si dans le cas présent, ce que je lui avais caché était quelque chose de très important. Je me voyais très mal lui avoué ma véritable nature aux États-Unis, alors qu'elle ignorait encore l'existence même des vampires, et ça, elle le comprenait. C'était déjà un bon début. Sa remarque était ainsi parfaitement légitime. Au moment même où elle a comprit que des créatures de la nuit existaient, j'aurais très bien pu lui faire savoir que j'en étais une, moi aussi. Je mets ce mensonge sur le compte de mon passé, mais je crois que ça me faisait du bien d'être considéré comme un simple humain. Peut-être que dans le fond, je souhaitais redevenir l'un d'entre eux. Malheureusement, il n'y a pas de remède magique enterré au fond d'un puits qui puisse y changer quoi que ce soit. C'était mon destin et je devais vivre avec. J'ai retardé cet aveu tellement longtemps qu'il n'a pas tenu bon. Le pire est que je le savais qu'un jour ou l'autre, mon amie découvrirait la vérité, mais je ne me sentais pas capable de le dire moi-même.

Elle décroisa les bras, ce qui lui donnait un air beaucoup moins formel. Elle ajouta d'une voix qui se faisait à nouveau tremblante : « Et qui est-ce qui me dit que tu n’es pas entrain d’essayer de me soutirer des infos pour le compte de l’Empereur ?! Hein ? Qui me dit que tu ne te sers pas de moi depuis le début hein ? ». Je ne pus m'empêcher de m'esclaffer. S'il y avait bien une personne avec laquelle je me gardais bien de parler, c'était l'Empereur. Je n'avais absolument aucune confiance en lui. Et même si j'essayais de bien me faire voir, de l'empêcher coûte que coûte de ne pas fouiller dans mon passé, je n'aurais certainement pas accepté de me servir d'Anastasia pour son compte. Je suis quelqu'un de très indépendant et n'accepte rien à condition d'en tirer profit. Seth Bridgestone me laisse suffisamment de liberté pour que je le considère avec grand honneur, mais ce n'est pas le cas de César, du maître de ma meilleure amie. La seule chose que j'ai accepté de faire pour lui est de surveiller une humaine qui a trouvé abris dans la jungle. Enfin, accepté est un doux euphémisme puisque je me suis littéralement proposé. L'unique raison de cette désignation est que je connais l'humaine en question. Mélinda est un être absolument fascinant -enfin son sang l'est-. Voilà la seule chose que j'effectue pour l'Empereur. Je répondis en tout franchise, conscient que je m'aventurai sur un chemin dangereux : « L'une des raisons pour lesquelles je t'ai menti est que si quelqu'un découvre une chose très importante à mon sujet, l'Empereur lui-même serait susceptible de me donner la mort » et ajoutai ensuite : « Par conséquent, tu m'excuseras, mais je ne te soutire aucune information sur son compte, j'essaye même de l'empêcher d'accéder aux miennes ». Je trouvai que j'en avais déjà dit énormément, peut-être trop. Elle savait maintenant que je traînais un lourd secret capable de causer ma perte. À l'époque, dans ce fameux bar où nous nous sommes rencontrés pour la première fois, je lui ai parlé de Lisette et je crois même lui avoir donné mon vrai nom de famille. Bien sur je ne suis jamais entré dans les détails et elle pensait qu'il s'agissait d'une humaine, d'une de mes anciennes conquêtes, mais quand même. Notthingham -mon véritable nom- et Lisette suffisaient à faire le rapprochement sur mon meurtre. Je doutais qu'elle se souvienne de l'un ou l'autre, je priai pour ça ne soit pas le cas.




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