Elle est mon étoile, mon paradis

J’avais enfin oser avouer mes sentiments à Axel. Et la suite des événements avait été quelque peu…inattendue. Je ne pensais pas passer un moment aussi magique, intense, magnifique. Et j’étais encore plus loin de penser que mes sentiments étaient partagés. Qui l’aurait cru ? Un maître et son esclave… Même moi j’ai encore du mal à y croire… Quoiqu’il en soi, après nos ébats – je rougis rien que d’y penser – je m’étais finalement lancée à l’eau et avais demandé à ce qu’il me transforme. Moi qui pensais qu’il sauterait de joie, ce fut tout le contraire malheureusement….
Dans un premier temps, j’eus l’impression qu’il ne me prenait pas au sérieux et que ma demande était une simple idée lancée en l’air, dans l’euphorie du moment. Puis, par la suite, voyant que je ne rigolais pas et que cette requête était murement réfléchis, son regard s’était assombri et il refusa de m’accorder l’éternité… rien que d’y penser je bous encore de rage !

Je décidai donc de lui laisser le temps d’y réfléchir. Que sa réponse ne soit pas définitive. Et à présent, j’erre comme une âme en peine dans les couloirs du château, diverses réflexions s’entrechoquant dans mon esprit. Je n’arrive vraiment pas comprendre où est le problème. Pourquoi ne veut-il donc pas me transformer ? Si encore j’avais quelqu’un à qui me raccrocher à part lui ? Mais je n’ai personne, plus d’amis, plus de famille, plus rien… A-t-il peur que je m’éloigne de lui ? Ou au contraire, croit-il que notre histoire n’est qu’une amourette passagère ? Suis-je une simple distraction de plus ? Ses mots n’avaient-ils aucun sens à ses yeux ?
Mon cœur se serre à ces pensées. Il faut que je prenne l’air. J’étouffe, je suffoque, au secours.

Je pressai le pas, pour finalement me mettre à courir vers la sortie du château. Il faut que je respire. Atteignant enfin la sortie, j’ouvre à toute hâte les grandes portes du palais, et me retrouve enfin à l’extérieur, sur les marches imposantes du château. J’inspire un grand coup en fermant les yeux. Une fois, deux fois, trois fois. Je me sens mieux. Il faut que j’arrête de me torturer l’esprit.

Alors que je me sens mieux, les yeux toujours clos, une main vient se plaquer contre ma bouche. La panique me submerge alors et il ne me faut qu’une fraction de seconde pour comprendre que ma vie risque de s’achever ici et maintenant. Mais alors que je m’attends à la morsure fatidique qui prendrait ma vie, une voie s’élève au creux de mon oreille. Une voix qui ne m’est pas du tout étrangère, bien au contraire. Et cette même voix connait mon prénom. Mes yeux s’écarquillent et alors que la personne lâche sa prise, je fais volteface, complètement figée.
Non, impossible. Je dois rêver. Oui c’est surement ça, ce n’est pas la réalité ! Si ? Non ! Et alors que le doute plane sur moi, il me prend dans ses bras. Non je ne rêve pas

« Lukas… ». Son prénom s’échappe de mes lèvres dans un souffle. Mon petit frère, devant moi, avec moi, en chair et en os, après ces longs mois de recherche. Et alors que je m’étais fait une raison, que je m’étais dit qu’il ne devait pas avoir survécu, le voilà ici…. Sortant de ma torpeur, je bouge enfin, et l’enlace à mon tour, ne pouvant retenir mes larmes de joie.
Je me recule à nouveau, pour le contempler. Lukas est amaigri, semble épuisé, mais il est là, bien vivant. Et au vu de ses paroles, il n’est pas esclave, contrairement à moi en piteux état avec mes habits déchirés et sales.

« Comment….depuis quand… tu es dans la cité ? Ca fait des mois que je te cherche partout en vain ! J’ai cru que tu étais mort ». Les larmes ruissèlent à nouveau sur mes joues alors que je reprends mon frère dans mes bras…