I can't live without you.
C'est son sourire sur ton visage, son amour dans tes yeux. Cruelle.

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Il se trouvait dans l'ancienne chambre d'Elysium. Il n'était pas revenue passé une nuit dans cet endroit depuis la mort de la Princesse. Mais ce jour-là il en avait ressenti le désire. Les fortes pluies avaient inondé une partie du château, donc le couloir pour se rendre à ses appartements. Alors il avait trouvé le refuge ici, comme à l'époque où il vivait ici avec Elysium. Il se souvenait que les jours de fortes pluies elle envoyait un esclave le chercher, quitte à le réveiller, dans sa chambre. Et elle lui faisait croire qu'une chose Atroce lui était arrivé. Alors, sans prendre la peine de se vêtir, il sortait de sa chambre et courait jusqu'à la sienne, où elle l'attendait cachée sous ses draps. Elle avait peur de la pluie - ou alors elle le lui avait fait croire durant des siècles - et elle lui demandait de la tenir contre lui pour calmer son angoisse. Alors, il allait avec elle sous les draps, et ils parlaient souvent toute la journée, ou alors ils se regardaient dans les yeux sans rien ajouter de plus. Il se souvenait de ces moments avec tendresse. Il donnerait tout ce qu'il possédait pour les vivre à nouveau. Il eut envie de pleurer, comme souvent lorsque le souvenir d'Elysium lui revenait. Pourtant, parfois, il avait l'impression que ce souvenir disparaissait, remplaçait par le visage d'une nouvelle vampire : Light. Il la détestait, pire encore, il avait le désire de la voir disparaitre définitivement. Elle lui faisait oublier Elysium, sa haine, et tout ce qui faisait de lui ce qu'il était. Quand il était en présence de Light il avait le désire de l'ignorer, et il était aussi inexorablement attiré vers elle sans comprendre ce sentiment. Alors il venait dans cette chambre, et il pensait à tout cela. Ce soir-là rien ne semblait avoir pu calmer son angoisse que cet endroit. Il était arrivé dans la chambre dans la fin de la nuit et avait passé toute la journée sur le lit à fixer le plafond et le portrait d'Elysium sans réussir à dormir. Il avait demandé à récupérer la chambre, mais elle restait vacante si un invité de marque avait le besoin de l'utiliser. Il n'aimait pas cette idée mais il était forcé de constater que c'était le mieux.
ELEAZAR  — Qu'est-ce que tu crois ? Elle n'est qu'un souvenir. Elle fait partie des morts, et toi tu es vivant. Ou à peu près...
Soudainement il prit conscience que le soleil descendait derrière les lourds rideaux fermés de la chambre d'Elysium. Il se leva et dans un geste ample les ouvrit, brulé à la vue des derniers rayons du soleil. Mais il aimait regarder le soleil disparaitre à l'horizon. Il était temps pour les morts de se lever. Il quitta la pièce en ferma la porte à clé, et rejoint ses appartements pour prendre une douche. L’inondation avait été maitrisé par plusieurs esclaves qui avaient travaillé sur le problème une bonne partie de la nuit. Il prit une douche, et ses esclaves l'aidèrent à trouver de quoi s'habiller. Il avait envie de prendre l'air ce soir-là. Pour ce fait il mit un pantalon en toile noir et un t-shirt blanc qui dessinait parfaitement ses muscles. Il mit des baskets et sortie sans rien demander de plus. Il voulait poursuivre sa solitude. Il descendit les escaliers du château en ignorant parfaitement toutes les personnes qu'il croisait. Il sortie du palais et rejoignit les jardins. Pourquoi les jardins ? Peut être parce que énormément de souvenir d'Elysium se trouvait dans cette partie du palais, et parce qu'il voulait s'assurer que les pluies diluviennes n'avaient pas détruits ce bosquets où Maelyss les avait découvert une fois et où se trouvait cet arbre magnifique aujourd'hui. Il y avait gravé le nom d'Elysium une fois. Il arriva sur les lieux en peu de temps, et fut soulager de voir l'arbre toujours debout. Par contre les bosquets étaient à moitié avachis, et déraciné. Il resta sans rien dire devant le spectacle. Il serra les poings.
Soudainement il entendit des bruits de pas qui venaient dans sa direction, et alors qu'il tournait son regard, il eut l'impression que son coeur se remettait à battre. Elle se trouvait là, sous la lumière de la lune, splendide. Elle semblait inquiète, ou alors était-ce son imagination qui lui jouait des tours.
ELEAZAR — Elysium... Murmura-t-il.
Mais il se souvint de César, et de son épée qui transperçait le corps d'Elysium. Il se souvenait la douleur et la solitude. Les dix ans passé en exil, et son retour presque triomphale au côté de sa famille. Il se souvenait de l'annonce de ses fiançailles par César, avec la Princesse de Norvège. Il serra les dents, et perdu le sourire presque joyeux qui avait naquit sur ses lèvres. Il se renferma et la quitta du regard. Quand cessera-t-il de se faire avoir par leur ressemblance ? Sans doute jamais.
ELEAZAR — Light, bonsoir. Excusez moi pour cette méprise. Je pense qu'il va me falloir du temps pour ... arrêter ce genre de chose. Les jardins sont presque entièrement détruits, vous ne trouverez pas de réconfort à vous promenez dans cette partie-là du palais. Comment allez-vous ?

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Les jardins de ce côté-ci de Heartkiller appartenaient à la soeur d'Eleazar, Maelyss. Elle sera sans doute déçue de les voir dans un tel état. Il fut un temps où Eleazar aurait été du genre à aider sa soeur à remettre en état ce jardin qui lui tenait tant à coeur. Parce qu'il voulait faire plaisir à sa famille, parce que César l'avait élevé dans l'idée qu'il fallait protéger sa famille. Cela avait commencé avec Satyne. Eleazar était très proche de sa petite soeur, au moins aussi proche qu'il l'était de César. Elle était la première femme de la famille, et il l'avait protégé durant des années. Aujourd'hui ce sentiment était resté le même, toujours aussi fort. Mais Satyne était devenu quelqu'un de fort et Eleazar n'avait plus le besoin d'être aussi protecteur avec elle. Mais cela ne changer pas le fait qu'il protégeait encore et malgré tout sa famille. Elle était simplement plus restreindre. Il ferait tout pour tuer César, il ne parlait plus réellement à Maelyss, car il lui en voulait tout autant de n'avoir rien fait pour sauver Elysium. Il n'avait jamais été proche de Seth, et de toute façon il se débrouillait très bien sans lui. Quant à Lorcan, il se rapprochait de lui de jour en jour, et il appréciait son jeune frère plus qu'il ne l'aurait cru. Suite à cela, il y avait Nymphea, qui était comme une seconde seule, et peut être un jour Light... il avait du mal à accepter l'idée cependant, lui qui aurait préféré voir Elysium à sa place. Mais il devait accepter - enfin - l'idée qu'Elysium était morte, et que rien ni personne ne pourra changer ce fait. Il pouvait haïr César autant qu'il le voulait, cela ne lui ramènera pas la femme qu'il aime.
LIGHT — Bonsoir. Oh ce n’est rien… Je comprends, ce n’est pas évident comme situation… Ne vous en faites pas, j’aime être ici, et vous quel réconfort y trouvez-vous ? Sinon, ça peut aller.
Il était sans doute injuste avec elle. Il ne devait pas lui en vouloir pour un fait dont elle n'était pas responsable.. Et depuis quand cela le dérangeait ? Jamais il n'avait fait réellement attention aux sentiments des autres. Il avait la prétention d'être quelqu'un d'extrêmement égoïste, et de ce fait de ne pas faire attention à ce que ses remarques ou ses agissements provoqués chez les autres. Elle aimait être ici ? Il était plutôt sceptique, et n'y croyait pas une seule seconde. Cette île était la sienne depuis des siècles mais il ne l'aimait pas non plus. Il ne l'avait aimé qu'à travers les yeux d'Elysium, aujourd'hui il ne la voyait qu'à travers son souvenir. Il était comme une ombre privée de toute lumière qui avançait dans les ténèbres environnantes sans avoir de chemin tracé. Ce n'était pas une situation évidente... c'était peu de le dire, mais il oubliait trop souffert qu'elle aussi devait souffrir de cette dite situation. Après tout, elle avait été la meilleure amie et la confidente d'Elysium.
LIGHT — Et vous ?
Il sourit en se demandant si elle lui posait la question par réel intérêt pour par politesse. Il ne le saura sans doute jamais, et il n'aura pas l'impudence de lui demander. Est-ce qu'il devait être honnête avec elle ? Sans doute oui, après tout ils allaient être mariés pour le restant de l'éternité... ou jusqu'à ce que la mort vous sépare ce qui pouvait très vite arrivé s'il continuer à monter des plans contre César.
ELEAZAR — J'ai du mal à trouver le sommeil ces temps-ci. Je suis venu voir les dégâts de la nuit d'hier... Je venais souvent ici avec Elle à l'époque, je tiens à cet endroit.
Dit-il comme pour justifier sa présence sur les lieux, quant bien même elle ne l'aurait pas demandé. Il s'avança vers l'arbre et en observa le tronc. Au-dessus d'eux, sur le bord d'une branche assez épaisse était creusé les initiales d'Elysium et Eleazar. Il avait marqué l'arbre très tôt et ces initiales étaient inscrites dans son essence. Il soupira en frôlant le majestueux du bout des doigts. Il en oubliait presque la présence de Light.
ELEAZAR — Excusez moi Princesse, je doute d'être d'une compagnie très agréable... est-ce que je peux vous posez une question ? Est-ce qu'elle... vous a déjà parlé de moi ?

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Elysium avait été la femme de sa vie. Eleazar se raccrochait à cette idée, parce qu'il s'était construit à partir de là. Durant des siècles ils s'étaient aimés en cachette sur cette île. Sans que le père de la jeune femme n'y fasse aucun commentaire. Et quant bien même, il n'aurait pas pu y faire grand chose. Elysium adorait son père, mais en ce qui concernait sa propre vie, elle aimait à penser qu'elle était assez libre de ses mouvements. Tous les deux avaient redouté le jour où son père l'aurait fiancé à un autre. Qu'auraient-ils fait alors ? Ils n'eurent jamais à y réfléchir. Le Roi Levinson ne fiança jamais sa fille. Et sa fille mourut pour le sauver. Ce qui, en outre, ne marcha pas, car la dague qui avait pris la vie de la fille, prit la vie du père, et ils ne furent plus que poussière et souvenir. Eleazar se torturait l'esprit depuis en repensant constamment à ce jour maudit, et à tout ce qu'il avait vécu avec elle. Il ne semblait y avoir que des bons souvenirs dans son esprit. Il ne se souvenait pas s'être disputé avec elle, ou s'être battu. Pourtant ils étaient deux tempéraments forts, de fait ça devait sans doute avoir eu lieux. Mais il ne s'en souvenait pas.
Peut être qu'il aurait pu faire son deuil, s'il ne s'était pas évertué à penser à Elysium et à l'amour qu'il avait pour elle durant des siècles. S'il n'avait pas nourrit la haine qu'il avait pour son frère au point de se perdre lui-même et de devenir fou. Il oubliait pourquoi il détestait autant César parfois. Et il était aveugle à ses efforts pour se réconcilier avec lui. Il était trop tard, Eleazar était devenu un dément. Il se perdait dans le sang et le sexe, se coupant des autres pour ne s'inquiéter que de ses propres intérêts. Cela fonctionnait jusqu'à présent, mais tout avait semblé changé lorsque Light Engen avait été accueillie à la Cour.
Il lui semblait qu'aucune femme ne lui ressemblait, qu'elle était douce et tendre, et qu'elle avait un effet souvent apaisant sur lui. Quand elle se trouvait près de lui, il sentait les méandres de l'ancien Eleazar remonter à la surface. Celui qu'il avait pu être, romantique, honnête, tendre et fidèle. Un homme qui ne demandait qu'à aimer et être aimer. Un homme qui voulait aussi connaitre cette tendresse dont tant d'autres hommes avaient jouis avant lui. Il voulait connaitre cela. Il y tenait. Il avait recommencé à espérer, mais se battait contre ces émotions bien trop humaine à son gout. Il ne voulait pas retrouver cet homme. Il ne voulait pas décevoir sa soeur Satyne et Lorcan son petit frère. Ni Nymphea. Il ne devait pas s'assagir, il n'en avait pas le droit.
LIGHT — Oh si vous saviez combien elle vous aimait… Elle vous aimait jusqu’aux étoiles, et plus loin encore… Je suppose que vous voulez savoir ce qu’elle disait ?
Répondit-il quand il lui demanda si Elysium lui parlait de lui. C'était plus fort que lui. Il savait qu'elle partageait sa douleur, et quelque part cela le réconfortait. Ils avaient cela en commun, ce deuil, cette souffrance. C'était peut être pour cela qu'il se sentait incapable de lui faire du mal ... ou qu'il ne supporterait pas qu'on lui en fasse. Parce qu'il savait qu'elle souffrait autant que lui souffrait. Parce que finalement ce qui les torturait tous les deux les rapprocher aussi. Elysium les avait aimé tous les deux. Elysium... Finalement les deux personnes qui avaient sans doute le plus compter dans sa vie se trouvaient réunis aujourd'hui. Il n'osait pas lui demander de dire ce qu'elle avait entendu dire de lui, mais elle comprit toute seule et lui avoua ce qu'Elysium disait de lui...
LIGHT — Elle disait… Que vous étiez son prince charmant, elle ne m’a jamais dit que vous aviez des défauts, elle a mis en avant toutes vos qualités. Or, jamais elle n’a osé me dire que vous violiez vos esclaves et autres.
Il serra les dents à sa réponse et assuma la critique et le coup qu'elle lui asséna. Il avait été le prince charmant d'Elysium et Light semblait être désolée qu'il ne soit pas le sien. Si elle savait ... Il suffisait qu'il lui dise finalement. Il soupira, et se tourna vers elle avec un sourire contrits.
ELEAZAR — Je n'ai pas toujours été aussi... Amorale, Princesse. J'ai même la prétention de croire que j'ai pu être quelqu'un de Bien. Mais la mort de votre amie... de cette femme que j'ai tant aimé... a finalement eut raison de ma bonté. Avoua-t-il à demi mot.
Il avait honte soudainement d'être ce qu'il était. Un homme qui violait ses esclaves, qui les torturaient, et les tuaient parfois quand c'était nécessaire, ou quand il était en colère. Un homme prisonnier de ses désirs et de son tempérament de feu. Un homme qui n'arrivait plus à maitriser le monstre qui grondait en lui et réclamait le don du sang. Un monstre qui avait été libéré par les larmes et la douleur, et qui prenait le contrôle de ses pulsions.
ELEAZAR — Les esclaves ne sont que des objets dont nous pouvons faire ce que nous désirons.
Il essayait sans doute de se justifier, mais se mit à ricaner face à sa propre stupidité. Qui pensait-il convaincre avec de tel argument ? Pas elle en tout cas. Pas lui non plus. Il s'attendrit, cependant, et perdit son sourire, baissant la tête pour ne pas la regarder dans les yeux. Il ferma les siens d'ailleurs et inspira profondément.
ELEAZAR — J'ai comme le sentiment que... vous arrivez à m'apaiser. A faire ressortir quelque chose que je pensais mort en moi. Je devrais sans doute vous haïr pour cela. Je ne veux pas redevenir celui que j'étais... cet homme a été incapable de protéger ce qu'il avait de plus précieux. Et vous méritez que l'on vous protège.

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La vie doit reprendre ses droits. C'est très clairement ce que son frère avait sous-entendu lors de leur dernière conversation - ou plutôt dispute - dans la bibliothèque. Eleazar en voulait à César de l'avoir privé d'une vie qui aurait pu être tendre et douce. César en voulait à Eleazar se rester dans un passé qui le torturait et le rendait fou. Eleazar devrait peut être laissé la vie reprendre ses droits. Mais pourquoi avec une femme qui ressemblait autant à Elysium ? Est-ce que c'était son frère qui jouait les marieurs cruels, ou est-ce qu'il y avait autre chose derrière cela. Il n'arrivait pas à y réfléchir, il n'arrivait pas à voir toute la beauté - finalement - de ce mariage. Ces deux êtres, détruits par la mort d'une autre, se retrouvait à présent à devoir vivre ou plutôt à réapprendre à vivre ensemble. Combien de fois cette histoire avait été joué. Peut être Eleazar n'aura jamais plus d'affection pour une femme que pour Light, du fait de cette blessure qu'ils partageaient. Du fait de ce deuil qu'ils portaient tous les deux depuis des siècles, et qu'ils pourront porter ensemble à présent.
Oui, la voir le faisait souffrir, mais l'apaiser aussi. Elle avait un effet étonnant sur lui, et pour le moment il le refusait. Mais c'était bien trop tendre pour qu'il se batte longtemps. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été apaisé. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi coupable de vivre encore depuis la mort d'Elysium. Il essaya de s'expliquer, étonnamment il ne voulait pas qu'elle ait une vision aussi dégradante de lui. Cela était inévitable, sans doute, avec la réputation qui le précédait. Mais tout de même, il ne voulait pas qu'elle... le haïsse, ou le déteste. Il avait envie de recevoir ses grâces sans pouvoir se l'expliquer. Il ne voulait pas y penser. Il ne voulait pas réfléchir à l'attirance - déjà - qu'il avait pour elle.
LIGHT — Oh je vois… Je ne voulais pas vous blesser… Il est encore possible de vous racheter, je serais prête à vous aider… Dit-elle avec ferveur.
Il était étonné par tant de ... douceur dans la voix, et un tel espoir qui traversé ses traits. Il fut stupéfait de l'entendre parler de la sorte. Il se souvenait de sa réputation à elle. Une vampire bonne, pieuse, presque religieuse, et surtout chaste. Vierge. Il avait du mal à y croire, avec une telle beauté. Une vampire avec une âme humaine et pure. Une déesse, sans doute, plus qu'un monstre. Elle était la lumière là où il n'était qu'une ombre.
ELEAZAR — Vous avez une vision bien vertueuse et optimiste de notre espèce, Princesse... c'est touchant tant d'espoir pour nous autres damnés.
Il avait toujours vu les vampires comme des êtres cruels, et violents. Des monstres de sang, non point des humains. D'autant plus pour des vampires comme lui ou elle qui étaient nés déjà morts. Cela était incompréhensibles. Les vampires sont les trahisons de traitres damnés par Dieu, ou les dieux. Il n'était pas religieux, il n'était pas croyant. Il pensait que la religion était faite pour rassurer les hommes, mais peut être qu'il se trompait. Elle, elle semblait trouvé beaucoup de plaisir et de satisfaction à être aussi pieuse. En paix aussi, contrairement à lui. Il était presque jaloux.
Ils en vinrent à parler de la manière dont il traitait ses esclaves. Il n'avait que faire des esclaves, elles n'étaient là que pour le servir, et si elles ne le servaient pas bien il n'avait aucune raison de les garder. Mais il avait entendu dire que Light émancipait les siens, quand ils étaient bons. Ce qu'il trouvait stupide. Un bon esclave devait rester esclave, pourquoi le rendre libre ? Cela n'avait pas de sens pour lui.
LIGHT — Je ne suis pas d’accord… Imaginez qu’ils puissent souffrir comme vous, seriez-vous assez cruel pour leur souhaiter autant de mal ?
ELEAZAR — Je suis assez cruel pour souhaiter la souffrance de mes semblables, je n'ai que faire du sort de ces êtres inférieurs.
Injuste. Voila sans doute ce qu'il était. Il ne voyait pas les humains comme elle. Il ne comprenait pas la manière de vivre des humains. Pour lui c'était surtout de la bouffe, rien de plus. Du sang. Des poches de sangs.

Elle s'approcha de lui, alors qu'il lui avouait les quelques émotions qu'elle faisait naitre en lui. Il était pétrifié, terrorisé. Il ne savait pas comment réagir avec elle, il ne savait pas expliquer ces émotions. Elle s'approcha, et soudainement il sentit son main près du lieux où devrait battre son coeur. Il ne battait plus. Jamais il n'avait pu battre. Il ouvrit les yeux, et regardait cet endroit où il y avait contact entre eux. Le premier totalement gratuit, hors des us et coutumes. Il avait déjà baisé sa main, parce que la courtoisie l'exigeait. C'était la première fois qu'elle le touchait ... pour l'apaiser. Pour l'aider. Gratuitement. Et il en ressentait une émotion si forte et pure qu'il eut envie de pleurer.
LIGHT — Ah… J’espère que ma présence vous apaise alors… Regardez-moi dans les yeux : ce n’est pas de votre faute, d’accord ? Je suis sûre que vous valez beaucoup mieux que vous ne semblez le penser. Je ne veux pas vous faire souffrir comme elle, vous savez… Si vous voulez, je peux partir.
Il la regarda dans les yeux, et machinalement il posa sa main sur celle de la vampire... Et la serra. Il voulait sourire mais l'émotion lui serrait la gorge. Il observait la douceur de son visage, et de ses traits. Il y voyait la beauté d'Elysium mais aussi quelque chose de différent... de plus tendre, de plus doux. Elysium était passionnelle. Light était bien plus réservée et tendre. Une femme du nord, pensa-t-il en riant. Il prit la main de Light et la mena à sa bouche où il posa un baiser plein d'une ferveur nouvelle.
ELEAZAR — Vous ignorez ce qu'il s'est passé ce jour-là n'est-ce pas ? Peut être que si vous l'appreniez vous m'en voudriez aussi et c'est vous qui prendrez la décision de me quitter, seule. Avoua-t-il. Apeuré.

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C'est son sourire sur ton visage, son amour dans tes yeux. Cruelle.

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Il n'avait jamais cru en Dieu. Il trouvait que cela sciait bien plus aux humains qu'aux vampires. Ces derniers étaient damnés, ils avaient depuis longtemps perdus la grâce divine, et ils marchaient sur terre à la manière des ombres, voués à la déchéance et à la souffrance éternelles. Certains essayaient de sortir de cette fatalité. Light semblait faire parti de ceux-là qui ne croyaient pas être abandonnés de Dieu. Elle ne se présentait pas uniquement comme une sorte de sauvage, elle n'était pas une simple créature de la nuit, soumises à ses pulsions meurtrières et sexuelles. Elle était dépeinte comme un exemple de vertu, une véritable beauté. Elle ne tuait pas pour le plaisir, elle répugnait à prendre la vie pour survivre, et pourtant elle ne pouvait pas ne pas boire de sang. Elle ne tuait pas pour le plaisir, et elle ne s'amusait pas à torturer ses victimes. On disait d'elle qu'elle priait pour les hommes qu'elle avait pris. On disait qu'elle ne prenait pas d'esclave parce qu'elle considérait les humains comme ses semblables. On disait qu'elle était encore vierge, car elle attendait de se marier pour se donner entièrement à un homme. Les rumeurs allaient bon train sur cette princesse. Il les écoutait, car il aimait à savoir à qui il avait affaire. Surtout s'il devait passer le restant de l'éternité avec elle. Il n'était pas déçue. Souvent sceptique cependant. Il ne pouvait pas croire à une telle vertu. Il ne pouvait pas croire qu'elle était réellement aussi douce, et compréhensive.
LIGHT — Je suis sûre qu’il y a un moyen de vous racheter… J’ai foi en vous. Il sourit.
ELEAZAR — Et comment pensez-vous que je pourrais faire cela ?
Il se sentait calme auprès d'elle. Elle était confiante, comme si elle avait été témoin de miracle. Comme si elle était convaincue de la présence d'esprit supérieure. Comme si elle savait que ce Dieu existait et qu'il veillait sur les vampires au même titre que sur les humains. Est-ce qu'il serait si miséricordieux que cela pour être capable de pardonner Eleazar de ses fautes. Et pourtant il y en a eut des fautes commises par le vampire. Outre le fait d'avoir pêcher hors du mariage, il avait aussi pensé à tuer son frère, et roi, il avait tenté de le faire d'ailleurs. Il complotait contre lui. Il avait été infidèle à des femmes qu'il disait aimer. Il avait violé des innocentes. Il avait brisé des hommes, il en avait tué. Il n'y avait pas de limite à sa perversion. Alors, non, il ne pensait pas pourvoir se racheter.

Ils continuèrent à discuter. Étrangement, il se sentait capable de tout lui dire. Peut être parce qu'il disait tout à Elysium à l'époque, ou parce qu'elle le mettait en confiance. Il en avait trop entendu sur elle pour penser qu'elle se retournerait contre lui. Elle ne pourra pas le condamner, lui faire de mal. Il la regardait dans les yeux, et il restait convaincu de cela. Elle n'était pas son ennemi, et elle ne le sera sans doute jamais. Pourtant, elle condamnait la manière dont il traitait les esclaves. Il les violait, c'était mal.
LIGHT — Pourquoi leur voulez-vous du mal ? Est-ce qu’ils vous ont fait quelque chose ?
Il ouvrit la bouche pour répondre, mais rien ne lui vint à l'esprit. Non, les humains ne lui avaient pas fait le moindre mal. Ils étaient juste ... des humains. Dans sa représentation du monde ils étaient inférieurs à lui. Il avait été éduqué dans l'idée qu'il n'avait pas respect à donner à ces créatures inférieures. Ils étaient de la nourriture, des jouets, du sang, rien de plus. Ils n'avaient pas d’intérêt à ses yeux. Il ne parlait pas aux esclaves, il ne voyait pas ce qu'ils auraient à lui apprendre. Il n'avait rien à apprendre d'eux, ils ne connaissaient de l'existence, de la douceur, de l'amour, ou de la folie. Ils ne savaient rien de tout cela à part ce qu'on leur avait dit dans les romans. La représentation qu'ils en avaient rien de plus. Ils ne pouvaient pas comprendre les vampires, et les vampires n'avaient pas de raison de s'intéresser à eux.
Il soupira, et se calma, assurant qu'il n'était pas quelqu'un de bien. Qu'il devait être puni pour ce qu'il avait fait, qu'il ne méritait pas de vivre l'amour une fois encore, parce qu'il n'était pas assez bon et assez fort pour cela. Elle tentait de le rassurer, de lui faire entendre raison, mais il n'y avait rien à faire. Il était persuadé qu'elle ignorait tout de la mort d'Elysium, comment cela s'était produit.
LIGHT — Vous avez raison… Je ne sais pas comment ça s’est passé, j’aimerai quand même le savoir. Je suis convaincue que ce n’est pas votre faute. Au pire, c’est du passé, vous avez droit au pardon ainsi qu’à une seconde chance. Mais si vous voulez que je m’en aille… Vous pouvez me le dire aussi. N’ayez pas peur…
Elle s'assit sur un banc, et il en fit de même, la suivant comme si elle fut la lumière et lui un papillon. Il sentait une incroyable attirance pour elle. Il avait le désire de la sentir contre lui. Il s'assit auprès d'elle, et se tourna pour la regarder dans les yeux. Elle avait besoin de savoir ce qu'il s'était passé. Elle avait le besoin de comprendre pourquoi il s'en voulait.
ELEAZAR — Le soir de la mort du roi Levinson... César se trouvait face à lui, le roi à ses pieds, et la dague prête à lui briser le coeur.... le coup est parti...
Il regardait le vide en face de lui, et quant bien même sa voix était posée, on voyait dans son regard la scène se rejouer.
ELEAZAR — Il fendit l'air, et alors qu'il était sur le point de prendre la vie du roi fou... Elle est apparue pour le sauver. Pour sauver son père... Qui ne l'aurait pas fait d'ailleurs, et comment l'en blâmer ? César lui a enfoncé la dague dans le coeur. Personne n'a bougé. Maelyss était près de lui et ne fit aucun geste. Je suis arrivé trop tard... je l'avait pourtant cachée, je lui avais promis de revenir. Mais j'aurai dû me douter qu'elle n'en ferait rien. Je n'ai pas réussi à la protéger.
Il se surprit lui-même du calme avec laquelle il rendit compte de cette histoire. DEs larmes de sang coulaient sur ses joues, et il n'essaya pas de les contenir.

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C'est son sourire sur ton visage, son amour dans tes yeux. Cruelle.

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Il regardait la lune au-dessus d'eux, éclairant les jardins d'une lueur mélancolique et douce. Il aimait la lune, l'astre qui illuminait les pas des vampires, et des spectres. L'astre de la mort, rien de plus, car les humains ne prennent jamais vraiment conscience de la force mortifère de la lune. Elle accueille les rêves et les cauchemars, elle invite à la peur et au sommeil. C'est une créature maléfique et cruelle. Comme un vampire. Blanche, elle porte sa robe de mariée sous le regard jaloux des étoiles qui la détestent et l'adorent. La lune a un pouvoir répulsif et attirant. Tout comme les vampires. Les vampires sont des créatures mortifères, qui attirent et révulsent. Qui font peur, certes, mais que les humains ne peuvent s'empêcher d'aimer en partie. Les esclaves détestent leurs maitres, certes, mais ils fantasment sur leur morsure et leur contact. Le contact d'un vampire, d'une morsure dans un cou gracile, qu'y a-t-il de plus séducteur ? Rien n'est plus pervers et destructeur. Rien n'est plus attirant et fusionnel. C'est pour cela que les esclaves voulaient y gouter, ceux qui s'y refusaient n'arriver tout simplement pas à accepter cette part sombre d'eux-même. Cette attraction insupportable vers ce qu'il y a de plus sombre dans ce monde. Il assumait ce côté sombre, bien plus que la part de bonté et d'humanité qui doit se trouver aussi en chaque créature sur terre.
Part de lumière que Light Arborait avec fierté, refusant de croire qu'elle n'était qu'une créature de sang et de mort. Car les vampires ne laissent que la mort sur leur trace. Celle de leur victime, certes, mais de leur proche aussi. Il suffisait de vers ce qu'il en était. En ce qui concernait Eleazar, il n'avait plus que ses frères et soeurs. Il avait perdu sa mère, humaine certes, et son père également, tué par feu le roi Fou. Il avait perdu sa fiancé. Il avait perdu des amis de passages, de chasse, qu'il n'avait vu qu'une fois dans sa vie. Il avait toujours ses frères et soeurs. Mais il les perdra un jour il le savait. Personne ne vit pour toute l'éternité, la mort finit toujours par gagner, c'était une chose qu'il avait fini par comprendre et par accepté. Il s'agissait de courir plus vite qu'elle pour le moment. Pourquoi ? Dans quel but ? Il ne le savait pas encore.
LIGHT — Il faudrait que vous soyez aussi gentil que vous l’êtes avec moi, avec tout le monde.
Il sourit, et se tourna vers elle. Elle voyait quelque chose en lui qui était resté éteint durant des siècles. Quelque chose qui n'avait appartenu qu'à Elysium avant elle. Quelque chose de doux, peut être. Un désir qui s'éveillait doucement, et qu'il se refusait - pour le moment - de ressentir. Pourtant, il sourit alors qu'elle lui faisait ce compliment détourné. Il savait qu'elle n'aimait pas la réputation qu'il avait au sein d'Heartkiller. Il était un coureur de jupons, qui violait et torturait ses esclaves, un maitre cruel qui élevait durement les incubes et les succubes de l'île. Ces mêmes incubes, et succubes qui sont réputés pour être les plus serviables au monde. Il était un bon mentor, mais il ne laissait rien passer. Il était devenu allergique à la médiocrité.
ELEAZAR — Mais alors comment ferez-vous la différence entre mes sentiments pour vous et pour le reste du monde ?
Demanda-t-il sur le ton de la taquinerie, avant de se rendre compte de ce qu'il venait de dire. Il venait d'avouer, sans vraiment s'en rendre compte, qu'il avait des sentiments pour elle. Il ne l'avait pas encore accepté, et très vite il décida de changer de sujet. Il était quelque peu perdu, en réalité, car force était de constater que cet aveux était sincère. Détourné, certes, mais sincère, mais il n'était pas temps encore pour cela. Ils avaient encore un deuil à faire, et s'ils n'avaient pas réussi à le faire chacun de leur côté, peut être alors réussiraient-ils à le faire ensemble ? L'idée ne lui paraissait pas vraiment saugrenu, après tout ce deuil les concernait autant l'un que l'autre.
Alors il raconta à Light toute l'histoire de la mort d'Elysium, et pourquoi il se sentait aussi coupable. Il n'avait pas pu la sauver, arrêter le coup de son frère. Le coup qui devait toucher le Roi Fou. Il soupira, regardant le sol en pleurant silencieusement. Il entendit les soupirs de tristesse de Light à ses côtés, et devina qu'elle pleurait également. Elle fit une chose alors qui étonna le vampire mais il la laissa faire, alors qu'elle venait le prendre dans ses bras. Il n'était plus habitué à cette tendresse. Il se laissa aller contre elle, le visage au creux de son cou, alors qu'il se laissait envahir par son odeur si douce. Il se rendit compte que cela le calmait. Il aimait son parfum. Cela le fit sourire.
LIGHT — Ce n’est pas de votre faute, d’accord ? Je ne vous en veux pas du tout, c’est de la faute de votre frère, vous n’y pouviez rien… Je vais rester, si ça ne vous gêne pas bien sûr…
Alors, il leva le visage et la regarda dans les yeux alors qu'ils pleuraient tous les deux la perte d'Elysium. Enfin il arrivait à pleurer sa mort sans gémir de douleur. Enfin, il pleurait vraiment sa mort, non point le sentiment de solitude et de dévastation qu'elle avait laissé en lui. Il ne souffrait pas. Pour la première fois il ne souffrait plus vraiment de la mort d'Elysium. Non point parce qu'il avait l'impression d'être à ses côtés en regardant le visage de Light, mais parce que la présence de Light le calmait... Parce qu'elle le réconfortait vraiment, avec sa lumière et sa chaleur. Elle disait en vouloir à son frère, et la tristesse ainsi que la colère déformait son doux visage. Eleazar vint caresser sa joue avec sa main, il lui sourit à travers ses larmes et parla d'une voix douce. Il se trouvait à quelques centimètres de son visage, de sorte qu'il n'avait pas besoin de forcer la voix. Il parla dans un murmure tendre.
ELEAZAR — N'en voulez pas à mon frère, Princesse. Je le hais assez pour la terre entière, et sans doute sans raison. Qui aurait pu empêcher Elysium de vouloir sauver son père ? N'en aurions-nous pas faire de même ? L'idée cependant que cela n'ait été qu'un accident... César voulait tuer le Roi Fou. Personne n'aurait pu empêcher ce qu'il s'est passé, sans doute. Mais c'est si douloureux de l'accepter.
Dit-il alors qu'il avait l'impression de voir les choses telles qu'elles étaient pour la première fois. César allait tué le roi fou, le coup était déjà parti lorsqu'Elysium se mit entre eux deux. Personne ne l'avait vu. Personne n'aurait pu la sauver. César l'avait tué, certes, mais n'avait-il pas essayé de se faire pardonner encore et encore ? Eleazar le voyait pour la première fois. Il détestait toujours son frère, certes, car il était la source de sa souffrance. Mais il sentit aussi la culpabilité, et le désire de le pardonner percer à travers son esprit, et pour la première fois depuis le décès d'Elysium.
ELEAZAR — Restez à mes côtés, Light. J'ai besoin de vous... Marions-nous. Rapidement. Voulez-vous ?

I can't live without you.
C'est son sourire sur ton visage, son amour dans tes yeux. Cruelle.

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Il ne savait pas expliquer ce qu'il ressentait pour la belle princesse Norvégienne. Il ne voulait pas réellement y réfléchir d'ailleurs. Mais quand il était prêt de Light il se sentait plus calme, comme si quelque chose de plus humain ressortait de lui, se réveillait soudainement dans ses bras. Elle était la seule personne à faire naitre ce sentiment chez lui, et il aimait bien cela même si ca lui faisait peur en réalité. Il était connu pour être un vampire sans foi ni loi, qui n'hésitait pas à torturer les humains, ou ceux qui le trahissait. S'il était si bon mentor en ce qui concernait les incubes et les succubes c'est parce qu'ils les traumatisaient assez pour les réduits à l'esclavage et au silence. Personne ne pouvait s'empêcher de courber l'échine quand on lui avait enlevé tout ce qui comptait le plus pour lui. La peur, voila ce qui maintenait les esclaves et les incubes à leur place. La peur de perdre encore plus, de perdre le peu qu'ils leur restait d'estime, d'amour d'eux même ou de foi en l'existence. Voir même, et plutôt, la peur de la mort. Car il savait que rien n'était pire que la peur de la mort. L'homme qui n'avait rien à perdre et qui pouvoir se targuer de ne pas avoir peur de la mort était l'homme le plus fort du monde. Fut un temps il s'était eneurgueilli parce qu'il pensait être de ces hommes-là qui n'avaient rien à perdre. Mais force était de constater que ce n'était pas le cas. Il avait toujours cette part d'humanité en lui qui le rendait faible. La peur, il l'avait toujours, profondément encré dans ses entrailles. Il avait peur, oui évidemment. Il avait peur de perdre ses petites soeur, Jewel, Jézabel, Nymphea et à présent Light. Il n'était pas un être intouchable. Mais il savait qu'il serait fou de perdre un membre de sa famille. Il sera alors un véritable monstre, capable de tuer. Mais perdre Light... Étrangement l'idée lui semblait plus insupportable que tout le reste. Dans son esprit, ça serait comme perdre Elysium une seconde fois... Voir pire encore, car il avait déjà souffert de la perte de la première vampire. Il ne voudrait pas perdre Light, et il était décidé, à présent, de la protéger.
LIGHT — D’accord, je vais faire tout mon possible pour… Oublier le geste de votre frère. Après tout, tout le monde a droit à une seconde chance, non ? Elle ne voudrait pas qu’on porte tant de haine en nous. Promit-elle à la demande d'Eleazar.
Il ne voulait pas la voir détester César. Pas alors qu'elle prônait le pardon et la clémence. Elle était différente des autres vampires qu'il avait connu. Ce n'était pas la première à lui avoir demandé de pardonner à César, mais elle était la première à le faire alors qu'elle partageait la même douleur que lui, et alors qu'ils étaient tous les deux encore en deuil. César pouvait encore et toujours lui demandé de lui pardonné, il ne souffrait pas de la même douleur qu'Eleazar et cela n'aidait pas son petit frère à se sentir soutenu et comprit. Enfin, pour la première fois depuis la mort d'Elysium, Eleazar se sentit comprit par un semblable. Enfin il se sentait moins seul et il avait l'impression que les choses iront mieux. Qu'il n'avait plus besoin de se battre seul avec cette douleur, braquant de pauvres armes illusoires. Il avait Light à ses côtés, et elle lui semblait si forte qu'il ne pouvait que l'admirer. Elle restait droite, ne se laissant pas aller à la haine et la colère quant bien même elle pouvait être dévastée par la mort d'Elysium. Après tout, elle avait sans doute raison. Elysium n'aurait pas voulu voir les personnes qu'elle aimaient se laissaient aller à la haine et la violence. Elle n'aurait sans doute pas voulu Eleazar se coupait ainsi de sa famille et être à l'origine de la scission entre les Bridgestone.
ELEAZAR — Le pardon... C'est sans doute plus dur à donner qu'il n'y parait. J'ai essayé, mais quand je vois César... J'ai toujours cette image de lui... Comme étant son meurtrier. Parce que j'étais présent. Aidez-moi, Light. Aidez-moi à lui accorder une seconde chance...
Demanda-t-il alors qu'elle était encore prét de lui pour le réconforter. Ce contact provoqua en lui un frisson qu'il ne put réprimer. Il avait accumulé les maitresses depuis des siècles, depuis la mort d'Elysium. Mais cela faisait des siècles à présent qu'il n'avait pas ressenti cela. Certes certaines femmes avaient plus d'importances que d'autres pour lui : Jézabel, Nymphea, parmi d'autres. Mais c'était la première fois qu'il était aussi calme en présence d'une femme. Il n'avait pas seulement le désir d'elle pour le rendre fou, et sauvage. Non, Light lui donnait envie d'aimer et d'être aimé. C'était un sentiment qui lui avait manqué. Il avait le désire de l'avoir à ses côtés et de ne plus se détacher d'elle.
Cela le rendait sans doute fou, et c'est pour cette raison qu'il exigeait qu'elle reste, n'acceptant pas l'idée qu'elle puisse quitter l'île et le quitter. Parce qu'elle était chez elle ici à présent.
LIGHT — Je reste, alors. Il soupira, heureux de l'entendre dire cela.
Mais elle semblait plus indécise par la suite, comme apeurée. Elle semblait chercher ses mots, et il ne doutait pas du fait que sa proposition de se marier rapidement l'apeurait. C'était stupide, et il s'en voulait de le lui avoir proposé en réalité. il était sur le point de s'excuser de lui dire à quel point c'était une idée stupide qu'elle reprit la parole. Alors il se tut.
LIGHT — Je ne sais pas… Il y a certaines choses qui me font peur. Ce n’est pas du tout à cause de vous, loin de là. C’est surtout toutes ces étapes autour du mariage qui me terrifient, vous voyez de quoi je veux parler… ?
Il fronça les sourcils avant de soudainement comprendre à quoi elle pouvait faire allusion. Après tout, elle était vierge, disait-on, et il semblait que pour ce qui concernait le sexe, Light soit parfaitement novice. Et ce qui est inconnu effraie, c'est une chose qu'il pouvait comprendre. Même s'il n'était pas l'homme le plus patient au monde, il lui semblait qu'il pouvait tout accepter venant de Light. Elle avait sur lui un pouvoir quasi-illimité. Elle pouvait tout lui demander, il ne se sentait pas la force de le lui refuser.
ELEAZAR — Je comprends... excusez ma proposition elle était stupide. Nous prendrons le temps de préparer une cérémonie digne de ce nom, où votre famille sera conviée évidemment. De même... nous attendrons de nous connaitre mieux si vous le désirez. Et que vous ayez... plus de confiance en moi, et pour ces ... choses qui suivent naturellement le mariage.
Promit-il avec qu'il prenait sa main pour la baiser.

Spoiler:

I can't live without you.
C'est son sourire sur ton visage, son amour dans tes yeux. Cruelle.

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Il ne savait pas vraiment ce qu'il voulait. Il se sentait bien auprès de Light, elle était capable de le calmer et de le rendre serein. C'était agréable, et très rare. Eleazar était un être prompt à la souffrance, et à la torture. Autant sur les autres que sur lui-même. C'était un être en souffrance, qui refusait de sortir de l'ombre de son existence la majorité du temps. Light était exactement son contraire, elle souriait à la vie en en prenant les bons côtés. Et elle voyait ce qu'il y avait de lumineux chez les gens. Même chez lui elle semblait avoir trouvé quelque chose de lumineux, de bon. D'humain. Il ne pouvait pas y croire, mais il n'avait pas le désire de la contredire. Il avait presque envie de penser qu'il avait encore de la bonté en lui, et du romantisme comme avant. Qu'il serait capable d'offre des roses à Light et de lui réciter des poèmes. Comme il l'avait fait avec Elysium. Mais il était encore amoureux et naïf à l'époque. Aujourd'hui il était un homme qui ne se faisait plus d'illusion, prompt au pessimisme.
Il ne voulait pas aller trop vite, en y réfléchissant. Parce qu'il était totalement effrayé par les sentiments qu'il pouvait avoir pour elle. Il ne trouvait pas cela bien mais ne voulait pas le comprendre. Il voulait seulement se laisser aller. Partagé entre sa culpabilité et ses nouveaux sentiments.
LIGHT — Oh non, ce n’est pas stupide. Je comprends que vous vous posiez cette question, ne vous en faites pas. Merci.
Il sourit, elle était la preuve vivante qu'il y avait encore des vampires biens. Des vampires qui respectaient la vie et qui avaient une forme de divinité en eux. Elle n'était pas un monstre, pas à ses yeux en tout cas. Elle était le contraire. Elle était un ange, ou une déesse. Il n'arrivait pas à voir le démon en elle comme il avait pu voir celui de César, de Jézabel, voir celle d'Elysium aussi. Ils chassaient parfois avec Elysium. Elle avait un côte très sombre, qu'elle lui montrait parfois. Elle était une tueuse de talent. Eleazar doutait que Light soit capable de suivre un homme durant des mois, de tuer sa famille, et de le rendre fou avant de le mordre. Light ne tuait que par nécessité. Jamais pour le jeu. Elle était si différente d'Elysium au final. Elle avait des taches de rousseurs que feu la Princesse Amércaine n'avait pas. Elle avait un grain de beauté sur le cou, qu'Elysium n'avait pas. Et elle avait une brillance dans le regard que la princesse n'avait pas. Eleazar remarqua cela avait bonheur. Elle était différente d'Elysium. C'était des détails, certes, mais c'était toujours cela de gagner.
LIGHT — J’aimerais vous poser une question, n’y répondez surtout pas si cela vous gêne mais…
ELEAZAR — Je vous écoute.
Répondit-il, confiant en lui souriant. Ils étaient assez proches l'un de l'autre, et elle semblait perdue, presque honteuse. Il se demanda ce qu'elle avait à lui demander pour le regarder comme cela, et instinctivement il s'approcha d'elle pour la prendre dans ses bras, ou la rassurer. Il ne pouvait pas vraiment l'expliquer. Il souriait. Elle ne devait pas avoir de honte à discuter avec lui. Il ne voulait pas qu'elle hésite à lui parler, il désirait qu'ils soient sincères l'un avec l'autre. Mais il savait que les princesses du Nord étaient connues pour être assez froides et distantes. Elles ne laissaient rien paraitre de leur sentiment, elles étaient comme la glace, ou la neige. Il avait le désire de la faire fondre, de découvrir le coeur qui se trouvait dans cette femme si froides aux premiers abords.
LIGHT — Qu’est-ce que vous voyez en moi ? Si c’est seulement Elysium, est-ce qu’avec le temps vous verrez une autre personne qu’elle ?
ELEAZAR — Oh Light...
Sa voix était brisée. Et il se rendait compte que l'injustice qu'elle vivait. Il se demanda aussi si elle l'aimait, si quelque part au fond d'elle elle avait une attirance pour lui. Pour le prince qu'il était ? Et lui... lui ne voyait en elle que le fantôme de sa princesse perdue. Tout du moins était-ce qu'il voyait au début. Quand César lui avait annoncé ses fiançailles avec elle, et qu'il était parti la voir en Norvège. Quand il l'avait vue la première fois marcher jusqu'à lui. Il avait cru vivre un rêve éveillé. Il avait eu mal, terriblement mal. Il lui en avait voulu longtemps. Mais il n'avait pas le droit de lui en vouloir encore à présent. Il l'avait pardonnée. Il cherchait les différences entre elle et Elysium, et il aimait ce qu'il découvrait d'elle.
LIGHT — Oh… Excusez-moi, je ne voulais pas vous blesser… « snälla förlåt mig* »
ELEAZAR — Calmez-vous, ma douce Light...
Murmura-t-il à son oreille alors qu'elle l'avait pris dans ses bras pour se faire pardonner de sa question. Elle regrettait. Elle pleurait et il se rendait compte qu'il n'aimait pas qu'elle pleure. Il ne lui en voulait pas d'avoir posé la question, cela crée simplement chez lui un sentiment de culpabilité. Elle lui demandait de l'aimer pour ce qu'elle était, pas pour ce qu'elle avait de ressemblance avec Elysium.
ELEAZAR — Vous êtes plus douce qu'Elysium, plus lumineuse. Vous avez un regard plus clair, et des cheveux plus foncés. Vous avez ... cette innocence et cette naïveté qu'elle n'avait plus. Ce grain de beauté dans le cou... ces tâches de rousseurs... Plus je vous regarde, et plus elle s'efface... Avoua-t-il en caressant ses cheveux, la berçant pour la rassurer.

I can't live without you.
C'est son sourire sur ton visage, son amour dans tes yeux. Cruelle.

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LIGHT — Jamais je n’aurais dû vous poser cette question… Est-ce que vous me pardonnez ? De plus, je sais que me voir vous fait souffrir et je ne veux pas être une source de douleur pour vous…
LIGHT — Désolée mais j’aimerais encore vous demander quelque chose…
LIGHT — Jamais je n’aurais dû vous poser cette question… Est-ce que vous me pardonnez ? De plus, je sais que me voir vous fait souffrir et je ne veux pas être une source de douleur pour vous…

ELEAZAR — blablabla.

ELEAZAR — blablabla

C'est en cours mais j'ai des petites choses à faire pour l'anniversaire de ma maman
Je le poste ce soir