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 RUBAN ~ Evil inside me, and you babe !

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Lorcan N. Bridgestone
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Lorcan N. Bridgestone

✤ LETTRES A LA POSTE : 292
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 18/07/2012
✤ OU TU TE TROUVES ? : Au fond d'une crypte lugubre .. Haha, quel humour. Peu importe l'endroit, tu ne me trouvera pas !
✤ EMPLOI/LOISIRS : Pince Vampire démoniaque, je m'occupe de la gestion des esclaves & Chef du Clan des Damnés
✤ HUMEUR : Ironique

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MessageSujet: RUBAN ~ Evil inside me, and you babe !    RUBAN ~ Evil inside me, and you babe !  EmptyVen 24 Mai - 16:52

RUBAN.
(prévert) ▽ Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien.
Tuer pour survivre, tuer pour faire battre le semblant de « cœur » qu’il me restait. Ce que j’aimais le plus au monde c’était la douleur, de voir la souffrance dans les yeux de mes victimes. Je me délectais pleinement de cela. Ca me rendait encore plus vivant, mais de moins en moins humain. A chaque goutte de sang versée, mon humanité s’en allait un peu plus. La vérité dans tout cela, c’était que si je prenais littéralement mon pied en faisant du mal, en torturant et en tuant c’était parce que je ne souhaitais qu’une seule chose : ne plus être le seul dans ma peine, qu’une personne ressente, ne serait-ce qu’une seule fois dans sa misérable vie, la douleur qui me ravageait chaque jour de plus en plus. J’étais l’être le plus égoïste de la terre mais je m’en contre balançais, je me fichais royalement – le cas de le dire – du bonheur des autres. Qu’est ce que cela m’apportait, à moi, que les autres, le peuple, ces vermines, soient heureuses alors que moi non ?! Je m’en branlais complètement des autres, mis à part de mes infants et surtout Rubis. Rubis, elle, était une personne à part pour moi. Si on ne touchait, ne serait-ce qu’un seul cheveu de sa tête, je ne répondrais plus de moi. Capable de tout, voire pire que ce que j’étais présentement capable de faire. Rubis n’était pas au courant de tout cela, de tout ce que je ressentais, mais s’il lui arrivait quelque chose … Il se pourrait même que je réagisse même plus hardiment que lorsqu’on avait tué Alaïs. Cette femme, la première femme de ma vie, celle qui avait réussi à me rendre mon humanité après avoir tué ma mère de sang froid, mais cette femme que l’on avait tué, torturée, violée pour me blesser, moi ! Jamais – encore – on ne m’avait fait plus mal et c’était de cet évènement que découlais ma haine, ma rage, ma peine et ma douleur. Et c’est donc à cause de cette mort que je suis devenu cet homme cruel, sans cœur, dépourvu d’humanité. Il fallait dire que je ne faisais strictement rien pour m’améliorer, devenir meilleur, retrouver mon côté humain. Maëlyss, ma sœur, essayait tant bien que mal de me changer, mais c’était peine perdue, je ne voulais pas redevenir une personne que je ne serais plus jamais ! Finalement je me complaisais dans mon rôle de monstre, je n’avais pas à ressentir les choses qui allaient me faire souffrir plus que d’ordinaire, on me craignait et j’étais « heureux », voilà à quoi se résumait ma vie !

Ce jour là j’avais décidé d’aller me faire du bien, je m’étais donc rendu dans les cachots du palais. Des cachots qui m’appartenaient plus ou moins. Etant le « gérant » des esclaves, il m’arrivait de garder quelques uns des nouveaux arrivants pour moi, principalement les plus insolants, ceux qui m’exaspéraient, mais je savais que ceux là étaient les plus robustes, capables de supporter mes supplices ( au moins un certain temps ). Après avoir torturé pendant plus d’une heure mes victimes, je décidais d’aller me laver. Un nouvel arrivage d’esclaves se préparait ce soir, je me devais d’être présentable et non pas trempé de sang comme je l’étais – quoi que, cela aurait pu refroidir les plus récalcitrants.

Mes appartements étaient spacieux, à l’instar de ceux de mes frères et sœurs. Lorsque l’on poussait ma porte, on entrait dans une gigantesque pièce qui se trouvait être mon salon privé. Dans ce salon se trouvait d’ailleurs mes accessoires de Bondage. J’aimais tout ce qui touchait à la torture et à la douleur, il était alors évident que mes pratiques sexuelles ne dérogeaient pas à la règle. On pouvait dire que j’étais un fervent pratiquant du Sadomasochisme. Ainsi, encastré dans le mur, entre ma bibliothèque et mon écran plasma, se trouvait un placard, discret, presque invisible – sauf si on savait qu’il s’y trouvait, bien évidement. Dans cet petit coffre fort j’y rangeais soigneusement mon matériel de Bondage tels que mes fouets, cravaches, menottes, cordes et autres sangles, chaines et bien sur tous les autres jouets. Au plafond de ce grand salon, on pouvait voir suspendus des mousquetons et un ou deux harnais de suspension.

A grands pas je traversais la pièce tout en retirant mon tee-shirt imbibé de sang que je jetais à terre, le bout de tissus fit un bruit spongieux en touchant le sol ce qui m’arracha un petit sourire de satisfaction. J’eu à peine franchi la porte de ma chambre qu’un doux fumet – que je connaissais à la perfection – vint me titiller les narines. Mais bizarrement, je n’étais pas des plus heureux de sentir ça. Quelque chose me dérangeait, quelque chose clochait et ça n’allait pas. Soudain je compris après avoir humé l’air, emplissant mes poumons. Une odeur me piquait le nez. Le parfum boisé de mon frère se mêlait à celui, sucré, délicieux, de ma succube. Le problème était que je savais pertinemment qu’Eléazar ne se trouvait pas dans mes appartements, je ne sentais pas son aura. La fureur s’empara alors de moi, mon regard devint dur, froid voire même glacial et je commençais à voir rouge. Mon cœur me battait dans les tempes, le sang affluait rapidement dans mon cerveau, réchauffant mon corps tout entier – ce qui était des plus désagréable ! Mes poings se serrèrent d’eux même, je n’avais plus aucun contrôle de moi. Lorsque je déboulais dans ma chambre, Rubis était entrain de fouiller dans mon tiroir à caleçons. Je ne cherchais même pas à savoir ce qu’elle foutait, je m’en balançais, tout ce que je voulais savoir c’était pourquoi l’odeur de mon frère se trouvait mêlait à la sienne ?

En usant de ma célérité, j’attrapais Rubis, l’entrainais avec moi de l’autre côté de la pièce et la plaquais au mur, collant mon torse rouge de sang contre sa poitrine, enserrant sa gorge de ma main droite et tenant sa propre main droite contre le mur avec mon autre main. Je me mis à humer son cou, l’odeur y était forte mais je sentais que l’odeur était plus intense bien plus bas, là où cette odeur n’aurait JAMAIS dû être. « Qu’as-tu fait, Rubis ? » feulais-je dans au creux de son cou. Je serrais les dents à m’en faire mal au crâne, si un humain avait tenté de serrer autant les dents que moi, il se serait déjà brisé la mâchoire. Mes doigts s’enfoncèrent dans cette peau si douce que je me complaisais à caresser d’ordinaire. « Qu’as-tu fait avec MON frère ?!! » Hurlais-je alors, la rage montait doucement, s’installant en moi, rendant encore plus noir mon cœur. Je tremblais de haine. Je me sentais salit, détruit même. Rubis m’avait trahi. Si ça n’avait pas été elle, je lui aurais déjà arraché la tête, mais Rubis … Rubis était MON cas à part.

(c) AMIANTE

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MessageSujet: Re: RUBAN ~ Evil inside me, and you babe !    RUBAN ~ Evil inside me, and you babe !  EmptyVen 24 Mai - 21:10

Jealousy won't get you anything that you lost
Musso ▽ Jusqu'où faut-il s'enfuir pour guérir une absence? Jusqu'où faut-il s'enfuir pour échapper à sa douleur, à son ombre, à sa vie?
Sensation grisante de chaleur qui semble réchauffer ta peau glacée par les années, peau parfaite de ce corps mort, de ce cœur mort. Immobile telle une statue tu laisse l’eau couler doucement sur toi, se glisser sur ton être, infiltrer chaque pore de ton épiderme. Bien que tu ne bouges pas d’un millimètre tes pensées elles défilent à cent à l’heure dans ton esprit. Depuis que tu as surprise cette conversation que Lorcan a tenue avec sa sœur tu ne peux te sortir cette idée de la tête. Idée qui a germé à cause d’un simple mot : journal. Un objet ordinaire et pourtant si précieux, tellement précieux à tes yeux, toi qui ne connais rien du passé de celui pour lequel tu pourrais tout sacrifier. Passé qui te fascines, que tu envie et jalouse lui qui contient tous les secrets de cet homme qui reste un mystère pour toi même encore aujourd’hui. Un sentiment d’injustice prend peu à peu possession de toi, toi dont il sait tout, il n’y a pas une part d’ombre qui lui reste inaccessible alors que lui te tient visiblement à l’écart de ses pensées. Certes tu lui dissimules bon nombre de choses mais pas ce que tu ressens…jamais. L’impression de trahison qui t’anime depuis trop longtemps déjà s’agrandis encore, et encore, et encore, toujours plus grand, creusant un gouffre qui tu sais ne pourras se refermer si facilement. Il se détache doucement de toi et ce n’est là qu’une preuve de plus. La statue s’anime de nouveau et plonge sa tête dans l’eau, ton corps coulant comme la pierre froide que tu es au fond de la baignoire en ivoire. Les mains plaquées de part et d’autre de celle-ci tu te mets soudainement à crier, t’époumonant en vain, laissant ton œsophage se gorger d’eau sans ressentir le moindre mal. Ta souffrance est tout autre, l’abandon s’infiltre dans ton système, tu tentes d’animer ta douleur, de pouvoir la sentir et l’extraire comme on extrait un poison. L'amour n'a rien à voir avec le coeur, cet organe répugnant, sorte de pompe gorgée de sang. L'amour serre d'abord les poumons. On ne devrait pas dire « j'ai le coeur brisé » mais « j'ai les poumons étouffés ». D’un seul coup tu émerges furibonde, d’un bond tu sors de la baignoire enroule une serviette autour de ton corps nu tu repasses dans ta chambre, constatant non sans surprise qu’Eleazar l’a déjà quitté. Tu ne plains pas et ne t’en étonne guère, c’est toujours ainsi, il ne s’attarde jamais et tu n’y tiens pas. Au départ ce qui était seulement une partie de plaisir c’est avéré d’une utilité capitale pour toi car dernièrement des rumeurs court à votre propos. La majorité les croient non fondées et cela est mieux ainsi mais ces rumeurs te servent bien, c’est toi-même qui les as lancé de manière si habile. Tout cela dans le but d’attirer l’attention de ton cher créateur, acte désespéré ? Peut être bien mais tu ne t’en rends pas compte, pour toi tout cela fait partie d’un jeu alors qu’il est évident pourtant que ce n’est qu’une tentative de plus pour le garder auprès de toi. D’un pas pressé tu sors dans le couloir pour interpeller une femme de chambre afin que celle-ci remette la tienne en état. Cette dernière est toujours sans dessus-dessous une fois que le Prince des mers est passé. Elle te suit à l’intérieur alors que tu files vers ta coiffeuse pour y brosser ta longue chevelure châtain. Ce n’est pas une esclave, seulement une des nombreuses employées au service des Bridgestone. Finalement ici tu es traité comme une reine toi qui es depuis ta naissance habituée aux bas-fonds, tu es une créature de la nuit depuis toujours…Rien ne te destinait à cette vie là. Pourtant tu y renoncerais sans hésitation car ce n’est point elle qui te retient ici. Ici où tu es comme un lion dans la cage dorée offert par propriétaire qui se désintéresse de son animal de compagnie, car en ce moment c’est bien cette sensation qui te dévore et te consume. Dehors. glisses-tu d’un ton sec à l’attention de la servante Mais euu…Mademoiselle Nightmore je n’ai pas fin… un regard sévère dans sa direction suffit à la stopper dans sa contestation et c’est avec un empressement non dissimulé qu’elle fuit les lieux. Tu n’es pas réputée au palais pour ta grande patience à l’instar de ton créateur, les gens, vampires ou esclaves n’aiment pas être à ton service car cela n’est pas une mince affaire et leur espérance de vie se trouve souvent réduite. Lunatique tu peux être gaie et joueuse et l’instant d’après entrer dans une colère noire et là maintenant, tu sens juste la démangeaison insupportable que tu cause ta curiosité. Rapidement tu enfiles un simple robe de mousseline rouge et sors de ta chambre à pas de loup.

Arrivée devant ses appartements tu hésites un moment avant d’y pénétrer, tu jettes à peine un coup d’œil puis te mets à chercher avec frénésie dans l’immense pièce, retournant chaque objet, mettant ses affaires sans dessus-dessous, tu auras tout le temps de ranger plus tard, tu connais les habitudes de Lorcan, tu devines assez facilement qu’à cette heure-ci il doit se trouver dans ses cachots à s’amuser avec quelques humains. Tu dois bien avoir une bonne demi-heure devant toi et cela suffit amplement. Ouvrant le premier tiroir de sa commode tu farfouilles distraitement à travers ses sous-vêtements quand soudain tu entends des bruits de pas derrière toi. Inutile de te retourner tu sais pertinemment à qui cette respiration appartient, tu reconnais sa démarche, son odeur…Lorcan. Que fait-il si tôt ici ? Seulement tu n’as pas même le temps de refermer le tiroir que tu te sens happé par une force incroyable en arrière, sa main agrippant férocement ton bras, te traînant avec brutalité avant de te bloquer sans ménagement contre le mur. Ta tête vient se cogner sur la paroi, le son que produit ta boite crânienne résonnant à tes oreilles tandis que tu constate les traînées de sang sur son torse, colorant sa peau d’un rouge vif qui ne te donne l’envie que d’y promener ta langue. Un rictus se dessine au coin de tes lèvres alors qu’il vient respirer ton odeur…Seulement cette fougue n’a rien à voir avec celle dont tu es habituée non, elle s’apparente plus à une rage que tu décèles vite lorsqu’elle prend possession de lui. Il semble en colère, même fou de rage…contre toi ? Qu’as-tu fais Rubis ? Te hurle-t-il et pour une fois tu ne comprends vraiment pas où il veut en venir. Vous vous disputez sans cesse, c’est bien simple vous n’arrêtez jamais mais cette fois-ci c’est totalement différent, sa colère semble plus grande, plus profonde et l’espace d’un instant la peur t’envahit. Serait-il au courant de ce que tu complotes derrière son dos pour éliminer Shanelle ? Tu sens ses doigts se refermer d’un seul coup autour de ta gorge, ta peau diaphane se brisant sous sa force. Tu ne le vis pas venir, ton souffle se couper, ton cœur s’emballer. Surprise par cet énervement qui a pris possession de lui. Il sert son emprise. Fort. Encore plus fort. Encore. Pressant jusqu’à ce que son contrôle soit complet, tu ne bouges plus. Tes doigts viennent agripper les siens pour tenter de lui faire lâcher prise mais cette démarche est inutile, tu ne peux rien contre sa force, contre lui, il décide et dirige, cela toujours était ainsi et il prend apparemment soin de te le rappeler Qu’as-tu fait avec MON frère ?!! siffle-t-il entre ses dents , tu sens cette fureur entre ses mains, au bout de ses doigts. Tu respires avec difficulté Rien…Rien de plus que tu ne fais, avec ta catin d’esclave Tu toussotes, prononçant ces quelques mots avec difficulté. Soudain il te relâche et s’éloigne, te laissant tomber lâchement sur le sol, tes genoux viennent percuter le parqué sans ménagement, tu t’étales sur la surface lisse, glaciale. Tu n’oses pas lever les yeux vers les siens, à ton tour folle de rage contre lui, contre ces reproches qu’il t’assène quand lui se permet l’irréparable. Tu te redresses pour lui faire face, il n’a pas l’air calmé bien au contraire et un nouveau sourire vient orner ton visage insolent Qu’est-ce qui se passe Lorcan ? Ca te pose un problème ? Tu sais bien que oui, toi aussi tu as un problème et de taille, cette saloperie d’esclave qu’il se trimballe partout. Tu tentes pourtant de ne pas laisser la colère t’envahir contrairement à lui et préfères jouer sur ton éternelle provocation, attrapant une cigarette dans l’étui posé sur la table basse tu l’allumes avant d’enrouler son visage dans un grand nuage de fumée Je suis étonnée de te voir ici…Tu ne joues pas les baby-sitter avec…Comment s’appelle-t-elle déjà ? Shane ? Shannon ? Tu le fais exprès bien évidemment, comment tu pourrais oublié le nom de ce qui t’obsède jour et nuit…
(c) AMIANTE

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✤ LETTRES A LA POSTE : 292
✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 18/07/2012
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✤ HUMEUR : Ironique

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MessageSujet: Re: RUBAN ~ Evil inside me, and you babe !    RUBAN ~ Evil inside me, and you babe !  EmptySam 25 Mai - 22:19

RUBAN.
(prévert) ▽ Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien.
« Rien…Rien de plus que tu ne fais, avec ta catin d’esclave » Sa voix était éraillée, son souffle coupé, sa poitrine se levait péniblement, l’air n’entrait plus. Bien sur ce n’était pas comme si les vampires avaient besoin de respirer pour vivre, c’est une question d’habitude. Rubis pose une main froide sur la mienne, à présent bouillante, elle doit sentir mes ongles qui commencent à déchirer sa chaire, l’odeur du sang me monte aux narines. Mais c’est le parfum de mon frère qui prime, je n’arrive pas à comprendre pour quoi. Un vaisseau éclate dans mon œil, je le sens, et la douleur ne me fait rire, au contraire elle m’excite. Il faudrait que j’arrive à me détendre un peu car je sens que la prochaine fois ce ne sera pas qu’un petit vaisseau qui éclatera, mais une veine ou n’importe quoi. La pression dans mon cerveau est si intense que je vois rouge, littéralement. Mon sang bat à mes tempes et je commence à ne plus rien comprendre. Je décide de la lâcher, et elle retombe comme une vieille poupée de chiffon sur le sol. Une poupée usée, fatiguée de toute mes crises, de toutes nos engueulades, je le sais, mais je ne peux rien faire autrement, c’est comme ça, j’ai besoin de m’exprimer ainsi. En fait ce n’est plus question d’un « besoin », c’est devenu automatique, dans ma façon d’agir, de vivre. Rubis toussote par terre, j’ai même entendu ses os craquer lorsque ses genoux ont percuté le sol. Mais je m’en fous. Elle guérit vite, comme moi, comme nos congénères, elle n’a pas souffert, seulement son égo qui en a pris un coup. Mes yeux sont cloués à son corps, étalé sur le carrelage noir. Je ne peux détacher mon regard de cette femme qui me fait tant souffrir et qui me fait ressentir tant de choses à la fois. Le gout du fer sur ma langue, ce sang que j’ai tant bu, qui m’a rassasié tant de fois, je le goutte encore en suçant mon doigt qui s’est enfoncé le plus dans la chaire de ma succube. L’envie de la punir me démange, mais je ne lui ferais pas ce plaisir. La belle brune se redresse pour me faire face, elle plonge son regard empli de rage dans le mien qui l’est tout autant. Nous nous toisons, comme deux lions prêts à s’affronter, mais nous savons tous les deux qui ressortira vainqueur de ce face à face. De part mon âge mais aussi mon ascendance sur elle, je la domine toujours, quoi qu’il arrive.

Son insolence fait monter un peu plus la rage en moi, elle a ce don de se foutre de tout et ça m’insupporte mais après tout j’ai appris à vivre avec et c’est l’une des raisons pour lesquelles je l’ai transformée en vampire il y a de cela cent quarante sept ans. Son visage angélique cache un monstrueux côté sombre, aussi dark que le mien, et c’est certainement pour cette raison que je ne la veux que pour moi, car je sais pertinemment que nous sommes égaux, qu’elle est mon moi féminin. Rubis m’appartiendra toujours. « Qu’est-ce qui se passe Lorcan ? Ca te pose un problème ? » Un grondement sourd fait vibrer ma cage thoracique. La tension est telle que mes canines apparaissent soudainement, me perforant au passage la lèvre inférieure. Les deux petites entailles se referment aussitôt mais deux gouttes de sang perlent sur ma peau, je les sens et passe un petit coup de langue pour les recolter. « Ne joue pas à ça avec moi Rubis. Ca me pose un problème en effet. Tu ne fais que me poser des problèmes, succube. » Grondé-je. « Je suis étonnée de te voir ici…Tu ne joues pas les baby-sitter avec…Comment s’appelle-t-elle déjà ? Shane ? Shannon ? » me susurre-t-elle tout en me raccrachant la fumée de sa clope en pleine tête. J’use une nouvelle fois de ma célérité et me retrouve face à elle en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. J’attrape sa cigarette et l’écrase dans le creux de ma main. « N’essaie pas de faire la salope avec moi Rubis. Je ne marche pas dans ton petit manège de catin dépravée. Tu peux avoir tous les hommes que tu veux, j’en ai rien à secouer, mais te faire baiser par mon frère … tu savais que c’était une limite à ne pas franchir. Je ne t’ai jamais interdit d’avoir un mec différent dans ton lit tous les soirs. Mais Eléazar… » Je recule d’un pas pour la toiser de haut en bas. « Shanelle n’a rien à voir dans cette histoire et tu le sais. » Je me tais quelques secondes, restant face à cette femme que j’aime tant mais qui ne cesse de vouloir se détruire, nous détruire. « Tu ne supportes pas de voir que je peux être proche d’une autre femme que toi… » J’ai envie d’ajouter quelque chose, mais je sais comme elle réagira. Se détourner d’elle est la meilleure solution. Doucement, je me dirige vers la commode dans laquelle elle était entrain de fouiller. Rubis me connait à la perfection, tout comme moi je la connais, et parfois je me surprends à souhaiter que nous ne soyons pas aussi proches, aussi fusionnels. Nous nous détruisons mutuellement, écrasant ce que l’autre a pour ne laisser la place qu’à nous seul. Je sais pertinemment que ce que Rubis haït le plus au monde n’est autre que mon esclave, celle pour qui je me suis pris « d’affection » ces derniers temps. Mais ce que ma succube, mon amante, ne sait pas c’est que je l’aime bien plus que quiconque. Et jamais elle ne le saura. Nous sommes néfastes autant l’un que l’autre. De vrais poisons. Mais nous nous en fichons, réclamant chacun ce qui nous appartient.

C’est à mon tour de farfouiller dans mon meuble. Je défais le fond du tiroir et en sort un vieux journal à la couverture en cuir. Les pages sont jaunes, voire marrons. Vieux. Cet objet est très vieux en effet. Mon journal intime, dans lequel je retrace ma vie. Cette vie qui me parait si longue et fatigante. Je suis las de toutes ces âneries, de tous ces complots mais jamais je ne baisserai les bras avant d’avoir éliminé ce « frère », cet empereur de pacotille. Je fais de nouveau face à Rubis, un sourire narquois sur les lèvres. Mon journal entre les mains je m’avance d’elle tout en lui tendant. Ses mains graciles aux longs doigts viennent se poser sur le cuir, mais je ne lâche pas : « Rubis, si tu t’avises encore une fois de chercher quoi que ce soit dans mes appartements, je t’arrache cette petite tête que j’aime tant. Si tu veux savoir quelque chose tu me demandes, je me ferais un plaisir de te répondre ! » Je lui réponds, un sourire carnassier sur les lèvres. Je lâche l’objet, je lui laisse. Elle veut savoir des choses sur moi, qu’elle ne se gêne pas. Mais j’étais persuadé que quelques petits épisodes de ma vie ne lui plairaient pas.

Je me rapproche de nouveau d’elle, collant encore une fois mon corps contre le sien, prenant son menton entre mon index et mon pouce pour l’obliger à lever les yeux vers moi. Mes canines s’enfoncent dans sa lèvre inférieure et je sirote les gouttes de sang qui en coulent. « Avises toi une nouvelle fois d’aller voir mon frère et je t’arrache cette si merveilleuse langue – pour ne pas être trop violent. J’espère que tu m’as bien compris Rubis. » Je sens déjà son insolence revenir au galop. Mais je tiens toujours mes paroles. Qu’elle ose ne serait-ce qu’une fois de plus aller retrouver mon frère pour se faire sauter, et j’allais devenir bien plus violent.


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MessageSujet: Re: RUBAN ~ Evil inside me, and you babe !    RUBAN ~ Evil inside me, and you babe !  EmptyDim 26 Mai - 18:47

Jealousy won't get you anything that you lost
Musso ▽ Jusqu'où faut-il s'enfuir pour guérir une absence? Jusqu'où faut-il s'enfuir pour échapper à sa douleur, à son ombre, à sa vie?
Au grondement sourd que produit sa poitrine tu sais que tu as réussis à l’énerver un peu plus comme prévu, tu le pousses à bout, tu le pousses toujours à bout, tu ne sais faire les choses autrement. Tu te délectes de sa colère tandis que tu coin de l’œil tu observes des gouttes de sang perler sur sa lèvre avant qu’il ne la lèche. Tu te manques complètement de son agacement, sa contrariété n’est rien comparé à la frustration à laquelle tu fais face chaque jour depuis l’arrivée de cette humaine. Cette frêle et inutile femme qui gagne toujours un peu plus de terrain sur ce qui t’appartiens, tu n’es pas partageuse, tu ne l’as jamais été. Le cœur de Lorcan est tient, tu y a toujours veiller et il n’en serait être autrement, jamais tu ne le cèderas à quiconque et encore moins à une pâle copie de toi. Au départ tu pensais qu’il ne cherchait qu’à te blesser, une façon de plus de te torturer car vous ne faîtes que ça. Pourtant tu as compris que son affection pour elle n’avait rien à voir avec toi, tu n’es pas concernée, tu n’es pas visée, tu n’as aucune importance dans ce lien qui les unit et n’appartient qu’à eux, tu n’y as pas ta place. C’est bien cela le problème, c’est la différence majeure qu’il y a toujours eu entre vous et qu’il y aura toujours. Quand tous tes actes, bons ou mauvais, sont destinés à lui, sont tournés vers lui, pour le malmener, le faire enrager, lui donner du plaisir, l’aimer, peu importe ce que tu fais cela aura toujours un rapport avec lui, il est ton obsession et le restera. Lorcan lui agit loin de toi, il part loin de toi et tu sais que tu n’arrives plus à le retenir, Eleazar n’est qu’un prétexte de plus qui ne marchera bientôt plus. Que feras-tu alors ? Tu commences à êtres fatiguée, tu te sens lasses et tu sais que le moment où tu te retrouveras au pied du mur se rapproche dangereusement.

Le voilà à présent face à toi, à quelques centimètres de tes lèvres, il arrache la cigarette qui s’y trouvait pour l’écraser dans sa paume avant de siffler entre ses dents N’essaie pas de faire la salope avec moi Rubis. Je ne marche pas dans ton petit manège de catin dépravée. Tu peux avoir tous les hommes que tu veux, j’en ai rien à secouer, mais te faire baiser par mon frère … tu savais que c’était une limite à ne pas franchir. Je ne t’ai jamais interdit d’avoir un mec différent dans ton lit tous les soirs. Mais Eléazar… Il est vrai que tu as toujours eu tous les droits ici ce qui en énerve bien sûr plus d’un, il n’y a jamais eu de règles entre Lorcan et toi. Il peut aller dans les bras qu’il souhaite et tu peux continuer de te taper l’île entière cela n’a pas d’importance, pourtant tu savais pertinemment qu’avoir une liaison avec son frère le ferait entrer dans une colère noire, c’est la raison principale qui t’as poussé dans ses bras et il devrait le comprendre. Pourtant les limites sont faîtes pour être franchis… Ajoutes-tu toujours ce rictus provocateur au coin des lèvres, c’est ce qu’il te disait si souvent et à présent tu t’amuses à retourner ses propres principes contre lui. Ton sourire disparait cela dit bien vite quand il évoque l’objet de ta haine depuis de nombreuses semaines maintenant, tu le toises de tes yeux perçants avec l’envie soudaine de sortir d’ici pour arracher la sale petite tête de cette fille. Shannelle n’a rien à voir dans cette histoire ? Est-ce qu’il se fou de toi ? Elle est l’origine du problème oui ! Oh allez Lorcan….Tu mentais bien mieux….autrefois. Tu chuchotes presque, tu sais que son ouïe peut détecter ta voix si basse soit-elle. Comment peut-il encore prétendre que son esclave n’est pour rien dans vos récentes querelles alors que tu souffres à chaque minute de sa présence dans ce Palais, sur cette île même, voir cette planète ! Tu ne sais pas quel mensonge tu lui reproches, il n’y a que ça entre vous, votre relation est faîtes de ces mensonges qui la détruise à petit feu. Peut être lorsqu’il a prétendu qu’il t’aimait et quand tu as feins de le croire…Tu ne sais plus, tu n’as jamais été aussi perdue. Tu ne supportes pas de voir que je peux être proche d’une autre femme que toi… C’est vrai il n’y a jamais eu de règles entre Lorcan et toi….excepté une. Ne jamais tomber amoureux. Il ne l’a pas respecté, a rompu sa promesse. T’a trahis, vous a trahis. Tu ne lui pardonneras jamais. Tu es dans ton droit de vouloir la tuer, tu ne ferais rien de plus que ce qu’il t’a fait il y a cinquante et un ans de cela. Tu pars alors dans un rire incontrôlé, surement nerveux même s’il sonne plus comme une moquerie Non mais est-ce que tu t’entends ? C’est une humaine ! Une esclave, elle n’est rien ! Regardes-toi enfin, tu te retrouves à veiller sur elle nuit et jour c’est pathétique….Une esclave Lorcan, comment as-tu pu même l’envisager ? Tu le dévisages lui lançant un regard hautain que tu ne lui adresses d’ordinaire jamais avant de tourner autour de lui d’un pas lent. Ton dégoût pour la race humaine n’est plus à prouver, tu haïssais déjà les humains quand tu en étais une, tu haïssais ton existence et jamais tu ne l’a regretté depuis. Tu te répugnais déjà à l’époque et cette Shannelle ne te rappelle que trop tout ce que tu exècres Je ne comprends pas comment tu as pu t’enticher d’elle…Elle te rend faible Termines-tu glaciale de nouveau face à lui.

Soudain il s’éloigne te laissant là, tu restes silencieuse, sur tes gardes tu attends avec inquiétude ce qui pourra venir mais lorsqu’il revient en un clin d’œil devant toi il tient cet objet fascinant que tu cherchais quelques minutes plus tôt avec acharnement. Son journal, il est vieux, bien plus vieux que toi et surement même plus que Zéphyr…Ses pages sont jaunis, sa couverture abîmée par le temps mais il est là, devant toi, tous les secrets de Lorcan y sont inscrit et rien qu’à cette idée tu sens une boule d’appréhension de prendre les entrailles. Si ton cœur battait encore pour sur qu’il se serait arrêté d’un seul coup. Rubis, si tu t’avises encore une fois de chercher quoi que ce soit dans mes appartements, je t’arrache cette petite tête que j’aime tant. Si tu veux savoir quelque chose tu me demandes, je me ferais un plaisir de te répondre ! Il te laisse alors le journal mais tes mains le relâche aussitôt, tes doigts laissant s’échapper l’objet malgré eux, le laissant filer vers le sol comme un aimant. T’as l’impression qu’un poids s’est abattu sur toi d’un seul coup lorsque tu l’as tenu, pourtant tu pourrais soulever des blocs de ciment sans difficultés si tu le désirais mais ce journal, il est trop lourd pour toi. Comment se fait-il qu’une si petite chose puisse te perturber à ce point ? Peut être que tout était plus facile quand ces mystères paraissaient inaccessibles. A présent qu’ils se trouvent à ta portée tu as peur de les découvrir, pourras-tu seulement y faire fasse ? Cependant tu te reprends et le rattrapes avant qu’il ne touche le sol, cela n’a duré qu’une fraction de seconde mais assez pour que Lorcan puisse s’apercevoir du changement. Ses canines viennent perforer ta lèvre inférieure et sa langue récolter ton sang mais tu ne réagis pas, pas plus qu’à ses menaces, tu ne sens que le cuir du journal se fissurer sous tes ongles crispés sur la couverture. Finalement tu lui adresses un unième sourire bien que ton regard soit ailleurs Que crains-tu Lorcan ? Que ton frère soit plus doué que toi ou que je ne te remplace à mon tour ? Car c’est bien ce qu’il fait, il te trouve un substitue ni plus ni moins, tu le hais de tout ton être à cet instant précis, tu meurs de désespoir même s’il ne le voit pas. Tu préfères te cacher sous cette indifférence et cette provocation. Qu’il te déteste pourvu qu’il ne t’ignore pas.

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✤ ARRIVÉE A HEARTKILLER : 18/07/2012
✤ OU TU TE TROUVES ? : Au fond d'une crypte lugubre .. Haha, quel humour. Peu importe l'endroit, tu ne me trouvera pas !
✤ EMPLOI/LOISIRS : Pince Vampire démoniaque, je m'occupe de la gestion des esclaves & Chef du Clan des Damnés
✤ HUMEUR : Ironique

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MessageSujet: Re: RUBAN ~ Evil inside me, and you babe !    RUBAN ~ Evil inside me, and you babe !  EmptyLun 27 Mai - 19:14

RUBAN.
(prévert) ▽ Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien.
« Pourtant les limites sont faîtes pour être franchis… » Ma phrase, mot pour mot. D’ordinaire j’aurai ris, ou du moins souris. Elle était ma copie conforme, je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même si elle se rebellait s’en cesse, je l’avais façonnée à mon image. Il fallait tout de même dire qu’elle avait toutes les qualités pré requises pour être mon infant et celle qui aurait pu me convenir. Mais en réalité elle me convenait beaucoup trop, tellement que nous ne faisions que nous piéger, nous mettre des bâtons dans les roues. Tout faire pour pourrir la vie de l’autre, c’était notre crédo, il n’y avait que comme ça qu’on pouvait continuer d’avancer dans notre éternité. Mais plus je réfléchissais à nos vies qui se mêlaient si étroitement, plus j’analysais nos comportements respectifs et plus j’y voyais là un bonheur dissimulais. On se complaisait dans nos rôles de connards de première. Je me faisais une joie de tuer tous les hommes auxquels elle s’intéressait d’un peu trop près, et elle me blessait en couchant avec la terre entière. Son lit avait connu plus d’hommes que n’importe quel camion à pute. « Oh allez Lorcan….Tu mentais bien mieux….autrefois. » Cette fois je ris pour de bon. Un bruit profond et fort qui fait vibrer mon poitrail. Ce n’est pas un rire franc comme j’ai déjà pu avoir avec elle, mais ce sont ses mots qui me font rire. « Comme si j’avais besoin de te cacher quelque chose Rubis, j’en ai rien à foutre, prends ce que je dis comme tu veux, mais les conséquences de tes actes seront peut-être dures à assumer. » Je cesse de rire. Un rire qui ne m’est pas monté aux yeux, ce qui est assez rare pour moi, qu’on se le dise. Rire signifie être heureux, et je ne suis pas le genre de mec à aimer la vie, au contraire, je la baise cette salope.

Une ombre passe sur son visage – que l’on trouve angélique au premier abord, voilà ce qui m’a attiré en premier chez elle. Cette ombre est rapide comme l’éclair, et je ne lui connais pas cette expression. La douleur. Enfin je crois apercevoir ça, mais on se trompe si facilement avec Rubis. Mais pas moi. C’est juste que ce soir je n’ai pas envie de la comprendre. Elle m’a détruit. Coucher avec mon frère. C’était l’une des pires choses que l’on pouvait me faire. Eléazar et moi entretenions de très bonnes relations fraternelles, mais c’était comme me préférer à lui et ça me faisait enrager de savoir qu’un instant Rubis ait pu le préférer à moi. La famille était une barrière à ne pas franchir, surtout pour Rubis. Qu’elle se tape l’île j’en avais rien à taper, du moment que l’homme en question n’était pas l’une de mes connaissances proches. Allait-il falloir que je mette un droit de véto sur les hommes qu’elle baisait ?! « Tu ne supportes pas de voir que je peux être proche d’une autre femme que toi… » je lui lance, la toisant de haut en bas, callé contre le dossier du fauteuil en cuir sur lequel j’adore me poser, les bras croisés. Mais c’est à son tour de se mettre à rire comme si je venais de lui raconter le meilleur truc du moment : « Non mais est-ce que tu t’entends ? C’est une humaine ! Une esclave, elle n’est rien ! Regardes-toi enfin, tu te retrouves à veiller sur elle nuit et jour c’est pathétique….Une esclave Lorcan, comment as-tu pu même l’envisager ? » Hoquète-t-elle rapidement avant de cesser enfin de rire. Je la regardais, me tais. J’ai un sourire sur les lèvres en repensant à cet humain duquel elle s’était entichée, il y avait for t longtemps. Je m’étais fait un malin plaisir de le torturer avant de le tuer sous ses yeux. J’avais tué Rubis ce jour là il me semble. « Elle fera bientôt une magnifique vampire … ou succube peut-être je ne sais pas encore. C’est un détail que je dois encore régler … » Ma passe ma langue sur mes canines et me la perfore en me la mordant. Je me redresse enfin pour me rapprocher un peu d’elle. « Tu me parles du fait d’être pathétique en tombant amoureux d’une humaine … mais … rappelle moi le prénom de ce barman que j’ai tué devant toi là, il y a bien longtemps ?! Tu t’en souviens amour ?! » L’horreur, la méchanceté, je ne sais faire que ça, blesser ceux que j’aime. « Je ne comprends pas comment tu as pu t’enticher d’elle…Elle te rend faible. » Finit-elle glaciale. Mes yeux se perdent les siens mais je vois encore rouge. Je ne cesserai plus d’être en colère en repensant à ce que faisais ma Succube avec mon frère.

Puis je décide de lui donner ce journal intime qui m’a suivit tout au long de ma vie – du moins, celui que je m’apprête à lui filer, recueille tous les évènements de mon début de vie vampirique et notamment la raison qui m’a poussé à renier tous sentiments, à ne plus penser à rien. Je me doutais bien que tout ce qui était écrit dans ce journal n’allait pas lui plaire, mais elle voulait savoir quelque chose ? J’allais lui donner tout cru dans la bouche. Ses doigts glissent sur la couverture, lorsque je lui tends, mais elle le lâche. Comme si mon journal pesait des tonnes, comme s’il était bien trop lourd pour elle. Peut-être que finalement elle ne souhaite pas connaitre tous mes noirs secrets …
Mes lèvres viennent s’écraser contre les siennes alors qu’elle rattrape de justesse le manuscrit. Ma canine perfore sa lèvre comme du beurre, le sang coule sur ma langue et je me délecte de ce nectar que j’apprécie tant. On peut considérer cela comme une menace, un rappel pour qu’elle se souvienne à qui elle appartient. Je dois m’empêcher de prendre son menton entre mes doigts pour la forcer à me regarder dans les yeux. Rubis me fuit, elle ne veut pas que je découvre quelque chose et bizarrement je ne cherche pas à le découvrir car je sais déjà de quoi il s’agit – en quelques sortes, j’imagine que l’on peut mettre ça sur le lien créateur/infant. « Que crains-tu Lorcan ? Que ton frère soit plus doué que toi ou que je ne te remplace à mon tour ? » Mes mâchoires se crispent, mes poings suivent le mouvement et je m’écarte d’elle pour plonger plus intensément mon regard incandescent dans ses yeux bruns. Elle joue, s’amuse pour se cacher. Au fond elle est comme moi, dévastée, je le sens. Sa douleur me picote la peau, comme la mienne doit la lui brûler. C’est comme ça entre nous, c’est plus que charnel au final. « J’espère qu’il t’a bien baisé au moins … t’as pris ton pied Rubis ? Oh quelle question idiote, tu prends toujours ton pied ! Je ne crains rien, ni personne Succube. Me remplacer à ton tour ? Parce que tu crois que je t’ai remplacé par Shanelle ?! Jamais personne ne pourra t’effacer Rubis … » Je lui lâche ça comme ça, comme si c’était normal que je lui dise ça, mais pour une fois j’ai envie qu’elle comprenne, avant que l’on continue à se faire souffrir l’un et l’autre.

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MessageSujet: Re: RUBAN ~ Evil inside me, and you babe !    RUBAN ~ Evil inside me, and you babe !  EmptyJeu 30 Mai - 20:03

Jealousy won't get you anything that you lost
Musso ▽ Jusqu'où faut-il s'enfuir pour guérir une absence? Jusqu'où faut-il s'enfuir pour échapper à sa douleur, à son ombre, à sa vie?
Tu déglutirais presque, cette situation te dégoute, tout cela, lui, toi, vous…Tu es répugnée de ce que vous avez fait de ce lien si spécial qui vous unissait. Vous l’avez détruit, enfin, s’il y avait toutefois quelque chose à détruire.Tu te questionnes et te rends compte que tu n’as pas de réponses à tes interrogations. Pourtant c’est simple, du moins ça devrait l’être, mais ce qui est évident ne l’a jamais été entre vous. Votre relation n’a jamais été saine, toujours étrange et tordue, compliquée sans aucune issue. Tu lui as vendu ton amour pour avoir sa puissance, puis provoquée sa colère et son indifférence de peur de perdre le sien, tu lui voues une adoration sans nom tandis qu’il n’arrive jamais à te tenir tête bien longtemps. Ce lien toxique qui t’attache à lui tu ne veux pas t’en défaire, tu as l’impression que c’est tout ce qu’il te reste. Si peu en soit…si peu. Il ne t’a jamais donné autre plaisir que celui de le satisfaire, tu n’as jamais réclamé plus de peur de ne pouvoir l’assumer. Il veut ta loyauté là où tu ne fais que fuir et tu désir son amour quand il ne peut visiblement pas te le donner. Comme si j’avais besoin de te cacher quelque chose Rubis, j’en ai rien à foutre, prends ce que je dis comme tu veux, mais les conséquences de tes actes seront peut-être dures à assumer. Son rire cruel vient siffler à tes oreilles alors que son regard te toise avec fureur, il ne s’est pas calmé et ne se calmera pas, tu ne cherches pas son pardon seulement son attention Ce ne sont pas les conséquences de mes actes mais des tiens. Réponds tu du tac au tac en soutenant son regard C’est toi qui a voulu ça… La moindre de ses décisions agit par ricoché sur les tiennes, à tes yeux ce n’est autre que ses propres erreurs qui lui reviennent en pleine figure. Il te pousse à bout, encore, et encore, et encore il presse jusqu’au moment où tu te vois obligée de faire l’impossible pour le ramener vers toi. Tu ne fais que ça, le rattraper, tu n’es sais plus comment agir pour éviter de le perdre et ça te rend malade.

Le voilà qui se met à reparler de son insignifiante esclave, tu te demandes ce qu’ont tous ces vampires à s’attacher tellement à des humains. L’humanité n’a rien d’enviable, elle est faible, vile, stupide à s’autodétruire chaque jour un peu plus, tous ces insectes devraient se sentir chanceux de pouvoir servir les créatures que vous êtes. Pourtant voilà que ton créateur, celui qui t’a délivré de cette existence se retrouve à son tour pris au piège de leur fragilité. Il suit le chemin de sa cadette et tout ce que t’inspire la Reine Blanche est un dégoût profond, tu ne veux pas que Lorcan devienne comme elle, tu le lui interdis. Tu rigoles, le nargues, te moques, tu tentes de lui faire remarquer le ridicule de sa situation. Et où sont passés ses grands projets de détrôner César ? Il était prêt à entrer dans l’histoire et à présent il se sera plus rien, au nom de quoi ? De son amour futile pour une humaine. Tes paroles te semblent cela dit par l’atteindre, voilà même un sourire en coin qui vient te provoquer…Tu ne réalise pas avant qu’il n’ouvre de nouveau la bouche Elle fera bientôt une magnifique vampire … ou succube peut-être je ne sais pas encore. C’est un détail que je dois encore régler… Tu lui lances un regard assassin, il n’oserait pas ? Bien sûr que si, il le ferait sans l’once d’un remord, tu te sens bouillir de l’intérieur une colère nouvelle montant en toi, tu n’as plus du tout envie de rire ni même d’être insolente envers lui. Il n’a tout simplement pas le droit ! Tu ne veux pas qu’il la transforme ! NON IL NE PEUT PAS ! Soudain un vase éclate en mille morceaux à deux centimètres de sa tête, il l’évite royalement sans même sourciller, l’eau se répandant sur son torse nu tandis que les roses viennent mourir sur le sol. Est-ce toi qui a fait ça ? Assurément, la colère t’aveuglant tu ne t’ai même pas rendue compte de ton geste, la panique envahissant chaque pore de ta peau s’est échappée furtivement par ta main droite, attrapant ce vase posé sur la table pour l’envoyer se fracasser contre le mur derrière lui. Tu te demandes s’il va s’énerver, à ce stade là tu t’en fiches bien, au lieu de cela il se relève et se rapproche de toi continuant sur la pente dangereuse qu’il a décidé d’emprunter Tu me parles du fait d’être pathétique en tombant amoureux d’une humaine … mais … rappelle moi le prénom de ce barman que j’ai tué devant toi là, il y a bien longtemps ?! Tu t’en souviens amour ?! A ces mots tu te figes, pas un mouvement ne vient t’animer, pas un clignement d’oeil, rien. Si ton cœur avait pu rater un battement surement qu’il l’aurait fait, ta réputation se coupe pour donner le change, pour t’éviter de t’emporte, de crier, de partir d’ici en pétant la porte au passage. Tu sais très bien de quoi il parle, ou plutôt de qui…Elijah, peut être la seule personne à laquelle tu ais pris le risque de t’attacher, grave erreur. Tu n’oublieras jamais son visage, tu ignores si c’est parce que tenais un temps soit peu à lui ou si c’est à cause de l’immense culpabilité qui t’a envahis lorsque Lorcan lui a arraché le cœur sous tes yeux. Impuissante, voilà ce que tu étais, vulnérable, voilà comment il t’avait rendue. Plus jamais depuis tu n’as refait cette erreur, plus jamais tu ne redonneras cette satisfaction à Lorcan. Le doux surnom qu’il t’a donné sonne faux à tes oreilles, t’aimerais de les arracher pour ne plus à avoir à entendre une seules de ses paroles, il n’a jamais reparlé d’Elijah devant toi, jamais. Votre histoire est morte en même temps que lui et tu n’as pu pardonner à Lorcan, même encore aujourd’hui tu lui reproches son geste, il le sait. Ce n’est pas tant de l’avoir tué que tu n’arrives pas à digérer, c’est sa volonté cruelle de te faire souffrir. Il était conscient par cet acte qu’il te changerait mais il n’a pas hésité un seul instant. A l’époque tu as ouvert les yeux sur cette vérité que tu connais mais oublie au fil du temps : on ne détruit pas la personne qu’on aime. Enfin il faut croire que cela ne s’applique pas à Lorcan et plus à toi depuis longtemps Tu avais promis que tu n’en reparlerait jamais…Tu avais promis Lorcan… Glisses-tu dans un murmure le regard ailleurs, tes pensées filent vers Nikholas puis tu reprends tes esprits. Tu t’interdis d’y songer, tu ne veux pas que Lorcan comprenne ton intérêt récent pour ce barmen de Cursed Lair, tu ignores encore ce qu’il signifie mais tu ne veux pas que tes efforts pour le sauver soient réduit à néants. Finalement tu le fixe de nouveau, croisant distraitement les bras sur ta poitrine Enfin je devrais savoir depuis le temps que tu n’as aucune parole. Au moins on peut reconnaître à l’Empereur cette qualité qui te fait tant défaut… Quel rapport avec César ? Aucun, juste histoire de l’agacer un peu, tu détournes ta douleur et la place ailleurs, tu changes la discussion, prends un tournent, fuis les sujets sensibles…Fuis tout court. Tu agis instinctivement comme cela à la moindre contrariété.

Quand finalement tu rattrapes son journal de peu et lui lances de nouveau des paroles acerbes il ne se démonte pas, il encaisse comme toujours et rétorque sur le même ton J’espère qu’il t’a bien baisé au moins … t’as pris ton pied Rubis ? Oh quelle question idiote, tu prends toujours ton pied ! Je ne crains rien, ni personne Succube. Me remplacer à ton tour ? Parce que tu crois que je t’ai remplacé par Shanelle ?! Jamais personne ne pourra t’effacer Rubis … Mensonge, mensonge, encore et toujours, t’en as assez qu’il te prenne pour une idiote. Pense-t-il sérieusement que tu ne vois pas ce qu’il fait pourtant sous ton nez ? Si j’ai pris mon pied ? Et bien oui, absolument, toujours avec Eleazar….mais je me demande si ta sœur ne serait pas encore plus douée… BIM ! Tu balances ça d’un seul coup, ça tombe comme un cheveu sur la soupe et tu le fais exprès, il ignore que Satyne et toi entretenez une liaison bien plus ancienne que les quelques petite entrevues que tu peux avoir avec le Prince des Mers. Quitte à jouer cartes sur table autant le lui révéler maintenant, inconsciemment tu prends plaisir à enchaîner les aveux déplaisants. « Jamais personne ne pourras t’effacer Rubis » ces paroles tournent en boucle dans ta tête, où veut-il en venir exactement ? Est-ce un moyen de plus de te faire devenir complètement folle ? Parce que tu l’es déjà cela est purement inutile Alors pourquoi ais-je l’impression du contraire… Tu te détournes de lui, à présent dos à son regard que tu n’as plus envie de croiser Cette fille est ma copie conforme…A croire que t’as vraiment un faible pour les putains Ironises-tu au passage, tu as conscience que tu te blesses toi-même en prononçant ces mots, tu t’en moques Et moi alors, je suis le double de qui ? Lui demandes-tu cette fois bien moins sûr de toi, serrant le journal dans tes mains tu ne veux pas l’ouvrir. Tu as ce doute affreux qui te traverse le corps, celui de n’être qu’une parmi une multitude quand pour toi il n’y a jamais eu que lui…Il n’y aura jamais, que lui.

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