You're silly, Bro.
Il ne s'agit plus de faire honte à notre nom à présent.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Eleazar se trouvait dans les rues d'Heartkiller. Cela faisait bien longtemps qu'il ne s'était pas promené dans sa ville, quittant enfin les cachots et les bureaux du château. Il prenait enfin l'air et cela lui faisait du bien, vraiment. Il sortait seul, de plus, hormis une de ses élèves Succubes qui terminait sa formation ce soir même. Il l'amenait dans les bars d'Heartkiller, afin qu'elle se fasse connaitre, et qu'un vampire noble la remarque pour qu'elle puisse trouver un maitre, son ancien étant mort à présent, tué par les jugements cruciaux de son Empereur et de ses soeurs. Passons, de ce fait, Eleazar pouvait profiter de l'air iodé de l'île, entourée d'un océan tumultueux. Il y avait du monde ce soir dans les rues, et cela n'avait rien d'étonnant. C'était la fin de l'hiver, et les températures étaient à nouveau agréables. De ce fait, les humains recommençaient à sortir. Ils étaient en foule ce soir, vaquant dans la rue la plus active de la ville, entre les bars et les boites de nuit pour trouver l'étreinte cruelle d'une créature vorace. Eleazar n'avait pas l'esprit à jouer ces temps-ci, il n'avait pas envie de trouver une belle donzelle pour passer la soirée. Il était complètement perdu. Ayant embrassé la fiancé de son frère, il avait finalement accepter l'idée que sa fiancé l'attirée, et faisait renaitre en lui les sentiments qu'il avait eu pour la femme qu'il aimait qui était à présent décédée, tuée par son frère. Autant dire que c'était le bordel dans sa tête, sans compter que sa soeur semblait plus que décider à faire assassiner l'Empereur, et qu'elle commençait à perdre patience. Il lui semblait que tout devenait décadent, et il se trouvait désemparé dans tout ce chaos. Il ne voyait pas à quoi il pouvait se raccrocher à présent. Il avait la chance d'avoir Nymphea à ses côtés, et elle était la seule chose en laquelle il ait foi pour le moment. Il savait qu'il pouvait compte sur elle malgré tout. Que jamais elle ne le jugera. Il comptait sur elle, plus que sur quiconque, partageant tout avec la Princesse Russe qui était son âme soeur, sa confidente, et sa meilleure amie.
Mais ce soir elle n'était pas libre, après tout elle avait sa vie à mener, et lui avait ses obligations en tant que Prince Bridgestone. Il devait reprendre contenance. Cela faisait des semaines qu'il se trouvait dans cet état et il était temps que cela cesse. Il se laissait vivre, plus que ne prenait part dans sa propre existence. Il laissait le temps faire son oeuvre sans tenter de réagir. Il était presque déjà mort. Dans la semaine précédente il avait même été jusqu'à bouder le Club des DAmnés, en se rendant à une seule réunion sur les trois que sa soeur avait exigé. Il avait - après cela - ignoré Satyne, et l'avait même évitée. Mais il n'était plus l'heure des gamineries à présent. Il était temps qu'il redevienne une homme. Il était le frère de l'empereur, il avait des obligations, et il devait à présent prendre en main son destin.

Il arriva devant un des bars les plus courus de la ville, et se tourna vers son élève qui le suivait docilement. — C'est ici, très chère. Vous allez devoir faire preuve d'une incroyable témérité pour en sortir avec un vampire noble... Je compte sur vous. Je veux vous voir avec un vampire avant la fin de la soirée. Elle lui sourit, et acquiesça en silence. Elle était sa fierté du moment. Belle brune, avec un regard de feu, elle n'hésitait pas à mettre ses charmes en avant, et elle était une séductrice de talent. Elle fera une bonne succube, il le savait, et c'est confiant qu'il la laissa entrer dans le bâtiment, alors qu'un homme - qu'il ne connaissait que trop bien - sortait dans les bras de trois créatures de rêve. Ce n'était pas ses élèves, il les aurait reconnu. Bien au contraire. C'était des succubes qui étaient connus pour être des Filles faciles. Des Succubes sans valeurs et sans retenus qui sucer toutes les chaires qui se présentaient à elle. Des filles de basse extraction et sans morale. Sans importances. Eleazar les voyait comme des putains plus que comme des séductrices. Seuls les vampires sans rang venaient les voir. Aucun noble ou aucun aristocratre ne s'y risquerait sans perdre le peu d'estime qui lui restait. Aucun... sauf son frère. Lorcan était dans un piteuse état, et son grand frère le regarda avec véhémence. Il n'avait pas fait attention à Lorcan jusqu'à présent, mais il avait bien remarqué que son petit frère était prompt à se laisser aller à la décadence. Cependant, cela ne devait jamais se faire au mépris de son rang, et de celui de sa famille.
Pour la première fois depuis longtemps, Eleazar fit quelque chose pour les siens, pour sa famille. Il faut protéger notre famille. Les mots de Cesar, qu'il lui avait dit un millénaire auparavant lui revinrent soudainement. Il avait raison. Malgré leurs divergences ils restaient une famille. Lorcan était son petit frère. Il ne le connaissait pas assez bien. Il n'avait jamais appris à le connaitre. Mais le voir dans cet état le mit dans une colère noire, et il s'avança jusqu'au trio d'un pas lourd. — Lorcan... — Messiiiiiiiiire Eleazar ! Vous venez enfin nous voir.... Les deux donzelles le regardaient avec un air perfide et sournois, moqueur aussi, alors qu'elles possédaient entre leur bras un Prince Bridgestone. Pour toute réponse Monsieur puisque tel était son rang du fait de son lien avec César, grogna avant tant de férocité qu'elles reculèrent. — La soirée est terminé, Catins ! Allez donc vous cherchez quelques fous ailleurs, et laissez mon frère où je vous ferais bruler dés le levée du soleil ! Dit-il en les fixant d'un air noir. Elles partirent sans demander leur reste et c'est vers Lorcan qu'il se tourna. Il était temps que ce jeune homme trouve une main amie autre que celle de sa soeur le menant vers sa couche. Il était temps que quelqu'un sauve ce garçon avant qu'il ne soit perdu à jamais. Eleazar fixait son petit frère, et il était impitoyable. Il ressemblait sans doute beaucoup à César à ce moment-là, chose rare, mais il n'avait pas envie de le lâcher, il voulait montrer à Lorcan qu'aujourd'hui il fallait que tout cela cesse.
— Tu as assez sali notre nom, Petit Frère. Il est temps que tu te conduise en Prince. Viens. Exigea Eleazar en lui proposa de s'éloigner du Centre Ville et de ses bruits infamants. Ils ne marchaient pas comme des humains, ils se déplaçaient telles des ombres entre les murs de la cité. Eleazar le mena vers un endroit décentré, où il était sur qu'ils pourront discuter tranquilement - à l'abris des regards de César ou de Satyne qui n'hésitaient pas à envoyer des espions partout en ville. Il voulait être seul avec Lorcan. Il voulait être proche de son petit frère dont la souffrance le touchait. Ils arrivèrent au cimetière de la ville, et Eleazar s'arrêta alors entre les tombes. — Lorcan, dis moi petit frère, pourquoi ... est-ce que tu t'évertue à agir de manière aussi décadente ? Qu'as-tu donc ? Demanda Eleazar, sans cruauté ou colère, mais avec une douceur fraternelle qu'il n'avait pas éprouvé depuis longtemps.