Je ne sais pas trop par où commencer mon histoire. Mon enfance ? Aucun intérêt. J’ai eu la même que vous. Petite fille gentille, modèle, mignonne, qui croquait la vie à pleines dents, grimpait aux arbres avec ses amis, faisait des cabanes et jouait à cache- cache, le tout baignée par l’amour que lui portée ses parents. Les joies de l’innocence en somme.
A l’école, j’étais une fille plutôt réservée et timide. Toujours à l’écoute des autres et souriante. Bref la bonne copine. Je n’aimais pas me faire remarquer. J’avais de bonnes notes, sans trop forcer sur les révisions. Je n’étais pas la meilleure élève, mais je m’en sortais plutôt bien.

Mais durant mon adolescence, tout changea.  Au lycée je fis les mauvaises rencontres, et me liais d’amitié avec les mauvaises personnes. Ce fut la période de mes premières expériences : première bière, premier joint, premier baiser, première fois.
Mon comportement changea du tout au tout, et mes notes commencèrent à chuter. Mes parents tentèrent de me faire entendre raison par tous les moyens possibles, me disant que j’étais en train de foutre ma vie en l’air, mais je m’en fichais royalement. Au moins, je commençais à comprendre ce qui signifie la phrase ‘profiter de la vie’. Et je dois dire que je vivais la mienne à fond.  Je continuais sur cette pente glissante durant bien trois ans. Je me mis même à toucher aux drogues dures… et frôlais la mort. Soins intensifs à l’hôpital. Mes parents en pleurs, les médecins faisant tout pour me sauver, mon père ne cessant de me dire de me battre.

Ce fut le déclic. Frôler la mort me changea. Du moins, je m’étais calmée. Je partis en cure de désintoxication afin de soigner ma dépendance. Plus de drogues et autres substances illicites. Je repris lentement mais surement mes études. Du moins, mes parents me payèrent des cours à domicile. Mais ma personnalité de rebelle rêvant de liberté était toujours présente malgré tout. Je l’avais seulement mise en sommeil. J’obtins mon diplôme avec mention. Une joie pour mes parents… mais pas pour moi. Je ne sais pas pourquoi mais cela ne me faisait rien. Un vulgaire bout de papier ne représentait absolument rien pour moi. Mais je souriais, me forçant, cachant mes envies d’évasion au plus profond de moi.

Durant l’été, mes parents avaient décidé de partir en vacances en famille aux bermudes. Première fois que nous allions partir ailleurs que notre destination habituelle, à savoir la Californie. Bien évidemment, j’en fus enchantée. Moi qui rêvais d’évasion, à croire que mes parents avaient lu dans mes pensées. Des îles paradisiaques. Quoi de mieux pour commencer ?
Nous embarquions donc sur l’avion qui nous ferait traverser jusqu’aux bermudes. Evidemment, je ne croyais pas toutes ces légendes concernant le triangle. Etant plutôt rationnelle, je me fiais d’avantage aux théories scientifiques qu’à tout le reste. Et puis, nous étions dans les airs alors, que pouvait-il bien nous arriver ? Mais j’étais à des années lumières de la vérité.

Notre avion fut pris dans une énorme tempête. La plus violente que j’ai connue. Digne d’un film d’horreur. Absolument pas prévue par les pilotes et les services météorologiques. Tout ce dont je me rappelle, c’est que l’appareil se mit à descendre en piquet, puis plus rien. Le trou noir. Quand je me réveillais, j’étais sur une île, le visage en sang et des hématomes un peu partout. Je me mis à hurler le nom de mes parents, ainsi que celui de mon frère. Mais aucune réponse. Autour de moi , l’horreur totale : des corps déchiquetés, des morceaux de taule un peu partout. Je me mis à chercher partout ma famille. Mais rien. Je ne les trouvais pas dans cet enfer

Et c’est là que je le vis. Un homme, tellement beau que je crus à un mirage Il s’approcha de moi, m’envouta. Je le suivis sans vraiment me rendre compte de ce que j’étais en train de faire. C’était comme si mon corps ne m’obéissait plus. Il me conduisit à une cité, gigantesque, protégée par une énorme muraille, aussi grande que celle de Chine. Il me conduisit dans un château, gigantesque lui aussi, jusqu’à un homme, encore plus séduisant. Tellement que j’en eu le souffle coupé. Le premier homme disparut, et je retrouvais mes esprits. Le deuxième se présenta.  Axel. Il me révéla d’ailleurs sa véritable nature et je fus horrifiée avant d’être fascinée.

Mais j’étais loin de me douter de ce qui allait m’attendre…

Sous ses airs de parfait gentleman,  c’était un homme cruel et sans pitié. Il me traita comme une moins que rien, et je devins son esclave. Les premiers temps furent difficiles, pire que tout. Je tentais par tout les moyens de m’enfuir, je me débattais, mais rien à faire. Il était beaucoup trop fort, et me retrouvais toujours. Puis je me calmais. De toute façon, n’ayant plus de famille et étant sur une île inconnue, où pourrais-je fuir ? Je devins docile, obéissant à ses moindres désirs.  Me retrouvant rapidement atteinte du syndrome de Stockolm.  Je remarquais d’ailleurs qu’il se montrait plus gentil quand j’obéissais. Mais il ne faut pas me sous estimer. On ne me dresse pas aussi facilement. J’ai un but derrière mes airs de gentille petite fille serviable. Je souhaite devenir également un vampire. Pourquoi ? Tout simplement pour vivre une vie éternelle. Devenir puissante, et pouvoir faire ce que je veux. Oui, pour le pouvoir que cela procure. Alors en attendant, je fais tout ce qu’Axel désire et me demande.  

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