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 Il faut savoir reconnaître une porte fermée d'une porte ouverte... /PV Nina

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MessageSujet: Il faut savoir reconnaître une porte fermée d'une porte ouverte... /PV Nina   Il faut savoir reconnaître une porte fermée d'une porte ouverte... /PV Nina EmptyMer 26 Déc - 16:33

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but everyone can help someone
Si dans l’hémisphère nord il faisait froid à en faire blanchir les ours polaires, il faisait à Heartkiller bon. Seul défaut, il pleuvait et c’était pourquoi le lieu où se trouvait Benedict, en cette soirée, était si bondé. Aucun ne souhaitait sortir, tous préférant la chaleur audacieuse de la boîte de strip-tease, où sur des podiums se déhanchaient quelques danseuses vivaces et sans pudeur. L’incube les observait, de la table où il s’était installé. Une près du mur, qui lui permettait en tournant simplement la tête à droite ou à gauche d’avoir un panorama complet des lieux. Tout en restant tapi dans la pénombre, évitant ainsi de se faire remarquer… pour une fois, il se contenterait de n’être qu’un quidam parmi d’autres, obnubilé lui aussi par ces corps féminins se dandinant. Enfin. Un quidam qui serait repéré par d’autres quidam ; spéciaux toutefois. Tapotant ses cartes de tarot sur le bois peint de la table, il attendait un ou deux autres joueurs, qui auraient repéré son manège. Qu’importe qu’il les connaisse ou leur race. Benedict voulait jouer (et parier), voilà tout – et profiter du spectacle graveleux ; sinon l’incube se serait trouvé un autre bar. Ah ! Quel régal pour ses beaux yeux, quels rêves cela lui vendait ! Il se surprenait à se demander laquelle il irait séduire, pour obtenir un effeuillage privé et prolongé, où cette fois il aurait le droit de toucher. Et de mordre, peut-être. Luxure…

Enivré par ses pensées et l’ambiance plaisante, Benedict finit son verre de sang – sans pour autant lever sa coupe pied vers le ciel, bien élevé. Quitte à perdre quelques gouttes. Mais à tout moment il se voulait élégant. A tout moment quelqu’un pouvait l’observer pour ensuite l’aborder, avec la possibilité de mener sur une relation attrayante ou un simple moment distrayant… toujours prêt à chasser, à séduire ou à être séduit. Comment lui en vouloir ? Il n’avait pas grand-chose d’autre à faire, le chevalier. Et n’avait pas une vie à gagner… Son maître lui demandait juste de ramener quelques proies et de l’amuser de temps en temps. La douce vie des esclaves bien-aimés de leurs tortionnaires ! Et cette nuit, John était occupé et sa maison pleine de sang frais… Le roumain, lui, était déjà repus en cette soirée et ne buvait que pour s’occuper, attendant que quelque chose de plus intéressant n’accapare son attention. Qu’importe… que ce soit quelqu’un qui tombe ou une bagarre qui se déclenche. Il avait déjà repéré plusieurs êtres bien échauffés, dans l’assemblée. Comme la table voisine à la sienne, où plusieurs vampires (semblait-il) se permettaient de rire en faisant des commentaires salaces sur les danseuses à haute voix. Oh ! Ils n’étaient pas les seuls à faire ainsi, mais les plus bruyants et les plus incommodants. A croire qu’ils s’étaient nourris sur un ivrogne avant de venir – ou qu’ils cherchaient à attirer l’attention. Parlant fort et faisant semblant d’être à l’aise, en se balançant sur leurs chaises ou tirant leurs bras en arrière… Quelque chose que Benedict ne comprenait pas, et pour une bonne raison : lui attirait toujours les regards et avait, parfois, tendance à chercher le contraire.

Mais comment ne pas le voir passer, quand il se déplaçait ? Aujourd’hui encore, le cuir noir était de mise. Un pantalon, plutôt moulant et travaillé, tombait sur d’épaisses bottines au bout rond et sur le côté extérieur de chacune luisait un anneau de fer brillant. Une ceinture simple le retenait fermement autour de ses hanches, bien qu’il soit parfaitement à sa taille et un haut à manches longues, seulement de cuir sur la partie couvrant ses épaules, clavicules et omoplates, couvrait son torse. Le tissu qui composait le reste du vêtement, fin et souple, laissait entrevoir le dessin de ses muscles sous le peu de lumière des lieux. Une tenue en soi très banale, quand on connaissait ce que pouvait contenir la garde-robe du brun, qui encore aujourd’hui avait ramené ses cheveux en arrière. Mais l’étonnant tenait plus à sa façon de se mouvoir. Menton haut et dos droit, l’incube avait cet air distingué mais pas pour autant précieux. Ses pas faisaient raisonner la détermination et la fierté… Et quelqu’un de seul, à une table, attire toujours l’attention. Est-ce que ce soir encore, quelqu’un allait payer, anonymement, ses consommations ? Le chevalier raffolait de ce genre de petites surprises, qui lui criaient à quel point il était désirable. C’était rassurant... Un sourire coquin sur ses lèvres, il chercha des yeux un serveur, pour renouveler sa commande.

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MessageSujet: Re: Il faut savoir reconnaître une porte fermée d'une porte ouverte... /PV Nina   Il faut savoir reconnaître une porte fermée d'une porte ouverte... /PV Nina EmptyVen 28 Déc - 16:40


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Cela faisait bien une dizaine de jours qu’elle avait commencé à travailler au club, et pourtant jamais les lieux n’avaient été aussi bondés ! Toutes les tables étaient remplies, le bar était surchargé de clients et il devenait difficile de se mouvoir dans la foule amassée près de la scène où les danseuses s’en donnaient à cœur joie. Les videurs, à l’extérieur, s’acharnaient à refouler les plus têtus qui tentaient tout de même de rentrer malgré la pancarte « complet » affichée sur les portes closes. Malgré la pluie qui tombait à torrent, certains avaient commencé à former une petite file d’attente devant le club avec l’espoir de réussir à pénétrer les Plaisirs Coupables.

Étrangement, ce soir-là, Logan avait décidé de mettre leurs différents de côté afin de privilégier l’efficacité. Pas de disputes, de mots de travers ou de provocations gratuites. Tout juste quelques regards méprisants comme il en avait l’habitude, bien vite balayés par le stresse du service. Les bouteilles d’alcool volaient, les verres glissaient sur le bois du comptoir et l’argent s’entassait rapidement dans les caisses. Le patron serait assurément satisfait lorsque viendrait le moment d’établir la recette de la nuit. Mais il n’était pas encore l’heure de se réjouir, là tout de suite, des hommes éméchés hurlaient qu’on leur serve à boire, qu’ils puissent se rincer le gosier de sang frais avant de, assoiffés qu’ils étaient, tenter de déchirer les gorges blanches et tentatrices des jeunes femmes nues à quelques mètres de là. Juste tenter, car qui touchait à la marchandise du club, se retrouvait la plupart du temps en plusieurs morceaux dans une boîte. On ne plaisantait pas avec la sécurité des filles par ici.

Concentrée à préparer un plateau de cocktails, Nina ne vit pas l’incube qui fonçait dans sa direction tête baissé, son esprit focalisé sur son objectif qui se trouvait juste de l’autre côté de la vampire. D’un coup d’épaule, il fit lâcher prise la jeune femme qui vit se répandre la vodka sur la totalité des verres. Vous avez déjà goûté du rhum-coca à la vodka ? Furieuse, elle ne put s’empêcher de faire valdinguer la totalité du plateau sur le dos de l’incube qui ne comprit rien à ce qui lui arrivait. Couvert d’alcool, il ne semblait pourtant pas plus perturbé que ça, toujours focalisé sur sa préparation, tournant à peine la tête pour voir d’où provenaient les picotements qui parcourait sa peau. S’il n’y avait pas autant de monde, pour sûr qu’elle lui aurait fait bouffer la totalité des verres qu’il finissait de préparer, pour les apporter comme si de rien à une table à quelques pas de là, où les humains attablés observaient la scène médusés.

Se massant les tempes, elle souffla longuement avant de reprendre la préparation du plateau, verre après verre, cocktail après cocktail. Une dizaine tout de même. Histoire de gagner du temps, elle prépara directement le deuxième plateau qu’on lui avait commandé, du sang uniquement pour celui-là, ce qui facilitait grandement les choses. Décidément, elle ne pouvait s’empêcher de maudire ses saletés d’humains et leur consommation effrénée d’alcool en tout genre.

Un plateau plein à craquer sur chaque main, elle se hissa hors du bar alors qu’un des serveurs lui ouvrait poliment le petit passage pour lui faciliter la tâche, puis s’engagea dans la foule compacte de la salle. Voyant qu’elle dépassait la majorité des présents, elle se félicita d’avoir opté pour les talons les plus hauts de son dressing. Les bras levés, elle évitait ainsi à ses commandes de finir leurs jours prématurément, étalés sur le sol collant ou sur quelques chaussures vernies de clients friqués qui se feraient un plaisir de réclamer une tournée gratuite en dédommagement. Heureusement, la tablée qui l’attendait avec impatience n’était pas très loin et vit rapidement apparaître sous chaque nez, un verre bien plein, bien coloré. Mais plus encore, une belle facture de quelques pieds de longs avec une vampire peu commode qui réclamait la totalité du montant en cachant à peine ses crocs. Le plus jeune de la bande dégaina illico presto son porte-monnaie, tremblant de tous ses membres et tendit à la si douce et aimable jeune femme un beau billet en la priant de garder la monnaie. Nina vérifia rapidement la couleur dudit billet, avant d’adresser un large sourire à son mécène. En quittant la table, elle tendit encore la main vers le visage du garçon, lui caressant doucement la joue, subtilement, presque sensuellement. Sa façon de le remercier, et d’être sûre et certaine qu’il n’hésiterait pas à se montrer généreux encore une fois si l’occasion se représentait.

Reprenant sa route, elle se glissa entre quelques humains dont les yeux étaient comme figés dans le décolleté de la danseuse qui usait de tous ses charmes sur la scène. Bientôt, son petit haut vint se coller au visage d’un des gaillards du premier rang, lui arrachant un cri de joie des plus masculins. La vampire finit par bousculer un peu les spectateurs afin de parvenir à la prochaine table, dont l’occupant un brin étrange préférait tripoter ses cartes en solitaire plutôt que s’intéresser à l’animation de la soirée. Elle lui jeta un bref regard, histoire de contrôler sa consommation. Son verre vide l’obligea à faire une brève halte, la forçant à se baisser pour lui murmurer à l’oreille qu’elle reviendrait une fois son plateau déposé à la table d’à côté. Ne lui laissant pas le temps de répondre, elle fit quelques pas de plus et se stoppa devant son objectif.

Seconde tablée, et non des moindres. L’équipe de vampire qui s’y était installée faisait tant de bruit qu’ils couvraiwnt presque celui de la foule de leurs voix cassées par les cigarettes. L’esprit aussi affuté que celui d’un bulot pas frais, ils complimentaient à leur façon le jeu de jambe de la blondinette qui se déhanchait sur la scène, la qualifiant de quelques mots bien gras. La subtilité n’était décidément pas donnée à tout le monde. En quelques mouvements habiles, Nina déposa devant chacun d’eux un verre de sang bien frais avant de réclamer son dû. Au lieu de ça, le plus âgé de l’équipe n’hésita pas à poser ses mains charnues sur les fesses de la vampire dont le sang ne fit qu’un tour. Tripotant le cuir de sa jupe, il lui hurlait sans finesse que vu le temps qu’elle avait mis à les servir, il comptait bien payer ses consommations en nature et surement pas autrement. Tout sauf calme et réfléchie, Nina prit sans aucune délicatesse les mains du gaillard, sa grimace en disant long sur sa réponse à cette proposition des plus inconvenantes. Mais le bougre insista et tenta de lui attraper les hanches.

Certes il semblait plus fort que sa taille de gamin ne laissait paraître, mais elle n’était pas prête à se laisser humilier de la sorte par un crétin congénital. Son plateau ne tarda donc pas à venir fracasser le nez de l’indélicat dans un bruit sourd, synonyme à n’en pas douter de fracture du nez. Le visage maculé de sang, le vampire se leva d’un bond en grognant comme une bête enragée. Un peu plus loin, les videurs semblaient observer la scène prêts à intervenir, mais ils savaient fort bien que la vampire savait généralement se débrouiller seule et n’aimait pas être secourue comme une frêle donzelle en détresse. Alors ils attendirent un peu, restant sur leur garde, sait-on jamais que ça tourne mal.

Et la situation n’était pas prête de s’arranger. Sans crier gare, le goujat se jeta sur la serveuse et la plaqua au sol, bien qu’elle se débatte comme une diablesse. Il avait une force d’ogre ce salaud, et Nina se félicitait qu’il l’ait agressé elle plutôt qu’une des humaines. Jamais une mortelle n’aurait survécu à une prise pareille, brisée en mille morceaux en une fraction de seconde. Mais elle n’était pas fragile et encore moins prête à se laisser faire. Bien décidée à le faire lâcher, elle le mordit de toutes ses forces à la poitrine, déchirant le tissu de son-t-shirt, puis sa peau froide comme la pluie glaciale qui ne cessait de tomber à l’extérieur, lui arrachant un cri guttural. D’un coup, la foule commença à se désintéresser du strip-tease, observant les deux combattants au sol et le sang qu’ils répandaient allégrement. Les videurs eux, étaient à l’autre bout à essayer de se frayer un chemin à travers les clients qui ne semblaient pas décidés à les laisser passer. Sans parler des trois accompagnateurs aussi ivres que leur compagnon qui allaient déjà pour le tirer de ce mauvais pas. Deux tentèrent de bloquer les bras de la vampire et de l’empêcher de mordre, alors que le troisième allait à la rencontre des videurs pour les empêcher d’intervenir.

Trois contre une… ce n’était décidément pas du jeu.
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MessageSujet: Re: Il faut savoir reconnaître une porte fermée d'une porte ouverte... /PV Nina   Il faut savoir reconnaître une porte fermée d'une porte ouverte... /PV Nina EmptyMer 16 Jan - 23:45

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A peine eut-il commencé à chercher des yeux un serveur qu’un, ou plutôt qu’une, vint à son oreille pour lui susurrer qu’elle n’allait pas tarder à s’occuper de lui. Benedict ne prit pas la peine de répondre et d’ailleurs n’en aurait pas eu le temps. Déjà la demoiselle, très affairée, avait repris sa route pour s’arrêter toutefois non loin – juste chez ses voisins. L’ayant suivi des yeux, toujours attiré par les courbes féminines, il eut un rire intérieur quand il nota que tout comme lui, ses vêtements étaient de cuir, ses cheveux noirs et sa peau diaphane. Dommage qu’il n’eut pas le temps d’observer son visage… avait-elle, tout comme lui, ces iris particuliers d’une couleur entre le brun et le vert ? Ah ! Les chances étaient tellement minimes que c’en était risible que d’oser espérer ce fait. Et puis, à quoi bon se chercher chez d’autres ou s’imaginer des parents… qui plus est, il n’avait jamais eu de véritables frères et sœurs. Que des demis, par son père ou par sa mère. De plus, dans son souvenir, aucun n’avait des mirettes similaires aux siennes et surtout, aucun n’avait été transformé en vampire. Oh, qui irait s’intéresser aux enfants d’une lignée sans véritable pouvoirs ni richesses… Benedict ne devait son statut d’incube, aujourd’hui, qu’à ses exploits sur le champ de bataille et non pas à son sang ni à sa lignée. Et en se basant sur son expérience, le brun avait l’impression que pour être transformé, il fallait avoir quelque chose de spécial… de différent des autres humains. Et pour lui, plus humain que sa famille, c’était impossible. Certes attachants, mais médiocres. Et puis, si la serveuse avait les mêmes yeux que lui, certainement n’aurait-elle pas ses fabuleuses taches de rousseur, qui lui donnaient cet air un peu enfantin dont il était si fier… Cette fausse candeur. Ce n’était pas courant, dans le monde vampirique que d’avoir une peau marquée par le soleil.

Des bruits le tirèrent de ses flatteries intérieures. Evidemment, la tablée derrière lui, déjà chauffée par le spectacle des strip-teaseuses, ne semblait pas avoir résisté à l’approche d’une femme… si proche qu’ils pouvaient la toucher et avaient osés la toucher. Benedict leur jeta un froid regard et se demanda s’il devait intervenir – le chevalier ne pouvait nier être un sigisbée dans la corde de son âme et d’aimer jouer ce rôle, quitte à en crever à petit feu. On le disait bon amant et ce n’était pas là seulement pour parler de ses prouesses sexuelles. Toujours il offrait son bras, descendait des trottoirs pour laisser passer les demoiselles et n’hésitait jamais à leur proposer son aide. Hélas, les temps avaient changés et on avait, de plus en plus, tendance à voir en lui un phallocrate ne pensant qu’à séduire. Mais y avait-il du mal à avoir du désir ? Et quelle femme n’était pas complimentée, que d’être ardemment voulue par si beau jeune homme ? Vraiment, Benedict n’était pas un incube pour rien.

Néanmoins, quand il vit un plateau voler contre le nez de l’individu abject, qui avait tenté de forcer la serveuse, le roumain se dit qu’elle saurait s’en sortir sans son aide. Un tel geste avait de quoi calmer n’importe qui… ou pas. Son opposant était tenace et semblait être gonflé de rage – en voilà un qui ne supportait pas d’être rejeté et remis à sa place. Benedict, qui comme ceux qui les entouraient, n’avait rien raté de la scène et s’était, avec bon sens, rangé du côté de la noiraude. Il n’était pas incompréhensible de vouloir tenter ses chances avec une si belle créature (de ce que l’incube pouvait voir, elle n’avait rien de détestable) mais il était ridicule de s’entêter une fois rabroué, surtout quand on possédait les manières d’un mufle. Stupéfait et amusé, Benedict le regarda attaquer à son tour la demoiselle qui là tenait plus de Xena la guerrière que de Blanche-Neige. La féminité ne semblait être qu’extérieure. Misère ! Depuis quand les hommes étaient devenus des porcs et les femmes des orcs ? Le brun ne savait plus trop quoi penser de cette situation et des deux corps luttant. Surtout du corps le plus envoûtant. Mais aurait-elle dû se laisser faire ? Non, bien évidemment. Aurait-elle dû fuir la bataille et demander à un des videurs de se charger de la vermine ? Peut-être. Ah ! C’était quand-même impressionnant… elle était du genre à bien manier la cravache, non ? Hm, voilà qui éveillait le côté masochiste de l’incube, qui lécha sensiblement ses lèvres.

Quand deux autres se jetèrent sur elle, Benedict sortit de ses pensées et se dit que là, la serveuse quittait son habit de Xena pour se rapprocher de celui de Blanche-Neige. Et eux, n’avaient-ils pas honte ? A trois sur une même personne. Qu’importe ce qu’elle avait fait ou ce qu’elle était. L’esprit noble et droit (malgré ses travers) de l’incube se sentit violemment bafoué. Et lui restait ainsi à ne rien faire… se confondant avec cette foule aux yeux exorbités, qui n’attendait que de voir la vampire se faire renverser pour vérifier si sa culotte était elle aussi en cuir. Non ! Lui n’était pas ainsi. Ah, pourquoi avait-il hésité ? Une femme reste une femme… qu’elle soit humaine ou non et qu’importe son caractère. Que pouvait-elle faire contre un lourdaud comme celui qui la plaquait au sol ? Avait-il oublié sa galanterie et même, son goût pour la bagarre ? Ce qu’il y a de bien avec les jolies filles à fort caractère, c’est que cela se met toujours dans des situations impossibles et qu’après, il faut bien quelqu’un pour les en sortir.

Calmement, Benedict cassa le pied de son verre et se leva. Ses idées étaient déjà toutes formées dans son esprit de brute. Plutôt que de s’attaquer directement à celui qui pesait de tout son poids sur la brune, il fallait lui libérer les mains pour qu’elle puisse au moins se protéger un peu… Ou alors, réussir une entrée en scène suffisamment violente pour les faire s’arrêter un temps. Un rictus naquit sur ses lèvres, alors que sa main, tenant fermement le pied du verre cassé, se dirigea vers la tête du vampire le plus près de lui, accroupi auprès de la suppliciée. Avec peu de difficulté, le morceau de verre cylindrique pénétra dans son oreille et s’y enfonça, lui arrachant un cri d’horreur qui du grave monta vers l’aigu. Mais penser que l’incube s’arrêterait là serait mal le connaître : un morceau du bâton dépassait encore de l’oreille du pauvre individu. Le chevalier ne faisait jamais les choses à moitié… Il se redressa alors lestement et l’enfonça un peu plus d’un violent coup de pied, qui fit perdre l’équilibre à l’attaqué. Benedict, cruel, ne se laissa pas apitoyer par l’homme à terre, choqué, et lui asséna deux autres coups par pur méchanceté. Cette façon de faire suffit à faire disparaître des sourire de nombreux visages. Tous les vampires ne se battaient pas, et ceux qui se battaient entre eux souvent ne cherchaient pas à blesser durablement, comme venait de le faire Benedict. Vu l’inclinaison du bâton de verre, il était enfoncé partiellement dans la trompe d’Eustache, un fin conduit qui relie l’oreille à l’arrière du nez. De ce fait, certainement que le tympan et la cochlée avaient été touchés et de l’os brisé. De quoi assourdir et gêner le vampire pour un moment, qui verrait son don de regénération par l’objet enfoncé et les bouts de verres dans son oreille. Lisant la souffrance tout autour de ce qui était à présent sa proie, l’incube ne put s’empêcher de retenir un son pour exprimer toute la jouissance qu’il sentait, à la vue du résultat de son acte. Sa bouche souriante s’ouvrit grand, laissant voir sa langue cambrée par l’excitation. Le sang ne coulait pas encore des plaies et peut-être y avait-il moyen que d’éviter que cela n’arrive. Mieux valait éviter de causer trop de troubles publiquement, benedict ne voulait pas embarrasser son maître. « Shhh » fut la première chose qui lui échappa. « BANDE DE COUARDS » finit-il par tonner, avant qu’un rire ne le prenne. « A trois sur une pauvre demoiselle… » Un de ses sourcils s’arqua, alors que ses muscles restaient contractés. Est-ce que les trois attaquants se tourneraient vers lui ? Seulement deux, alors qu’un continuerait d’embêter la vampire ? Ce serait peut-être la meilleure solution pour l’incube, qui s’il était d’accord pour se battre, n’était pas sûr de gagner…

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MessageSujet: Re: Il faut savoir reconnaître une porte fermée d'une porte ouverte... /PV Nina   Il faut savoir reconnaître une porte fermée d'une porte ouverte... /PV Nina EmptyJeu 17 Jan - 15:51


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L’espèce de buffle qui pesait de tout son poids sur sa poitrine était semble-t-il décidé à lui faire payer son refus. Les deux autres s’acharnaient à lui maintenir les bras plaqués au sol afin de laisser champ libre à son agresseur qui lui assena un violent coup au visage, la faisant saigner du nez comme jamais. Ce salopard avait décidément trop de force pour elle. S’étouffant à moitié, elle hurla à l’encontre des videurs qui avaient déjà fort à faire avec le quatrième larron venu à leur rencontre. A deux, ils avaient du mal à le maintenir pour le faire sortir, le trainant de force jusqu’aux portes qui donnaient sur l’extérieur du bâtiment. Trop de monde, trop peu de videurs et le patron qui avait bien choisi sa soirée pour partir en vadrouille dieu sait où ! S’il y en avait bien un capable de calmer tout ce petit monde, c’était lui. Or, il avait pris sa nuit pour aller s’envoyer en l’air avec sa danseuse, à tous les coups. Nina le maudissait autant qu’elle priait pour que les choses ne tournent pas trop mal pour elle. Trop de sang qu’elle avait en continu, s’étouffant presque avec alors que son bourreau continuait de la gifler avec cependant moins de hargne. Il ne voulait sans doute pas défigurer la belle, histoire de pouvoir en profiter par la suite. Qui voudrait se taper une gonzesse avec la gueule de Quasimodo ?

Les deux porcs sur les côtés riaient de bon cœur alors que la foule ne daignait pas bouger le petit doigt, tous des pourritures de lâches. Ni Logan d’ailleurs, planqué derrière son compte, qui avait tout de même fini par trouver la force d’aller mettre les danseuses à l’abri, mais avait pris soin de laisser sa collègue se dépatouiller toute seule comme une grande. C’était de bonne guerre après tout, même si elle aurait préféré qu’il mette sa rancœur de côté et vienne lui filer un coup de main. Mais non, elle savait désormais qu’elle ne pourrait pas compter sur ce crétin.

Le secours finit tout de même par arriver, mais pas de celui que Nina attendait. Le vampire assis à la table d’à côté s’était levé tenant un objet brillant dans la main, qui avait rapidement fini dans l’oreille d’un des agresseurs, lui arrachant des cris de douleurs digne des films d’horreur. Les coups qui suivirent finirent d’achever le vampire qui se roulait déjà sur le sol en appelant sa mère. En voilà un qui y réfléchirait à deux fois désormais avant de s’attaquer à une demoiselle. Ne restait plus que les deux crétins qui avaient enfin relevé la tête pour voir la scène qui se jouait, pour voir le visage de celui qui avait mis KO leur petit compagnon. Nina, elle, n’y voyait déjà presque plus rien, le visage rouge come les tapis du club, complètement sonnée par la branlée qu’elle venait de se prendre. Elle entendit à peine l’autre hurler sur ses assaillants et ne comprit pas un mot de ce qu’il articula. Juste que cela avait mis sur pause les coups incessants qu’elle s’était pris jusqu’alors, lui permettant de reprendre un peu son souffle. Celui qui tenait son autre main se releva et alla à la rencontre de son sauveur, à la fois terrorisé mais bien décidé à venger son copain qui ne se remettait toujours pas de la visite surprise du verre dans son oreille.

L’autre en revanche, continuait de peser de tout son poids sur Nina qui n’arrivait pas à émerger de ce chaumard éveillé. Il fallait qu’elle se reprenne ! Elle n’était plus une gamine, elle avait de la force, qu’elle s’en serve ! Dans un élan de désespoir et un hurlement de rage, la demoiselle en détresse envoya une droite digne des plus grands boxeurs à ce salopard d’ogre. Surpris et sonné, il se retira et libéra enfin la dame, qui toujours terriblement énervée attrapa le pied de la chaise la plus proche et vint la faire s’écraser sur sa tête de mollusque. Le meuble se brisa en morceau alors que l’autre tomba raide dans les pommes. Ça ne durerait pas longtemps, juste assez pour permettre à d’autres de venir l’aider et la sortir de là. Fichue soirée, fichue travail. Cela faisait bien longtemps qu’elle ne s’était pas mise dans un pétrin pareil. Zéphyr allait lui arracher les yeux à son retour au club, lorsqu’il verrait le mobilier en pièce et les tâches de sang sur ses beaux tapis de luxe.

Toujours allongée sur le sol, elle roula sur le côté et toussa de toutes ses forces afin de recracher un peu de sang qui lui bouchait le gosier. Elle en profita pour s’essuyer un peu les yeux et regarder la suite du combat entre son sauveur et l’autre. Il avait agi avec fourberie et efficacité, et la vampire devrait penser à le remercier une fois remise sur pieds. Tout autour d’elle, la foule avait commencé à quitter la salle, sortant au pas de course pour éviter de se ramasser un coup perdu. Les videurs eux revenaient chercher le reste de l’équipe pour les virer de là propre en ordre. Pendant que Benedict s’occupait du sous-fifre, ils ramassèrent le responsable de tout ce bordel et partirent avec lui, mais pas à l’extérieur du club. En voilà un qui allait devoir subir la colère dévastatrice du patron des lieux. A cet instant précis, Nina sut qu’elle ne le reverrait pas de sitôt, peut-être dans une nouvelle vie et encore. Après sa petite réprimande, il ne resterait surement qu’un vulgaire tas de cendres et de tripes bien chauds. Et ce n’était pas pour lui déplaire.
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